Chemolux: accord de dernière minute

Les négociations pour un plan social chez Chemolux qui ont commencé le 21 février sont arrivées à terme ce mercredi, 7 mars.

Après une phase très difficile, les négociations ont finalement abouti, les partenaires sociaux voulant éviter d’aller en conciliation. Au total, 91 salariés sont concernés par ce plan social dont 47 seront licenciés au 15 mars. Les 44 salariés restants seront licenciés au cours du mois de juin. Initialement il était question de 110 licenciements.

L’OGBL, syndicat majoritaire dans l’entreprise, a conduit les négociations au nom des salariés et a également réussi à augmenter les indemnités en relation avec l’ancienneté. La direction avait proposé 45 euros par mois d’anciennté, mais l’OGBL en réclamait 125. Finalement les parties se sont mises d’accord sur 115 euros. L’accord stipule que le montant total du dédommagement comprenant le préavis et les indemnités ne peut pas être en dessous de 15 000 euros par salarié.

Avant de donner leur réponse, les négociateurs salariaux ont consulté le personnel, car il s’agit de leur avenir. Le résultat était quasi unanime, à savoir «acceptez ce qu’il y a sur la table parce que nous n’en pouvons plus».

La durée du plan social s’étend du 7 mars 2012 au 31 décembre 2012 avec la possibilité de reconduction en cas de nécessité. Pour ce faire, les partenaires signataires OGBL et LCGB ainsi que la délégation et la direction en discuteront au plus tard au courant du mois de décembre 2012.

Après la signature du plan social les délégués et syndicats ont informé l’ensemble du personnel par poste sur le résultat des négociations.

La direction a ensuite convoqué les salariés concernés par le plan social. Ils ont été libérés du travail immédiatement.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie, Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL
le 7 mars 2012

La percée se fait attendre

Les négociations pour un plan social chez Chemolux du 1er mars n’ont toujours pas apporté la grande percée et furent en plus affectées par la mauvaise nouvelle que la société allait devoir recourir à partir de la semaine prochaine au chômage partiel dû au démontage précipité des premières lignes de production. Une fois de plus, la direction n’en informait les syndicats OGBL et LCGB qu’en cours de route et augmentait de cette façon le grand flou régnant sur le nombre de personnes qui seront licenciées et en conséquence sur la mise en place des mesures du plan social.

En effet, celui-ci prévoit des formations afin de permettre aux salariés de pouvoir se réorienter professionnellement, un suivi des personnes licenciées par une cellule spéciale agissant en étroite collaboration avec une société d’outplacement. Ne sachant pas qui sera licencié et qui sera concerné par la procédure du travail partiel, les syndicats voient des difficultés à mettre concrètement en oeuvre ces mesures.

Toujours est-il que la direction a été d’accord à prendre en considération des critères sociaux dans le plan social comme l’âge du salarié, l’ancienneté dans la société, la situation familiale sans pour autant renoncer à se réserver à elle seule le choix à son bon gré des personnes à licencier. De grandes divergences subsistent aussi concernant les indemnités par mois d’ancienneté: 125 euros revendiqués par les syndicats et 45 euros proposés par la direction.

Seule bonne nouvelle à la fin de ces négociations de presque huit heures: la société a confirmé par écrit qu’il y aura 10 licenciements de moins qu’annoncés, 91 donc dont 47 s’effectueront en une première phase avec effet au 15 mars.

La délégation du personnel et l’OGBL attendent à ce que la direction mette sur table pour la prochaine réunion du lundi 5 mars des propositions acceptables et respectueuses de la situation difficile des salariés concernés.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie, Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre
le 2 mars 2012

Soyez honnêtes … pour donner une chance aux salariés !

Que de difficultés rencontrées lors des négociations du plan social chez Chemolux! La direction ne semble toujours pas vouloir prendre au sérieux les demandes de l’OGBL concernant l’élaboration de critères objectifs qui devraient servir à la mise en application du plan social. Elle refuse toute prise en considération de critères tels que l’âge du salarié, la situation familiale etc., pourtant elle ose se qualifier de sociale, du simple fait qu’elle est prête à accorder une indemnité financière et un accompagnement plus important à des personnes de son choix. Pour elle, le seul critère qui semble compter est celui de la suppression de postes.

La direction refuse toujours de nous informer sur d’éventuelles nouvelles productions rapatriées sur le site luxembourgeois et leur éventuel impact sur le nombre de licenciements. Après de longs débats, elle s’est engagée à fournir des détails à la  délégation et aux syndicats pour la réunion de négociation ce jeudi 1er mars.

La délégation et l’OGBL réitèrent à cette occasion leur ferme volonté de vouloir offrir aux salariés touchés par le plan social tous les moyens d’augmenter leur employabilité par le biais de formations spécifiques et de les guider tout au long des procédures et formalités en installant une cellule de suivi au sein de l’entreprise. Afin de pouvoir mener à bonne fin ces négociations, la délégation et l’OGBL s’attendent à ce que la direction fasse preuve d’honnêteté et d’ouverture d’esprit en fournissant enfin les informations nécessaires et utiles concernant  l’avenir du site, les critères de sélection et l’ensemble du volet des mesures d’accompagnement du plan social.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie, Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre
le 28 février 2012

Plan social chez Chemolux McBride

Les négociations pour la mise en place d’un plan social ont débuté le 21 février chez Chemolux McBride. Les syndicats OGBL et LCGB ainsi que la délégation entière étaient présents.

Lors de la réunion, la direction, assistée de l’avocat de la société, a présenté son approche par rapport aux difficultés de l’entreprise: 47 salariés seraient licenciés immédiatement après la signature du plan social et environ 63 salariés seraient licenciés dans quelques mois, probablement au mois de juin 2012.

Pour la première vague de licenciements il s’agirait de 19 salariés liés à la production et de 28 salariés administratifs, 31 hommes et 16 femmes. Les premiers licenciements sont prévus soit pour le 15 mars soit pour le 1er avril.

Lors de cette première réunion il a tout simplement été décidé de reconduire dans le plan social les modalités arrêtés dans le cadre du plan de maintien dans l’emploi. La direction a toutefois promis de faire parvenir aux représentants des salariés pour le 23 février à 10h00 une note relative à la situation de l’entreprise, aux investissements et au chiffre d’affaires à envisager dans un proche avenir ainsi qu’une proposition relative aux critères de licenciement ainsi qu‘une proposition financière.

La prochaine réunion de négociation a été fixée pour lundi, le 27 février à 14h00 dans les locaux de l’entreprise. L’OGBL constate que le délai pour arriver à un résultat négocié est extrêmement court, car conformément au Code du travail le plan social devra être signé le 7 mars au plus tard.

La délégation, les syndicats et certainement l’ensemble des salariés sont extrêmement déçus de l’approche de la direction qui est à nouveau restée très floue et sans réelle réponse pour les salariés.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie, Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre
le 21 février 2012

Une nouvelle convention collective pour tous les salariés

Depuis quelques semaines maintenant, le dialogue social entre la direction de Curver, la délégation du personnel et l’OGBL a repris et a déjà porté ses fruits. Divers problèmes d’ordre organisationnel ont pu être réglés et un accord pour le renouvellement de la convention collective pour tous les salariés a été signé.
Durée de la convention: 3 années; elle court du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2013.
Une augmentation des salaires pour les salariés anciennement sous statut ouvrier a été négociée et se présente comme suit:

  • au 1er septembre 2011, une augmentation du salaire mensuel brut de 28,6€;
  • au 1er septembre 2012, une augmentation du salaire mensuel brut de 31,2€;
  • au 1er septembre 2013, une augmentation du salaire mensuel brut de 33,9€.

Pour les salariés anciennement sous statut employé, le résultat est le suivant:

  • adaptation de la prime de fin d’année de 2% à 2.5% afin d’harmoniser cette prime pour tous les salariés;
  • augmentation des chèques-repas au 1er janvier 2012 de 0,6€;
  • augmentation des chèques-repas au 1er janvier 2013 de 0,4€.

Un groupe de travail clarifiera jusqu’au 15 mars 2012 les modalités d’un texte de convention unique en vue de l’application du statut unique.
L’OGBL espère que cette ouverture au dialogue continuera et permettra de rétablir un climat de confiance au sein de l’entreprise.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie, Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL
le 22 décembre 2011

Les droits des salariés bafoués

Le 5 septembre 2011, la direction de Chemolux McBride a annoncé à son personnel que le plus grand client de l’entreprise, en l’occurrence Henkel, venait de rompre le contrat avec effet au 31 mars 2012 avec, comme conséquence, une diminution de la production de l’ordre de 55%, ce qui représente plus de 60% en termes de chiffre d’affaires. Si ce manque de production ne peut pas être remplacé par de nouvelles commandes, on risquera une diminution du personnel allant jusqu’à 140 personnes. Face à cette annonce, la délégation du personnel, l’OGBL et le LCGB ont insisté sur la négociation d’un plan de maintien dans  l’emploi (PME).

La direction fait trainer

Or, la direction ne veut pas s’engager sur la voie d’un PME. Après quatre réunions qui ont eu lieu sur pression de l’OGBL du LCGB, la délégation du personnel n’a toujours pas obtenu un engagement clair, ni oral, ni écrit, de la part de Chemolux McBride. Les discussions se font dans une ambiance de chrono à la main, car le directeur des ressources humaines (DRH) veut absolument respecter son horaire sans égards aux attentes des partenaires sociaux et des salariés. La direction se dit sensible à nos attentes, mais ne veut pas s’engager sur un plan sans connaître le nombre exact de personnes à licencier. Cette attitude est intolérable car en tout état de cause il y aura des licenciements, et partant, des solutions à négocier pour les salariés concernés.

Pourquoi un PME est-il important pour les syndicats?

Il est absolument nécessaire de fixer dès à présent un cadre qui prendra effet au moment où les noms des personnes à licencier seront connus.

La majeure partie des salariés de Chemolux McBride doit être préparée à la recherche d’un nouvel emploi avec des formations telles que la rédaction d’un CV et d’une lettre de motivation, mais aussi être préparée à un entretien d’embauche. D’autres formations augmentant l’employabilité sont absolument nécessaires (ex: cariste, pontier, métiers de l’informatique, CAD, mais aussi des formations dans des domaines de prestations de services comme l’aide à domicile, le gardiennage ou le nettoyage dans les hôtels, ou encore des formations dans le domaine de l’artisanat qui pourraient être organisées ensemble avec l’ADEM et les fédérations relatives…).

Dans le même ordre d’idées il faut mettre en place une cellule de reclassement interne pour encadrer les personnes concernées et les guider à travers la jungle administrative luxembourgeoise, française, belge et allemande.
Il faut prévoir une ou deux bourses pour l’emploi mettant ensemble les salariés à la recherche d’un nouvel emploi et les entreprises intéressées à recruter.

Une attitude plus que déplorable

La direction ne veut même pas faire une demande d’éligibilité à l’aide au réemploi, ni proposer une indemnité de départ volontaire avec l’argument qu’actuellement elle n’a pas de personnel en trop. Cette attitude antisociale n’est pas acceptable comme elle empêche les salariés de bénéficier de l’aide au réemploi (écart de salaire jusqu’à 90% du salaire antérieur pris en charge par l’ADEM) s’ils saisissent actuellement une opportunité à moindre salaire.

Or, ces mêmes salariés risquent de se retrouver au chômage sec après quelques semaines.

La direction nous a affirmé qu’au moment où elle connaîtrait le nombre de personnes à licencier, elle respecterait la loi en s’engageant dans un plan social, ce qui rendrait superflu la négociation d‘un plan de maintien dans l’emploi.

Les syndicats OGBL et LCGB ainsi que la délégation du personnel et l’ensemble des salariés de Chemolux McBride demandent encore une fois à la direction de se remettre autour de la table de négociation et de s’engager formellement dans un PME. Les salariés sont décidés à passer à l’action en participant à des actions syndicales si la direction ne fait pas très vite un pas concret dans le sens des salariés.

Communiqué par l’OGBL et le LCGB
le 24 octobre 2011