Proc ap: une affaire qui marche mais sur le dos des salariés de Procap-Elocap

Le 9 mars 2009, la direction de Procap annonce officiellement aux salariés le rachat d’Elocap, qui a comme but de pérenniser la société Procap.

Enfin une bonne nouvelle pour les salariés d’Elocap, mais de très courte durée, car en même temps on leur annonce la suppression de 14 postes sur 21.

Le 16 mars ont débuté les discussions pour la mise en place d’un plan de maintien dans l’emploi avant d’arriver à un plan social. Les sollicitations de l’OGBL et de l’ensemble des salariés étant de tout faire pour que les 14 personnes concernées ne se retrouvent pas au chômage lors de la fermeture du site Elocap.

Nous avons discuté sur les modalités en cas de départs volontaires. Nous avons élaboré avec l’ensemble des salariés un plan concret de formation individuelle que nous avons remis à la direction. Par ailleurs, pour éviter le chômage, nous avons discuté avec la direction la mise en place d’un modèle de prêt temporaire de main d’oeuvre permettant aux salariés concernés de retrouver un nouvel emploi pendant qu’ils sont encore sous contrat chez Procap-Elocap.

Au cas où une personne n’aurait pas trouvé de travail avant la fermeture du site, nous avons demandé comme indemnité légale et extralégale, nonobstant de l’ancienneté, de prolonger le préavis de tous les salariés concernés jusqu’à la fin de l’année 2009.

La 4ème réunion a eu lieu le 14 avril. La direction a enfin répondu aux questions et propositions de l’OGBL, à savoir :

  • le site Elocap fermera définitivement ses portes fin juin 2009;
  • les premiers licenciements auront lieu au plus vite, sans plus de précisions;
  • les démarches pour la mise en place d’un prêt temporaire de main d’oeuvre seraient en cours, la direction ayant récemment envoyé des courriers à des sociétés potentiellement intéressées;
  • en ce qui concerne les formations demandées, la direction a évoqué la complication de la tâche, donc rien de concret;
  • pour le paiement d’une indemnité légale et extralégale, la réponse est toujours la même, 4 mois de salaire.

La direction ne s’en cache pas que les deux seules choses qui l’intéresse sont de faire fonctionner l’usine coûte que coûte et de signer au plus vite un plan social.
Nous avons la forte conviction que la direction ne veut en aucun cas aller dans le sens de trouver des solutions autres que le licenciement de ses salariés.

L’OGBL condamne fermement la façon de faire des dirigeants de la société Procap, société qui a bénéficié d’aides étatiques pour se développer, mais qui refuse aujourd’hui de prendre ses responsabilités sociales pour son personnel du site Elocap. En attendant une évolution dans ce sens et une plus grande ouverture de la part de la direction, l’OGBL a quitté la table de négociation.

La prochaine réunion est programmée pour le 29 avril. D’ici là l’OGBL demande une intervention du ministre compétent en faveur d’un maintien dans l’emploi des salariés d’Elocap.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie,
Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL
le 15 avril 2009

Villeroy & Boch : Rien que pour le pognon

La deuxième réunion des syndicats OGBL et LCGB, de la délégation du personnel et la direction de Villeroy et Boch s’est très mal passée.

Pour la direction, le salarié est synonyme de coût et on ne parle plus de destins humains mais uniquement d’argent.

Nous demandons à la direction de respecter la parole qu’elle a donnée le vendredi 20 mars 2009 à l’ensemble de ses salariés, à savoir de ne licencier personne avant l’année 2010.
Chose qu’elle ne veut plus entendre. La direction veut nous faire croire qu’elle n’a pas les moyens de garder 16 personnes «indirectes», c.à.d des salariés pas directement attachés à la production, sous prétexte que ceci représenterait un coût trop important. Les syndicats OGBL et LCGB ainsi que les représentants du personnel ont revendiqué de ne licencier aucun salarié cette année faute de quoi les discussions pour la mise en place d’un plan de maintien de l’emploi suivi d’un plan social commenceraient sur de très mauvaises bases.
Après deux heures et demie de discussions, la direction a assuré aux représentants du personnel de faire son possible pour trouver un accord à ce sujet. Une réponse sera donnée lors de la prochaine réunion en date du 23 avril 2009.

Pour montrer sa détermination, la délégation du personnel soutenue par les deux syndicats, organisera

une manifestation de protestation
devant l’usine
jeudi le 9 avril 2009 de 13h00 à 15h00

Les secrétaires syndicaux responsables, Alain Mattioli (OGBL) et Marcel Goerend (LCGB) informeront la presse sur les détails du dossier lors d’un point presse vers 14h15.
L’ensemble du personnel de Villeroy et Boch sera soutenu par des délégués amis de l’entreprise, leurs familles et leurs amis qui marqueront leur support absolu à la délégation
du personnel et aux syndicats pour faire aboutir les négociations dans un respect absolu de la personne.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie. Ciment,
Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL
le 7 avril 2009

Villeroy & Boch : Les syndicats demandent que le démantèlement se fasse dans la dignité

Les syndicats OGBL et LCGB se sont réunis le 25 mars 2009 avec la direction de Villeroy & Boch en vue de la négociation d’un plan de maintien dans l’emploi. Comme la production continuera jusqu’à la fin de 2010, les syndicats estiment qu’il faut d’abord se mettre d’accord sur les conditions sous lesquelles les salariés continueront à travailler ou à se former ainsi que sur un plan de licenciement graduel. Il est beaucoup trop tôt pour négocier un plan social.

Alors que la direction avait déjà envisagé des licenciements en 2009, notamment de salariés qui ne travaillent pas directement sur les lignes de production, les deux syndicats insistent qu’il n’y ait aucun licenciement cette année. La société dispose actuellement de deux lignes de production. La 1re sera arrêtée en juin 2010 et la seconde à la fin de l’année 2010. Il faut donc tout faire pour garder l’ensemble des salariés jusqu’en 2010. Les syndicats revendiquent fermement une solution particulière, et au-delà de 2010, pour les salariés les plus âgés et pour les couples.

Le plan de maintien dans l’emploi règlera cependant les départs volontaires. Dans un premier temps, ces salariés toucheront le préavis et les indemnités de départ prévues par la loi, et dans un deuxième temps, celles qui seront négociées dans le cadre du plan social.
Les syndicats rappellent à la direction la responsabilité sociale de l’entreprise. Après 240 années de présence centrale dans le tissu industriel de la ville de Luxembourg, il n’est pas possible que l’on veuille maintenant se débarrasser le plus vite possible des derniers représentants de celles et ceux qui ont fait la richesse des familles Boch et Villeroy.

La prochaine réunion aura lieu le 6 avril prochain.

Communiqué par l’OGBL et le LCGB
le 26 mars 2009

Villeroy & Boch : das Ende des Luxemburger Porzellans

Die Regierung und die Gewerkschaften wurden heute von der Villeroy & Boch-Direktion darüber informiert, dass die Porzellanproduktion in Luxemburg definitiv eingestellt wird. Ein gemischter Betriebsrat kam heute um 13.00 Uhr zusammen und das Personal wurde um 14.00 Uhr informiert.

Von den 320 Arbeitnehmern werden 230 entlassen. Die Direktion hat trotz allem versichert, dass es vor 2010 keine Entlassungen gäbe. Betroffen ist der gesamte Produktionsbereich. Bestehen bleiben in Luxemburg der Verkaufsbereich, die Marketing-Abteilung und die 4 Geschäfte. Auch im Ausland seien Produktionsstätten betroffen darunter das historische Mettlach. Im Ganzen werden in Europa 900 Arbeitnehmer entlassen.

Die majoritäre Gewerkschaft OGBL hat sich der Sache angenommen und wird auf der Erstellung eines Plans zum Beschäftigungserhalt (plan de maintien dans l’emploi) beharren. Eine erste Zusammenkunft hierzu ist am kommenden Mittwoch geplant.

Unter den von der Schließung betroffenen Arbeitnehmern gibt es sogar welche, die auf eine mehr als 30-jährige Betriebszugehörigkeit zurückblicken können und in einigen Fällen sogar Ehepaare, die seit 32 Jahren beim Porzellanhersteller arbeiten. Die betroffenen Arbeitnehmer sind zur Hälfte in Luxemburg wohnhaft und zur Hälfte Grenzgänger.

Der OGBL bedauert diese Situation und appelliert an die Direktion ihre soziale Verantwortung in diesem entscheidenden Moment zu übernehmen, dies wohl wissend dass genau dieselbe Direktion die ganzen vergangenen Jahre ein falsches Spiel mit den Arbeitnehmern gespielt hat. Es ist klar ersichtlich, dass das Unternehmen die Krise zum Vorwand nimmt um ein seit langem geplantes schmutziges Geschäft zu erledigen. Man muss sich fragen, ob sich hinter dieser Schließung nicht eine neue kommerzielle Strategie verbirgt, um mit dem Standort Immobiliengeschäfte zu machen.

Der OGBL wird alles daran setzen, um die Rechte und Interessen der Arbeitnehmer zu verteidigen und jegliches menschliches Drama in dieser Angelegenheit zu vermeiden.

Mitgeteilt vom Syndikat Chemie, Glas, Holz, Kautschuk, Keramik, Papier, Plastik, Textil und Zement des OGBL
am 20. März 2009

Villeroy & Boch : Conflit ou réelle négociation?

Début juillet, l’Office national de conciliation s’est réuni une première fois dans le cadre du dossier opposant les syndicats contractants OGBL et LCGB à la direction de Villeroy. Pour rappel, dans un premier temps, la proposition de la direction consistait à démanteler les avantages existants et à détricoter les conventions collectives existantes.

Sur injonction du président de l’Office national de conciliation, la direction de l’entreprise fut contrainte de faire une nouvelle proposition aux deux syndicats. Cette proposition ressemble à s’y méprendre à la première et laisse en tout cas clairement transparaître les réelles intentions de la direction locale: casser les principaux acquis des conventions existantes, introduire une flexibilisation à outrance de l’organisation du temps de travail et réduire définitivement le dialogue social à une peau de chagrin.

Face à tout ce mépris que la direction locale démontre pour le personnel du site luxembourgeois, les deux syndicats ont fait parvenir une contre-proposition tant à la direction, qu’au président de l’Office national de conciliation.

Une prochaine (et peut-être dernière) réunion de conciliation aura lieu ce mardi 9 septembre. Il s’agit de la dernière chance pour la direction d’entamer une réelle  négociation, à défaut, les deux syndicats entameront dans les semaines qui suivront, leurs procédures statutaires respectives en vue de l’organisation d’une grève.

Communiqué le 4 septembre par l’OGBL et le LCGB

Villeroy & Boch: vers le conflit.

Depuis des mois, les négociations concernant le renouvellement des conventions collectives de l’ensemble du personnel de Villeroy & Boch piétinent. En effet, la direction locale a déclaré vouloir s’attaquer aux coûts salariaux et les diminuer à l’avenir. Traduit en langage normal, cela signifierait pour les salariés: pas d’augmentation linéaire dans les années à venir, une remise en question des acquis figés dans les conventions collectives (fini donc, selon la direction locale, les progressions barémiques, les jours de congé supplémentaires liés à l’ancienneté, les primes extra-légales, etc). Toujours selon la direction, ceci devrait être accompagné d’une flexibilité accrue et de la mise en place d’un système de rémunération basé exclusivement sur la performance et la productivité.

Cette position patronale est tout simplement scandaleuse et elle est ressentie comme un coup de massue par l’ensemble du personnel qui depuis 2003 vit en permanence dans le drame social et voit ses conditions de travail se dégrader en permanence. N’oublions pas que l’emploi est passé de 713 salariés en 2003 à 336 aujourd’hui (soit une diminution de plus de 50% ).

Les deux organisations syndicales OGBL et LCGB viennent de réunir le personnel en assemblées. Un référendum a été organisé en demandant au personnel de se prononcer sur les propositions de la direction. Soit le personnel accepte les propositions de la direction, soit il refuse et mandate les organisations syndicales à saisir l’Office national de conciliation tout en s’engageant à participer à des actions syndicales.

Ce 9 avril, nous avons procédé au dépouillement du vote, qui est on ne peut plus clair. Le personnel refuse dans sa toute grande majorité les propositions de la direction et ce malgré toutes les tentatives d’intimidation et de manipulation opérées par la direction locale.
Résultat du vote:
258 salariés sur 336, (soit 76,79% ) ont participé au vote.
252 refusent la proposition de la direction et se déclarent prêts à participer à des actions.

Le dossier sera transmis à l’Office de conciliation et des actions seront programmées.

Communiqué par l’OGBL et le LCGB