Ein Informationsheft zum Thema „Sexuelle Belästigung in der Schule“

Brochure_Harcelement_LU.inddNachdem im März dieses Jahres gleich zwei Fälle von sexueller Belästigung an Luxemburger Sekundarschulen öffentlich geworden sind, sieht der OGBL dringenden Aufklärungs- und Handlungsbedarf.

Die zwei Fälle im LCD und im LHCE sind leider nur die sichtbare Spitze des Eisberges. Sexuelle Belästigung ist ein gesellschaftliches Problem, das leider auch nicht vor den Schulen haltmacht: Als Gewerkschaft, die unter anderem auch Schulpersonal und Schüler*innen vertritt, sind wir regelmäßig mit dem Thema sexuelle Belästigung konfrontiert. Ob im Betrieb, in der Schule, unter Arbeitskolleg*innen, Schüler*innen oder hierarchieübergreifend … — Sexuelle Belästigung ist in unserer Gesellschaft allgegenwärtig. Oft schämen sich die Opfer, trauen sich nicht, Hilfe zu suchen, können das Erlebte nicht einordnen und/oder kennen ihre Rechte nicht.

Aus diesem Grund haben das SEW/OGBL, die OGJ – Gewerkschaftsjugend und das OGBL Equality ein Informationsheft zum Thema „Sexuelle Belästigung in der Schule“ ausgearbeitet, das Schulpersonal und Schüler*innen über ihre Rechte aufklären soll. Das Informationsheft wird zusammen mit Unterrichtsmaterial zum Thema „Sexismus und Geschlechterrollen“ an alle Luxemburger Sekundarschulen geschickt und ist ebenfalls online auf www.sew.lu zu finden.

Zudem fordern die unterzeichnenden Gewerkschaften:

  • Dass das Thema sexuelle Belästigung obligatorisch ab der 7. Klasse in allen Sekundarschulen behandelt wird und die Schüler*innen über das Thema und ihre Rechte aufgeklärt werden;
  • dass regelmäßig Fortbildungskurse zum Thema „Sexuelle Belästigung“ für das Schulpersonal angeboten werden;
  • dass das Bildungsministerium klare Richtlinien zum Thema „Sexuelle Belästigung“ formuliert und an die Schulen weiterleitet.

Mitgeteilt von SEW/OGBL, OGJ – Gewerkschaftsjugend und OGBL Equality
am 22. Juni 2021

>> Informationsheft „Sexuell Belästegung an der Schoul“ (PDF)

Des améliorations pour le personnel et la paix sociale reconstruite

La Convention Collective de Travail (CCT) pour les salarié.e.s de l’International School of Luxembourg (ISL) a été renouvelée ce 18 juin, après une période difficile entre litiges et pandémie.

A l’issue d’éprouvantes négociations ponctuées par des litiges et des actions de protestation ayant mené les partenaires sociaux devant l’Office National de Conciliation (ONC) en février 2020, et dans un contexte tendu de pandémie, la CCT pour les salarié.e.s de l’ISL avait finalement pu être prolongée jusqu’en août 2021. Cet accord avait ainsi garanti la sécurité du personnel et la continuité des négociations après les mesures sanitaires.

C’est avec une grande satisfaction que ce 18 juin 2021, l’OGBL, en tant que porte-parole des négociations et le LCGB sont arrivés à un accord avec l’employeur pour le renouvellement de la CCT des 277 salarié.e.s de l’ISL. Avec une entrée en vigueur au 1er septembre 2021 et ce pour une durée de deux ans, la nouvelle CCT comprendra notamment des avancés comme:

  • le versement d’une prime unique de 480 euros pour tou.te.s les salarié.e.s en reconnaissance de leur engagement pendant la pandémie,
  • le versement d’une prime unique supplémentaire de 480 euros pour les salarié.e.s ne faisant pas partie du corps enseignant ni du personnel de santé afin d’augmenter le revenu annuel de ces catégories de personnel,
  • l’augmentation des chèques-repas à 10,80 euros,
  • l’augmentation des indemnités de déménagement pour les salarié.e.s expatrié.e.s,
  • la mise à jour de l’article sur les jours de congés pour raisons familiales offerts par l’ISL en accord avec la nouvelle loi en vigueur.

En ce qui concerne le personnel de santé, leur salaire sera intégré dans la grille salariale du corps enseignant, et leurs enfants pourront bénéficier de la diminution des frais de scolarité de l’ISL.

L’OGBL, le LCGB et leurs délégué.e.s remercient le personnel de l’ISL pour leur engagement exemplaire et leur travail essentiel accompli durant cette période incertaine de crise sanitaire !

Communiqué par le Syndicat Éducation et Sciences (SEW) de l’OGBL et le LCGB,
le 18 juin 2021

Adaptations substantielles prévues pour certaines formations de la division du technicien dans la formation professionnelle initiale – les acteurs du terrain seront-ils mis devant le fait accompli ?

Depuis pas loin d’une année, le service de la formation professionnelle, ensemble avec les chambres professionnelles et les équipes curriculaires concernées, travaille sur une adaptation partielle de certaines formations de la division du technicien, en laissant dans l’ignorance totale des centaines d’enseignants qui, jour après jour, mettent toute leur énergie au service des élèves des formations concernées.

Cette adaptation partielle concerne les formations actuelles du technicien administratif et commercial, du technicien en e-commerce, du technicien en logistique et du technicien en vente.

Quels sont les piliers principaux de cette réforme partielle?

  • Création d’un tronc commun de deux années (classes de 4e et 3e) avec le retour — enfin — de modules de Mathématiques, avec un renforcement de l’apprentissage des langues et la mise en place d’un enseignement professionnel diversifié devant permettre aux élèves, à la fin du cycle moyen, de choisir en connaissance de cause la poursuite de leurs études lors de deux années de spécialisation.
  • Création de cinq formations spécialisées de deux années (classes de 2e et 1e) avec des spécialisations en Gestion, en Logistique, en E-Commerce, en Vente et en Secrétariat, le tout sous couvert d’une modernisation des formations en question, d’une meilleure préparation des élèves au monde du travail, voire d’une meilleure préparation aux éventuelles études supérieures dans la spécialisation choisie.

Si, de prime abord, ces réflexions semblent empreintes de justesse et reprennent, par ailleurs, certaines propositions de longue date du SEW/OGBL, un grand nombre de questions restent en suspens :

  • Alors que ces adaptations sont censées être appliquées à partir de la rentrée de septembre 2022, pourquoi les discussions sur ces adaptations substantielles se font-elles sans la moindre implication des enseignants du terrain et, par ailleurs, sans en avoir informé ni les directions des lycées impliqués, ni la plupart des commissions nationales de formation, ni les syndicats sectoriels?
  • L’évolution du monde du travail nécessite-elle vraiment ces adaptations scolaires? Dans l’affirmative, sur quelles statistiques se basent les chambres professionnelles et le MENJE? Le SEW/OGBL et l’APESS demandent que ces statistiques, si elles existent, soient rendues publiques!
  • Les réflexions actuelles et la nouvelle orientation que l’on compte donner à ces formations sont-elles le résultat de nouveaux profils professionnels pour les formations en question? Dans l’affirmative, le SEW/OGBL et l’APESS demandent que ces profils professionnels soient rendus publics ! Dans le cas contraire, le SEW/OGBL et l’APESS demandent à connaître les raisons précises qui justifient le choix d’entamer une telle réforme partielle.
  • Les raisons souvent évoquées en cas d’adaptations dans la formation professionnelle initiale sont 1) le problème des jeunes diplômés à trouver un emploi et 2) le taux d’échec élevé de ces mêmes jeunes dans leur parcours post-bac. Le SEW/OGBL et l’APESS demandent à ce que les statistiques à la base de ces affirmations, si elles existent, soient rendues publiques!
  • Quelles seront les répercussions de ces adaptations du cycle moyen et de la mise en place d’un tronc commun sur les programmes en classes de 2e et 1e du technicien de la division administrative et commerciale et notamment sur l’enseignement de modules pratiques tels «ENAP – Mettre en pratique les acquis dans différents services d’une entreprise d’entrainement». Ces modules sont basés sur un enseignement pratique qui présuppose l’acquisition, en classes de 4e et de 3e, de toute une série de savoirs et de compétences. Toutefois, dans une version «provisoire» de la grille horaire du tronc commun, que le SEW/OGBL a pu se procurer, les modules de «comptabilité» passent de 20 heures en classes de 4e/3e à 9 heures, les modules sur l’approvisionnement et la vente passant de 18 heures à 4 heures obligatoires et 4 heures optionnelles. De plus, les modules «Bases juridiques» (2 heures) et «Mise en pratique des acquis de l’approvisionnement et de la vente» (5 heures) passent complètement à la trappe. Les adaptations en question impliqueront-elles donc l’abandon pur et simple de cette catégorie de modules, pourtant essentiels au développement «entrepreneurial» des élèves. De même, qu’en sera-t-il d’un module tel «GEPRO – Initier et mettre en œuvre la planification de projets», module pratique qui nécessite une certaine maturité des élèves et qui, de ce fait, est enseigné prioritairement soit en classe de 2e, soit en classe de 1e. Dans le cas d’une future formation spécialisée limitée à deux années d’études, il est à craindre que ces modules (GEPRO et ENAP) soient parmi les premiers à être sacrifiés au profit d’une nième branche théorique «soi-disant» indispensable.
  • Qu’en est-il de la formation du technicien en Logistique qui, actuellement, est de plein temps en classe de 4e et concomitante en classes de 3e, 2e et 1e. Avec les adaptations prévues, les élèves seront ainsi privés d’une année complète d’apprentissage sur le terrain, année d’apprentissage remplacée par un seul module théorique de 4 unités au deuxième semestre de la classe de 4e et de deux modules de 2 unités, optionnelles, en classe de 3e. Par ailleurs se posera la question des titulaires responsables des modules de Logistique. Actuellement, cette formation est offerte dans deux lycées du pays et ces lycées recourent à des experts externes pour enseigner les modules en question. Qu’en sera-t-il avec l’instauration d’un tronc commun et la tenue de modules de Logistique, non plus dans deux lycées, mais dans une quinzaine d’établissements à travers le pays?

Le SEW/OGBL et l’APESS soutiennent la proposition de réintégrer les modules de Mathématiques dans les classes du cycle moyen. Le SEW/OGBL et l’APESS soutiennent également une politique de renforcement des compétences linguistiques des élèves dans la formation du technicien.

Le SEW/OGBL et l’APESS s’opposent toutefois à une spécialisation à outrance qui risque de ne pas être bénéfique aux élèves. Pourquoi, notamment, scinder une formation commerciale et administrative à vision généraliste en trois formations distinctes de «Gestion», de «E-Commerce» et de «Secrétariat» ? Les chances des jeunes de trouver leur place sur le marché du travail ne risquent-elles pas d’être réduites plutôt que renforcées en spécialisant à tort et à travers? Ne serait-il pas plus logique et plus utile d’enseigner à tous les élèves les notions importantes en gestion, en e-commerce et en secrétariat, plutôt que de les orienter vers des formations spécialisées qui se concentrent sur l’apprentissage d’un seul des domaines en question?

Le SEW/OGBL et l’APESS ne s’opposent pas non plus à l’idée d’un tronc commun. Tout au contraire. Le SEW/OGBL a, de longue date, proposé au MENJE d’allonger le cycle inférieur de l’ESG d’une année, avec une classe de 4e qui, outre les branches classiques de l’enseignement général, proposerait toute une série de cours d’initiations, théoriques et pratiques, permettant aux élèves de choisir leur voie d’orientation en connaissance de cause et non par défaut. Un cycle de spécialisation de trois années, aussi bien dans l’ESG que dans la formation professionnelle initiale, suivrait ce tronc commun de quatre années.

De plus, une telle constellation aurait comme avantage supplémentaire de proposer les mêmes cycles de formation dans l’ESG et dans l’ESC (cycle inférieur de 7e en 4e et cycle supérieur de 3e en 1e), permettant ainsi de faciliter le passage entre l’ESG et l’ESC en y instaurant enfin des passerelles dignes de ce nom.

Le SEW/OGBL et l’APESS sont ouverts à une véritable discussion avec tous les partenaires concernés sur toutes adaptations et réformes qui font sens. Cependant, le SEW/OGBL et l’APESS s’opposent à toute forme de chipotage dans les horaires et programmes actuels, dans le déni des enseignants et élèves directement concernés et dans une précipitation non fondée.

Communiqué du SEW/OGBL et de l’APESS
Luxembourg, le 7 juin 2021

Le projet de réforme de la formation d’éducateur rime avec perte de qualité

Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL, le syndicat Éducation et Sciences (SEW) de l’OGBL, l’APCCA et l’APESS sont indignés par la réforme annoncée par le ministre de l’Education nationale Claude Meisch — une annonce qui a été faite sans dialogue social au préalable. Monsieur Meisch a encore une fois fait abstraction du dialogue social.

En date du 11 mai, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé un projet de réforme de la formation d’éducateur qui entrerait en vigueur dès la rentrée 2021/2022 et permettrait aux diplômés d’un certificat d’études secondaires en sciences sociales (GSO) d’accomplir la formation d’éducateur en seulement un an au lieu de trois.

Actuellement, la formation d’éducateur diplômé au Lycée technique pour professions éducatives et sociales (LTPES) s’étale sur trois années — une formation qui ne se limite pas à un enseignement théorique, mais qui est également très orientée vers la pratique. Les stages obligatoires (26 semaines de stages) font partie intégrante du cursus et exigent une mise en pratique des connaissances théoriques.

La réforme annoncée par le ministre aurait pour objectif de rendre le métier plus attractif et de lutter contre la pénurie actuelle dans le milieu socio-éducatif qui, au regard du besoin croissant de ces professionnels, n’a cessé de s’accentuer.

Or, en réduisant le nombre d’années de formation, la future génération d’éducateurs empruntant cette nouvelle voie pour accéder à la profession ne pourra pas acquérir l’ensemble de ces connaissances théoriques et surtout pratiques.

Disposer de connaissances pratiques solides est primordial pour assurer une prise en charge de qualité des bénéficiaires. La crise, avec ses nombreux défis, a montré à quel point le métier d’éducateur est essentiel pour faire tourner l’économie du pays. La prise en charge des enfants du personnel soignant, l’accueil des enfants et familles en détresse, la participation à l‘éducation et l‘enseignement des enfants et des jeunes dans le contexte scolaire des écoles, lycées et centres de compétences, l’encadrement de personnes présentant des besoins spécifiques, … pour ne citer que quelques exemples quant à leurs domaines de compétences, montrent que les éducateurs sont indispensables et forment l’ossature de notre société.

C’est pourquoi l’OGBL, l’APCCA et l’APESS ne peuvent soutenir une réforme engendrant une dévalorisation du métier — qui crée non seulement un accès à deux vitesses à ladite profession, mais génère en même temps un nivellement vers le bas de la qualité et des compétences.

Placés devant le fait accompli, l’OGBL, l’APCCA et l’APESS regrettent fortement que le ministre Meisch n’ait pas pris la peine de consulter au préalable les quatre syndicats professionnels que sont le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL, le syndicat Éducation et Sciences (SEW) de l’OGBL, l’APCCA et l’APESS.

En conséquence, l’OGBL, l’APCCA et l’APESS exigent le retrait immédiat de ce projet et invitent le ministre à les impliquer pour toutes initiatives et projets futurs.

Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL, le syndicat Éducation et Sciences (SEW) de l’OGBL, l’APCCA et l’APESS, le 25 mai 2021

Kooperationsvertrag zwischen APESS und SEW/OGBL

Am 4. Mai 2021 unterschrieben die APESS und das SEW/OGBL einen Kooperationsvertrag, der ihre Zusammenarbeit regelt:

  • Beide Gewerkschaften verpflichten sich zu einem regelmäßigen Austausch und werden sich zu Themen, zu denen sie die gleiche Position vertreten, gemeinsam äußern. Dies beinhaltet gemeinsame Pressemitteilungen, Presseauftritte, Unterredungen mit den jeweiligen Ministerien, politischen Parteien oder Organisationen sowie anderen Gewerkschaften.
  • Beide Gewerkschaften werden mit einer gemeinsamen Liste zu den kommenden Sozialwahlen für die „Chambre des fonctionnaires et employés publics“ antreten.

Mit diesem Kooperationsvertrag wollen APESS und SEW/OGBL ihre Kräfte bündeln, um sich gemeinsam für eine bessere Bildungspolitik und bessere Arbeitsbedingungen einzusetzen.

Mitgeteilt von der APESS und dem OGBL-Syndikat Erziehung und Wissenschaft (SEW), am 10. Mai 2021

Contre un gel de la dotation budgétaire de l’Etat!

Dans le cadre des négociations et des discussions en cours à l’Université du Luxembourg et dans les trois Centres de recherche publics LIH, LISER et LIST, les représentants patronaux affirment qu’il serait prévu de geler la contribution budgétaire de l’Etat aux frais de fonctionnement de l’Université et des Centres. La dotation resterait même au moins au cours des deux années suivantes au même niveau que 2021. L’Etat ne prendrait même pas en compte d’éventuelles échéances de tranches indiciaires ni les évolutions salariales prévues dans les conventions collectives respectives des différents instituts.

Il ne serait pas exclu d’ailleurs que ce gel soit même poursuivi au-delà de 2023, si la situation financière de l’Etat ne s’améliorait pas. En attendant, les différents établissements sont appelés à faire des économies en vue d’augmenter le niveau de leurs réserves pour affronter ces restrictions budgétaires.

Etant donné que les propos des représentants patronaux des différents instituts convergent de façon cohérente, tout en étant émis dans des contextes indépendants les uns des autres, il faut en conclure qu’il ne s’agit pas d’une simple tactique de négociation patronale, mais que tel est effectivement l’intention du gouvernement.

Ni l’OGBL, seul syndicat présent dans le secteur, ni les délégations du personnel ne sont consultées dans le cadre des discussions entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et des quatre établissements en vue du prochain plan quadriennal (2022-2025). L’OGBL avait toutefois sollicité une entrevue avec le ministre Claude Meisch notamment en raison de l’évolution budgétaire. Une entrevue qui s’est tenue le 25 février.

Lors de cette entrevue, le ministre avait affirmé que l’investissement dans l’Enseignement supérieur et la Recherche resterait une priorité pour le gouvernement, même s’il fallait s’attendre à une évolution budgétaire moins importante que par le passé en raison de la détérioration des finances publiques dans le contexte de la crise sanitaire. Le ministre avait assuré que son ministère tâcherait néanmoins d’éviter toute baisse de dotation budgétaire.

Or, force est de constater qu’un gel de la dotation budgétaire au même niveau nominal constitue bien une baisse de la dotation budgétaire!

Pour l’OGBL, cette décision, si elle se confirme, constituerait clairement un mauvais choix politique. L’OGBL s’est toujours prononcé en faveur d’un important niveau d’investissements dans l’Enseignement supérieur et dans la Recherche publique. Poursuivre une politique d’épargne dans ce secteur aura des conséquences néfastes pour le développement du pays.

La pandémie de la Covid-19 a d’ailleurs montré, si besoin il y avait, l’apport essentiel de ce secteur pour la société luxembourgeoise. La stratégie du gouvernement pour endiguer le coronavirus et pour tester à une large échelle n’aurait pas pu être poursuivie sans la contribution et les initiatives des établissements luxembourgeois d’enseignement supérieur et de recherche.

En même temps, les menaces de restrictions budgétaires ont déjà un impact au niveau des négociations et des discussions en cours avec les trois Centres de recherche publics. Elles risquent d’hypothéquer sérieusement les négociations en vue du renouvellement de la Convention collective de travail de l’Université du Luxembourg, qui viennent d’être entamées. Une Convention collective, qui ne couvre pas moins de 2 200 salariés. Or, pour l’OGBL, il n’est pas acceptable que les salariés de ce secteur, qui ont fait preuve d’un engagement et d’une motivation bien au-delà de l’ordinaire pendant la pandémie de la Covid-19, soient pénalisés par une logique d’épargne du gouvernement et ne reçoivent aucune valorisation de leur travail sous forme d’amélioration de leurs conditions de travail et de revenu.

Il n’est pas trop tard pour le gouvernement pour réviser sa copie et ne pas initier une politique d’austérité dans le secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Les différents plans quadriennaux n’ont pas encore été signés. Le budget de l’Etat 2022 n’a pas encore été voté. Les derniers chiffres du ministre des Finances montrent déjà une amélioration de la situation financière de l’Etat.

L’OGBL appelle donc le gouvernement à ne pas prévoir de gel de la dotation budgétaire, mais au contraire à poursuivre une politique faisant évoluer de façon continue les investissements dans l’Enseignement supérieur et de la Recherche, comme elle était encore prévue dans le cadre de la dernière programmation budgétaire pluriannuelle de l’Etat, adoptée par la Chambre des députés en décembre 2020.

Pour renforcer son appel, l’OGBL mènera des actions d’information, de sensibilisation, voire des mobilisations dans le secteur dans les mois à venir.

Communiqué par le syndicat Education et Sciences de l’OGBL,
le 3 mai 2021