Définition d’un agenda pour les négociations du futur accord collectif de travail

Le Onofhängege Gewerkschaftsbond Lëtzebuerg (OGBL), d’une part, le Conseil d’administration et la Direction du Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER), d’autre part, ont signé le 9 novembre 2018 l’accord d’établissement définissant l’agenda de la négociation du futur accord collectif de travail (ACT) pour les 140 salariés du Centre.

Cet accord, qui est un accord subordonné de la convention-cadre du secteur de la recherche publique, définit les conditions de travail et de rémunération pour les collaborateurs du LISER durant l’année 2019 lors de laquelle le futur ACT sera négocié entre les deux parties.

Représentant l’aboutissement de longs et parfois délicats mois de négociation, cet accord d’établissement concrétise la réorientation de la politique des ressources humaines du Centre en ligne avec ses orientations stratégiques.

L’accord confirme l’investissement du Centre dans une politique des ressources humaines articulée sur le développement, la reconnaissance et la valorisation des personnes, de leur expérience, leurs performances, compétences et carrières. Afin de concrètement mettre en œuvre cette politique des ressources humaines, les Parties ont fixé ensemble les principes fondamentaux du futur ACT et se sont engagés à activement poursuivre le dialogue social en vue de finaliser les négociations du futur ACT avant fin août 2019 selon un agenda dont ils ont convenu.

Les principaux éléments additionnels de l’accord d’établissement sont les suivants:

  • Organisation du temps de travail (y compris modalités de l’horaire mobile), gestion des congés, modalités du travail à domicile ainsi que du travail à temps partiel ;
  • Mesures spécifiques liées à l’âge ;
  • Soutien à la poursuite d’études de master, d’un doctorat ou d’une habilitation.

L’accord inclut également un engagement sur une enveloppe budgétaire exceptionnelle pour porter en 2020 l’augmentation de la masse salariale à 2% pour la mise en œuvre des mesures de reconnaissance et valorisation.

Enfin, pour récompenser les efforts et contributions consenties par les salariés du Centre dans la réorientation stratégique du fonctionnement et de la politique des ressources humaines du Centre, l’accord prévoit un supplément de salaire pour alignement stratégique exceptionnel et unique de 600 euros par équivalent temps plein, payé en une seule fois et ne générant pas de droits acquis dans le chef des salariés bénéficiaires.

Les Parties soulignent l’atmosphère constructive dans laquelle les négociations se sont terminées. L’objectif est maintenant de finaliser l’accord collectif de travail du LISER pour fin août 2019 et l’enjeu de ces nouvelles négociations qui démarrent dès ce mois de novembre est de travailler à la finalisation de la grille de carrière et de la politique salariale du Centre suivant les principes directeurs établis dans l’accord trouvé.

Communiqué par le syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL et le LISER
le 16 novembre 2018

Réorienter la politique éducative

Par les résultats du scrutin du 14 octobre dernier, les électeurs ont permis le maintien de la coalition DP– LSAP-Déi Gréng pour une nouvelle période législative. Le résultat personnel du ministre de l’Education nationale qui a perdu un tiers du nombre de voix par rapport aux élections précédentes, montre clairement que sa politique en matière d’éducation a été très nettement désavouée.

Par conséquent, le syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL demande à ce que les partis politiques qui formeront le prochain gouvernement en tiennent compte lors de l’élaboration de leur accord de coalition. Les réformes mises en place au cours des dernières années n’ont pu apporter des solutions satisfaisantes aux défis de notre système scolaire, mais au contraire elles ont porté atteinte à la qualité de l’école publique, à la réputation de notre système scolaire et à l’autorité des enseignants. A tous les niveaux de notre système éducatif, les problèmes sont en train de s’aggraver.

L’école publique garantira de moins en moins l’accès de tous aux compétences et connaissances indispensables à une vie citoyenne et responsable. La diversification de l’offre risque de créer des ghettoïsations créant de nouvelles injustices sociales.

Il est urgent, entre autres, d’évaluer les effets de la hiérarchisation des fonctions enseignantes et du contingent de leçons d’enseignement mises à disposition des écoles et lycées. Il faut une réforme du stage d’entrée en fonction et une revalorisation de la fonction de l’enseignant pour attirer à nouveau des jeunes vers la profession.

Les enseignants du terrain attendent la mise en place d’un vrai dialogue avec le ministre de l’Education.

Le syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL demande une réorientation de la politique éducative et se déclare prêt à une collaboration constructive avec le prochain ministre de l’Education nationale.

Communiqué par le syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL
le 19 octobre 2018

 

Nouvel accord collectif de travail pour le centre de recherche LIST

Après de longues et parfois difficiles négociations, les syndicats OGBL et LCGB d’une part et le Conseil d’administration du Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) d’autre part, ont signé le 17 octobre 2018 le renouvellement de l’accord collectif de travail (ACT) pour les 600 salariés de ce centre de recherche public.

Cet accord, qui est un accord subordonné de la convention-cadre du secteur de la recherche publique, est valable pour une période de trois ans, du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2020.

L’accord trouvé prévoit pour les trois années 2018-2019-2020 une enveloppe annuelle de 1,6% de la masse salariale (donc 4,8% au total) pour le versement d’augmentations salariales.

L’enveloppe couvre à parts égales (0,8% / 0,8% par an) une augmentation liée à l’ancienneté au sein de l’institut et une revalorisation salariale appliquée sur base de l’exercice d’évaluation annuelle. La première augmentation salariale sera versée avec le salaire de novembre avec effet rétroactif au 1er janvier 2018.

sew_18_10_2018_1Par ailleurs, une enveloppe d’un montant global d’1 % de la masse salariale est prévue en 2018 pour payer des bonus visant à récompenser des efforts exceptionnels (p.ex. publication dans une revue prestigieuse, obtention d’un financement externe, organisation d’une conférence…). Une enveloppe d’un même ordre de grandeur est prévue sous certaines conditions pour 2019 et 2020.

Outre l’accord trouvé sur le système de rémunération, le nouvel ACT comporte également de nouveaux articles sur les éléments suivants :

  • Temps partiel à durée déterminée (avec retour au temps plein à la fin de la période)
  • Modalités du congé sans solde
  • Modalités du congé scientifique
  • Soutien à la reprise d’études doctorales ou de master
  • Mesures en faveur des salariés âgés
  • Modalités du télétravail

Par ailleurs, les chèques repas sont intégrés dans l’ACT.

Enfin, les parties signataires s’engagent à revoir un certain nombre de points en vue du prochain renouvellement de l’ACT, dont une révision des catégories des carrières « corporate », les règles de promotion en interne et une révision du système d’évaluation de la performance.

Communiqué par le syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL
le 18 octobre 2018

Erster Kollektivvertrag für die Angestellten der Universität Luxemburg

Die Universität Luxemburg und die Gewerkschaft OGBL haben sich nach Unterzeichnung einer ersten Vereinbarung über die Arbeitsbedingungen im März 2015 nun auf einen ersten Kollektivvertrag geeinigt, der vom Aufsichtsrat der Universität in seiner Sitzung vom 21. Juli 2018 genehmigt wurde. Der Vertrag wurde am 4. September 2018 von Aufsichtsratspräsident Yves Elsen und Rektor Stéphane Pallage sowie von OGBL-Zentralsekretär Frédéric Krier und Virginie Mucciante, Vorsitzende der Personaldelegation der Universität, unterzeichnet.

Der Kollektivvertrag wurde von der Gewerkschaft, der Personaldelegation und dem Rektorat der Universität gemeinsam erarbeitet. Er regelt die Arbeits- und Entlohnungsbedingungen der Universitätsangestellten und gilt für Mitglieder des Lehr- und Forschungspersonals sowie für Mitarbeiter in Verwaltung, Finanzen und Technik mit Ausnahme von Mitgliedern des Managementteams, Abteilungsleitern in der Verwaltung, studentischen Hilfskräften und Praktikanten.

“Die Unterzeichnung unseres ersten Kollektivvertrags ist ein wichtiger Meilenstein in unserem gemeinsamen Streben nach einer transparenten Organisation. Die Verhandlungen fanden in einer sehr positiven Atmosphäre statt und ich begrüße die Offenheit und den guten Willen der Parteien”, betonte Rektor Stéphane Pallage.

Auch Frédéric Krier würdigte den Abschluss des ersten Tarifvertrags für alle Angestellten der Universität. “Die Verhandlungen ermöglichten Vereinbarungen über eine Reihe von Verbesserungen gegenüber dem Vergleichsabkommen 2015 sowie über ein neues, transparentes und dienstzeitbasiertes  Vergütungssystem. Dieses System wird ab dem 1. Januar 2020 eingeführt. Die Unterzeichnerparteien werden eng zusammenarbeiten, um sicherzustellen, dass die Klassifizierung der Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter in den verschiedenen neuen Kategorien unter den besten Bedingungen erfolgt.”

Die Vereinbarung wird rückwirkend ab Juli 2018 für einen Zeitraum von drei Jahren wirksam. Die Universität Luxemburg hat derzeit rund 1760 Angestellte, von denen 1260 dem Lehr- und Forschungspersonal und 500 dem administrativen, finanziellen oder technischen Personal gehören.

Mitgeteilt am 5. Septembre 2018

Minister Meisch bezeichnet unliebsame Fakten als Fake News

Während einer Debatte zwischen Jungpolitikern und aktuell amtierenden Politikern und Regierungsvertretern bezeichnete Minister Meisch à la Trump die Privatisierung der öffentlichen Schule als „Fake News“. Fakten und unliebsame Wahrheiten als Lügen zu bezeichnen ist ein alt- und neubewährtes Mittel, um abweichende Meinungen und Medienberichte zu diskreditieren. Auch Minister Meisch schreckt vor den Wahlen vor solch zweifelhaften Mitteln nicht zurück und reagierte höchst ungehalten mit folgenden Worten auf die Kritik der Jungpolitikerin Tania Mousel (déi Lénk), die darauf hinwies, dass die hauptstädtische International School Michel Lucius ihre Examina, Lehrerlaubnis und Programme bei einem Privatunternehmen einkauft:

„Faalt dach net op all Fakenews eran. Am Michel Lucius (…) do bezuele mer eng Konzessioun fir e Programm. Dat ass net vun enger privater Firma, dat ass vun der englescher Regierung.“ (https://www.forum.lu/was-tun-politische-forderungen-an-die-naechste-regierung/ Tanja Mousel vs. Claude Meisch, Min. 12:23)

Leider entpuppen sich Meischs Anschuldigungen selbst als Fake News: Die englischsprachigen Programme an der International School Michel Lucius werden keineswegs von der britischen Regierung ausgearbeitet, sondern zum größten Teil von dem Privatunternehmen Pearson, dem größten Bildungsunternehmen weltweit mit einem Umsatz von 5,1 Milliarden Euro im Jahr 2017. Die Schule bietet das „International GCSE“ (International General Certificate of Secondary Education) des Unternehmens Edexcel an, eine Firma des privaten Bildungsmultis Pearson. Der Internetlink zum Unternehmen Pearson ist übrigens auch auf der Homepage der International School Michel Lucius zu finden. Dort steht zum Beispiel in einem Beitrag vom 3. Oktober 2017: „L’enseignement de la chimie s’adresse aux élèves anglophones à partir de la 4ème (4IEC) et prépare nos élèves à différents diplômes internationaux : international GCSE (Edexcel) AS Level A Level ». Auch das von der Schule angebotene Cambridge GCSE-Zertifikat ist keineswegs ein Bildungsangebot der britischen Regierung. In einem Jahresbericht des Schuljahres 2016-2017 von Cambridge Assessment heißt es nur, dass das Unternehmen mit verschiedenen Unterrichtsministerien zusammenarbeite. Teil der britischen Regierung ist Cambridge Assessment jedoch keinesfalls.

Die öffentliche Sekundarschule International School Michel Lucius wurde also schleichend privatisiert: Die schriftlichen und mündlichen Abschlussexamina auf 3ème und 1ère werden, wie Meisch selber in einer Antwort auf eine parlamentarische Anfrage schreibt, im Vereinigten Königreich von einer privaten Firma korrigiert und bewertet. Dies bedeutet, dass Minister Meischs Unterrichtsministerium keinen Einfluss auf Examina oder Lerninhalte dieser Kurse hat. Wenn Minister Meisch die Privatisierung der öffentlichen Schule als „Fake News“ bezeichnet, dann lügt er entweder hemmungslos oder ist schlicht und einfach nicht mehr darüber informiert, was in den Luxemburger Schulen vor sich geht. Beides ist für einen Minister untragbar.

Quellen:

– https://www.ogbl.lu/wp-content/uploads/communiques/artikel-pearson_zieht_jahresbilanz.1434810.html (Stand: 12.07.2018)

– http://www.lml.lu/academic-structure/?lang=en (Stand: 12.07.2018)

– https://www.ogbl.lu/wp-content/uploads/communiques/qualifications.html (Stand: 12.07.2018)

– www.lml.lu/?s=edexcel (Stand 12.07.2018)

– Annual Review 16 –17. Cambridge Assessment/ Group Annual Review/ 1 Aug 16 – 31 Jul 17. S. 18.

– Punkt 12 der Antwort des Unterrichtsministers Claude Meisch auf die parlamentarische Anfrage 3517„International School“ des Abgeordneten Fernand Kartheiser: „Et gëtt dann eng Lizenz kaf, déi der Schoul d’Benotzen vum international festgeluechtene Curriculum erlaabt. (…) déi schrëftlech Ofschlossexamen ginn ageschéckt (bei den A-levels an England) a vu speziell forméierten Enseignantën ausgewäert.“

– Screenshot der Homepage der International School Michel Lucius (www.lml.lu/?s=edexcel, 12.07.2018):

Mitgeteilt vom OGBL-Syndikat Erziehung und Wissenschaft (SEW)

am 13. Juli 2018

L’accord collectif de travail du LISER devant l’Office national de conciliation

liserCe 30 mai aura lieu la première réunion à l’Office national de conciliation (ONC) au sujet de l’accord collectif de travail pour les salariés du LISER (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research, ancien CEPS/INSTEAD). Le litige concerne la partie «carrières et rémunérations» de ce premier accord collectif, qui est en fait un accord subordonné de la convention-cadre pour les centres de recherche publics.

C’est la première fois qu’une procédure de ce type est engagée dans le secteur de la recherche publique au Luxembourg. La saisine de l’ONC fait suite à l’assemblée plénière du personnel du LISER du 28 novembre 2017, lors de laquelle le personnel a donné un mandat clair à l’OGBL d’aller dans cette voie, si la direction persistait à vouloir détériorer les grilles salariales.

En effet, l’année dernière, la direction du LISER a proposé la mise en place d’un nouveau système de rémunération, qui non seulement serait lié, du moins en partie, à l’évaluation annuelle de la performance individuelle, mais qui comprendrait également de fortes baisses des futurs salaires d’entrée et de fin de carrière pour pratiquement toutes les carrières, ayant comme conséquence un gel des salaires pour la majeure partie du personnel.

A la suite de l’assemblée plénière du personnel, deux réunions de négociation entre l’OGBL et la direction ont mené à une révision à la hausse de la proposition patronale, du moins pour certains montants. Malgré cela, la dernière proposition de la direction comprend toujours des baisses conséquentes (souvent supérieures à 10%) des salaires d’entrée et de fin de carrière pour la plupart des carrières. Selon l’argumentation de la direction, cela serait contrebalancé par une amélioration des possibilités de progression en interne. Or, force est de constater que pour la plupart des catégories, il ne faudrait pas une, mais deux promotions en interne pour arriver à un salaire de fin de carrière comparable à celui atteignable actuellement par la seule progression due à l’ancienneté acquise dans la fonction.

L’OGBL ne s’oppose évidemment pas à de meilleures possibilités de développement de carrière et à un soutien à la formation professionnelle continue, mais cela ne doit pas se traduire par une baisse des perspectives d’évolution salariale. Il s’ajoute qu’une partie de l’évolution salariale serait liée à l’avenir, selon la proposition patronale, à l’évaluation annuelle de la performance, même si les détails (pourcentage de l’augmentation liée à la performance, procédure, critères) restent toujours flous. En tout cas, l’OGBL n’est pas demandeur d’un tel système, qui est peu adapté aux métiers de la recherche et s’est souvent avéré contreproductif pour le climat de travail et la productivité. En tout cas, de meilleures conditions de travail et possibilités de promotion en interne sont des incitatifs plus forts qu’une augmentation liée à la performance individuelle.

Ajoutons que cette proposition de détérioration des grilles salariales intervient alors que:

  • la valeur du point n’a plus été augmentée (hors index) depuis 2009
  • la «productivité» du LISER en termes de résultats de recherche est en hausse
  • le budget du LISER sera augmenté considérablement dans le cadre de la convention pluriannuelle 2018-2021 (47,07 millions d’euros, soit une hausse de quelque 13% par rapport à la convention pluriannuelle de 2014-2017)

En tout état de cause, l’objectif de l’introduction d’un accord collectif ne peut consister en une baisse des perspectives d’évolution salariale, mais au contraire doit garantir et améliorer les conditions de travail et de rémunération de l’ensemble du personnel.

Par conséquent, l’OGBL espère que la procédure prévue par le législateur pourra contribuer à trouver encore des possibilités pour parvenir à un accord allant dans ce sens et à sauvegarder la paix sociale à l’intérieur de l’établissement.

Dans le cas contraire, et conformément à la volonté clairement exprimée par l’assemblée plénière du personnel, des actions syndicales sont à prévoir, ce qui serait également une première pour le secteur.

Communiqué par le syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL
le 29 mai 2018