Des mesures contradictoires !

Au cours de la semaine passée, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a mis en évidence l’importance du Brevet de technicien supérieur (BTS) et sa volonté de développer ce type de formation dans le domaine de la construction, de l’informatique et des télécommunications.

Conjointement, la ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle a insisté sur les débouchés vers l’enseignement supérieur qu’offrirait l’enseignement secondaire technique et notamment les formations de technicien dans le cadre de la loi réformée de la formation professionnelle.

La réalité est tout autre ! En effet, la réforme de l’enseignement professionnel a fait disparaître l’accès régulier aux formations supérieures, qui existait jusque là pour les techniciens de l’EST. Pour y accéder, les futurs techniciens devront réussir – à côté de leur formation normale – des modules préparatoires aux études techniques supérieures.

Or, étant donné que ces modules se dérouleront en dehors de l’horaire normal, ils seront pratiquement écartés du BTS !

Tout au long de la discussion sur le projet de réforme de la formation professionnelle, le SEW a dénoncé – sans pour autant être écouté par le MENFP – la disparition de l’accès régulier aux études supérieures pour les futurs techniciens. Nous avons caractérisé cette disparition de dévaluation inadmissible d’un diplôme existant, signant le retour au modèle de l’école professionnelle d’il y a 30 ans, qui ne correspond nullement au développement technologique et social actuel.

L’importance du BTS prônée par le ministre de l’Enseignement supérieur montre d’une part la justesse de notre argumentation et met d’autre part en évidence le caractère rétrograde de la nouvelle loi portant réforme de la formation professionnelle. Alors que plus de 50% des emplois créés actuellement font appel à des diplômes bac+2 au moins, cette loi a coupé les ailes à nos futurs techniciens et les a assimilés à des DAPistes “plus”. Notre ministre de l’Education nationale devrait en être consciente et éviter de répandre des illusions ! A moins qu’elle ne s’aperçoive à présent des méfaits de “sa” nouvelle loi et qu’elle ne tente de redresser la barre ?

Communiqué par le SEW-OGBL
le 29 juin 2010

Les chargés de cours engagés à durée déterminée enseignent à des tarifs «low-budget» !

En septembre dernier, plus de 400 chargés de cours ont été repris par l’Etat. Or, notamment pour les chargés de cours engagés à durée déterminée toute une panoplie de problèmes se pose. Les procédures sont lentes étant donné que deux ministères sont impliqués, notamment le ministère de l’Education nationale et le ministère de la Fonction publique. De nombreux chargés de cours enseignent depuis la rentrée scolaire sans être rémunérés jusqu’à présent. Chaque mois ils sont obligés de demander une avance, et cela à maintes reprises, afin d’obtenir une indemnité. Dès qu’un document ou un certificat manque, leur dossier reste bloqué, la rémunération est gardée en suspens et les concernés ne sont même pas informés par l’Administration du Personnel de l’Etat. La situation est grave et beaucoup de chargés de cours ne savent plus comment s’en sortir sans salaire régulier !

Ceci étant déjà suffisamment scandaleux, il faut malheureusement constater que les discriminations ne s’arrêtent pas là. En effet, les collègues susmentionnés ont constaté qu’ils profitent de conditions beaucoup moins favorables que les chargés de cours engagés à durée indéterminée étant donné qu’ils sont dorénavant rémunérés d’après le règlement grand-ducal du 18 décembre 2009 concernant l’indemnité de remplacement due aux détenteurs de l’attestation habilitant à faire des remplacements. Ils sont donc considérés comme des remplaçants, ce qui leur ôte pas mal d’avantages, dont le treizième mois, l’allocation de repas et toute perspective d’évolution salariale.

Par ailleurs, une partie de ces concernés sont des chargés de cours détenteurs du diplôme d’études supérieures préparant à la fonction d’instituteur qui tombent sous les dispositions transitoires, notamment sous les points 2 et 4 de l’article 21 du règlement grand-ducal du 9 mars 2009 déterminant les modalités du concours réglant l’accès à la fonction d’instituteur de l’enseignement fondamental, c’est-à-dire que les détenteurs d’un diplôme étranger d’études supérieures préparant à la profession d’instituteur habilité à enseigner au premier cycle ou bien les détenteurs du même diplôme habilitant à enseigner du 2ème au 4ème cycle de l’enseignement fondamental, ce qui signifie qu’ils sont obligés de réussir le concours dans un délai de trois ans à partir de l’entrée en vigueur de la loi concernant le personnel de l’enseignement fondamental. Il n’est pas nécessaire de préciser sous quelles pressions énormes, ces jeunes collègues se préparent à l’examenconcours!

De surcroît, il paraît que l’Etat ne leur accorde plus de congé pour se préparer à cet examen !
La seule voie pour échapper à cette injustice en cas d’échec à l’examen-concours est le recrutement à la réserve des suppléants. Il s’agit également du seul moyen pour obtenir la reconnaissance des études effectuées lors de l’affectation à un poste.

Le SEW revendique donc que tous ceux concernés par un échec à l’examen-concours soient d’office intégrés dans la réserve des suppléants!
Il faut dire que le gouvernement est en train d’appliquer concrètement une politique visant à réviser vers le bas les rémunérations de début de carrière des nouveaux entrants.

Avec un examen-concours très sélectif, il crée un parcours du combattant pour les futurs instituteurs qui risquent de se voir cantonnés dans des conditions de précarité au début de leur carrière. Cette politique est inacceptable pour le SEW/OGBL qui est déjà intervenu auprès du ministère de l’Education nationale pour protester contre la sélectivité du concours de recrutement et qui continuera à intervenir afin d’obtenir l’intégration de tous les détenteurs du diplôme préparant à la fonction d’instituteur dans la réserve des suppléants.
Le SEW/OGBL appelle les chargés de cours concernés à le contacter pour redresser les injustices de leur situation !

Communiqué le 7 avril 2010
par le SEW/OGBL

Le SEW/OGBL est prêt à assumer ses responsabilités

L’élection des délégués du personnel enseignant à la Commission scolaire nationale a, conformément à la loi du 6 février 2009 portant organisation de l’enseignement fondamental, lieu tous les cinq ans, dans la première moitié du mois de décembre.

Les candidats du SEW/OGBL ont obtenu d’excellents résultats lors de cette première élection. 42,83% des voix exprimées sont allées aux candidats du SEW/OGBL. Deux représentants du SEW/OGBL siègeront désormais à la Commission scolaire nationale à savoir Monique Adam, qui a obtenu 1 288 voix et Patrick Arendt qui a obtenu 924 voix.

Le SEW/OGBL tient à remercier les électrices et électeurs de la confiance grandissante, exprimée à ses candidates et à son candidat. Ses élus veilleront à ce que les idées des enseignants soient entendues à la Commission scolaire nationale et au ministère et les informeront régulièrement des discussions menées à la Commission.

Communiqué par le SEW/OGBL
le 15 décembre 2009

Entrevue entre l’OGBL et le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche François Biltgen

Le 3 décembre 2009, une délégation de l’OGBL, conduite par Jean-Claude Reding et comprenant entre autres des représentants du personnel de l’Université de Luxembourg, du CRP Henri Tudor et du CRP Santé, a rencontré le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche pour un échange de vues sur les revendications principales de l’OGBL par rapport à l’enseignement supérieur et la recherche au Luxembourg, ainsi que sur les priorités du gouvernement dans ce domaine.

La discussion a porté notamment sur l’attractivité de la carrière du chercheur. Le ministre a esquissé les efforts entrepris sur le plan européen en vue de la création de véritables carrières et d’une sécurité sociale pour les jeunes chercheurs (initiative Gago-Biltgen).

La délégation de l’OGBL a développé l’idée de mettre en place une couverture conventionnelle pour l’ensemble du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le ministre n’exclut pas d’aller dans cette direction et ne s’oppose pas à la participation de la délégation dans le processus de développement des carrières au sein des institutions. Il estime cependant que l’introduction d’une ou de plusieurs CCT pourrait se heurter à la flexibilité qu’il juge comme absolument nécessaire dans le secteur de la recherche. Aux yeux de l’OGBL, l’introduction d’une convention collective de travail est au contraire le meilleur garant pour mettre en place des perspectives de carrière, des garanties et de la sécurité pour les chercheurs, et permet le développement de l’attractivité de la carrière de chercheur ainsi qu’une politique du personnel et de l’emploi d’ensemble pour le secteur.

La délégation de l’OGBL a en outre réitéré sa proposition de créer une plateforme qui associerait le monde du travail et de la société civile au développement et à l’orientation de la politique universitaire et de la recherche. Le ministre a rappelé à cet égard les initiatives prises par le passé, telles les assises de l’Université du Luxembourg en 2005. Il affirme pour le reste qu’il souhaite laisser une large autonomie aux différentes institutions pour fixer leurs priorités à l’intérieur du cadre fixé par l’Etat, s’opposant à ce qu’il appelle une « politisation » de la recherche.

Les représentants du personnel de l’OGBL ont souligné le besoin d’améliorer le dialogue social à l’intérieur de l’université et des CRP. Le ministre a partagé ce constat et a rappelé que le programme de gouvernement prévoit le développement de la participation et de la communication interne. Les délégués OGBL proposent à cet égard d’aller dans la direction de l’établissement d’un comité mixte, soit par un élargissement du champ d’application de la législation dans le cadre de la réforme prochaine de la cogestion dans les entreprises, soit par une loi spécifique. Le ministre a de son côté exprimé sa préférence pour une amélioration du fonctionnement du Conseil universitaire, qui pourrait alors jouer un rôle comparable à celui d’un comité mixte, mais qui serait à ses yeux mieux adapté au cadre de l’enseignement supérieur.

Pour l’OGBL, il importe en fait d’améliorer et d’élargir l’information, la consultation et la participation à tous les échelons décisionnels, dans le cadre de l’Université comme des centres de recherche publics.

Un autre sujet abordé était notamment la problématique de la durée d’un CDD pour les chercheurs, le besoin de mieux faire connaître les dispositions du droit du travail luxembourgeois aux différentes institutions à ce niveau, ainsi que l’introduction prévue par le ministère d’un Code de déontologie, sous condition que celui-ci n’entrave pas la mobilité des chercheurs.

Entrevue du département secondaire du SEW/OGBL avec Madame Delvaux-Stehres

Une délégation du SEW/OGB-L, composée de Lucien Clément, Guy Foetz, Jacques Maas et Sonja Delli Zotti, a rencontré en date du 18 novembre Madame Mady Delvaux-Stehres, ministre de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle, entourée de ses collaborateurs MM. Marc Barthelemy, Jeannot Hansen, Michel Lanners et André Wilmes.

Au programme figuraient le recrutement des professeurs du secondaire et secondaire technique, l’enseignement des langues, la réforme du cycle supérieur du secondaire, la réforme de la formation professionnelle, le passage 9ème-10ème, l’orientation et les critères de promotion et enfin la tâche du personnel enseignant postprimaire
Vu cet ordre du jour très vaste, le SEW avait surtout pour objectif d’obtenir des réponses à des questions pressantes.

1. Concernant le recrutement, le SEW rappela sa revendication d’un master de 300 ECTS dans la spécialité enseignée en tant que qualification de base pour accéder à la fonction de professeur de l’ES et de l’EST, refusant du même coup l’alternative d’un master en sciences de l’éducation, proposée en 2007 par le MENFP. La ministre de l’Education nationale évoqua l’alternative d’un master didactique dans la spécialité. Cette proposition, acceptable en elle-même pose néanmoins le problème, comment offrir un stage pédagogique intéressant à des personnes arrivant avec une formation de base divergente. Le ministère envisage une différenciation au niveau du mémoire (avec un sujet scientifique pour les “didactiques”, et un sujet didactique pour les masters dans la spécialité).

La réforme prévue du stage pédagogique – deuxième volet du point “recrutement” – fit ensuite l’objet d’un débat prolongé. Le MENFP propose un concours de recrutement ayant lieu au deuxième trimestre de l’année scolaire et un début du stage fixé au troisième trimestre. Les stagiaires auraient alors une initiation pédagogique (“classroom management” général; introduction didactique dans la spécialité) et juridique (législation scolaire). Il s’agirait là d’une formation de 40 unités dont pourraient bénéficier aussi les chargés de cours. Pendant la deuxième année de stage (3 trimestres), les stagiaires se verraient chargés d’un nombre déterminé de leçons sous la surveillance de deux tuteurs (ES et EST) et ils assisteraient à des cours de formation pédagogique générale et de formation pédagogique dans la spécialité. L’année scolaire suivante serait vouée à la préparation des pièces et du mémoire et à l’examen de fin de stage (1er trimestre), ainsi qu’à la 1re et -en cas d’ajournement – à la 2e session de la période probatoire (2e et 3e trimestres).

Pour le SEW, la date tardive (mois de février) proposée pour le concours et l’entrée en stage pendant le 3e trimestre seulement continuerait – peut-être plus encore qu’à l’heure actuelle – de favoriser l’augmentation du nombre de chargés d’éducation. En effet, en attendant l’examen-concours, les nouveaux diplômés s’orientant vers l’enseignement cherchent dès septembre à trouver des emplois comme chargés d’éducation et ceux qui ne réussissent pas le concours restent généralement en place. Le SEW continue donc de plaider pour une première session de l’examen-concours en juillet ou en septembre et demande que le stage commence en même temps que l’année scolaire. Ceci permettrait de couper court à la logique du recrutement sans fin de nouveaux chargés d’éducation en quête de concours et éviterait aussi une réorganisation des horaires des enseignants et des classes en raison d’un début de stage en cours d’année scolaire.

Par ailleurs, le SEW a demandé une réorganisation de l’examen-concours (redéfinition des objectifs, réduction du nombre d’épreuves) et l’abandon du mode de composition des jurys par le moyen de la cooptation, cela au profit d’une composition transparente par la voie d’annonces officielles à afficher dans tous les lycées et lycées techniques.

Quant au contenu du stage pédagogique, les représentants du SEW ont mis en évidence cinq revendications essentielles:
– les stagiaires sont en premier lieu des personnes en formation et il ne s’agit pas de résoudre à leurs dépens le problème de la pénurie d’enseignants dans le postprimaire; il ne faut donc pas les charger de plus de leçons qu’actuellement, mais au contraire leur permettre de préparer convenablement ces leçons, notamment en approfondissant le tutorat
– il faut donner aux stagiaires l’occasion de regarder au-delà des murs du lycée (technique) et ne pas les confiner dans un stage “intra muros” avec des tuteurs scolaires comme seules personnes de référence; en revanche l’institut de formation (qui est actuellement le département de la FOPED de l’Université du Luxembourg) doit se conformer aux exigences du MENFP, à qui il incombe en tant que donneur d’ordre, de préciser ce qu’il attend et de vérifier régulièrement l’exécution du contrat
– les liens entre les tuteurs dans les lycées et les formateurs de l’institut de formation, qui sont extrêmement faibles à l’heure actuelle, doivent être développés et l’expertise des tuteurs sur le terrain mieux prise en compte
– il faut bannir les cours purement théoriques sans lien direct avec la pratique qui caractérisent largement le stage actuel; le lien intensif entre la théorie et la pratique a toujours été un souci majeur du SEW
– l’évaluation des stagiaires, actuellement extrêmement lourde et assortie de tracasseries bureaucratiques doit être allégée.

Dans le dernier volet du point “recrutement”, le SEW reçut l’information que le projet de loi portant création d’une réserve de maîtres auxiliaires, déjà déposé lors de la législature passée serait maintenu au rôle de la Chambre. Le SEW a réprouvé ce projet puisqu’il crée pour des chargés de cours une voie de recrutement parallèle à la voie normale des titulaires, mais à un niveau de formation inférieur (bachelor) et qu’elle ne prévoit pour ceux-là qu’une formation pédagogique minimaliste de 60 unités.

2. Enseignement des langues
Au programme gouvernemental figure la stipulation suivante, concernant l’enseignement des langues : « Pour les formations secondaires qui donnent accès aux études supérieures, il sera exigé, en plus de compétences dans toutes les langues de l’école, une bonne maîtrise (niveau C du Cadre européen de référence) dans au moins une langue, qui sera celle dans laquelle seront poursuivies des études. »
A notre question de savoir ce que signifie concrètement la formule « dans au moins une langue », la ministre a répondu que les élèves de l’enseignement secondaire classique devront obtenir la certification de deux langues de niveau C et d’une langue de niveau B2 garantissant l’accès à des études universitaires, alors que les élèves du secondaire technique devront obtenir la certification d’une langue de niveau C et de deux langues de niveau B2. Le ministère envisage d’imposer la langue française comme branche fondamentale aux élèves de la filière administrative de l’EST. Aux dires du MENFP, le choix des deux langues de niveau C ou d’une langue de niveau C n’aura pas d’incidence sur la langue véhiculaire dans laquelle les autres matières seront enseignées en classes supérieures. Ainsi le statut de la langue française comme langue véhiculaire de la plupart des matières enseignées dans les classes supérieures de l’enseignement secondaire demeurerait inchangé.

3. Réforme du cycle supérieur de l’enseignement secondaire
La ministre a d’abord tenu à préciser la procédure retenue par le MENFP en vue de la réforme du cycle supérieur de l’enseignement secondaire. Le MENFP souhaite consulter dans une première phase les élèves, étudiants et enseignants à propos du bien-fondé, des objectifs et modalités de la réforme envisagée. Un document de synthèse et d’orientation serait ensuite publié par le MENFP au mois de février avant que l’on n’aborde, le cas échéant, la phase institutionnelle de préparation d’un projet de loi.

Les objectifs d’une réforme du cycle supérieur seront à discuter à l’occasion de la première phase de débat. Il s’agirait en particulier de clarifier et de préciser les concepts de culture générale et d’aptitude à faire des études universitaires. Et de centrer le débat sur les questions fondamentales suivantes : convient-il de pousser davantage la spécialisation des programmes dans les classes supérieures ou bien faudrait-il plutôt élargir les bases de la culture générale ?
Quelle sera la part d’initiative et de liberté de choix des matières à accorder aux élèves ? Faut-il faire débuter le cycle supérieur en classe de quatrième ou en classe de troisième ?
– D’ores et déjà, la ministre a indiqué qu’il n’y aura pas de choix prédéterminé concernant le maintien ou l’abrogation des sections ; ce qui est certain en revanche c’est qu’il n’y aura pas création de sections supplémentaires.
– Il n’y aura pas de liberté totale concernant le choix des matières, pas « de menu à la carte », mais plutôt un regroupement de matières annexes/optionnelles autour des branches fondamentales
– Le service d’orientation et de conseil des élèves devra être renforcé au niveau des établissements scolaires, afin que les élèves puissent mieux maîtriser leur cursus scolaire et opérer des choix judicieux en vue des études supérieures envisagées
– Le rôle des Commissions nationales des programmes, notamment en ce qui concerne la standardisation des programmes d’études et des critères d’évaluation des compétences des élèves, sera consolidé.

4. Au sujet de la réforme de la formation professionnelle, les informations suivantes ont été obtenues:
– La ministre regrette qu’il n’y ait pas eu une meilleure circulation des informations entre certains groupes curriculaires et les commissions nationales respectives. Elle entend mettre ce problème à l’ordre du jour de la prochaine réunion des présidents des commissions nationales avec des représentants du MENFP.
– Il n’est plus prévu que des classes de la formation de technicien nouveau régime démarreront en septembre 2010. Par contre, la plupart des classes réformées du DAP débuteront en septembre 2010 et notamment celles de l’employé/e de bureau et de la vente.
– Actuellement les responsables du MENFP sont en faveur d’une formation de technicien administrative et commerciale plutôt générale, avec toutefois des cours à option dans les domaines suivants:
• comptabilité
• secrétariat médical
• secrétariat juridique
• ressources humaines
Les éléments de formation plus spécifiques seront enseignés lors des stages de formation en entreprise.
Rien n’est encore décidé quant à la qualification des formateurs en milieu professionnel.

5. Le passage 9e-10e avait fait l’objet en 2007-2008 de nombreux avis au document émis à ce sujet par le MENFP. Dans la synthèse de tous les avis, établie par le MENFP, le SEW retrouve quelques-unes de ses propositions, mais beaucoup de problèmes qu’il a soulevés n’y sont pas mentionnés. Le SEW a notamment soulevé la question si les nouveaux critères de promotion n’équivalaient qu’à un changement de terminologie, ce qui fut démenti par la ministre. Selon elle, le nouveau système dévaluation permettrait de mieux cibler les compétences d’un élève et de l’orienter plus précisément. Les représentants du SEW n’ont pas manqué de revenir sur la lettre ouverte de 617 enseignants du postprimaire ayant mis en question le système actuel de compensation dans le cycle inférieur de l’EST. D’après la ministre, il n’y aura plus de compensation,
sauf si le conseil de classe estime qu’un élève aura de fortes chances de maîtriser la matière l’année prochaine.
6. L’adaptation du règlement grand-ducal du 24 juillet 2007 sur la tâche des enseignants du postprimaire a été discutée en fin de réunion. Il s’agit d’étaler les 8 heures de formation continue obligatoire par année à raison de 24 heures à réaliser sur une période de 3 ans. Cette adaptation, convenue depuis 2008 entre le MENFP et les syndicats s’est trouvée bloquée en raison de procédures de recours pendantes devant le tribunal administratif. Le MENPF présentera une proposition de règlement en janvier 2010.
D’autre part, il faudra mettre en conformité complète avec le règlement, l’instruction ministérielle concernant l’organisation des lycées et lycées techniques quant à la tâche de disponibilité (ACT72). Celle-ci ne doit pas se rapporter exclusivement aux “besoins résultant de l’organisation du lycée”, mais elle peut aussi correspondre “à l’enseignement” en général et “comprendre des activités culturelles et sociales”.

Communiqué par le SEW/OGBL
le 2 décembre 2009

Quelle mise en œuvre de la nouvelle loi scolaire?

Lors de sa réunion du 30 juin, le comité de l’enseignement fondamental du SEW
a fait un bilan des préparatifs pour la mise en oeuvre de la nouvelle loi scolaire à partir de la rentrée 2009/2010.

Il constate en général la mobilisation du personnel des écoles pour former les nouveaux comités d’école et de cogestion et pour s’organiser en équipes pédagogiques. Les règlements grand-ducaux étant très récents et les délais extrêmement rapprochés, la plupart des instituteurs se sont pliés en quatre pour pouvoir démarrer conformément aux nouvelles règlementations le 15 septembre prochain.

Il déplore cependant que les comités n’ont pas encore pu jouer complètement leur rôle dans la planification des organisations scolaires et qu’ils ont souvent été écartés des décisions les concernant que ce soit par l’inspectorat ou les autorités communales. La plupart des comités d’école et de cogestion entendent jouer pleinement leur rôle de partenaire responsable et fiable, encore faut-il leur donner l’occasion de le faire.

En ce qui concerne les nouvelles formes d’évaluation, le SEW/OGBL estime qu’il est absolument nécessaire de retarder leur introduction d’une année au moins.
Une année qu’il faudrait mettre à profit pour discuter largement les dispositifs à mettre en place. Les bilans de compétences actuellement présentés de façon beaucoup trop succincte aux enseignants ne sont pas encore dans leur version finale. Il aurait d’ailleurs fallu les faire parvenir aux enseignants avant les réunions d’information, ce qui leur aurait permis de les consulter et de formuler des amendements et des critiques.

En tant qu’acteur responsable de la réforme de l’enseignement fondamental, le SEW entend mettre en garde les responsables politiques du risque de faire péricliter leur propre projet en voulant précipiter les choses.

L’organisation des remplacements temporaires à courte durée incombera dorénavant dans beaucoup de communes au bureau régional des inspecteurs. Ce dispositif n’ayant pas encore été mis en place, le SEW/OGBL exige que celui-ci soit prêt au plus tard à la rentrée et que les enseignants soient informés de la procédure à suivre. En raison des nouvelles formes d’organisation des classes, il est indispensable de trouver des remplaçants pour chaque absence.

Dans certains arrondissements, les comités d’école n’ont pas encore été consultés ni informés sur le fonctionnement des équipes multi-professionnelles.
Pour une prise en charge efficace des enfants à besoins spécifiques, la composition de ces équipes, ainsi que toutes les modalités pratiques concernant leur fonctionnement doivent être communiquées aux enseignants avant la rentrée 2009/2010.

Par ailleurs le SEW/OGBL s’interroge sur la définition des besoins en personnel, notamment dans le cadre de l’EDIFF suite aux nouvelles dispositions sur le prolongement de l’obligation scolaire.

En fin de compte il ne comprend pas pourquoi l’on veuille absolument procéder à des cérémonies d’assermentation monstres à un moment ou tout le monde a mieux à faire. Pourquoi cette urgence à vouloir faire assermenter des instituteurs qui remplissent leur devoir de fonctionnaire depuis belle lurette? Faudrait-il vraiment qu’ils laissent tomber leurs multiples occupations en cette fin d’année scolaire pour se rendre à une cérémonie totalement superflue?

Communiqué par le Syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL
le 2 juillet 2009