Signature d’un plan social chez Delphi Technologies

delphiAprès 9 réunions de négociations difficiles, un plan social vient d’être signé entre Delphi Technologies et l’OGBL, seul syndicat signataire de la convention collective de travail, et la délégation du personnel.

La signature du plan social clôture une longue série d’entrevues et de réunions de négociation qui avaient commencé dès l’annonce de la restructuration fin novembre 2019. En effet, le groupe Delphi a décidé de réorganiser sa structure d’entreprise au niveau mondial. La délocalisation quasi complète de la division «Fuel Injection System» et de la division composantes (PTP) vers d’autres sites, notamment vers Blois (France), aura comme conséquence la disparation de presque la moitié des emplois au Luxembourg d’ici la fin 2021 (Delphi emploie actuellement 514 salariés à Bascharage). Concrètement, cela signifie que seule la partie E&E (Electronics and Electrification) restera au Luxembourg.

Afin de préserver un nombre maximum d’emplois, un plan de maintien dans l’emploi a été signé mi-décembre en amont du plan social. Ce texte prévoit une série de mesures telles que les départs en préretraite-ajustement, le prêt temporaire de main-d’œuvre, des aides au réemploi, des formations ainsi qu’un plan de départs volontaires.

Le nombre de licenciements prévus a pu être diminué de 300 à 243 personnes, ce qui reste tout de même un nombre considérable. Ce nombre pourra néanmoins encore diminuer en fonction des départs en préretraite-ajustement et de transferts internes.

Dans le cadre du plan social, l’OGBL et les représentants du personnel ont négocié des mesures d’accompagnement sociales et financières en faveur des salariés licenciés. Parmi ces mesures, citons: une indemnité extra-légale forfaitaire à laquelle s’ajoute une indemnité liée à l’ancienneté et à la situation familiale, un budget permettant de réaliser un «outplacement» et/ou une formation.

L’OGBL exige des engagements

Dès l’annonce du plan de restructuration, l’OGBL a sévèrement dénoncé cette décision visant à délocaliser les activités de la société et a revendiqué la pérennisation des emplois, d’autant plus qu’il s’agit déjà du cinquième plan social endéans 10 ans.

L’OGBL dénonce notamment que ce type de décision brutale soit prise par des responsables au niveau global qui ne participent aucunement aux négociations au Luxembourg. L’OGBL est particulièrement inquiet de cette diminution constante et importante de l’emploi et exigera des engagements et des réponses claires du futur repreneur BorgWarner – une reprise qui n’a d’ailleurs pas manquer de surprendre toutes les parties signataires pendant les négociations.

Communiqué par le syndicat Services et Energie de l’OGBL
le 5 février 2020

Plus de salaire et augmentation de la valeur des chèques-repas

Luxcontrol

Les négociations en vue du renouvellement de la convention collective pour les salariés de Luxcontrol S.A., LC Luxcontrol asbl et ESCEM asbl, entamées fin 2019, ont pu être clôturées avec succès. Le 24 janvier 2020, l’OGBL, seul syndicat représenté au sein de la délégation du personnel, le LCGB et la direction ont ainsi signé un avenant prorogeant l’actuelle convention collective de travail pour une durée d’un an, à savoir du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2020.

Les améliorations suivantes ont notamment pu être négociées:

  •  une augmentation de 1,2 % de la masse salariale en 2020
  • une augmentation de la valeur des chèques-repas qui passe de 8,40 euros à 10,80 euros

Les parties signataires se sont également mises d’accords pour reprendre les discussions et négociations dès le printemps 2020 en vue de parvenir à une réécriture complète d’une convention collective adaptée aux besoins actuels des salariés des entités Luxcontrol.

L’entreprise, située à Esch-sur-Alzette, est prestataire de services dans le domaine de la qualité et la sécurité des installations et des produits. Elle emploie 198 personnes.

Communiqué par le syndicat Services et Energie de l’OGBL
le 28 janvier 202

Le prix social et humain du «low cost»

Cela fait plusieurs années que le nombre de salariés travaillant pour l’entreprise de fitness Healthcity ne cesse de diminuer. Les centres sportifs appartenant à l’enseigne ont en effet tous disparu, l’un après l’autre, pour être convertis en clubs de fitness Basic Fit.

Alors que les centres de sports Healthcity employaient des salariés en CDI, lesquels étaient formés et qualifiés en matière d’activités physique et sportive et où l’OGBL avait même réussi à introduire une convention collective de travail, les clubs de fitness «low cost» Basic Fit ont adopté, quant à eux, un modèle clairement antisocial. Ils pratiquent le dumping social et n’embauchent d’ailleurs aucun salarié. En effet, pas un seul salarié n’est lié à Basic Fit par un contrat de travail classique!

Les seuls salariés employés dans ces clubs sont des prestataires de services externes: des salariés d’une entreprise de gardiennage qui assurent uniquement une mission d’accueil de la clientèle. Et si on y rencontre tout de même des «coachs sportifs», il s’agit en réalité d’indépendants qui travaillent pour leur propre compte et donc sans relation de travail contractuel avec la société Basic Fit. Il s’agit donc encore une fois de personnes évoluant dans des situations de travail précaires.

Approche inhumaine et méprisante vis-à-vis des salariés

Le 29 octobre dernier, les cinq salariés restants travaillant dans le dernier centre Healthcity, situé à Sandweiler, ont tous été convoqués à des entretiens préalables au licenciement. Il semble par ailleurs qu’un problème se soit produit au niveau de la Post, car les cinq salariés concernés n’ont reçu les lettres recommandées afférentes envoyées par leur employeur que le jour même des entretiens. Ils ont ainsi pris connaissance du fait qu’ils étaient convoqués à un entretien préalable, la veille de celui-ci, par courriel!

Au cours de ces entretiens menés conjointement par la «business manager» et une responsable des «ressources humaines» de… Basic Fit, toutes deux venues de Bruxelles, les salariés ont été informés que le centre fermerait ses portes entre le 4 et le 30 novembre 2019 pour cause de travaux et qu’il ne rouvrirait que le 1er décembre… mais en tant que Basic Fit. Précisons que ni les salariés ni les clients (!!!) étaient au courant de cet important chantier.

Les cinq derniers salariés de Healthcity n’étaient, hélas, pas encore arrivés au bout de leur peine. Pour couronner le tout, les deux représentantes de la direction bruxelloise leur ont en effet indiqués qu’elles ne savaient pas s’ils seraient licenciés. Cette décision serait prise par la direction internationale, basée aux Pays-Bas, a priori entre le 30 octobre et le 1er décembre. Afin de faire passer la pilule, les cinq personnes concernées se sont vues proposer une dispense de travail jusqu’à la prise de décision. Enfin, cerise sur le gâteau, les cinq salariés convoqués à ces entretiens préalables au licenciement ont tous été licenciés le 31 octobre, soit deux jours après leur convocation.

L’OGBL dénonce fermement cette mise en scène indigne et méprisante, laissant les salariés dans une totale incertitude quant à leur avenir professionnel, d’autant plus que ces derniers avaient exigé de la franchise de la part de leurs interlocutrices. Une requête qui fut donc lâchement ignorée.

Liens obscures entre Healthcity et Basic Fit

Notons que les liens entre les deux sociétés – Healthcity et Basic Fit – demeurent relativement obscurs. L’OGBL avait même déjà saisi l’ITM en avril 2017 pour manque total de transparence et refus de communiquer des informations à la délégation du personnel.

L’OGBL dénonce vigoureusement ces pratiques antisociales, notamment le refus de l’entreprise de négocier le transfert des salariés restants vers les centres Basic Fit, afin d’éviter ainsi des licenciements. L’OGBL rappelle dans ce contexte qu’il revendique une législation plus stricte en matière de transferts d’entreprise, afin de rendre cette pratique automatique dans de telles situations et qu’ainsi l’emploi des salariés concernés soit préservé. D’une manière générale, l’OGBL revendique que tous les moyens légaux à disposition (reconversions, transferts, préretraites…) soient pleinement utilisés en vue d’éviter des licenciements secs.

L’OGBL dénonce par ailleurs une absence d’informations et de consultations de la part de la direction de Healthcity dont les vrais décideurs se trouvent aux Pays-Bas et qui, visiblement, ne se soucient nullement des conséquences sociales désastreuses de leurs décisions prises en catimini. L’OGBL tient également à rappeler dans ce contexte qu’il plaide pour un renforcement des obligations des entreprises par rapport aux délégations du personnel en matière d’information et de consultation sur le maintien et la protection de l’emploi.

Communiqué par le syndicat Services et Energie de l’OGBL
le 15 novembre 2019 

L’OGBL revendique un plan de maintien dans l’emploi!

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Les salariés du site Delphi Technologies, situé à Bascharage, ont été informés le 31 octobre d’un plan de restructuration global qui touche plusieurs sites au niveau mondial.

Le site de Delphi au Luxembourg s’apprête donc à fêter, en 2021, ses 50 ans d’existence, sous de funestes auspices… Ce qui a été annoncé aux salariés est la disparation quasi complète, dans les 2 ans à venir, de la division «Fuel Injection System» (FIS) et de la division composantes (PTP). Les activités seront principalement déplacées vers d’autres sites, notamment vers celui de Blois (France). La partie E&E (Electronics and Electrification) sera épargnée et aura un avenir au Grand-Duché.

Cela signifie donc que plus de la moitié des emplois directs au Luxembourg risquent d’être menacés à court et moyen terme!

Le groupe Delphi emploie actuellement plus de 500 salariés au Luxembourg. L’OGBL est choqué par cette annonce de réduction massive du nombre d’emplois au Luxembourg d’ici 2021.

A ces très nombreux emplois directs, il faut également ajouter plusieurs dizaines d’emplois indirects (sous-traitants travaillant sur le site) et autres fournisseurs externes.

L’OGBL – seul syndicat signataire de la convention collective de travail du groupe –  et la délégation du personnel avaient néanmoins anticipé ces annonces en demandant l’ouverture de discussions pour un plan de maintien dans l’emploi.

Un plan de maintien dans l’emploi s’avère en effet la seule et unique solution valable. L’OGBL revendique que tous les moyens légaux à disposition (reconversions, transferts, préretraites…) soient pleinement utilisés, en premier lieu en vue d’éviter des licenciements secs. Toute autre alternative n’est pas envisageable!

L’OGBL observe par ailleurs avec beaucoup d’amertume que les décideurs de telles mesures de restructuration – qui plongent les salariés dans l’incertitude et la peur – se trouvent à l’étranger et que les aspects attractifs et compétitifs du site au Luxembourg sont trop souvent et largement ignorés ou même passés sous silence.

Il s’agit ici, après l’annonce de la fermeture définitive des différentes entités du groupe Mahle au Luxembourg la semaine dernière, de la deuxième annonce désastreuse dans le secteur de l’équipement et de la recherche automobile au Luxembourg.

Ces événements soulignent l’importance des revendications de l’OGBL pour une amélioration et un renforcement de la législation en matière de protection de l’emploi et de sécurisation des parcours professionnels.

Communiqué par le syndicat Services et Energie de l’OGBL
le 31 octobre 2019

Conclusion de la nouvelle convention collective de travail pour le secteur du gardiennage: un résultat très mitigé !

En date du 30 août 2019, les syndicats signataires de la convention collective de travail (CCT) du secteur du gardiennage, à savoir l’OGBL et le LCGB, ainsi que la fédération patronale dans ce secteur, la FEDIL Security Services, se sont accordés sur le renouvellement de la CCT qui couvre actuellement quelque 3 500 salariés dans le pays.

Les négociations se sont déroulées dans un climat difficile et ont duré plus d’un an, sachant que les revendications syndicales se sont heurtées à la résistance du patronat qui visait à détériorer encore davantage la CCT. L’OGBL tient à préciser dans ce contexte qu’il n’est pas satisfait du résultat et qu’il regrette que le LCGB ait refusé de soutenir l’opposition de l’OGBL et sa volonté d’aller plus loin, notamment en matière d’organisation du temps de travail.

L’organisation du temps de travail constituait (et constitue toujours) l’un des problèmes majeurs. C’est grâce à la persévérance de l’OGBL qu’une réduction du temps maximal de travail hebdomadaire et de l’amplitude maximale de pause ont pu être obtenues. Hélas, d’autres revendications phares de l’OGBL n’ont pas été retenues, telles que la réduction de la période de référence annuelle (ou au moins sa compensation sous forme de congé supplémentaire), la diminution des limites mensuelles de temps de travail, des mesures garantissant la stabilité des plans de travail, ainsi qu’une révision générale de la grille des salaires qui s’avère désuète.

Néanmoins, l’OGBL constate aussi que le résultat de la négociation apporte quelques avancées et ne souhaite pas empêcher certaines améliorations financières que celle-ci prévoit. Pour résumer, la nouvelle convention collective de travail prévoit, entre autres, les améliorations suivantes:

  • Augmentation linéaire des salaires de 1,5% à partir du 1er octobre 2019.
  • Nouvelle augmentation linéaire des salaires de 1% au 1er janvier 2021. Si le salaire social minimum non qualifié vient à augmenter de plus de 1%, l’augmentation sera ajustée afin de maintenir l’écart par rapport au salaire social minimum non qualifié.
  • Adaptation du barème à l’évolution du salaire social minimum à partir de 2022 afin de maintenir l’écart en valeur absolue par rapport au salaire social minimum non qualifié. Cette avancée permettra aux salariés de bénéficier de manière récurrente tous les 2 ans d’augmentations salariales.
  • Réduction du temps de travail maximal hebdomadaire et mise en conformité légale des limites maximales.
  • Limitation du nombre d’interruptions de travail au cours d’une journée à une pause qui ne peut dépasser deux heures, sauf accord du salarié (contre trois heures avant le nouvel accord)
  • Mise en place d’une formation sectorielle avec une cotisation patronale obligatoire de 1% de la masse salariale
  • Adaptation de la prime pour un mariage ou un PACS à 75 euros (pas cumulable/seulement une fois au cours de sa carrière)
  • Augmentation de la prime maître-chien à 10 euros par jour de prestation (contre 5 euros avant le nouvel accord)
  • – Augmentation de la prime pour transporteurs de fonds à 1 euro/heure effectivement travaillée dans le transport de fonds (contre 0,60 euro/heure avant le nouvel accord).

La nouvelle CCT durée porte sur une durée de 3 ans, à savoir du 1er octobre 2019 au 30 septembre 2022.

Les prochaines négociations de la CCT débuteront en 2021 et l’OGBL reste déterminé à obtenir les améliorations restées en suspens qu’il revendique.

Communiqué par le syndicat Services et Energie de l’OGBL
le 30 août 2019

Kollektivvertrag verlängert und finanziell verbessert

eew_vignetteDie Vertragsgewerkschaft OGBL, welche alle Mandate in der Delegation innehält, hat einen neuen Kollektivvertrag mit der Direktion von EEW Energy from Waste ausgehandelt und unterschrieben. EEW betreibt seit 2010 die Sidor-Abfallwertungsanlagen in Leudelingen, wodurch die Verbrennung von Abfall Energie erzeugt wird.

Bei den Verhandlungen zur Erneuerung des Kollektivvertrags war es ein besonderes Anliegen der Verhandlungskommission die Gehälter der rund 25 betroffenen Arbeitnehmer konsequent zu erhöhen. Da die andere Hälfte der restlichen Arbeitnehmer bis vor einigen Jahren noch mit Sidor-Arbeitsverträgen eingestellt wurde, fällt sie unter den Tarifvertrag der Südgemeinden und konnte somit in den letzten Jahren von besseren finanziellen Verbesserungen profitieren. Dies bringt eine immer größer werdende Kluft zwischen den beiden Arbeitnehmergruppen mit sich.

Die Verhandlungen ergaben folgende Besserungen:

Lineare Erhöhungen der Gehälter und Lohntabellen:

  • Rückwirkend zum 01.01.2018 wird eine lineare Erhöhung des Monatslohns von +0,85 % gewährt.
  • Ab dem 01.01.2019 wird eine lineare Erhöhung des Monatslohns von +0,85 % gewährt.
  • Ab dem 01.01.2020 wird eine lineare Erhöhung des Monatslohns von +0,85 % gewährt.
  • Alle weiteren Vorteile des Kollektivvertrags bleiben erhalten und unverändert.

Der Vertrag wurde für eine Laufzeit von drei Jahren unterzeichnet, und zwar vom 1. Januar 2018 bis zum 31. Dezember 2020.

Mitgeteilt vom OGBL-Syndikat Dienstleistungen und Energie
am 25. April 2019