Deuxieme piquet de protestation des agents de nettoyage travaillant dans les bâtiments de la Commission européenne

vignette_nettoyage_piquetLes agents de nettoyage travaillant dans les bâtiments de la Commission européenne manifestent, le 10 décembre, deux mois après leur premier piquet de protestation, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.

Les agents de nettoyage avaient déjà organisé, avec le soutien de l’OGBL, un piquet de protestation le 8 octobre 2019 pour dénoncer les cadences infernales, la réduction de personnel et la dégradation des conditions de travail dont ils sont victimes depuis que la Commission européenne a modifié son cahier des charges dans 7 bâtiments à Luxembourg où l’entreprise ISS Facility Services S.A. a repris les chantiers.

Depuis le premier piquet, le syndicat Nettoyage de l’OGBL a été reçu par les responsables de l’Office Infrastructures et Logistique (OIL) des bâtiments de la Commission européenne au Luxembourg ainsi que par les responsables de la société ISS Facility Services S.A. à trois reprises.

Mais les agents de nettoyage sont toujours au bout du rouleau en raison des mauvaises conditions de travail et ne constatent aucune amélioration sur le terrain. Toutes les parties disent avoir de grandes difficultés pour trouver des solutions rapides et efficaces.

La Commission européenne, bien que rejetant toute la responsabilité sur la société ISS, s’est engagée à faire une propre évaluation et est revenue vers l’OGBL, sans pour autant avoir trouvé une solution. Le syndicat Nettoyage de l’OGBL a été informé que «OIL ne peut ni intervenir dans la gestion interne d’ISS, ni imposer une méthode de travail ou un nombre de personnel de nettoyage par bâtiment. OIL a toutefois été rappelé à ISS les dispositions contractuelles, notamment sur les méthodes de nettoyage» et que «suite à la manifestation, ISS nous a présenté une liste de pistes d’amélioration. Une majorité de ces pistes n’ont pu être suivies car elles remettraient en cause les conditions du marché initial, ce qui n’est pas conforme aux règles d’attribution des marchés publics».

La société ISS indique, quant à elle, faire tout ce qui est dans ses moyens pour améliorer les conditions de travail de ses salariés, mais qu’elle ne peut pas s’engager aujourd’hui à augmenter le personnel. Le problème ne réside pas selon l’entreprise dans le manque de personnel, mais plutôt dans l’incompréhension par les agents de nettoyage des méthodes de travail à appliquer. Les responsables disent également faire face à un taux d’absentéisme jamais vu. L’absentéisme, considéré par le management d’ISS comme un manque de volonté, inquiète l’OGBL car il traduit en réalité un épuisement physique et mental de nombreux salariés.

Rappelons que depuis le début de l’année, le budget de la Commission européenne a été réduit, entrainant une réduction de personnel, d’heures de service, de matériel et de produits. L’OGBL souligne l’urgence de cette situation: les cadences et la pression que subissent les salariés mettent en péril leur santé et leur sécurité sur le lieu de travail et des mesures concrètes doivent être prises au plus vite. Personne ne peut rester indifférents à la mobilisation des salariés et à leurs cris d’alerte. Il est trop simple de rejeter la faute sur des agents qui «ne comprennent pas leurs tâches». Nombre de salariés travaillent dans ces bâtiments depuis de nombreuses années, et n’avaient jusqu’à aujourd’hui, jamais rencontré de problèmes.

Deux mois après le premier piquet, les agents de nettoyage travaillant dans les bâtiments de la Commission européenne, se mobilisent donc à nouveau le 10 décembre 2019 avec le soutien de l’OGBL. Le syndicat Nettoyage de l’OGBL exige qu’ISS Service Facility ainsi que la Commission européenne prennent leurs responsabilités et veillent à ce que les économies budgétaires ne soient pas faites sur le dos des droits des salariés. Il est urgent de prendre les revendications des salariés au sérieux et d’augmenter le personnel pour ainsi réduire l’intensité des cadences de travail.

Communiqué par le syndicat Nettoyage de l’OGBL
le 10 décembre 2019


10/12/2019 – Piquet de protestation des agents de nettoyage des bâtiments de la CE


Après un premier piquet le 8 octobre 2019, les agents de nettoyage de la société ISS Service Facility travaillant dans les bâtiments de la Commission européenne dénoncent une nouvelle fois leurs conditions de travail. (Gasperich, le 10 décembre 2019)
Intervenante : Estelle Winter, secrétaire centrale du syndicat Nettoyage de l’OGBL

Nouvelle convention collective pour le personnel de la Blanchisserie Monplaisir

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Le 22 octobre 2019, les syndicats signataires de la convention collective de travail (CCT) de la blanchisserie Monplaisir, à savoir l’OGBL – syndicat majoritaire dans l’entreprise – et le LCGB, se sont accordés avec la direction de l’entreprise sur le renouvellement de la CCT qui couvre au total 44 salariés.

Bien que l’entreprise Monplaisir ait affiché des résultats financiers négatifs en 2018 et présente également des résultats en berne pour 2019, les parties ont tout de même réussi à trouver un accord qui tient compte de ces résultats tout en garantissant le maintien de l’emploi des salariés de la blanchisserie Monplaisir.

La convention collective prévoit notamment les améliorations suivantes:

  • augmentation linéaire des salaires de 0,75% à partir du 1er janvier 2020
  • nouvelle augmentation linéaire des salaires de 0,75% à partir du 1er janvier 2021, si le chiffre d’affaires réalisé en 2020 correspond à celui prévu lors de l’établissement du budget pour l’année 2020 – si le chiffre d’affaires réalisé en 2020 s’avère être supérieur à ce que prévoit le budget initial, une augmentation salariale linéaire supplémentaire et proportionnelle à cette variation s’ajoutera à la hausse prévue de 0,75%
  • adaptation du jour de congé supplémentaire lié à l’ancienneté (27 jours à partir de 20 ans d’ancienneté)

La nouvelle CTT porte sur une durée de 3 ans, à savoir du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2021.

L’OGBL et le LCGB resteront très attentifs aux prochains résultats financiers de l’entreprise Monplaisir, d’autant plus que les prochaines négociations débuteront en 2021.

Communiqué par le syndicat Services privés de Nettoyage, d’Hygiène et d’Environnement de l’OGBL
le 12 novembre 2019

Les agents de nettoyage travaillant dans les bâtiments de la Commission européenne dénoncent leurs conditions de travail

Les agents de nettoyage de la société ISS Service Facility, avec le soutien de l’OGBL, ont organisé le 8 octobre 2019 un piquet de protestation pour dénoncer les cadences infernales, la réduction de personnel, la dégradation des conditions de travail, le stress, le «turnover» des salariés, sans respect des législations en vigueur, dont ils font l’objet.

Depuis le début de l’année 2019, c’est la société ISS Facility Services qui a été engagée pour faire le nettoyage des 7 bâtiments de la Commission Européenne (CE) au Luxembourg. Remplaçant une autre société qui offre des services similaires, ISS a répondu à un appel d’offre de la CE et a ainsi remporté ce chantier, mais à quel prix ?

Des réductions de personnel, d’heures de service, de matériel et de produits : les entreprises de nettoyage se disent obligées de limiter leur coût au maximum pour pouvoir rester compétitives et répondre à des appels d’offre dans le secteur.

Il n’est pas surprenant que les premières victimes soient les salariés qui sont obligés de faire leur travail à un rythme, qui non seulement ne leur permet pas de prester un service de qualité, mais qui surtout les poussent à exercer leur métier sous des conditions inacceptables et qui ne respectent pas les normes de santé et sécurité au travail.

Le secteur du nettoyage semble se salir de jour en jour et respecter les normes d’hygiène devient presque impossible avec des cadences de travail qui augmentent de façon effrayante.

Aujourd’hui les agents de nettoyage qui travaillent dans les locaux de la CE poussent un cri d’alerte. Lors du changement d’entreprise en début d’année, le nombre de salariés a diminué drastiquement et un nouveau cahier des charges a été mis en place. Pour simplifier, le personnel a quasiment été réduit de moitié pour effectuer la même quantité de travail.

Les salariés se plaignent d’une dégradation totale de leurs conditions de travail due à l’augmentation de la cadence et à la pression des responsables qui effectuent des contrôles qualité.

Il est évident qu’aujourd’hui l’externalisation de certains services comme le nettoyage est le principal problème dans le secteur. La sous-traitance entraine une culture de concurrence et donc d’exploitation maximale des agents de nettoyage pour garder des prix compétitifs. Cependant personne ne veut être rendu fautif. Les clients, comme ici la CE, font l’autruche et préfèrent responsabiliser les entreprises de nettoyage, alors que celles-ci mettent la faute sur un budget de plus en plus réduit du côté du client.

Pendant ce temps-là, les salariés, presque exclusivement des femmes migrantes ou frontalières, se retrouvent dans une position de grande vulnérabilité et interpellent la CE pour qu’elle adopte une attitude responsable et ainsi vérifie que tout salarié travaillant dans ses locaux, puisse le faire dans des conditions dignes et acceptables.

Communiqué par le syndicat Services privés de Nettoyage, d’Hygiène et d’Environnement de l’OGBL
le 8 octobre 2019



L’OGBL est majoritaire chez « voltige Luxembourg »

Le Syndicat Services Privés de nettoyage informe que lors des élections de la nouvelle délégation qui ont eu lieu le 6 août 2019 auprès de VOLTIGE Luxembourg, entreprise spécialisée dans les travaux de nettoyage d’accès difficile et autres qui occupe actuellement une quarantaine de salariés a remporté 2 sur 2 mandats effectifs et 0 sur 2 suppléants.

Ont été élus délégués effectifs : MESQUITE MACARA João et DENIS Mathieu. La constituante aura lieu prochainement. Avec ce résultat électoral, l’OGBL renforce encore sa position de leader dans le secteur du nettoyage de bâtiments.

Communiqué par le syndicat Services Privés de Nettoyage de l’OGBL
le 7 août 2019

 

Sich nicht mehr alles bieten lassen!

Löhne, Arbeitsüberlastung, Flexibilität, Nichteinhaltung der Gesetze: der OGBL kämpft tagtäglich für die Verbesserung der Arbeitsbedingungen der „Unsichtbaren“.

Der industrielle Reinigungssektor beschäftigt circa 9.400 Personen in Luxemburg. Die Mehrheit sind Frauen, 83%. Sie sind die „Unsichtbaren“, wie sie sich oft selbst in diesem Sektor nennen. Unsichtbar, weil die anderen Arbeitnehmer sie nur selten sehen. Am Morgen sind sie meist schon weg, wenn die anderen mit der Arbeit anfangen. Am Abend, wenn sie zurückkommen, sind die anderen schon zu ihren Familien zurückgekehrt. Einzige Spuren die sie hinterlassen: die gewaschenen Böden, die geleerten Abfalleimer und die geputzten Fenster und Wände. In Wahrheit sind es Nicht-Spuren. Aber ohne sie, ohne diese wertvollen „Unsichtbaren“, würden die meisten Arbeitsplätze in Luxemburg schnell unbrauchbar werden. Die Bedeutung der Arbeitnehmer aus dem Reinigungssektor für die luxemburgische Wirtschaft ist schwer zu beziffern. Was jedoch sicher ist, sie wird weitgehend unterschätzt. Und die Arbeitnehmer, die dort arbeiten, werden nicht ihrem wahren Wert gemäß
anerkannt.
Das Syndikat Private Reinigungsdienste, Private Hygiene- und Umweltdienste kämpft seit 1993 dafür, die Arbeits- und Lohnbedingungen der Arbeitnehmer aus dem Reinigungssektor zu verbessern. Und es hat übrigens wesentliche Fortschritte im Interesse der Arbeitnehmer und Arbeitnehmerinnen des Reinigungssektors erreicht. Der Kollektivvertrag für den Sektor, der 2017 erneuert wurde, ist im Laufe der vergangenen 14 Jahre nach und nach vom OGBL erarbeitet worden. Er gewährt heute den rund 9.400 Arbeitnehmern des Sektors einen Lohn, der über dem gesetzlichen Mindestlohn liegt (mindestens 5,1% höher), Lohnerhöhungen und zusätzliche Urlaubstage je nach Dienstalter, eine Fleißzulage sowie die Garantie, die Arbeitsbedingungen beim Übergang von Unternehmen beizubehalten.
Dass die Situation noch nicht zufriedenstellend ist, weiß das Syndikat Private Reinigungsdienste, Private Hygiene- und Umweltdienste am besten, das Syndikat, das nicht müde wurde, zu versuchen die Dinge zu bewegen. Doch spielt das sture Patronat in diesem Sektor immer wieder mit der Angst der Arbeitnehmer. Es wird ihnen systematisch damit gedroht, sie würden ihren Arbeitsplatz und somit ihren Lohn verlieren, wenn sie zu hohe Forderungen stellen und sich zu sehr mobilisieren würden. Daraus erwächst natürlich die Angst, nicht mehr in der Lage zu sein die Familie zu ernähren. Doch kann die Situation nur durch kollektive Mobilisierung innerhalb einer starken Gewerkschaft, wie dem OGBL, verbessert werden.

Damit sich etwas
ändert, muss die Angst die Seite wechseln

Die Hauptprobleme sind bekannt und der OGBL hat auch Lösungsansätze, die es erlauben würden den Alltag der Arbeitnehmer aus dem Reinigungssektor zu verbessern. Einer der Hauptansätze besteht darin, zu erreichen, dass das höllische Arbeitstempo, das von den Arbeitgebern verlangt wird, gedrosselt wird. Der hohe Arbeitsrhythmus ist vorwiegend darauf zurückzuführen, dass sich die Reinigungsunternehmen einen unerbittlichen Wettbewerb liefern. Um Aufträge zu bekommen wird ein regelrechteres Preisdumping betrieben. Die Mindereinnahmen werden allerdings nicht durch eine Gewinnreduzierung, sondern durch eine Arbeitsüberlastung des Personals kompensiert. Dort, wo für eine gewisse Fläche drei Arbeitnehmer notwendig waren, werden nur noch zwei eingesetzt… Die Rechnung ist schnell gemacht. Um dieses Phänomen zu stoppen, hat der OGBL sich zum Ziel gesetzt, Normen für den Sektor festzulegen, nach denen es beispielsweise keinem Arbeitgeber mehr erlaubt ist, von den Arbeitnehmern zu verlangen, dass sie pro Stunde mehr als 300 m2 reinigen (gegenüber derzeit 800
bis 1000 m2).
Eine andere Priorität für den OGBL: Überstunden zu ihrem wahren Wert anzuerkennen und zu entlohnen. In der Tat kann aktuell ein Teilzeitbeschäftigter mit einem 20-Stunden-Vertrag in diesem Sektor bis zu 30 Stunden arbeiten, ohne die Überstunden als solche bezahlt zu bekommen (d.h. 50 % mehr Arbeitszeit). Es handelt sich hierbei um eine Flexibilität von der ausschließlich der Arbeitgeber profitiert. Das OGBL-Syndikat fordert seit Jahren, dass jede gearbeitete Stunde, die mehr als 20 % über die im Arbeitsvertrag vorgesehene Arbeitszeit hinausgeht, als Überstunde bezahlt wird.
Was die extreme Zersplitterung der Arbeitstage betrifft (z.B. zwei Stunden am Morgen, zwei Stunden am Abend), bemüht sich der OGBL nach allen Kräften darum, dass ganz einfach der bestehende Kollektivvertrag respektiert wird. Dieser sieht in der Tat vor, dass die Tagesarbeitszeit nur durch eine einzige unbezahlte Ruhepause von mindestens 30 Minuten und maximal 1 Stunde unterbrochen werden kann. Allein die Einhaltung dieser tarifvertraglichen Bestimmung würde diese weitverbreitete Praxis beenden.
Des Weiteren setzt sich der OGBL seit Jahren dafür ein, dass die Beschäftigten, die seit 10 Jahren im Sektor berufstätig sind, als qualifizierte Arbeitnehmer anerkannt werden, und dass sie den qualifizierten Mindestlohn erhalten. Das Gesetz fordert dies, die Gerichte haben dem OGBL in dieser Sache Recht gegeben, doch die Arbeitgeber wenden diese Regelung immer noch nicht an. Das ist ein regelrechter Skandal.
Ob es sich nun um prekäre Löhne, Arbeitsüberlastung, übertriebene Flexibilität oder Nicht-Einhaltung der gesetzlichen Bestimmungen handelt, es kann sich nur dann etwas ändern, wenn die Angst die Seite wechselt. D.h., wenn die Arbeitnehmer verstehen, dass sie zusammen, mithilfe der stärksten Gewerkschaft Luxemburgs, ihr Schicksal selbst in die Hand nehmen können. Zusammen gestalten wir die Zukunft der Beschäftigten im Reinigungssektor!

Gemeinsam finden wir Lösungen

reunion_esch_nettoyageDas Syndikat Private Reinigungsdienste, Private Hygiene- und Umweltdienste hat am 21. Oktober 2017 die Arbeitnehmer des Sektors eingeladen, um sich zur Arbeitsüberlastung, zur Erhöhung des Arbeitstempos und des Drucks, denen das Reinigungspersonal ausgesetzt ist, zu äußern. Mehrere Arbeitnehmer haben uns ihre eigene Situation geschildert, und wir haben festgestellt, dass die Situation sich immer weiter verschlechtert.

Dieser erste Austausch war sehr konstruktiv und das Syndikat Reinigungsdienste hat beschlossen, ein zweites Treffen in den kommenden Monaten vorzubereiten.
In der Zwischenzeit wird sich eine Arbeitsgruppe treffen und mehrere Hypothesen vorbereiten, die beim kommenden Treffen vorgeschlagen werden.
Gemeinsam finden wir Lösungen!