ArcelorMittal: les syndicats obtiennent un soutien important au Parlement européen

Le mardi 12 juin, une délégation de représentants syndicaux européens a été reçue par Madame Pervenche Berès, présidente de la Commission de l’emploi et des affaires sociales au Parlement européen. Jean-Claude Bernardini représentait l’OGBL à cette réunion, à laquelle assistaient également les députés européens Robert Goebbels, Claude Turmes et Georges Bach.

Dans un communiqué final, Madame Berès déclare notamment: «La stratégie du Groupe ArcelorMittal consiste à opposer les travailleurs entre eux. Nous devons empêcher que les salariés de Liège s’opposent à ceux de Florange. Il faut défendre l’industrie métallurgique européenne dans son ensemble, en se donnant les moyens de construire une véritable politique industrielle européenne».

Les échanges ont permis d’explorer diverses pistes et d’ébaucher des solutions à l’échelon européen, parmi lesquelles figure la proposition d’instaurer une réglementation européenne contraignante sur les restructurations. Cette dernière fait l’objet d’un rapport de l’eurodéputé espagnol Alejandro Cercas, présent également à la réunion, et qui sera discuté prochainement avec les syndicats.

Forts de cette première rencontre, syndicalistes et parlementaires européens ont convenu de faire entendre leur voix auprès d’Antonio Tajani, Commissaire européen en charge de l’industrie

Enfin, l’OGBL rappelle qu’il a remis une étude sur la viabilité économique des deux sites de production luxembourgeois Schifflange et Rodange. Le ministre luxembourgeois de l’Economie a commandité un audit pour analyser le bien fondé de l’étude. Les résultats de cet audit devraient être connus d’ici fin juin et seront discutés avec l’OGBL et la direction de l’entreprise.

Lire également le communiqué de la fédération syndicale européenne industriAll sur le site internet de l’OGBL.

Communiqué par le Syndicat Sidérurgie et Mines de l’OGBL
le 14 juin 2012

ArcelorMittal: Europäische Gewerkschaften erhalten Unterstützung von Mitgliedern des Europäischen Parlaments

Eine Delegation der bei ArcelorMittal vertretenen europäischen Gewerkschaften traf am 12. Juni unter Führung von industriAll European Trade Union mit Mitgliedern des Europäischen Parlamentes aus den Ländern, in denen ArcelorMittal vertreten ist, zusammen. Die Delegation präsentierte ihre Analyse sowie Vorschläge zur Sicherung der Zukunft der europäischen Standorte, die von Schließung bedroht sind. Die bei dem Treffen anwesenden Abgeordneten des EU-Parlamentes sicherten ihre Bereitschaft zur Zusammenarbeit und Unterstützung dieses Ansatzes zu. In dieser Angelegenheit werde man den engen Kontakt mit industriAll und seinen Mitgliedsorganisationen in ganz Europa aufrechterhalten und entsprechende Initiativen im EU-Parlament unterstützen.

ArcelorMittal: du mouvement dans le dossier?

Le lundi 4 juin 2012, les syndicats français d’ArcelorMittal ont été reçus conjointement par le président français François Hollande et le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

A l’issue de cette réunion, une mission d’expertise a été confiée à un expert indépendant. Cette mission «devra s’attacher à analyser les perspectives du marché européen et mondial de l’acier et examiner avec précision les perspectives industrielles pour que le site de Florange soit viable et performant sur le long terme». Le rapport final de l’expertise sera connu pour fin juillet au plus tard.

Cette décision ressemble comme deux gouttes d’eau à la demande formulée par l’OGBL lors des réunions de tripartite sidérurgie. Pour rappel, plutôt que d’accepter avec fatalité la décision du groupe ArcelorMittal d’arrêter temporairement la production sur le site de Schifflange et de faire tourner au ralenti le site de Rodange, l’OGBL s’est activement engagé dans la recherche de pistes alternatives et de projets démontrant la viabilité économique des deux sites de production.

A cette fin, une étude a été remise au ministre luxembourgeois de l’Economie avec la demande de commanditer un audit en vue d’analyser le bien fondé de l’étude. Les résultats de cet audit devraient être connus d’ici fin juin et seront discutés avec l’OGBL et la direction de l’entreprise. La même démarche a d’ailleurs été initiée par nos collègues belges conjointement avec les représentants du gouvernement wallon.

En cas de désengagement obliger une entreprise à céder à un repreneur

Le gouvernement français ressort également l’idée d’un projet de loi obligeant une entreprise qui souhaite se désengager d’un site à le céder (en cas d’offre de reprise) à un repreneur. Peut-être un exemple à suivre.

Nous nous réjouissons également de l’initiative de l’Elysée (même si nous aurions préféré qu’elle soit plutôt luxembourgeoise), qui a demandé au ministre Montebourg de prendre contact avec ses homologues belge, espagnol, allemand et luxembourgeois «afin de conduire une action commune vis-à-vis du groupe ArcelorMittal».

Par ailleurs, une rencontre entre les représentants des syndicats sidérurgiques européens, dont l’OGBL, et la Commission Emploi et Affaires sociales du Parlement Européen aura lieu le 12 juin à Strasbourg.

Alors, soubresaut du monde politique? Ou enfin prise de conscience qu’il y a des solutions et que des alternatives aux arrêts temporaires ou définitifs existent? La sidérurgie européenne et luxembourgeoise sont viables et ont un avenir, avec ou sans ArcelorMittal.

Communiqué par le Syndicat Sidérurgie et Mines de l’OGBL
le 6 juin 2012

La prochaine victime de la politique «Mittal»

Voilà que l’encre n’a pas encore séché sur l’accord tripartite sidérurgique LUX2016 que la prochaine victime du vampirisme financier «Mittal» s’annonce au Luxembourg.

En effet, la direction d’ArcelorMittal Dudelange vient d’annoncer aux syndicats un ralentissement substantiel de la ligne ELO1 et de confirmer l’arrêt total de la ligne ELO2 pour les mois à venir.

La direction déclare que les carnets de commande des produits électrozingués pour les lignes ELO de Dudelange sont quasiment vide avec environ 500t par semaine ce qui correspond à 1-1.5 jours de production par semaine sur 1 ligne de production et aucune amélioration ne serait en vue.

Face à cette situation, la direction va réduire le nombre d’équipes de 4 à 3, ce qui signifie que le personnel de la ligne ELO1 travaillera du lundi 14h00 jusqu’au samedi 14h00, va réduire les congés et jours de repos excédentaires et fera ensuite appel à la cellule CDR pour occuper temporairement le personnel excédentaire.

Les syndicats OGBL et LCGB-SESM constatent que ce scénario est le même que celui pratiqué à ArcelorMittal Rodange et Schifflange. Les conséquences à moyen terme pour AM Dudelange seront identiques à AM Schifflange & Rodange.

Les syndicats OGBL et LCGB-SESM accusent les dirigeants du groupe ArcelorMittal de provoquer volontairement une baisse substantielle du carnet de commande de Dudelange en dirigeant les commandes vers d’autres sites du FCE (Flat Carbon Europe) dont entre autres le site de Sikel à
Genk.

Les syndicats OGBL et LCGB-SESM accusent les dirigeants du groupe ArcelorMittal de provoquer volontairement une pénurie de «coils» à Dudelange respectivement en alimentant Dudelange avec des produits de moindre qualité provenant d’ArcelorMittal Florange, de manière à faire diminuer sensiblement le taux de satisfaction du client de AM Dudelange.

Dans ce contexte, les syndicats OGBL et LCGB-SESM lancent un appel à Michel Wurth, directeur général d’ArcelorMittal, de faire respecter les engagements pris dans l’accord tripartite LUX2016 pour le site de AM Dudelange.

Les syndicats OGBL et LCGB-SESM lancent également un appel au gouvernement luxembourgeois de faire arrêter le carnage systématique et organisé du patrimoine sidérurgique.

Communiqué par l’OGBL et le LCGB-SESM
le 17 avril 2012

Accord mi-figue, mi-raisin, mais accord quand même

Après de longs mois de négociations difficiles, la réunion de la tripartite sidérurgie de ce mercredi 28 mars a permis de signer un protocole d’accord dénommé «Plan d’avenir sidérurgique LUX 2016».
Cet accord couvre l’ensemble des effectifs de la sidérurgie ainsi que ceux des tréfileries de Bettembourg – Bissen et du site d’ArcelorMittal Dudelange.

Voici les points essentiels de l’accord:

  • nous sommes parvenus à maintenir l’ensemble des mesures d’accompagnement social ; à savoir la CDR ainsi qu’un accord de principe sur le maintien de la préretraite avec départ anticipé au 1er janvier pour les classes d’âge 1956, 1957, 1958 et 1959;
  • établissement d’un plan industriel permettant de pérenniser les sites de Belval et Differdange. L’investissement total prévu à Differdange s’élève à 78 millions d’euro, celui de Belval atteint 153 millions d’euro. A cette somme il faudra éventuellement rajouter le projet de modernisation du Train 2, qui devrait être validé en 2013 pour un montant total de 230 millions supplémentaires;
  • malheureusement l’incertitude va continuer à planer sur les sites de Rodange et Schifflange et la direction ne s’est toujours pas clairement exprimée sur le sort réel qu’elle compte réserver aux deux sites. En attendant, nous sommes parvenus à arracher un engagement ferme sur l’analyse commune de l’audit commandité par le ministère de l’économie sur base d’une étude réalisée par l’OGBL. Nous vous rappelons que cette étude porte sur les deux sites et démontre clairement qu’il existe des alternatives permettant leur viabilité économique;
  • suite à notre demande, le plan Lux 2016 sera suivi à plusieurs niveaux: par la Tripartite sidérurgie, par un Comité de suivi des effectifs de la sidérurgie et par un Comité de suivi des investissements;
  • l’accord arrivera à échéance le 31.12.2016 et a donc une durée de 5 ans. En cas de non respect de l’accord par ArcelorMittal, le gouvernement se réserve le droit de renégocier des points de l’accord. Dans ce cas de figure, l’OGBL estime qu’il y a rupture du dialogue social et entamera des actions syndicales avec effet immédiat.

Cet accord est le résultat d’un long et juste combat mené par l’OGBL et l’ensemble de ses délégués. Sans leur soutien, notamment lors des différentes actions syndicales organisées ces derniers mois, ce résultat n’aurait pas été possible.

Communiqué par le Syndicat Sidérurgie et Mines de l’OGBL
le 28 mars 2012

Die Zukunft der ArcelorMittal-Standorte in Luxemburg muss gesichert werden!

Nachdem die Presse bereits am vorhergehenden Tag angekündigt hatte, dass die Produktion in den Stahlwerken von Rodange und Schifflingen weiter und auf unbestimmte Zeit gedrosselt bzw. eingestellt bleiben soll, wurde den Personalvertretern am Dienstag, den 20. März in der Sitzung des gemischten Betriebskomitees bestätigt, dass das Werk in Schifflingen weiter abgeschaltet bleiben und lediglich eine Woche pro Monat auf der Drahtstraße in Schifflingen gearbeitet werden soll. In Rodange soll während zwei Schichten auf der Straße A und während einer Schicht auf der Straße C produziert werden.

Diese Ankündigungen der Betriebsleitung haben den OGBL nicht überrascht, aber doch tief enttäuscht. Der OGBL hofft, dass anlässlich der Stahltripartite vom 28. März sowohl das Recht des Zugangs zur „Préretraite“ für die Jahrgänge 1955-1959 als auch das Weiterbestehen der „Cellule de reclassement“ bestätigt werden.

Der OGBL erinnert daran, dass er eine Studie in Auftrag gegeben hat in welcher Perspektiven zum Erhalt der Standorte Rodange und Schifflingen aufgezeigt werden. Die Resultate dieser Untersuchung wurden kürzlich dem Wirtschaftsministerium übergeben. Das Ministerium hat sich einverstanden erklärt auf dieser Grundlage ein Audit zu den nötigen Investitionen in Auftrag zu geben. Laut der Studie würden kurzfristig bereits moderate Investitionen ausreichen, um die Betriebsabläufe wieder zu normalisieren.

Der OGBL verlangt, dass nach Durchführung dieses Audits ArcelorMittal die notwendigen Schritte unternimmt, um die Werke in Rodange und Schifflingen zu erhalten. Des Weiteren besteht der OGBL darauf, dass sich ArcelorMittal formal dazu verpflichtet in die Werke in Belval und Differdingen zu investieren sowie Strategien bezüglich Forschung, Entwicklung und Marketing zu entwickeln, um die Produktionszweige dort nahhaltig abzusichern.

Mitgeteilt vom Syndikat Hüttenindustrie und Bergbau des OGBL
am 20. März 2012