L’OGBL revendique un nouvel accord tripartite pour la sidérurgie luxembourgeoise!

Suite à l’annonce faite par ArcelorMittal Luxembourg au travers de la presse de vouloir procéder à un plan de transformation des sites luxembourgeois et au regard de l’approche imminente du terme de l’accord tripartite actuellement en cours, l’OGBL a sollicité une réunion du comité de suivi des effectifs de la sidérurgie.

Cette réunion a eu lieu ce lundi 20 mai sous la présidence du ministre du Travail et s’est déroulée en deux phases.

Il a tout d’abord été procédé au suivi de l’accord actuellement en cours et la direction d’ArcelorMittal a ensuite présenté de manière superficielle les grandes lignes de son plan de transformation nommé «projet SCORE».

En ce qui concerne l’accord actuellement en cours, les différentes parties ont constaté que l’ensemble des engagements pris lors de sa signature ont été respectés et que l’accord suit son cours normal.

Par contre, le projet SCORE basé sur 5 axes de développement, à savoir : le commercial, la numérisation, la réduction des coûts, les investissements et les approvisionnements, s’étalera sur une durée de 3 à 5 années et suscite bon nombre d’interrogations et d’interpellations de la part de l’OGBL.

Ainsi, la direction est dans l’impossibilité de fournir une quelconque date d’application de ce plan ou de chiffrer les réels besoins en terme d’investissement par exemple. La direction se déclare également incapable de chiffrer l’impact de ce plan de restructuration sur l’emploi et prétend en même temps que les seuls départs en retraite, voire en préretraite postée arriveront à en absorber l’impact.

Nous sommes par contre convaincus qu’il y aura un impact sérieux sur les effectifs durant toute cette période!

C’est pourquoi, l’OGBL revendique la poursuite d’un nouvel accord tripartite au-delà de la date du 1er juillet 2019 afin de faire face à toutes les probabilités liées à ce plan de restructuration. Il faut impérativement maintenir les outils du dialogue social luxembourgeois qui ont fait leur preuve par le passé, quitte à les adapter aux besoins actuels.

Pour l’OGBL, cet accord doit obligatoirement inclure:

  • les mesures d’accompagnement social bien connues (CDR, divers modèles de préretraite)
  • la formation professionnelle continue doit également prendre une place primordiale dans l’accord
  • le détail chiffré des investissements d’amélioration des outils

Actuellement, la direction de l’entreprise persiste dans son obstination et s’estime capable de faire face à ces diverses situations, uniquement par le biais du cadre légal et refuse toute discussion visant un nouvel accord!

L’OGBL est prêt à envisager toutes les modalités et moyens d’action afin d’arriver à un nouvel accord qui pourra répondre aux besoins futurs de l’entreprise, tout en tenant compte des aspirations justifiées du personnel et ce dans le cadre du modèle du dialogue social propre à la sidérurgie luxembourgeoise.

Communiqué par le syndicat Sidérurgie et Mines de l’OGBL
le 20 mai 2019

ArcelorMittal Dudelange: la riposte s’organise !!

2012 11 27, Dudelange, Arcelor Mittal, Reportage chez Arcelor Mi L’OGBL a fait parvenir la semaine dernière un courrier au ministre de l’Economie et au ministre du Travail demandant que ces derniers organisent dans les plus brefs délais une réunion urgente entre le gouvernement et les organisations syndicales.

L’OGBL considère qu’au stade actuel, une réunion tripartite ne servirait strictement à rien et qu’il y a tout intérêt à peaufiner des positions communes entre le gouvernement et les organisations syndicales.

Cette réunion urgente demandée par l’OGBL doit donc permettre, non seulement un échange de vues sur la situation actuelle, mais surtout d’aboutir à l’élaboration d’une stratégie commune dans le cadre du dossier concernant l’éventuelle vente du site de Dudelange.

Nous souhaitons également attirer l’attention du gouvernement sur le fait que la décision du groupe de se séparer du site d’Ostrava (République Tchèque) aura des répercussions négatives sur le site de Rodange, dépendant à hauteur d’environ 10% de sa production totale de matières premières en provenance du site d’Ostrava.

En outre, il est également fort étonnant de constater qu’un des sites concernés par la vente se trouve hors UE-28 (à savoir le site de Skopje en Macédoine, même si cet État est candidat à une adhésion) et qu’à la surprise générale, pratiquement aucun site industriel méditerranéen ne figure sur la liste à vendre (tant mieux pour les salariés de ces pays).

Tous ces éléments renforcent l’OGBL dans l’idée que le groupe ArcelorMittal profite de la situation pour procéder à une énième restructuration du groupe en Europe. En effet, se séparer de plus de 12 000 salariés avec 7,5 millions de tonnes pour acquérir environ 10 000 salariés avec une production nominale de 10 millions de tonnes, c’est bien restructurer ses sites en Europe.

Pour rappel, l’OGBL participera le 26 avril également à une réunion de la fédération syndicale européenne de l’industrie (industriAll), organisée à Bruxelles en vue de coordonner les réponses syndicales et d’envisager des actions syndicales au niveau européen. Une commission de négociation d’industrAll, dont fait partie l’OGBL,  rencontrera aussi prochainement des représentants de la Commission européenne et de ses différents services (DG).

Communiqué par le syndicat Transformation sur métaux de l’OGBL
le 23 avril 2018

L’OGBL s’oppose fermement à toute cession du site d’ArcelorMittal à Dudelange

AM_DudelangeLa direction d’ArcelorMittal a annoncé le 13 avril 2018 son intention de se séparer de différents sites de production en Europe. Parmi les pays concernés figure le Luxembourg avec le site de Dudelange.

Pour rappel, ces cessions d’actifs doivent être opérées dans le cadre du rachat du site de production italien d’Ilva par ArcelorMittal. Le règlement européen sur les concentrations d’entreprises empêche en effet un acquéreur de détenir une position dominante sur le marché.

Confrontés au non-sens économique de cette décision, les quelque 300 salariés occupés sur le site de Dudelange se posent un certain nombre de questions quant à leur avenir immédiat et le futur de leur emploi.

L’OGBL mettra tout en œuvre pour empêcher cette cession

L’OGBL s’oppose fermement à toute cession du site de Dudelange. Seul syndicat luxembourgeois siégeant de manière permanente au Comité européen restreint du groupe ArcelorMittal, l’OGBL défendra clairement cette position, notamment lors de la réunion de ce comité en date du 17 avril 2018.

L’OGBL salue la position du ministre de l’Economie, qui désapprouve la décision du groupe de céder le site de Dudelange. L’OGBL l’invite dans ce contexte à mandater les représentants de l’Etat luxembourgeois siégeant soit au Conseil d’administration d’ArcelorMittal s.a., soit au Conseil d’ArcelorMittal Luxembourg à voter contre cette décision.

D’ici le 21 mai, date à laquelle la Commission européenne devrait rendre publique sa décision, l’OGBL participera à diverses réunions sur le sujet, organisées par la fédération européenne des syndicats de l’industrie. Des interventions, tant auprès de la Commission qu’auprès de la direction de l’entreprise, sont également programmées. Des actions syndicales transnationales sont en outre en préparation.

Les salariés ne peuvent décidément par être les éternelles victimes des contradictions et des errances des politiques industrielles européennes.

Communiqué par le syndicat Transformation sur métaux de l’OGBL
le 17 avril 2018

Es bedarf eines globalen Fortbestandsprozesses

Die Regierung, die Direktion von ArcelorMittal sowie die Gewerkschaften OGBL und LCGB haben sich am 22. September 2016 getroffen.

Das Ziel dieses Treffens: zwischen allen Partnern die Weiterführung des Abkommens über den Zukunftsplan der luxemburgischen Stahlindustrie, Lux20??, festzulegen.
Nach Abschluss dieses Treffens bleibt die Direktion von ArcelorMittal dabei, das traditionelle Dreier-Abkommen in Frage zu stellen, indem sie behauptet, dass die Luxemburger Stahlindustrie sich nicht mehr in einer Krise befindet, und dass demnach eine Rückkehr zum gemeinen Recht normal und wünschenswert sei! (Teilarbeits-losigkeit, Sozialpläne,…)

Die Gewerkschaften haben ihre Anfrage wiederholt, indem sie die Einrichtung eines Globalkonzeptes zum Fortbestand der gesamten Luxemburger Stahlindustrie und metallverarbeitenden Industrie mit den Garantien und den Verpflichtungen für die Zukunft über den 31. Dezember 2016 hinaus (Ende von Lux2016).

Die Gewerkschaften haben an die instabile Situation erinnert, die an sämtlichen Standorten der Luxemburger Stahlindustrie und der metallverarbeitenden Industrie weiterbesteht, und bleiben von der absoluten Notwendigkeit überzeugt, ein Abkommen anzustreben, das die aktuelle instabile konjunkturelle Situation miteinbezieht und auch die passenden „sozialen Werkzeuge” dafür zu bestimmen.

Außerdem haben die Gewerkschaften auf der Einrichtung eines Investmentplans für sämtliche Luxemburger Standorte sowie für die metallverarbeitende Industrie bestanden.
Die Gewerkschaften erinnern mit Nachdruck an die Qualität des Luxemburger Sozialmodells, das es ermöglicht hat, die schlimmsten Krisen der Stahlindustrie zu überwinden, indem der soziale Frieden erhalten blieb.

Schließlich werden sich die Gewerkschaften und die Direktion von ArcelorMittal unter sich treffen, um zu versuchen zu einem Abkommen für eine kommende Dreiparteiensitzung zu kommen, die in der zweiten Hälfte Oktober vorgesehen ist.

Sans industrie, il n’y aura pas d’avenir pour l’Europe

industriall_bernardini_araujoLe deuxième congrès d’industriAll European Trade Union a eu lieu du 7 au 9 juin à Madrid et a réuni les syndicats européens des secteurs manufacturier, minier, chimique et textile pour faire face aux nombreux défis auxquels sont confrontés les travailleurs et travailleuses du continent. Il y a notamment été longuement question de la politique européenne d’austérité et du manque de vision claire et nette de cette même Europe en matière de politique industrielle.

Comptant parmi les membres fondateurs de ce grand syndicat européen (qui rassemble presque 7 millions de salariés), l’OGBL était représenté par Jean-Claude Bernardini, membre du Bureau Exécutif, et par Stefano Araujo, secrétaire central du syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie, Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre.

Ce congrès a eu lieu dans un contexte de crise économique, politique et sociale en Europe. L’emploi dans l’ensemble des secteurs de l’industrie a fortement chuté, partout les conditions de travail se détériorent et les salaires sont mis sous forte pression et des centaines de milliers de salariés doivent s’en sortir avec des emplois précaires et temporaires. Un peu partout en Europe les libertés et les droits syndicaux sont mis sous pression.

Le congrès a fait le bilan de ces diverses crises en Europe et a surtout établi un plan d’action syndical pour y répondre. L’Europe a plus que jamais besoin d’un modèle de société progressiste fondé sur une réelle solidarité économique et sociale, accompagné d’investissements dans des emplois industriels de qualité.

Le plan d’action d’industriAll European Trade Union se décline en cinq grands chapitres. Il faut tout d’abord assurer l’avenir de l’industrie européenne et créer des emplois en mettant un terme aux politiques d’austérité et en misant sur une croissance durable par le biais de plans d’investissements ambitieux.

Sans industrie, il n’y aura pas d’avenir pour l’Europe. Cette industrie européenne devra obligatoirement être construite sur une dimension sociale forte; traiter la question du changement climatique et s’assurer un approvisionnement en énergie abordable, durable et renouvelable. Il faudra également à court et moyen terme renforcer les négociations collectives et les politiques de redistribution de richesse et s’attacher à élargir partout en Europe la couverture des CCT et renforcer les accords sectoriels, tout comme il faudra prendre des mesures pour combler l’écart salarial entre les femmes et les hommes et engager des négociations sur l’aménagement du temps de travail. IndustriAll contribuera également au développement efficace d’un contre pouvoir syndical face aux entreprises multinationales.

Le congrès a également élu une nouvelle équipe dirigeante pour la mandature 2016-2020. Celle-ci est composée de trois secrétaires généraux adjoints, à savoir:
notre collègue Benoît Gérits (issu de la régionale Liège-Luxembourg des métallos de la FGTB wallonne);
Luis Angel Colunga, de l’UGT espagnol, ancien coordinateur du CEE d’ArcelorMittal;
Sylvain Lefebvre, réélu à ce poste, ancien permanent de la CFDT
ainsi que Luc Triangle, élu Secrétaire Général, ancien permanent CSC.
Nous souhaitons bon travail et plein de succès à cette nouvelle équipe.

Comité de suivi Lux2016 : ArcelorMittal lâche une bombe

Site-Rodange_0288_new usineLe comité de suivi des effectifs et des investissements, instauré dans le cadre de l’accord Lux2016 dans la sidérurgie, s’est réuni ce 12 juillet sous la présidence du ministre de l’Economie ainsi que du ministre du Travail et de l’Emploi. Pour rappel: le but premier de ce comité est de veiller au respect des accords signés tant en matière d’investissement que de s’assurer du suivi et de la bonne application du volet social (CDR et application de la préretraite).

Ce qui au départ devait être une réunion de routine, s’est terminé sur une note amère remettant en cause plusieurs décennies d’histoire sociale de notre sidérurgie luxembourgeoise. Alors que l’ensemble des membres du comité de suivi arrivait à la conclusion que les divers engagements ont été honorés, la direction d’ArcelorMittal lâchait une bombe en présentant ses visions sur un futur plan de compétitivité post-Lux2016 et en réussissant ainsi à choquer l’ensemble des participants à la réunion.

Pour la direction et à la plus grande consternation des syndicats, nous n’aurions plus besoin d’un système de préretraite à partir de 2017, la CDR en tant que telle ne serait plus non plus indispensable et il faudrait réfléchir à la mise en place d’un régime simplifié de chômage conjoncturel. En même temps, la direction confirme mettre un frein à sa politique d’investissement, la rendant ainsi dérisoire pour l’avenir.

Alors que depuis des mois, la direction d’ArcelorMittal verse des larmes de crocodile sur la crise dont souffre l’acier, sur les cycles imprévisibles du secteur ainsi que sur le peu de visibilité qu’elle aurait sur les marchés, cette même direction serait subitement capable de prévoir l’évolution de l’effectif sur les quatre prochaines années….

Il va sans dire que les syndicats s’opposent fermement à cette vision réductrice pour l’avenir des sites luxembourgeois et réclament le maintien d’un plan d’avenir Lux2020 adapté aux besoins actuels de la sidérurgie et de son périmètre.

Les syndicats rappellent avec insistance la qualité du modèle social Luxembourgeois qui a permis de traverser les plus fortes crises de la sidérurgie tout en préservant la paix sociale.

De ce fait, les partenaires sociaux ont retenu d’entamer les discussions et réflexions dès la rentrée.

Communiqué par l’OGBL et le LCGB
le 12 juillet 2016