La CES demande aux ministres européens des Finances de ne pas toucher aux salaires et aux marchés de l’emploi


Le Conseil européen des ministres des Finances qui se réunit aujourd’hui réitérera sans aucun doute son appel traditionnel à une plus grande flexibilité du marché de l’emploi en examinant la crise de la dette souveraine et le lancement par la Commission européenne de l’Examen annuel de la croissance.

La Confédération européenne des syndicats (CES) rappelle aux ministres des Finances que la flexibilité du marché de l’emploi ne crée pas davantage d’emplois. La flexibilité favorise simplement le travail précaire, élimine les bons emplois, et crée des inégalités importantes et croissantes.

La flexibilité du marché de l’emploi est à la base de la crise : en l’absence de croissance de la demande générée par des salaires décents et des contrats stables, l’accroissement de la dette a pris le relais et a fait progresser la demande globale. Lorsque cet accroissement de la dette s’est effondré, il a plongé l’économie et le système financier dans le chaos : les pratiques de travail précaire ont plongé l’Europe dans la crise, et les ministres des Finances ont tort de penser que de telles pratiques vont nous en sortir.

Selon John Monks, Secrétaire général de la CES : “Les ministres des Finances et la DG ECFIN doivent cesser de contraindre les Etats membres à affaiblir les systèmes de négociation collective comme c’est le cas en Irlande. Par contre, ils doivent d’urgence mettre l’accent sur les moyens à mettre en œuvre pour éviter que les marchés financiers fassent s’écrouler les Etats membres les uns après les autres”.

18/01/2011