Pour un VRAI dialogue et un ajournement de la réforme du secondaire!

L’APESS et le SEW/OGBL ne sont pas hostiles à une réforme du secondaire

Ils demandent à la ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle de revoir sérieusement son planning et de ne pas jeter de l’huile sur le feu en publiant un texte sous la forme d’un avant-projet de loi, avant d’avoir clarifié avec les partenaires scolaires les orientations fondamentales du projet de réforme.

Ils exigent une discussion fondamentale et sans a priori

  • sur le poids et le cadre de référence des langues;
  • sur l’importance de la culture générale avec ses différentes composantes;
  • sur l’enseignement par compétences et son cadrage nécessaire;
  • sur le nombre de sections/dominantes, les choix laissés aux élèves, l’orientation de ceux-ci, la valeur du groupe “classe” et la faisabilité pratique, tout particulièrement pour les petits lycées;
  • sur l’envergure, l’organisation concrète et l’incidence pour la promotion, du “travail personnel”;
  • sur le bien-fondé d’une promotion automatique entre la 7e et la 6e/8e,
  • sur l’état des réformes déjà entérinées dans l’enseignement professionnel.

Des avis syndicaux détaillés sur les deux documents d’orientation émis par le MENFP en 2010 et en 2011 ont été adressés au ministère dans les délais; or celui-ci n’a pas fourni de réponse aux questions y soulevées et aux alternatives proposées. Cette absence de dialogue concret et véritable de la part du MENFP est déplorable!

Le SEW et l’APESS insistent sur le fait qu’avant de poursuivre, il est absolument nécessaire de disposer d’une évaluation chiffrée des réformes menées jusqu’ici dans l’enseignement fondamental et dans les classes inférieures de l’enseignement secondaire et secondaire technique. Il faudra notamment analyser la progression des élèves des classes PROCI dans leur scolarité ultérieure.

Les deux syndicats estiment qu’il est impératif que la discussion fondamentale avec les partenaires scolaires, de même que les enseignements tirés d’une évaluation sérieuse des réformes menées jusqu’ici, aboutissent  à une remise à plat de l’actuel projet ministériel prenant enfin en compte les arguments jugés recevables!

Le fiasco actuel de la réforme de l’enseignement professionnel devrait servir de leçon à la ministre et l’empêcher de mener contre vents et marées une nouvelle réforme bâclée !

Luxembourg, le 22 novembre 2011
Communiqué par l‘APESS et le SEW-Département secondaire