La 108e session de la Conférence internationale du Travail (CIT), le «Parlement mondial du travail», se tient actuellement à Genève. Celle-ci a débuté le 10 juin 2019 et se poursuivra jusqu’au 21 juin.
Près de 6 000 délégués – représentant les gouvernements, les travailleurs et les employeurs des 187 États membres de l’OIT – assistent à Genève à cette conférence historique pour discuter de l’évolution des conditions de travail dans le monde.
Cette conférence est notamment l’occasion de contrôler le respect des conventions ratifiées par les Etats membres de l’OIT. Il existe, en effet, au niveau international des normes définis en ce qui concerne les conditions de travail. Ces normes internationales du travail sont des instruments juridiques élaborés par les mandants (gouvernements, employeurs et travailleurs) de l’OIT visant à établir les principes et droits fondamentaux des travailleurs à travers le monde. Afin de garantir l’application de ces normes internationales, il existe un système de contrôle.
Au cours de la conférence annuelle de l’OIT, une commission des normes est mise spécialement en place dont le rôle consiste précisément à faire des observations quant à l’application des conventions ratifiées et à interpeller les pays qui ne les respectent pas. Cette année, 28 pays doivent se justifier devant la commission des normes.
Par ailleurs, le thème phare de la conférence de cette année est la mise en place d’une convention internationale sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
Cette convention vise à promouvoir le droit de toute personne à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement. Ainsi, les gouvernements, en collaboration avec les partenaires sociaux, devront adopter conformément à la législation et aux circonstances nationales et en consultation avec les organisations représentatives d’employeurs et de travailleurs, une approche inclusive, intégrée et tenant compte des considérations de genre, qui vise à prévenir et à éliminer la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
Cette approche devrait également prendre en compte la violence et le harcèlement impliquant, le cas échéant, des tiers. Elle consiste notamment à:
Parallèlement, les participants à la conférence discutent de l’élaboration d’une déclaration du centenaire de l’OIT.
Des dizaines de dirigeants du monde entier ont assisté à cette conférence internationale du travail, dont notamment le Président français, Emanuel Macron, la Chancelière allemande, Angela Merkel, le Premier ministre russe, Dimitri Medvedev et la Première ministre britannique, Theresa May. Le Luxembourg a été représenté par son Premier ministre, Xavier Bettel et le ministre du Travail, Dan Kersch.
L’OGBL est représenté quant à lui à la 108e session de la Conférence internationale de travail par Véronique Eischen, membre du bureau exécutif, Nico Clement, également membre du bureau exécutif et Armand Drews, chef de projet de l’ONG Solidarité syndicale.
Communiqué par l’OGBL le 19 juin 2019
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