En ce qui concerne une éventuelle augmentation de l’âge de la retraite, celle-ci est toujours vantée comme une solution pour garantir les pensions. Il faut cependant préciser que dans le système actuel, une telle augmentation n’aurait pas d’effet positif significatif sur la situation financière du système de pension. Une telle mesure aurait pour seul effet que les assurés cotisent plus longtemps dans le système pour recevoir davantage en fin de compte. L’effet serait donc en grande partie neutralisé.

Même l’IGSS affirme que la durée de la pension serait certes raccourcie, mais que cet effet serait compensé par l’augmentation des pensions qui en résulterait.

En outre, il est important de noter qu’un relèvement de l’âge de la retraite entraînerait inévitablement des dépenses supplémentaires dans d’autres domaines de la sécurité sociale. Ainsi, il est évident que le nombre (et donc les dépenses qui y sont liées) d’arrêts-maladie au travail augmenterait, tout comme les coûts liés à la réinsertion professionnelle ou à la pension d’invalidité. En outre, il est déjà vrai aujourd’hui que ce sont surtout les personnes âgées qui se trouvent dans une situation de chômage de longue durée. Dans ce cas, de telles périodes ne feraient que se prolonger inutilement, ce qui entraîne à son tour des coûts.

Il est donc clair que d’éventuelles petites économies ne feraient que se déplacer vers d’autres secteurs et entraîneraient des coûts supplémentaires dans d’autres caisses. L’OGBL plaide donc plutôt, dans le contexte légal actuel, pour que des améliorations concrètes et adaptées individuellement des conditions de travail des personnes âgées puissent avoir un effet positif sur l’âge effectif de départ à la retraite, en permettant éventuellement à ces personnes d’élargir volontairement leur carrière professionnelle.

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