Dans le cadre des négociations pour le renouvellement de la convention collective de travail, les syndicats OGBL et LCGB réitèrent leur refus de toute augmentation du temps de travail au-delà des 40 heures par semaines et 8 heures par jour.
Les syndicats rappellent que le système actuel permet déjà de prester 2 heures supplémentaires par jour et 8 heures supplémentaires par semaine au-delà des horaires normaux de travail. Cette disposition est largement suffisante pour garantir le bon fonctionnement d’une entreprise de construction ou de l’artisanat du bâtiment.
Le patronat parle toujours de «flexibilité», mais sa réelle intention consiste à augmenter le temps de travail à 12 heures par jour et 52 heures par semaine en incluant les samedis en tant que journée de travail normale. Cette initiative constitue une grave attaque contre les conditions de travail des dizaines de milliers de salariés du secteur de la construction. Si cette revendication devenait réalité, les salariés, qui déjà effectuent un travail pénible, se verraient volé leur vie privée et leur vie de famille par leur entreprise puisqu’ils passeraient la majeure partie de la semaine sur chantier.
Les syndicats rappellent que dans le cadre du chômage intempéries, le salarié touche 80% de son salaire habituel pendant la période de chômage due aux intempéries. Cet argent lui est indirectement versé par l’Administration de l’emploi (Adem). La proposition patronale quant à elle repose sur le fait que le salarié finance lui-même en intégralité ses périodes de chômage qu’il devra prester à l’avance.
Les syndicats OGBL et LCGB ont fait une proposition de flexibilité positive qui n’engendrerait aucune détérioration des conditions de travail des salariés du secteur et leur permettrait même d’avoir des congés supplémentaires. Par ailleurs, l’argent non versé dans le cadre du chômage intempéries, pourrait être utilisé par l’Etat luxembourgeois afin d’aider les salariés du secteur au lieu d’être reversé intégralement aux employeurs comme le revendiquent certains représentants patronaux.
Ces aides serviraient, par exemple, à financer la formation professionnelle des salariés du secteur de la construction et engendrerait une participation des représentants des salariés au sein des organes décisionnels.
Les syndicats OGBL et LCGB lancent un dernier avertissement aux représentants patronaux et les somment de retirer leur revendication d’augmentation du temps de travail avant la prochaine réunion de négociation qui devrait avoir lieu début mars.
Au cas où les fédérations patronales maintiendraient leurs revendications scandaleuses et leur attitude méprisante envers les salariés du secteur, nous nous dirigeons tout droit vers un conflit social majeur. Les salariés sont prêts à se battre pour la défense et l’amélioration de leurs emplois.
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