Traduit de l’allemand
La politique familiale dans son ensemble et les annonces faites par le Premier ministre lors de son discours sur l’état de la nation le 8 mai ont été les sujets de l’échange entre la ministre de la Famille Marie-Josée Jacobs et la délégation de l’OGBL conduite par le secrétaire général André Roeltgen.
L’OGBL a une fois de plus signalé que la politique d’austérité n’était pas le bon chemin et qu’elle menait l’Europe dans une récession de plus en plus profonde. Même l’OCDE prononce des mises en garde à ce sujet. Pour l’OGBL, la discipline budgétaire ne doit pas servir à pratiquer le démantèlement social et la réduction des salaires au Luxembourg. Compte tenu du fait que, sans les transferts sociaux, 45% de la population au Luxembourg glisseraient dans la pauvreté, la suppression du prochain ajustement des pensions (2013) annoncée par le Premier ministre serait, selon l’OGBL, encore un pas dans la mauvaise direction, après la récente manipulation de l’indexation des salaires et des pensions. L’adaptation du salaire minimum à l’évolution générale des salaires, avec effet au 1er janvier 2013, représente la seule lueur d’espoir dans la multitude de décisions négatives annoncées.
Dans le contexte des transferts sociaux, l’OGBL a constaté que les prestations familiales n’ont pas été adaptées à l’évolution du coût de la vie et des salaires depuis bien longtemps. Comme la plupart des prestations, l’allocation familiale n’a pas été adaptée à l’évolution des revenus depuis 2002 et elle est désindexée depuis 2006. Ce qui signifie que cette allocation a perdu 25% en valeur. En ce qui concerne l’indemnité du congé parental, le retard est d’environ 30% et même le boni pour enfants, un crédit d’impôt créé en 2008, a perdu 10% en valeur depuis son introduction. L’allocation de rentrée scolaire est également gelée depuis 2006 et ce nonobstant le coût de plus en plus élevé du matériel scolaire.
L’OGBL a informé la ministre que la suppression de l’indexation automatique des prestations familiales en 2006 n’est en aucun cas synonyme d’abandon définitif de toute adaptation ultérieure des allocations familiales et des crédits d’impôt à l’évolution des prix et à l’évolution générale des salaires. Cela vaut surtout pour les allocations qui n’ont pas été compensées partiellement par les chèques services pour la garde des enfants jusqu’à l’âge de 12 ans, comme par exemple l’allocation familiale pour les enfants à partir du moment où ils quittent l’enseignement primaire, ou encore l’allocation de rentrée scolaire.
Pour l’OGBL, la politique sociale et familiale doit être une politique de redistribution et non de charité!
La ministre de la Famille Marie-Josée Jacobs a de son côté précisé qu’elle est obligée de se soumettre à la politique d’austérité du gouvernement – vu la situation des finances publiques – et a mis en avant l’extension programmée des infrastructures dans le domaine de la garde des enfants. Les chèques services n’allaient pas être diminués pour les ménages ayant un revenu de moins de trois fois et demie le salaire social minimum. Pour les autres ménages la participation individuelle à l’accueil et aux repas va être légèrement augmentée.
L’OGBL a cependant souligné qu’il ne saura être d’accord avec une politique sociale et familiale qui gèle le montant des prestations pour une grande partie des bénéficiaires ou qui les diminue. Ce qui serait, au vu des annonces, le cas pour les revenus moyens et pour les frontaliers. La sélectivité sociale oui, mais à condition que tout le monde fasse partie du système et que, de préférence, elle s’opère par le biais de l’imposition.
L’OGBL revendique donc une augmentation de l’allocation familiale pour tous les enfants ne pouvant pas profiter des chèques services, une augmentation également de l’allocation de rentrée scolaire et une adaptation du boni pour enfants.
L’OGBL revendique une meilleure cogestion dans le secteur social
Enfin, André Roeltgen a assuré la ministre du soutien de l’OGBL en ce qui concerne son intention de légiférer sur les critères de qualité des prestations dans le domaine de l’accueil des enfants et des jeunes, de renforcer les exigences en matière de qualification professionnelle et d’introduire la formation continue obligatoire. L’OGBL a signalé qu’il fallait, pour atteindre ces objectifs qualitatifs, introduire à tous les niveaux des droits de cogestion pour les salariés. L’OGBL a également fait la proposition importante de créer un institut national de formation continue pour le secteur social, organisme qui serait cogéré par l’Etat, les syndicats et le patronat.
Communiqué par l’OGBL le 30 mai 2012
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