Pour un service unique de médecine du travail géré de manière tripartite


L’OGBL a organisé le 20 mai dernier une conférence de presse pour présenter publiquement ses revendications en matière de médecine du travail. Un dossier qui fait partie intégrante de la campagne «Un paquet social pour le Luxembourg – Pour un meilleur travail et un meilleur revenu», initiée l’année dernière.
L’OGBL revendique principalement la création d’un service national de médecine du travail, unique et géré de manière tripartite. Un tel service garantirait aux médecins du travail de pouvoir enfin travailler en toute objectivité et en toute autonomie, des conditions préalables indispensables pour assurer un service de qualité dont le périmètre de compétences va de la prévention au reclassement professionnel.
L’OGBL juge la situation actuelle inacceptable. Il existe tout d’abord une pluralité de services possédant chacun leur concept spécifique et se faisant ainsi en quelque sorte concurrence (qu’il s’agisse au niveau du coût ou bien des services proposées) suivant une logique commerciale. Les employeurs peuvent à leur gré décider de rejoindre tel ou tel service. Deuxièmement, hormis le service «STM» qui est géré de manière tripartite, tous les autres services existants sont pilotés exclusivement par des employeurs, ce qui vient évidemment poser la question de l’impartialité de ces derniers.
L’OGBL tient également à souligner que la synergie qui résulterait de la création d’un service unique de médecine du travail permettrait notamment de renforcer le travail de prévention, qui aurait lui certainement une incidence positive sur les dépenses de la CNS.
Enfin, l’OGBL revendique, qu’à côté des troubles physiques, la médecine du travail en vienne également enfin à prendre en compte les troubles psycho-sociaux dont les liens entre certaines conditions de travail et leur survenue ne sont plus à démontrer.