Lux-Airport

La motivation du personnel est au point mort

luxairportUne délégation de l‘OGBL a été reçue le 26 septembre par le ministre du Développement durable et des Infrastructures ainsi que par le président du conseil d‘administration de Lux-Airport.

La réunion avait comme thème principal la démotivation du personnel de la société de l’aéroport appartenant à 100% à l’Etat luxembourgeois. Le malaise général qui existe est dû notamment aux nombreux licenciements, départs volontaires, augmentations de salaire refusées, paiements tardifs des salaires, le non-respect de la durée maximale de travail et du repos journalier légalement prévus, l’attitude misogyne de la direction envers les femmes en général et les femmes enceintes en particulier. La politique du personnel chez Lux-Airport se caractérise par un climat de peur et d’oppression.

Rien que dans le département de la sûreté, 18 salariés ont été licenciés au cours des trois dernières années, souvent pour des raisons cousues de fil blanc, 34 salariés ont décidé de quitter Lux-Airport de leur propre gré. Au cours des trois dernières années, l’effectif au département de la sûreté a diminué de 157 à 131 salariés, alors que, vu le manque chronique de personnel et l’accroissement du volume de travail permanent, il a été décidé d’augmenter l’effectif de 20 unités.

Le ministre s’est montré choqué par ce bilan désastreux et a promis de remédier à cette situation.

L’OGBL s’est clairement opposé à toute mesure de privatisation de l’Administration de la Navigation aérienne (ANA) d’autant plus qu’il est prévu de transférer des compétences de l’ANA vers Lux-Airport, notamment en ce qui concerne la certification de l’aérodrome.

Dans ce contexte, le ministre a souligné qu’il existe un manque de coopération entre l’ANA, Lux-Airport et la DAC (Direction de l’Aviation civile). Il a insisté sur le fait qu’il incombe au ministère de désigner le responsable pour l’exploitation de l’aéroport. Selon le ministre, ce rôle incombe plutôt à Lux-Airport, qui fonctionne sous la forme d’une société privée, qu’à une administration d’Etat.

Communiqué par le syndicat Aviation civile de l’OGBL
le 26 septembre 2016