Le Comité exécutif de l’OGBL a commencé à analyser le projet de budget 2017 déposé récemment à la Chambre des députés par le ministre des Finances.
Tout d’abord, l’OGBL constate que l’évolution des finances publiques vient une nouvelle fois confirmer la position et l’analyse tenues sans discontinuité par l’OGBL tout au long de ces dernières années: les finances publiques luxembourgeoises sont et demeurent en bonne santé. L’OGBL relève que ce constat est désormais également partagé par le gouvernement.
Le budget de l’administration publique reste en effet largement excédentaire — +1,6% du PIB en 2015 et prévisiblement +1,2% du PIB en 2016 alors même que la Commission européenne autorise un déficit pouvant aller jusqu’à -0,5% du PIB. Le niveau d’endettement de l’Etat reste avec environ 23% du PIB également plus que raisonnable et il s’est stabilisé bien loin en dessous de la valeur de référence européenne correspondant à 60% du PIB.
L’état des finances publiques conforte également une nouvelle fois l’opposition menée, avec succès, par l’OGBL à l’encontre du soi-disant «paquet pour l’avenir» qui avait été présenté en 2014 par le gouvernement. Comme n’a cessé de le souligner l’OGBL, ces mesures d’économies étaient totalement superflues. D’ailleurs, indirectement, le gouvernement le reconnaît désormais lui-même. Rappelons que l’OGBL a réussi à affaiblir ce paquet d’économies, en obtenant entre autres: l’introduction d’un mécanisme d’adaptation des allocations familiales à l’évolution du salaire médian, la revalorisation du congé parental ainsi qu’une diminution de la charge fiscale pesant sur les petits et moyens revenus dans le cadre du projet de réforme fiscale. Des mesures qui sont loin de venir mettre en danger les caisses de l’Etat comme l’attestent les prévisions budgétaires pour les années à venir. Au contraire, il reste encore des marges importantes pour entreprendre une véritable et nécessaire politique sociale au Luxembourg.
En ce qui concerne les orientations budgétaires annoncées par le gouvernement, l’OGBL ne peut que saluer le niveau d’investissements élevé retenu dans le projet de budget, notamment en matière d’enseignement, d’environnement, de mobilité et de santé. L’OGBL et le mouvement syndical européen n’ont en effet cessé de dénoncer le niveau trop faible d’investissements publics en Europe, qui grève toujours la fragile reprise économique sur le continent.
L’OGBL observe dans ce contexte, avec inquiétude, tout en les dénonçant, les forces politiques d’opposition qui estiment que l’Etat luxembourgeois devrait actuellement continuer à faire des économies. Indépendamment du fait que les finances publiques demeurent saines et durables, dans quels domaines exactement ces forces politiques envisageraient-elles donc de réduire les dépenses de l’Etat? Au niveau des investissements? Ces derniers s’avèrent vitaux en vue de préparer l’avenir du pays et celui des générations futures! Ou bien alors ces forces politiques souhaitent-elles la poursuite des politiques d’austérité menées ces dernières années? Si c’est le cas, qu’elles le disent clairement!
Tout en saluant la volonté du gouvernement de rompre avec les politiques d’austérité, l’OGBL déplore toutefois que l’exécutif n’ait pas annoncé de mesures renforçant davantage le pouvoir d’achat des ménages. En dehors de l’ajustement légal des pensions (0,9%) et de l’adaptation périodique du salaire social minimum (1,4%) à l’évolution générale des salaires au 1er janvier 2017 confirmés par le gouvernement, l’OGBL revendique l’adaptation de 1,4% du revenu minimum garanti (RMG) et le versement d’une prime unique et uniforme de 1% aux pensionnés. Il est inutile de rappeler à quel point le pouvoir d’achat des ménages a souffert au cours des dernières années. Au regard de l’excellente santé des finances publiques et du retard à combler en la matière (les chiffres relatifs à la pauvreté au Luxembourg ont été publiés récemment par le Statec), le gouvernement serait bien inspiré d’agir sans attendre davantage et d’en faire sa principale priorité.
L’OGBL réitère sa revendication visant une augmentation structurelle de 10% du salaire social minimum qui, en l’état, ne permet pas de vivre dignement au Luxembourg. Au-delà de l’excellente situation économique du pays, l’OGBL tient à signaler que le niveau actuel du salaire social minimum est largement inférieur à ce que représente 60% du salaire médian, qui est le taux recommandé par l’Organisation Internationale du Travail.
De manière générale, l’OGBL appelle le gouvernement à initier des mesures venant stimuler le pouvoir d’achat des ménages, en particulier celui des petits et moyens revenus. Il en va là non seulement d’un besoin pour l’économie luxembourgeoise, mais il s’agit également d’une question de redistribution sociale alors que les inégalités n’ont cessé de s’accroître dans le pays au cours des dernières années.
L’heure du progrès social a plus que sonné.
Communiqué par l‘OGBL le 25 octobre 2016
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