Coronavirus

Les écoles laissées en plan

Éviter d’éduquer les enfants dans un entourage anxiogène, dans lequel l’imprévu semble miner les repères des adultes requiert une préparation adéquate à divers scénarios.

A l’ère de la globalisation à outrance, l’apparition du virus COVID-19 au Grand-duché de Luxembourg était du moins prévisible, sinon à prévoir.

Si les moyens d’endiguer ce genre d’épidémie sont certes difficiles et contraignants, la confection et l’établissement de plans d’urgence préalables font parties des règles élémentaires de précaution et de prévoyance.

Centres de regroupements de diverses populations par définition, les écoles et lycées suivent avec une certaine anxiété depuis des semaines l’évolution de la propagation de ce nouveau virus. L’absence flagrante de procédures claires renvoie les élèves, enseignants, personnel et parents à de nombreuses incertitudes. La démesure médiatique de l’événement ne saurait être contrée uniquement par des appels au calme de la part des autorités: la communication d’un plan d’intervention d’urgence (PIU) aux acteurs-clés et des dispositions concrètes à suivre en cas de contagion sauront rassurer toute une population scolaire face au désarroi.

De par le pays, le constat est fait que certains parents ont choisi de garder leur enfant à domicile par mesure de précaution, cette disposition étant évidemment réservée aux foyers pouvant se le permettre.

Miroir de la société, un certain pourcentage des élèves ainsi que du personnel intervenant dans les écoles peuvent être considérés comme populations vulnérables ou même à risque et se posent à raison la question de l’obligation de protection de la part de l’Etat, respectivement et à fortiori, de leur employeur.

Le syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL et la FNCTTFEL-Landesverband en appellent au ministère de l’Education nationale pour qu’il communique, en étroite concertation avec le ministère de la Santé, un dispositif de prévention spécifique aux écoles et surtout un mode opératoire en cas de contagion au sein des établissements scolaires, et ce dans les plus brefs délais.

Communiqué par le syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL et la FNCTTFEL-Landesverband
le 4 mars 2020