Lors d’une récente entrevue, le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL et l’ANIL (Association nationale des infirmières et infirmiers du Luxembourg) ont échangé sur la réforme de la formation des professions de santé.
Dans le cadre des discussions en cours, l’OGBL et l’ANIL partagent le même point de vue. La réforme ne sera efficace que si les ministères impliqués dans ce dossier se montrent à l’écoute des professionnels de la santé, qui œuvrent au jour le jour sur le terrain.
L’OGBL et l’ANIL demandent au gouvernement d’adapter la formation aux besoins du terrain. Le secteur de la santé et des soins au Luxembourg a besoin de différentes professions, aux attributions et aux tâches bien définies, et surtout des salariés qualifiés au lit des patients. Le plus important consiste à réformer les diplômes et les professions actuels au lieu d’en créer de nouveaux.
Par ailleurs, l’ANIL et l’OGBL ont également relevé, lors de cette entrevue, des risques liés à la création d’une multitude de diplômes pour des métiers similaires. Ainsi, le BTS infirmier tel qu’il existe au Luxembourg devrait disparaître et être remplacé par une véritable formation d’infirmier de type Bachelor (bac +3), conformément au processus de Bologne.
L’OGBL et l’ANIL craignent également que la création d’une nouvelle formation de technicien dans le secteur de la santé vienne semer la confusion dans les attributions actuelles des aides-soignants.
En résumé, il faudrait revaloriser, d’un côté, l’aide socio-familial à un niveau de diplôme scolaire CCP ou DAP, de l’autre côté, l’aide-soignant à un niveau Technicien et l’infirmier à un niveau Bachelor, tout en valorisant leurs responsabilités et en adaptant les attributions aux réalités du terrain. Combiné à une formation Master pour les infirmiers spécialisés et les infirmiers de pratique avancée avec des compétences supplémentaires, un système cohérent répondant à tous les besoins pratiques du terrain avec des possibilités de passerelles à tous les niveaux serait ainsi créé.
L’OGBL et l’ANIL mettent le gouvernement en garde, car il ne faut pas rater cette occasion de réformer les formations des professions de santé de façon cohérente. Sans prise en compte des réalités du terrain, la réforme risque de n’être qu’un coup d’épée dans l’eau, couteux et sans effet positif quant à l’attractivité des professions et à la prévention d’une pénurie de professionnels dans le secteur.
Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL et l’ANIL le 9 mars 2021
This website uses cookies so that we can provide you with the best user experience possible. Cookie information is stored in your browser and performs functions such as recognising you when you return to our website and helping our team to understand which sections of the website you find most interesting and useful.
Strictly Necessary Cookie should be enabled at all times so that we can save your preferences for cookie settings.
If you disable this cookie, we will not be able to save your preferences. This means that every time you visit this website you will need to enable or disable cookies again.
This website uses Google Analytics to collect anonymous information such as the number of visitors to the site, and the most popular pages.
Keeping this cookie enabled helps us to improve our website.
Please enable Strictly Necessary Cookies first so that we can save your preferences!