L’OGBL a pris connaissance de la demande adressée par le ministre de l’Energie Claude Turmes et le ministre de l’Economie Franz Fayot à la Commission européenne de pouvoir verser des aides exceptionnelles aux entreprises particulièrement touchées par la flambée des prix du gaz et de l’électricité.
L’OGBL ne s’oppose pas à un tel soutien aux entreprises. En effet, face à la situation exceptionnelle que connaissent les marchés de l’énergie, ce soutien est même nécessaire pour assurer la production et donc aussi les emplois.
L’OGBL rappelle toutefois qu’il n’y a pas que les entreprises qui souffrent des augmentations du prix du gaz, de l’électricité, du mazout, de l’essence et du diesel, mais aussi et surtout les ménages, les salariés et leurs familles et en particulier les bas salaires.
Concernant les coûts de l’énergie que doivent supporter ces franges de la population, le gouvernement luxembourgeois s’est prononcé au niveau européen, encore en automne 2021, contre toute intervention dans les mécanismes du marché pour limiter les prix. Le gouvernement se limite exclusivement à rappeler l’augmentation de 200 euros de l’allocation de vie chère.
Mais celle-ci est loin d’être suffisante pour compenser la perte de pouvoir d’achat qui résulte de la flambée des prix de l’énergie. C’est la raison pour laquelle l’OGBL revendique un paquet d’allègement pour les ménages.
L’OGBL rappelle qu’en 2020, en raison de la pandémie, le gouvernement avait doublé le montant de l’allocation de vie chère. Or, la pandémie n’est pas encore terminée et les prix augmentent de façon vertigineuse — l’OGBL demande par conséquent que cette mesure soit répétée avec effet rétroactif au 1er janvier 2022. L’OGBL demande également à ce que la limite pour bénéficier de l’allocation de vie chère soit revue à la hausse, afin de permettre à davantage de personnes de pouvoir bénéficier de cette mesure.
Il faut empêcher que les ménages, qui ne sont plus en mesure de payer leurs factures de gaz et d’électricité en raison de la situation actuelle, ne se voient privés d’alimentation. Il conviendrait de prévoir qu’un tel cas de figure soit, ici aussi, formellement exclu dans la situation actuelle.
L’OGBL rappelle également que, malgré l’explosion des prix du mazout, du diesel et de l’essence, le gouvernement a maintenu la date d’entrée en vigueur de l’augmentation de la taxe CO2 au 1er janvier 2022. Les crédits d’impôt prévus pour compenser la taxe carbone n’ont quant à eux pas été augmentés. L’OGBL demande par conséquent que cela soit rattrapé de toute urgence.
Enfin, l’OGBL se prononce pour un plafonnement des prix de l’énergie, notamment ceux du mazout et du gaz. L’exemple de nos voisins français montre que cela est possible.
Afin de présenter son paquet d’allègement et que les entreprises ne soient ainsi pas les seules à bénéficier d’un soutien, l’OGBL a demandé une entrevue d’urgence auprès des ministres compétents.
Communiqué par l’OGBL, le 9 février 2022
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