L’OGBL a récemment rencontré une délégation du CSV, comprenant notamment les députés Martine Hansen, Gilles Roth et Marc Spautz, pour un échange de vues sur les mesures actuellement en discussion dans la commission spéciale « Tripartite » de la Chambre des Députés.
Le CSV a de prime abord expliqué que, s’il soutient sur le principe l’accord trouvé sans l’OGBL à l’issue de la dernière tripartite, il estime lui aussi que de nombreuses questions se posent par rapport au projet de loi soumis par la suite. Il avait à cet égard souhaité inviter les différents partenaires sociaux pour entendre leur positionnement respectif à l’égard des résultats de la tripartite, demande qui a été refusée par les représentants de la majorité. L’OGBL a salué l’initiative de la CSV et les deux organisations sont d’accord qu’il aurait été plus logique d’inviter les acteurs en présence à la Tripartite plutôt que les chambres professionnelles.
Nora Back est ensuite revenue sur les raisons principales du refus de l’OGBL de signer l’accord tripartite, à savoir la non-prise au compte de la quasi-totalité des revendications syndicales dont notamment l’adaptation du barème de l’impôt (revendication partagée par le CSV), la manipulation de l’index jusqu’en 2024 dans une situation extrêmement volatile et l’insuffisance de la prétendue « surcompensation » – bien entendu pour une seule tranche indiciaire – pour couvrir la perte réelle de pouvoir d’achat.
L’OGBL et le CSV étaient d’accord sur le fait qu’il est pour le moins étonnant que la coalition gouvernementale prévoie d’inscrire noir sur blanc dans le projet de loi que toutes les tranches indiciaires venant à échéance après la prochaine tranche de juillet ou août 2022 seraient à payer par les entreprises en une seule fois, le 1er avril 2024. Or il semble invraisemblable que les entreprises paient alors des augmentations de salaire de 5%, 7,5% voire 10%. D’ailleurs des représentants de la majorité ont déjà indiqué que la décision sur ces tranches accumulées reviendrait alors au prochain gouvernement. Le CSV et l’OGBL estiment qu’une telle approche n’est pas très sérieuse et revient à faire voter une loi qu’en fin de compte le gouvernement sait déjà maintenant qu’elle ne sera pas respectée à la lettre.
Les représentants du premier syndicat du pays et du principal parti d’opposition se sont aussi échangés par rapport aux incohérences et aux injustices que présente le crédit d’impôt énergie tel qu’il a été proposé dans le projet de loi.
Ils ont aussi regretté que l’impact majeur du logement, qui ne frappe pas que les quintiles les plus bas, mais aussi une large partie des couches moyennes, n’est pas vraiment entré dans les calculs du Statec servant à calculer la perte/le gain de pouvoir d’achat. Or, avec les augmentations du taux directeur de la BCE annoncées et leurs répercussions sur les taux d’intérêt sur les prêts immobiliers, cet impact risque encore de fortement s’aggraver dans les mois à venir. Des solutions sont à trouver pour limiter cet impact néfaste pour le pouvoir d’achat de nombreux ménages.
Le CSV et l’OGBL continueront à s’échanger sur les matières discutées.
Communiqué par l’OGBL, le 2 juin 2022.
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