Comité exécutif

Crise financière, budget de l’Etat pour 2009, pouvoir d’achat, index et chèques-services

Le Comité exécutif de l’OGBL s’est penché lors de sa réunion du 6 octobre 2008 sur les thèmes de la crise financière, du budget de l’Etat pour 2009, du pouvoir d’achat, de l’index et des chèques-services.

Crise financière

Le Comité exécutif de l’OGBL a salué l’action rapide du gouvernement pour contribuer à sauver de l’effondrement les instituts bancaires Fortis et Dexia. La sauvegarde de banques fortes ancrées au Luxembourg, la sécurisation des dépôts des épargnants, le maintien de l’emploi et des conditions de travail des salariés sont les priorités pour l’OGBL dans cette affaire. Dans ce contexte, le président de l’OGBL, Jean-Claude Reding, a souligné le comportement exemplaire de la délégation du personnel présidée par l’OGBL ainsi que le dialogue positif avec les directions des entreprises et les responsables du gouvernement au cours des dernières semaines mouvementées. Le dialogue entre les directions des entreprises et les délégations du personnel et leurs syndicats doit continuer, ceci surtout pour éviter des conséquences négatives pour les salariés.

L’OGBL souligne cependant dans ce contexte que la crise financière mondiale actuelle devrait mener rapidement à une action coordonnée et efficace au niveau. Il faut élaborer un cadre réglementaire pour les opérations financières et bancaires afin d’éviter une situation analogue dans le futur. Il faudrait en outre renforcer au Luxembourg, et même au-delà dans toute la zone euro, de façon conséquente la protection financière dont bénéficient les épargnants en cas de faillite de leur banque. Il faudrait également mettre en place une instance de régulation centrale dans la zone euro. „Il est intolérable qu’une monnaie commune ait été introduite et que chaque Etat membre continue à réguler de façon autonome“, constate Jean-Claude Reding. En outre, dans une économie globalisée, il importe de mettre en oeuvre des politiques européennes coordonnées. Le maintien du pouvoir d’achat, la protection sociale et la sauvegarde de bons emplois doivent être les lignes directrices d’une telle politique. Il faut en finir avec la politique économique libérale qui a échoué et enfin construire une Europe sociale.

Budget de l’Etat 2009 et index

Le Comité exécutif de l’OGBL salue l’approche anticyclique du projet de budget de l’Etat pour l’année 2009. D’un côté, les investissements sont maintenus à un niveau élevé dans une période où la croissance économique s’annonce plus faible, d’un autre côté, des mesures fiscales, comme l’adaptation du barème de l’impôt à l’inflation et les crédits d’impôts, tentent de renforcer le pouvoir d’achat de tous les salariés, retraités et des bénéficiaires du revenu minimum garanti.

Cependant, un élément important pour rétablir la confiance des consommateurs et des commerçants fait défaut dans ce paquet de mesures : le rétablissement immédiat du mécanisme automatique de l’index.

Voilà pourquoi l’OGBL poursuivra sa campagne pour l’index. C’est un flagrant manque de courage que de dire „nous sommes pour l’index“, comme le fait le LCGB, et d’attendre passivement jusqu’en 2010 tout en sachant qu’il y a alors un grand risque de suppression de l’une ou de l’autre tranche indiciaire. Avec une telle attitude, un syndicat ne peut que faire le jeu du patronat ! Si seulement une tranche de l’index était supprimée, l’augmentation de 2% du salaire minimum au 1er janvier 2009, tant louée par le LCGB, serait plus que neutralisée. Ceci est un jeu malhonnête ! C’est maintenant et tout de suite qu’il faut jouer cartes sur table et afficher clairement et sans équivoque sa position en ce qui concerne l’index!

Chèques-services

Enfin, le Comité exécutif de l’OGBL a analysé l’introduction de chèques-services prévue en 2009. Si à la base l’OGBL salue cette mesure, il reste sceptique quant à l’approche choisie par la ministre de la Famille. La limitation à l’âge de 12 ans, la limitation de la mesure à la prise en charge extrascolaire des enfants ainsi que l’exclusion des frontaliers constituent de sérieux problèmes aux yeux de l’OGBL.

Après une analyse plus approfondie, l’OGBL se prononcera prochainement plus en détail sur cette mesure.

Communiqué par l’OGBL
le 7 octobre 2008