Quelle mise en oeuvre de la nouvelle loi scolaire?

Lors de sa réunion du 30 juin, le comité de l’enseignement fondamental du SEW
a fait un bilan des préparatifs pour la mise en oeuvre de la nouvelle loi scolaire à partir de la rentrée 2009/2010.

Il constate en général la mobilisation du personnel des écoles pour former les nouveaux comités d’école et de cogestion et pour s’organiser en équipes pédagogiques. Les règlements grand-ducaux étant très récents et les délais extrêmement rapprochés, la plupart des instituteurs se sont pliés en quatre pour pouvoir démarrer conformément aux nouvelles règlementations le 15 septembre prochain.

Il déplore cependant que les comités n’ont pas encore pu jouer complètement leur rôle dans la planification des organisations scolaires et qu’ils ont souvent été écartés des décisions les concernant que ce soit par l’inspectorat ou les autorités communales. La plupart des comités d’école et de cogestion entendent jouer pleinement leur rôle de partenaire responsable et fiable, encore faut-il leur donner l’occasion de le faire.

En ce qui concerne les nouvelles formes d’évaluation, le SEW/OGBL estime qu’il est absolument nécessaire de retarder leur introduction d’une année au moins.
Une année qu’il faudrait mettre à profit pour discuter largement les dispositifs à mettre en place. Les bilans de compétences actuellement présentés de façon beaucoup trop succincte aux enseignants ne sont pas encore dans leur version finale. Il aurait d’ailleurs fallu les faire parvenir aux enseignants avant les réunions d’information, ce qui leur aurait permis de les consulter et de formuler des amendements et des critiques.

En tant qu’acteur responsable de la réforme de l’enseignement fondamental, le SEW entend mettre en garde les responsables politiques du risque de faire péricliter leur propre projet en voulant précipiter les choses.

L’organisation des remplacements temporaires à courte durée incombera dorénavant dans beaucoup de communes au bureau régional des inspecteurs. Ce dispositif n’ayant pas encore été mis en place, le SEW/OGBL exige que celui-ci soit prêt au plus tard à la rentrée et que les enseignants soient informés de la procédure à suivre. En raison des nouvelles formes d’organisation des classes, il est indispensable de trouver des remplaçants pour chaque absence.

Dans certains arrondissements, les comités d’école n’ont pas encore été consultés ni informés sur le fonctionnement des équipes multi-professionnelles.
Pour une prise en charge efficace des enfants à besoins spécifiques, la composition de ces équipes, ainsi que toutes les modalités pratiques concernant leur fonctionnement doivent être communiquées aux enseignants avant la rentrée 2009/2010.

Par ailleurs le SEW/OGBL s’interroge sur la définition des besoins en personnel, notamment dans le cadre de l’EDIFF suite aux nouvelles dispositions sur le prolongement de l’obligation scolaire.

En fin de compte il ne comprend pas pourquoi l’on veuille absolument procéder à des cérémonies d’assermentation monstres à un moment ou tout le monde a mieux à faire. Pourquoi cette urgence à vouloir faire assermenter des instituteurs qui remplissent leur devoir de fonctionnaire depuis belle lurette? Faudrait-il vraiment qu’ils laissent tomber leurs multiples occupations en cette fin d’année scolaire pour se rendre à une cérémonie totalement superflue?

Communiqué par le Syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL
le 2 juillet 2009