Villeroy & Boch : Les promesses non tenues

En juillet 2009, un plan de maintien dans l’emploi (pme) a été signé avec la direction de Villeroy & Boch (V&B). Un des points de ce plan prévoit d’organiser une ou plusieurs bourses pour l’emploi afin d’aider les salariés concernés par la fermeture du site luxembourgeois à plus facilement retrouver un nouvel emploi.
Par ailleurs, il a été convenu que chaque salarié qui trouverait un nouvel emploi serait libéré de ses fonctions, mais toucherait quand même les indemnités négociées dans le cadre du pme. Il a été convenu que seuls les salariés occupant un « poste-clé » ne pourraient pas partir immédiatement. Pour mémoire, l’opération de fermeture de V&B résulte en un licenciement collectif de 230 personnes au total, dont 210 sont employés au niveau de la production et 20 dans l’administration.

A l’occasion de l’annonce de la 1re bourse pour l’emploi, la direction a précisé qu’elle ne pourrait pas laisser partir plus de 16 personnes de la production, plus 20 salariés administratifs. Ce qui veut dire qu’elle déclare presque 190 salariés de la production comme « salariés occupant un poste-clé » et bloque ainsi l’avenir professionnel de ces personnes.
A titre d’exemple, une salariée qui travaille depuis plus de 20 ans dans la production de V&B, avait trouvé un nouvel emploi. D’abord les directeurs lui disent qu’elle ne pourra pas partir, car sans elle la ligne d’émaillage ne pourrait plus fonctionner. Et puis on ajoute : « mais si vous voulez démissionner sans indemnités, vous pouvez le faire et on ne pourra vous retenir ».
Les syndicats OGBL et LCGB soutiennent la bourse pour l’emploi qui sera organisée le lundi 28 septembre, mais dénoncent l’attitude de la direction qui ne semble pas réellement se soucier de l’avenir professionnel de son personnel.

Enfin, V&B a mis récemment 95 salariés non concernés par la fermeture du site luxembourgeois – des administratifs, commerciaux et dirigeants – au chômage partiel pour des raisons conjoncturels. Les syndicats OGBL et LCGB avaient demandé des garanties d’emploi de 3-4 ans pour ces personnes, mais n’ont pas obtenu de réponse. Aujourd’hui il s’avère que les commerciaux doivent chômer pendant la semaine et travailler pendant le weekend.

Tout cela montre une attitude socialement irresponsable à la limite de la fraude de la part de la direction de V&B. L’OGBL et le LCGB dénoncent cette attitude et demandent incessamment que la direction traite les salariés avec respect et fasse tout pour sécuriser leur avenir professionnel.

Communiqué par l’OGBL et le LCGB le 25 septembre 2009