Postface à l’accord bipartite „syndicats-gouvernement“
Les signes de retour à une nouvelle discussion sur l’indexation des salaires et pensions (« l’index ») se multiplient. On pourrait citer d’un côté les attaques des Verts et du DP contre l’index. Mais également dans les rangs du CSV surgissent régulièrement des voix qui pourraient mener à la conclusion que la prochaine attaque contre le bon vieux système luxembourgeois de l’index est imminente.
L’OGBL aimerait rappeler dans ce contexte que la bipartite du 29 septembre 2010 entre les syndicats et le gouvernement a mené à un résultat clair que l’OBGL considère comme accord officiel. La bipartite entre le gouvernement et les fédérations patronales au contraire n’a pas conduit à un résultat contraignant. Indépendamment du contenu d’un tel accord entre patronat et gouvernement, l’OGBL considère que la question de l’index est réglée pour 2011, y compris du point de vue compatibilité économique! Le Bureau exécutif de l’OGBL salue dans ce contexte les récentes déclarations des responsables du LSAP.
La paix sociale n’est pas gratuite
Si jamais un besoin urgent de rediscuter le thème de l’index ou bien de mettre en question un quelconque point de l’accord du 29 septembre se faisait ressentir prochainement au niveau du gouvernement, l’OGBL relancera sa mobilisation arrêtée à ce moment. Compte tenu de la situation actuelle, la paix sociale n’est pas gratuite. Les salariés et les pensionnés ont déjà payé pour la crise et seront appelés à contribuer encore davantage en 2011 (impôt de crise, impôt de solidarité, pas d’adaptation des barèmes d’impôt à l’inflation, abolition partielle des allocations familiales, …). S’y ajouteront les augmentations des participations aux prestations de la Caisse nationale de santé ainsi que par exemple les augmentations de diverses taxes communales.
L’OGBL salue expressément que le Parlement va voter jeudi prochain l’adaptation du salaire minimum à l’évolution générale des salaires au 1er janvier 2011.Ceci est d’autant plus important qu’il devient de plus en plus difficile dans notre pays, pourtant l’un des riches du monde, de s’en sortir avec le salaire minimum. De plus en plus de personnes qui se trouvent à ce niveau de revenu glissent dans le surendettement et la pauvreté. Mais également de plus en plus de personnes à moyens revenus ont peur de l’avenir et craignent pour l’avenir de leurs enfants. Les causes en sont malheureusement réelles. Une politique de dégradation sociale et une politique qui vise des pertes de revenus pour la majorité des salariés et des pensionnés se heurteront à l’opposition déterminée de l’OGBL. Tous les partis devraient en prendre conscience.
Communiqué par le Bureau exécutif de l’OGBL le 14 décembre 2010
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