Un accord signé en vue de la création d’un Centre de formation syndicale et professionnelle au Cap-Vert

Photo_accord_Cap_Vert_3L’ONG OGBL Solidarité syndicale, l’UNTC-CS (l’Union Nationale des Travailleurs du Cap-Vert – Centrale Syndicale: la plus importante confédération syndicale du Cap-Vert), l’OGBL et la FACVL (la Fédération des Associations Capverdiennes du Luxembourg) ont signé le 19 novembre 2018 un accord de coopération et de financement pour la création d’un Centre de formation syndicale et professionnelle au Cap-Vert, qui devrait voir le jour en mai 2021. Etaient présents lors de la signature de l’accord: Joaquina Almeida, secrétaire générale de l’UNTC-CS; Jean-Claude Reding, président de l’ONG OGBL Solidarité Syndicale; André Roeltgen, président de l’OGBL; Antónia do Rosário, vice-présidente de la FACVL; Armand Drews, chef de projet auprès de l’ONG OGBL Solidarité Syndicale; Albertina Ferreira, vice-présidente de la Commission des Femmes Syndicalistes de l’UNTC-CS et Sónia Neves, membre de l’ONG OGBL Solidarité Syndicale.

Un investissement d’un million d’euros

Le centre de formation, qui sera construit dans le quartier du Plateau à Praia, la capitale du Cap-Vert, coûtera un million d’euros et sera financé à 80% par le ministère de la Coopération du Luxembourg et à 20% par l’ONG OGBL Solidarité syndicale. Les formations seront dispensées dans les neuf îles habitées de l’archipel.

Pour Jean-Claude Reding, «une des façons de lutter contre la globalisation sauvage est de développer le syndicalisme dans le monde, d’où l’importance de créer ce centre de formation. Et nous le faisons au Cap-Vert, parce que nous avons des liens profonds avec ce pays, d’où est issue une partie importante de notre immigration.»

Priorité aux femmes et aux jeunes

Photo_accord_Cap_Vert_2Joaquina Almeida a expliqué que ce nouveau centre servira «à former des dirigeants syndicaux pour renforcer le dialogue social et les négociations collectives, mais aussi la défense et la promotion de la protection sociale des travailleurs capverdiens.»

Selon la syndicaliste, «il y aura une discrimination positive particulière en faveur des femmes, car elles représentent plus de la moitié de la population. Mais comme elles sont souvent les cheffes de famille, aussi dans les familles monoparentales, elles participent peu à la vie active et syndicale. Notre syndicat compte 30 000 membres et moins de 20% sont des femmes».

«Le centre de formation accueillera des travailleurs, des chômeurs et des jeunes récemment diplômés de l’université qui ne trouvent pas du travail», a ajouté la syndicaliste, en affirmant que pour cette raison, «nous donnerons également une attention spéciale aux jeunes, car 40% d’entre-eux sont au chômage» (sur une population totale d’environ 540 000 habitants).

L’UNTC-CS est la plus grande et ancienne confédération syndicale du Cap-Vert, englobe 20 syndicats, et développe une coopération avec l’OGBL depuis 1990.

André Roeltgen s’est félicité de la signature de cet accord et a rappelé que « l’OGBL a pour tradition de promouvoir la coopération avec les syndicats des pays d’où proviennent les travailleurs immigrés du Luxembourg, car nous nous intéressons aux particularités de nos membres.»

Des formations en langues et pour le tourisme doux

Photo_accord_Cap_Vert_1Armand Drews, chef de projet auprès de l’ONG OGBL Solidarité Syndicale, a expliqué que le conseil d’administration du centre de formation sera composé par un représentant de chacun des signataires du projet. Le centre comptera également une commission consultative qui comportera une plateforme des ONG actives sur le territoire du Cap-Vert.

Le responsable du projet a encore une fois résumé la mission du centre : «Nous voulons mettre en place des formations dans les langues et dans le tourisme doux, car le tourisme est un secteur important pour le pays. Les cours devraient suivre le même modèle que les cours pour adultes proposés par la Chambre des salariés du Luxembourg (CSL). Mais nous devons d’abord définir avec l’UNTC-CS la structure du centre et le programme des formations. La mission du centre est de développer les compétences des syndicalistes et des travailleurs cap-verdiens, mener une politique de promotion du travail et du droit du travail, promouvoir la protection sociale, renforcer le dialogue social et ainsi, à terme, réussir à réduire la pauvreté et l’exclusion sociale au Cap-Vert».

Pour célébrer la signature de cet accord, une «Journée capverdienne» avait été organisée le 17 novembre 2018 à Lamadelaine par l’ONG OGBL Solidarité syndicale, avec pour objectif notamment de récolter des fonds pour la construction du centre de formation. Une soirée qui a connu un franc succès.

Enfin, pour rappel, l’ONG OGBL Solidarité syndicale mène également des projets au Ghana, au Burkina Faso et en Bolivie.

Communiqué par l’OGBL
le 20 novembre 2018


Solidarité et union dans la lutte contre toutes les formes d’exclusion

JIF_2017_BANNER_ptLe 8 mars reste une journée qui met à l’affiche les droits des femmes – de toutes les femmes – de vivre une vie sans violence et exclusion.

Pour la sixième fois, la plate-forme d’action Journée internationale des femmes (JIF) lance sa campagne de sensibilisation et de travail politique, qui, en 2017, revendique la prévention et la lutte contre les violences envers les femmes et les jeunes filles réfugiées et migrantes. En soumettant aux responsables politiques et aux gestionnaires de centres d’accueil pour personnes réfugiées des « check-lists », le groupe qui représente 21 associations et des femmes engagées vise à aider à garantir les droits des femmes réfugiées à une vie sans violence lors de leur accueil, du traitement de leur demande de protection, de leur suivi et de leur intégration.

Tout en rappelant au gouvernement la ratification et l’application immédiate de la Convention d’Istanbul, la plate-forme souligne le besoin de prendre en compte la vulnérabilité spécifique des femmes réfugiées, notamment par des formations du personnel administratif, encadrant, surveillant etc. à la compétence en violences genrées, des procédures sensibles aux vécus traumatisants, des adaptations sécuritaires et autres des infrastructures d’accueil et des soins médicopsychologiques et encadrement thérapeutique.

Cette année, à la place d’un rassemblement public, la plate-forme a opté pour un événement clos qui souhaite réunir ses membres ainsi que les femmes vivant dans des structures d’accueil.

12 mars : Une fête culturelle et féministe pour toutes et tous
A nouveau, neimënster offre ses lieux et son support à la plate-forme JIF pour organiser la 3e fête culturelle et féministe au Grund. Le dimanche 12 mars de 11 à 21h, un programme culturel déclinant droits des femmes, autodétermination, solidarité internationale, émancipation, créativité, DIY (do it yourself) et dialogue-échange attend le grand public. Le visuel de cet événement a été créé par l’artiste Stina Fisch.

Concert de jazz maltais en apéro, présentation de films « Hairy Days » par l’association Open screen, atelier d’auto-défense (pour femmes) et un premier wiki-edit-a-thon au 2 Luxembourg, photomaton sur le féminisme et tirage d’affiche féministe créée la veille dans un atelier de sérigraphie avec le Collectif La rage – le programme se présente varié et engagé ! Il est complété par une table-ronde sur les droits sexuels et reproductifs et l’exposition « Sweet dreams ? » de l’artiste Désirée Wickler. A l’Info-Village, 26 associations et organisations engagées pour l’égalité femmes-hommes ou pour la promotion féminine se présentent au public. La coupe de crémant obligatoire ne fera pas défaut et les organisatrices espèrent encourager rencontres et échanges fructueux.

Le programme culturel sera clôturé à partir de 18h avec la projection du film irano-franco-allemand « No Land’s Song », suivi d’un concert de musique traditionnelle iranienne. Ce documentaire, primé à de nombreux festivals fait partie du programme du Luxembourg City Film Festival, coorganisateur de la projection ; le concert est cofinancé par le Fonds Asile, Migration et Intégration et l’OLAI (Office luxembourgeois de l’accueil et de l’intégration).

La plate-forme JIF 2017 soutient également les rencontres-échanges « Les voix du féminisme » qui auront lieu le 8, le 10 et le 11 mars et qui mettront en avant la pensée féministe en Egypte, en Tunisie et en Iran.
Le programme intégral peut être consulté sur le site web www.fraendag.lu et sera publié dans les agendas courants. Pour participer aux ateliers (places limitées), ainsi que pour profiter de la garde d’enfants pendant les manifestations, une inscription au préalable est souhaitée. L’entrée est gratuite, sauf pour « No Land’s Song » (billetterie www.neimenster.lu, +352 262 052 444).

Les membres de la plate-forme JIF2017 :

CID | Fraen an Gender, Chrëschtlech-sozial Fraen (CSF), CLAE, Conseil National desFemmes du Luxembourg (CNFL), Genderrot Déi Gréng, Déi Lénk, Europa DonnaLuxembourg, Femmes communistes, Femmes en détresse, Femmes socialistes,FNCTTFEL-Landesverband, Foyer Sichem/Fondation Maison de la porte ouverte,Initiativ Liewensufank, Jonk Gréng, Kweni asbl, Mouvement Démocratique desFemmes/Hipatia, OGBL, Planning familial Luxembourg, Rosa Lëtzebuerg – Cigale,Union des femmes luxembourgeoises, Wide – Women in digital empowerment


>> Programme de la journée du 8-10-11 et 12 mars 2017 (pdf)

>> Revendications envers le gouvernement (pdf)


Briser les murs de verre! Le 8 mars – Journée internationale de la femme

break_the_glass_wallÀ l’occasion de la Journée internationale de la femme, la Confédération européenne des syndicats (CES) a demandé aux hommes et aux femmes de briser les murs de verre qui les séparent dans différentes activités professionnelles et de parvenir à une plus grande égalité hommes-femmes sur le marché du travail.

Les femmes continuent d’être freinées

– non seulement par les plafonds de verre qui empêchent leur progression hiérarchique,
– mais aussi par les murs de verre, qui les confinent dans des emplois particuliers et les excluent d’autres activités.

Les chiffres sont clairs:

– 4 % des chauffeurs, des ouvriers du bâtiment et des mécaniciens sont des femmes;
– 18 % des ingénieurs et des informaticiens sont des femmes;
– 80 % des enseignants et des professionnels de la santé sont des femmes;
les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans la restauration, le nettoyage, les soins de santé, les emplois de bureau et de caisse;
– 4 % des directeurs généraux des entreprises cotées en bourse sont des femmes, et celles-ci ne représentent que 22 % des membres des conseils de surveillance.

Entre 2005 et 2010, la ségrégation professionnelle fondée sur le genre s’est même accrue à travers l’Europe!

«Nous devons briser les murs de verre. Les femmes sont surreprésentées dans des professions moins bien rémunérées que les emplois occupés principalement par des hommes, ce qui explique essentiellement la moyenne de 16 % d’écart salarial entre les hommes et les femmes à travers l’Europe. Des efforts doivent être consentis pour permettre aux femmes d’accéder aux emplois occupés principalement par des hommes, de conserver ces emplois et d’y progresser. De même, les salaires et les conditions de travail doivent être améliorés dans les secteurs majoritairement occupés par des femmes» a declaré Luca Visentini, Secrétaire général de la CES.

«Aucun pays en Europe n’est exempt de ségrégation professionnelle fondée sur le genre – des plafonds et des murs de verre nous séparent. C’est déplorable, pour les femmes et pour les hommes. Des talents sont gaspillés, littéralement à une échelle industrielle. Mettre fin à la ségrégation professionnelle fondée sur le genre doit être l’une des priorités d’une stratégie européenne pour l’égalité hommes-femmes, qui ne s’est pas encore matérialisée, malgré les appels des syndicats» a déclaré Montserrat Mir, Secrétaire confédérale de la CES

Communiqué le 8 mars 2016

>> Informations de référence : une nouvelle méthode pour comprendre la ségrégation professionnelle (PDF)

 

Journée Internationale des Femmes 2015: Day and Night, Reclaim Your Rights!

Depuis 2012, 100e anniversaire de la Journée Internationale des Femmes, la plateforme d’action, initiée par le Cid-femmes, se réunit tous les ans pour célébrer cette journée et pour mettre en avant la dimension politique du 8 mars et souligner les acquis du féminisme. L’OGBL fait depuis le début partie de la plateforme JIF. En 2012, lors d’un séminaire, les acquis du mouvement des femmes furent analysés, les défis futurs discutés et des solutions furent proposées aux responsables politiques. La violence à l’égard des femmes était le thème traité en 2013 au vu de la réforme de la loi sur la violence domestique et de la nécessité d’une meilleure protection des victimes. En 2014, le travail des femmes était au cœur des discussions. Et cette année-ci, la plateforme d’action portera l’attention politique et sociétale sur la situation des femmes dans l’espace public, avec le slogan Jour et nuit – réclamons nos droits ! elle souligne les efforts nécessaires pour que la représentation des femmes, leur visibilité, le respect de leurs besoins, leur pouvoir de création et leur sécurité soient acquis dans l’espace public.

Pour l’OGBL aussi, la Journée internationale des Femmes reste d’une brûlante actualité car beaucoup reste à faire pour instaurer l’égalité absolue tant au sein de la société que dans le monde du travail – terrain d’intérêt primaire syndical.

Il est un fait est que les filles choisissent et cela de façon tenace depuis des années les mêmes voies professionnelles – souvent avec des conséquences négatives sur leur carrière. Et elles supportent par leur choix la ségrégation horizontale du marché de l’emploi. Nous avons donc besoin d’une meilleure orientation professionnelle, de formations et d’emplois dans des professions orientées vers l’avenir tant pour les filles que pour les jeunes femmes.

Il est également un fait que la part des femmes rémunérées au salaire minimum (16%) est deux fois plus importante que celle des hommes. C’est surtout le cas des salariées du secteur de la restauration, du commerce et des services collectifs et personnels. Afin de réduire le nombre de «working poor», la pauvreté qui touche de plus en plus de femmes mais aussi d’hommes salariés, il ne faut pas céder et continuer à demander que le salaire social minimum soit augmenté, que les transferts sociaux étatiques soient garantis et que toutes les allocations familiales et l’allocation pour le congé parental soient adaptées à l’évolution générale des salaires et des traitements. Et, afin de supprimer les discriminations des travailleuses et travailleurs frontaliers, toutes les prestations doivent leur être accordées.

La société entière doit s’investir pour augmenter l’offre d’institutions d’accueil assurant la prise en charge des enfants, des écoles à plein temps pour enfants de tous âges ainsi que d’institutions d’encadrement de personnes âgées ou malades pour que les femmes aussi puissent suivre des formations initiales ou continues et exercer une activité professionnelle. Il va sans dire que ces institutions et écoles doivent être dotées de personnel qualifié et offrir des services de haute qualité.

C’est là l’un des principaux objectifs de l’OGBL:  réaliser l’égalité des chances, aménager des marges de manœuvres et créer les conditions qui permettent aux femmes de décider en toute autonomie de leur plan de vie. Telle est la mission des membres féminins de l’OGBL.

Le 8 mars 2015, le Département des femmes de l’OGBL s’est également engagé pour l’emploi et la croissance visant à accroître l’accès des femmes à un travail décent., pour un marché de l’emploi qui supprime les barrières structurelles à la participation efficace des femmes au marché du travail, et pour des lieux de travail favorables à la vie de famille et exempts de violence.

Le comité exécutif du Département des Femmes de l’OGBL, nouvellement constitué depuis la Journée des Femmes de l’OGBL en septembre 2014, participera évidemment avec une délégation, le dimanche 8 mars, à la fête des femmes, qui aura lieu cette année de 11h à 19h à l’Abbaye Neumünster.

Communiqué par le département des Femmes
le 06 mars 2015

Le programme détaillé de la journée et de la marche, qui la précédera le 7 mars, peut être consulté sur www.fraendag.lu

>> Revendications politiques – Journée Internationale des Femmes 2015 (pdf)

Egalité femmes – hommes dans le monde du travail

Des responsables des exécutifs du Conseil National des Femmes du Luxembourg (CNFL) et de l’OGBL se sont rencontrés récemment pour discuter des revendications du CNFL concernant la position des femmes dans le monde du travail.

Ont été abordés divers sujets qui préoccupent les deux organisations. Le constat est clair. Femmes et hommes ne participent pas de la même façon au monde du travail. Au Luxembourg, on ne trouve que peu de femmes dans des positions dirigeantes de haut niveau. Par contre, les femmes continuent à être largement surreprésentées dans les emplois précaires et parmi les travailleurs rémunérés au salaire social minimum. Pour y remédier le CNFL revendique l’inscription obligatoire d’un plan d’actions positives en faveur de l’égalité entre femmes et hommes dans toute convention collective, avec  obligation de résultat, évaluation et suivi.

D’autres outils se situant en dehors des accords collectifs ont été invoqués, notamment l’intégration des actions positives dans les travaux de réforme des délégations du personnel en cours.

Le sujet de l’égalité entre femmes et hommes préoccupe  les deux organisations depuis de longues années. Elles partagent la conviction qu’il est de grande importance de promouvoir activement l’égalité entre femmes et hommes en mettant en place des outils et des mesures efficaces, accompagnés de suivis réguliers.

Luxembourg, le 21 janvier 2013

Sous le signe de l’égalité dans l’emploi

La Journée des Femmes, organisée par le Département des Femmes de l’OGBL le 17 novembre 2011, rassembla une importante audience de délégué-e-s, symphatisant-e-s et militant-e-s dans la salle des fêtes de la Maison du Peuple à Esch. Outre le mot de bienvenue syndical de la présidente du Département des Femmes, Vera Spautz, le rapport d’activité bien chargé présenté par Danièle Nieles, responsable du département au sein du Bureau exécutif de l’OGBL ainsi qu’un exposé sur la pauvreté très engagé du secrétaire général de l’OGBL, André Roeltgen, la résolution ci-dessous fut adoptée à l’unanimité.

 

 

Résolution

Egalité pour les femmes dans l’emploi!
La lutte continue!

Fait est que les filles choisissent et cela de façon tenace depuis des années les mêmes voies professionnelles – souvent avec des conséquences négatives sur leur carrière. Et elles supportent par leur choix la ségrégation horizontale du marché de l’emploi.
Nous avons donc besoin d’une meilleure orientation professionnelle, de formations et d’emplois dans des professions orientées vers l’avenir tant pour les filles que les jeunes femmes.

Fait est aussi qu’en moyenne 17% des femmes sont rémunérées au salaire social minimum, contre 9% des hommes. C’est surtout le cas des salariées du secteur de la restauration, du commerce et des services collectifs et personnels, qui sont à 46%, 27% et 25% à ne toucher que le salaire social minimum.

Toute notre énergie doit être axée sur la négociation et l’instauration de modèles de rémunération non discriminatoires en faveur des femmes dans les conventions collectives de travail afin de garantir qu’elles gagnent enfin ce qu’elles méritent.

Afin de réduire le nombre de «working poor», la pauvreté qui touche de plus en plus de femmes mais aussi d’hommes salariés, nous ne devons pas céder et continuer à demander que le salaire social minimum soit augmenté, que les transferts sociaux étatiques soient garantis et que toutes les allocations familiales et l’allocation pour le congé parental soient adaptées à l’évolution générale des salaires et des traitements. Et, afin de supprimer les discriminations des travailleuses et travailleurs frontaliers, toutes les prestations leur doivent être accordées.

Fait est encore que les femmes sont moins bien rémunérées que les hommes en raison de leur positionnement sur le marché du travail. Elles ont des qualifications globalement encore inférieures à celles des hommes. Elles présentent des anciennetés dans l’entreprise moins longues et par conséquent des expériences professionnelles totales plus courtes à cause des interruptions de carrière. Elles se retrouvent dans des positions hiérarchiques et responsabilités d’encadrement au sein des entreprises inférieures à celles des hommes.

Il faut prestement un meilleur accès pour les femmes aux formations continues internes et externes aux entreprises et, le cas échéant, à des reconversions professionnelles.

Nous devons continuer à négocier des modèles d’organisation du temps de travail qui permettent une répartition équilibrée des activités professionnelles et des tâches familiales et qui n’empêchent pas les femmes de continuer leur carrière lorsqu’elles deviennent mères.

La société entière doit s’investir pour augmenter l’offre d’institutions d’accueil assurant la prise en charge des enfants, des écoles à plein temps pour enfants de tous âges ainsi que d’institutions d’encadrement de personnes âgées ou malades pour que les femmes aussi puissent suivre des formations initiales ou continues et exercer une activité professionnelle. Il va sans dire que ces institutions et écoles doivent être dotées de personnel qualifié et offrir des services de haute qualité.

«L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation, et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain.»
Stendhal – 1783-1842