Le Portugal organise des séances d’information sur la double imposition des pensions au Luxembourg

L’ambassade du Portugal au Luxembourg a annoncé cette semaine que deux séances d’information concernant la double imposition des pensions des ressortissants portugais vivant au Luxembourg seront organisées les 27 et 28 mai 2019. Elles se tiendront au Centre Culturel Camões, à Luxembourg-Merl. L’OGBL se félicite de cette initiative, qui est une des ses revendications depuis plusieurs années.

Les séances d’informations porteront en priorité sur la «Convention visant à éviter les doubles impositions et à prévenir l’évasion fiscale d’impôts sur le revenu et le patrimoine », ainsi que sur l’imposition des pensions versées par le Portugal à des résidents au Luxembourg.

Les séances seront assurées par les services du Secrétaire d’Etat aux Affaires fiscales et par l’administration fiscale portugaise, en coopération avec l’ambassade du Portugal.

L’OGBL salue cette initiative et rappelle dans ce contexte qu’il revendique depuis longtemps des conférences d’information portant sur la double imposition et la fiscalité à l’adresse des ressortissants portugais. D’ailleurs, l’OGBL n’a eu de cesse d’interpeller les autorités portugaises en vue de les sensibiliser aux problèmes soulevées par la double imposition des pensions des ressortissants portugais vivant au Luxembourg et le manque d’information en la matière.

L’OGBL rappelle que ce point fait partie intégrante des principales revendications retenues dans la résolution finale adoptée lors de la Rencontre des Migrations Lusophones organisée par l’OGBL et la CGTP-IN en octobre 2018 à Remich. Dans ce document, l’OGBL exige du gouvernement portugais qu’il informe «les citoyens résidents à l’étranger de leurs obligations, devoirs et droits fiscaux, en recourant à tous les moyens de communication (télévision, radio, presse, internet) et qu’il lance des campagnes d’information dans les pays de résidence avec des représentants gouvernementaux et des fonctionnaires de l’administration fiscale». L’OGBL y exige également «l’abolition de toute imposition fiscale, directe ou indirecte, sur les revenus des citoyens déjà imposés dans leurs pays de résidence (éviter la double imposition)».

Cette résolution avait été présentée en novembre 2018 à Lisbonne au Secrétaire d’Etat aux Communautés Portugaises, José Luís Carneiro, par les deux confédérations syndicales, et elle avait été discutée quelques semaines plus tard, lors de la première rencontre entre l’OGBL et le nouvel ambassadeur du Portugal au Luxembourg, António Gamito.

En février 2019, le Secrétaire d’Etat aux Communautés Portugaises, José Luís Carneiro s’est fait accompagner par le Secrétaire d’Etat aux Affaires Fiscales, António Mendonça Mendes, lors d’une nouvelle visite au Luxembourg. A l’occasion d’une rencontre avec la communauté portugaise vivant au Luxembourg, le Secrétaire d’Etat aux Affaires Fiscales a annoncé la publication, avant juin 2019, d’un guide fiscal pour les émigrés portugais visant à expliquer comment éviter la double imposition et comment faire lorsqu’on désire retourner vivre au Portugal. Le guide devrait être mis en ligne sur le portail de l’administration fiscale du Portugal et distribué gratuitement par les consulats portugais.

Lors de cette même rencontre, l’OGBL s’était réjoui de l’annonce mais avait également réitéré sa demande visant l’organisation de conférences d’information sur l’imposition des pensions, qui constitue la forme la plus pratique et directe pour informer les citoyens portugais.

C’est donc avec satisfaction que l’OGBL accueille l’annonce de ces deux séances d’information les 27 et 28 mai prochains. Celles-ci auront lieu entre 17h et 21h au Centre Culturel Camões à Luxembourg-Merl (4, place Joseph Thorn). L’entrée est libre.

Communiqué par l’OGBL
le 17 mai 2019

Des «Permanences sociales» de la Sécurité Sociale portugaise sont prévues au début du mois d’avril au Luxembourg

L’OGBL se félicite que les «Permanences Sociales», annoncées par le Secrétaire d’Etat aux Communautés Portugaises, José Luís Carneiro, lors de sa visite au Grand-Duché, le 11 février dernier, soient désormais prévues au cours de la première semaine du mois d’avril 2019, avec pour objectif de résoudre les problèmes liés aux délais de réponse de la part de la Sécurité Sociale portugaise concernant les demandes émanant de salariés immigrés portugais.

Des experts de la Sécurité sociale portugaise doivent venir au Luxembourg début avril et réaliser, avec la collaboration de leurs collègues de la Caisse Nationale d’Assurance Pension (CNAP) du Luxembourg, des permanences dans plusieurs régions du Grand-Duché, comme par exemple, à Luxembourg-ville et à Esch-sur-Alzette.

L’OGBL rappelle que c’est à son initiative que des journées d’informations sur les pensions se sont déroulées au Luxembourg avec des experts de la Sécurité Sociale portugaise tous les deux ans, entre 2011 et 2017, mais que cela n’a pas suffi à répondre à toutes les demandes des salariés portugais du Luxembourg.

Il existe, selon le Secrétaire d’Etat aux Communautés Portugaises, quelque 1 800 demandes en attente au Luxembourg, parmi lesquelles 600 sont à considérer comme très urgentes. Les «Permanences Sociales» ont pour objectif de résoudre les cas très urgents et, dans un deuxième temps, les autres cas en attente.

Beaucoup de demandes de formulaire E405 pour allocations familliales en attente

Pour l’OGBL, l’organisation de ces permanences sociales est une bonne nouvelle. Cela dit, l’OGBL s’inquiète quant à une résolution efficace et rapide de tous les cas concernés, car selon de récentes déclarations faites à la presse par Rui Fiolhais, président de l’Institut de la Sécurité Sociale portugaise (ISS), il y aurait en tout 57 000 demandes de pensions de vieillesse en attente au Portugal, aussi bien nationales qu’internationales, et ce, uniquement pour des demandes de pensions de vieillesse.

L’OGBL se montre d’autant plus inquiet que les demandes de formulaire E205 pour les pensions de vieillesse des salariés immigrés ne sont pas les seules demandes en souffrance. De nombreuses demandes de formulaire E405 de la part de familles immigrées portugaises en vue d’obtenir des allocations familiales au Luxembourg, comme le demande la Caisse pour l’Avenir des Enfants luxembourgeoise (CAE), restent également sans réponses. En l’absence de ces formulaires que doivent émettre les autorités portugaises, la CAE ne peut pas leur attribuer d’allocations, produisant des situations compliquées d’un point de vue financier pour nombre de ces familles portugaises.

Communiqué par l’OGBL
le 6 mars 2019

Des permanences sociales pour traiter les retards de réponse de la Sécurité sociale portugaise

Le Secrétaire d’État aux Communautés Portugaises, José Luís Carneiro, qui était récemment en visite au Luxembourg a annoncé, lors d’une réunion qui s’est tenue le 11 février au Centre Camões à Merl en présence de 70 ressortissants portugais, l’organisation de plusieurs «permanences sociales» à Luxembourg-ville et dans d’autres localités du pays à partir du mois d’avril. Ces «permanences sociales» visent à résoudre les 460 cas de demandes de pension considérées comme urgentes et en souffrance d’une réponse de la part de la Sécurité sociale du Portugal.

Ces permanences sociales seront organisées en collaboration avec la Sécurité sociale luxembourgeoise et la Caisse nationale d’assurance pension du Luxembourg (CNAP), suivant ce qui a été décidé le même jour lors d’une réunion de travail entre les ministres luxembourgeois du Travail et de la Sécurité Sociale, Dan Kersch et Romain Schneider, et le Secrétaire d’Etat aux Communautés. José Luís Carneiro était notamment accompagner au Grand-Duché par Victor Junqueira du Centre National de Pensions du Portugal (CNP) et par Noémia Goulart de l’Institut de la Sécurité Sociale portugais (ISS).

Le formulaire E205

Au cœur de la problématique se trouve le formulaire européen E205. Lorsqu’un travailleur désire prendre sa retraite, il demande à la Sécurité sociale luxembourgeoise de comptabiliser ses années de travail. Pour les citoyens originaires d’un autre Etat européen, le Luxembourg demande alors au pays d’origine d’envoyer le-dit formulaire avec les années de cotisation sociale déjà prestées. Dans le cas du Portugal, on constate régulièrement une absence de réponse, des réponses incomplètes ou bien encore des réponse tardives (plusieurs mois, voire plusieurs années de délais) qui sont à imputer, selon les autorités portugaises, à un manque de ressources humaines et en raison du fait que de nombreuses données, antérieures à 1985, sont conservées sous forme manuscrite ou bien encore sur des microfilms et qu’elles doivent être digitalisées.

Pour remédier à cela, le gouvernement portugais vient de décider, outre les permanences sociales au Grand-Duché, la création au sein du Centre National de Pensions du Portugal, d’un pôle international dans la ville de Leiria (centre du Portugal), qui traitera uniquement les demandes de pension qui arrivent de l’étranger. Ce pôle viendra renforcer les équipes qui traitent ces dossiers à la centrale du CNP à Lisbonne, où l’effectif vient de passer, en janvier dernier, de 60 à 130 fonctionnaires.

Selon José Luís Carneiro, ces mesures immédiates permettront de traiter les 460 dossiers en souffrance au Luxembourg avant la fin du premier semestre 2019, sachant qu’il y a actuellement au total 1 700 demandes de formulaires E205 de la part de la CNAP en attente. José Luís Carneiro a également annoncé, en outre, que la transmission du formulaire E205 entre les deux instances pourra se faire désormais par voie électronique.

L’OGBL, qui dénonce ces retards intolérables et demande une solution depuis des années, se félicite des mesures annoncées par José Luís Carneiro, mais continuera a être vigilant quant à leur application et à la bonne résolution du problème.

Double imposition et formation professionnelle

La délégation portugaise, qui a fait une visite de deux jours au Luxembourg, les 11 et 12 février 2019, était également composée du Secrétaire d’Etat aux Affaires fiscales, António Mendonça Mendes, du président de l’Institut de l’Emploi et de la Formation Professionnelle portugais (IEFP), António Valades da Silva, et du président de l’Institut Camões, Luís Faro Ramos.

Lors d’une réunion qui s’est tenue le 11 février avec ses concitoyens portugais, António Mendonça Mendes a pris le temps de leur expliquer les différentes modalités pour déclarer leurs impôts, de manière à ne pas être doublement imposés.

L’OGBL regrette que le cycle de conférences d’information qu’il avait demandé à José Luís Carneiro en octobre 2018 visant à expliquer aux ressortissants portugais de quelle manière ils peuvent éviter la double imposition, soit resté lettre morte. L’OGBL a l’intention d’inviter António Mendonça Mendes à revenir au Luxembourg pour organiser ses conférences, que l’OGBL considère comme étant primordiales pour les ressortissants portugais.

António Valadas da Silva et José Luis Carneiro ont annoncé, pour leur part, que le premier cours de formation professionnelle continue en langue portugaise à l’adresse des travailleurs du secteur du bâtiment est en cours au Luxembourg. Le deuxième cours commencera à partir du 18 février 2019.

Rappelons que ces formations renvoient à l’accord signé en juin 2018 entre le Portugal et le Grand-Duché. Accord dont l’OGBL est à l’origine et qu’il revendiquait depuis 2008. L’OGBL s’en félicite et demande à présent à ce que ces formations soient élargies au secteur du nettoyage, dans lequel il existe également une main d’œuvre lusophone importante.

Communiqué par l’OGBL
le 18 février 2019

Permanências Sociais da Segurança Social portuguesa previstas para a primeira semana de abril no Luxemburgo

portugal_vignetteA OGBL congratula-se que as Permanências Sociais, anunciadas pelo Secretário de Estado das Comunidades Portuguesas, José Luís Carneiro, aquando da sua visita ao Grão-Ducado a 11 de fevereiro último, estejam desde já previstas realizar-se na primeira semana do próximo mês de abril, com o objectivo de resolver os atrasos nas repostas da Segurança Social portuguesa aos pedidos dos trabalhadores imigrantes portugueses.

Técnicos da Segurança Social portuguesa deverão deslocar-se ao Luxemburgo na primeira semana de abril e, com a colaboração dos seus colegas da Caisse Nationale d’Assurance Pension (CNAP) do Luxemburgo, deverão levar a cabo permanências em várias regiões do Grão-Ducado, como por exemplo, na cidade do Luxemburgo e em Esch-sur-Alzette, entre outras.

A OGBL recorda que foi por sua iniciativa que Jornadas de Informação sobre Pensões decorreram no Luxemburgo com técnicos da Segurança Social portuguesa entre 2011 e 2017, à razão de uma em cada dois anos, mas que isso se revelou manifestamente insuficiente para responder a todos os pedidos dos trabalhadores portugueses do Grão-Ducado.

Existem, segundo revelou o Secretário de Estado das Comunidades Portuguesas, cerca de 1 800 pedidos em espera de uma reposta no Luxemburgo, dos quais cerca de 600 são considerados com caráter de urgência. As Permanências Sociais têm como objectivo dar resposta a esses casos urgentes e, num segundo tempo, igualmente aos outros dossiês.

Muitos pedidos em espera para o formulário E405 para os abonos de família

A OGBL acolheu a realização das Permanências Sociais com uma boa notícia mas mostra-se, no entanto, preocupada com a resolução eficaz e rápida de todos esses casos, já que segundo recentes declarações à imprensa de Rui Fiolhais, presidente do Instituto da Segurança Social portuguesa (ISS), haverá no total cerca de 57 000 pedidos a aguardar uma reposta, se considerados os pedidos a nível nacional e internacional, e isto apenas para os pedidos relativos às pensões de velhice (fonte: Público, 25/02/2019: www.publico.pt/2019/02/25/economia/noticia/ha-57-mil-pedidos-pensoes-seguranca-social-espera-resposta-1863357#gs.77uQkwlc).

A preocupação da OGBL é tanto maior que os pedidos do formulário E205 para as pensões de velhice dos trabalhadores imigrantes portugueses não são os únicos que se encontram a aguardar uma reposta.

Nomeadamente, existem igualmente muitos pedidos sem resposta da parte de Portugal no que diz respeito ao formulário E405, que as famílias imigrantes portuguesas têm que fornecer, por exemplo, à Caisse pour l’Avenir des Enfants (CAE) do Luxemburgo quando pedem um abono de família no Grão-Ducado. Sem esse formulário que tem se ser emitido pelas instâncias portuguesas, o CAE não pode atribuir-lhes os referidos abonos, o que conduz a situações complicadas, do ponto de vista financeiro, para numerosas dessas famílias portuguesas.

Comunicado pela OGBL
no dia 6 de março de 2019

Licenciement abusif d’une femme de ménage affectée à l’ambassade du Portugal au Luxembourg

L’OGBL va devoir déclencher une action en justice contre l’Etat portugais pour voir reconnaître le licenciement abusif d’une femme de ménage, qui travaillait à l’ambassade du Portugal au Luxembourg depuis 1993, sans aucun contrat de travail écrit et pour une rémunération inférieure au salaire minimum luxembourgeois (10,4181 euros/heure). Ce montant n’a pas évolué suivant l’indexation depuis 2010, comme l’exige pourtant la loi au Grand-Duché pour tous les travailleurs, y compris les employés des missions diplomatiques engagés localement.

Au courant du mois de novembre 2018, l’OGBL avait dénoncé l’illégalité de cette situation auprès des autorités portugaises compétentes – l’ambassade, le ministère des Affaires étrangères du Portugal et le Secrétariat aux Communautés Portugaises – et, face au silence de ces institutions, avait dû en informer les médias.

Le 10 décembre 2018, lors d’une entrevue avec le nouvel ambassadeur du Portugal au Luxembourg, António Gamito, une délégation de l’OGBL s’était vu assurer que la situation serait régularisée au plus vite et que les indexations non perçues depuis 2010 seraient payées à la salariée de façon rétroactive.

Alors qu’aucune prise de position officielle n’était encore intervenue, l’ambassade a soumis, au cours du mois de décembre 2018, un nouveau contrat lui attribuant le statut de fonctionnaire de l’Etat portugais, pour signature sur le champ. Cette dernière a alors refusé de le signer immédiatement afin de pouvoir le soumettre, pour vérification, à son conseil juridique. Or, ledit contrat prévoyait une modification fondamentale de son statut de salariée soumise au droit luxembourgeois et contenait, en outre, un certain nombre d’irrégularités telles que: l’absence de reprise de son ancienneté acquise, 44 heures de travail max. hebdomadaires, pas d’indexation de la rémunération, etc…

Il lui a été également précisé que si elle devait refuser de signer ce contrat, elle ne serait plus salariée auprès de l’ambassade à compter du 1er janvier 2019.

En date du 17 décembre 2018, l’avocate chargée de la défense des intérêts de la membre de l’OGBL a informé l’ambassadeur que la conclusion de ce nouveau contrat n’était pas envisageable en l’état, alors que sa cliente travaillait également auprès du Centre Culturel Camões pour une durée de 15 heures hebdomadaires.

A aucun moment, la chancellerie n’a daigné répondre à ces légitimes considérations, ne serait-ce que pour en accuser réception.

A défaut de prise de position de la part de l’ambassade quant aux changements proposés, la signature du nouveau contrat n’a donc pu avoir lieu avant le 31 décembre 2018 et les menaces de l’employeur ont été mises à exécution, sans respecter aucun des modes de résiliation du contrat de travail prévus par la législation luxembourgeoise.

Ainsi, en date du 2 janvier 2019, à 13h30, la salariée s’est présentée sur son lieu de travail accompagnée de deux témoins et de son avocate, avec l’espoir de pouvoir continuer ses fonctions comme à l’accoutumée depuis plus de 25 ans. Sur place, elle fut accueillie par deux fonctionnaires, qui l’ont informée avoir reçu des instructions du ministère des Affaires étrangères portugais. Ces derniers lui ont également signifié qu’elle ne travaillait plus pour l’ambassade du Portugal, faute d’avoir signé le nouveau contrat dans les délais prévus.

En date du 3 et du 4 janvier 2019, la salariée, accompagnée d’un témoin et de son avocate, s’est de nouveau présentée à l’ambassade. Elle y a reçu une nouvelle confirmation qu’elle ne pouvait plus rentrer dans l’ambassade pour exécuter son travail.

Il ne s’agit, ni plus ni moins, que d’une rupture du contrat de travail réalisée en dehors de tout mode de résiliation prévu par le Code du travail luxembourgeois et qui ne peut être qualifiée que de licenciement abusif ab initio émanant d’une autorité publique, pourtant chargée de la défense de ses ressortissants.

L’OGBL conteste avec véhémence ce licenciement sauvage et soutiendra sa membre avec toute la détermination qui s’impose dans toutes les démarches judiciaires qu’elle devra entamer pour recouvrer l’intégralité de ses droits méprisés par son ancien employeur, l’Etat portugais.

Communiqué par l’OGBL
le 25 janvier 2019

L’OGBL rencontre le nouvel ambassadeur du Portugal

Une délégation de l’OGBL, composée de son président André Roeltgen ainsi que de Carlos Pereira et Eduardo Dias, a été reçue récemment par le nouvel ambassadeur du Portugal au Luxembourg, António Gamito. Le nouvel ambassadeur s’est notamment engagé à transmettre au ministère des Affaires étrangères du Portugal, la demande de l’OGBL visant à organiser une conférence au Luxembourg portant sur la sécurité sociale. L’ambassadeur a jugé cette idée intéressante. La conférence pourrait avoir lieu en 2019.

Les représentants de l’OGBL ont notamment profité de cette première rencontre avec le nouvel ambassadeur pour lui présenter brièvement leur organisation qui vient de fêter ses 40 ans et qui constitue, avec plus de 70 000 membres, la plus importante confédération syndicale du Luxembourg

L’OGBL a également souligné l’importance des élections sociales qui se tiendront le 12 mars 2019. Un suffrage auquel peuvent participer l’ensemble des 500 000 salariés au Luxembourg, résidents et frontaliers, ainsi que les pensionnés qui ont travaillé au Grand-Duché, parmi lesquels on dénombre quelque 9 000 personnes vivant aujourd’hui au Portugal.

Pour rappel, l’OGBL a été la première organisation syndicale a se doter d’un département des Immigrés, qui compte bien évidemment un nombre important de ressortissants portugais en son sein. L’OGBL entretient par ailleurs des accords de coopération avec les deux plus grandes confédérations syndicales portugaises, à savoir la CGTP-IN et l’UGT. Le séminaire intitulé «Rencontre des Migrations Lusophones», organisé pour la 4e fois au mois d’octobre dernier par l’OGBL et la CGTP-IN, illustre parfaitement cette bonne collaboration.

Ce séminaire a d’ailleurs débouché sur une résolution comptant 34 revendications communes, qui ont été présentées le 9 novembre dernier, à Lisbonne, au Secrétaire d’Etat aux Communautés Portugaises, José Luís Carneiro.

L’OGBL revendique des réponses plus rapide de la Sécurité sociale portugaise

IMG_2172L’OGBL a ensuite exposé au nouvel ambassadeur sa profonde préoccupation et incompréhension face aux retards qu’affiche la Caisse Nationale des Pensions du Portugal en ce qui concerne les demandes de la CNAP du Luxembourg, en vue d’obtenir le formulaire E205 dans le cadre des demandes de pension.

Selon le Secrétaire d’Etat aux Communautés, le retard moyen est de huit mois. L’OGBL a toutefois connaissance de cas dont le délai se prolonge sur plusieurs années.

L’OGBL a également demandé dans ce contexte à l’ambassadeur à ce qu’il continue à soutenir l’organisation de journées d’information au Luxembourg portant sur les pensions, comme c’est le cas depuis plusieurs années.

L’ambassadeur s’est engagé à intervenir auprès du ministère des Affaires étrangères du Portugal afin de continuer à promouvoir ces journées, qu’il considère d’une grande importance. Il s’est également engagé à intervenir auprès des autorités portugaises en vue de réduire les délais de réponse de la Caisse Nationale des Pensions portugaise, sachant qu’il s’agit là de respecter tout simplement les droits élémentaires des salariés.

L’OGBL a également demandé au nouvel ambassadeur de soutenir l’organisation d’une conférence au Luxembourg portant sur les questions liées à la sécurité sociale. Ce dernier a exprimé son soutien à l’initiative, assurant qu’il transmettra la proposition de l’OGBL au ministère des Affaires étrangères.

L’accord sur la formation professionnelle dans les secteurs du bâtiment et du nettoyage

Parmi les principales revendications présentées par l’OGBL figurait également l’application de l’accord bilatéral signé entre le Portugal et le Luxembourg, en juin 2018, sur la formation professionnelle des salariés portugais, notamment dans les secteurs du bâtiment et du nettoyage. Six mois après l’accord, l’OGBL constate que ce dossier n’a toujours pas avancé.

L’OGBL a souligné l’importance de ce dossier, sachant que presque 40% des chômeurs au Luxembourg sont des ressortissants portugais. L’ambassadeur a fait savoir que le ministère des Affaires étrangères du Portugal a déjà demandé des explications à ce sujet au Secrétariat d’Etat de l’Emploi et de la Formation Professionnelle du Portugal. L’ambassadeur s’est également engagé à demander une entrevue avec le nouveau ministre du Travail du Luxembourg, en vue de relancer le protocole.

Double imposition des pensionnés, toujours et encore…

L’OGBL est également revenu sur la question de la double imposition, qui continue d’affecter quelque 9 000 pensionnés du Luxembourg qui vivent au Portugal. L’OGBL déplore que le problème persiste désormais depuis plusieurs décennies, alors même que plusieurs responsables gouvernementaux portugais s’y soient intéressés au cours des 30 dernières années. Hélas, sans résultat! Le 9 novembre dernier, le Secrétaire d’Etat aux Communautés s’est engagé avec l’OGBL à organiser des séances d’informations à ce sujet, en présence d’experts du ministère des Finances du Portugal, qui doivent se rendre au Luxembourg au premier trimestre 2019.

Le nouvel ambassadeur prendra contact avec le Secrétariat d’Etat aux Communautés pour préciser où en est la programmation de ces séances.

Stopper l’hémorragie de l’enseignement du portugais

L’OGBL a également soulevé la question de l’enseignement du portugais. L’OGBL regrette en effet que le nombre d’élèves et d’enseignants (ces derniers sont passés de 50 à 28!) continue de reculer. Pour l’OGBL, la conclusion est simple: l’enseignement complémentaire mis en place en 2017 ne fonctionne pas et l’enseignement parallèle est obsolète. Il ne reste donc plus que l’enseignement intégré, qui ne doit pas être abandonné.

L’ambassadeur a indiqué qu’après une relative stabilisation, il existe aujourd’hui un danger quant à une nouvelle «hémorragie» dans le dispositif d’enseignement de la langue portugaise. Il a proposé que le sujet soit soumis à une analyse de la Commission mixte de l’accord culturel, qui ne s’est plus réunie depuis 2008.

Salaire minimum et indexation des salaires

L’OGBL a enfin exprimé son inquiétude quant à la situation des personnes travaillant à l’ambassade et au consulat qui sont rémunérées en-deça du niveau du salaire social minimum au Luxembourg, ainsi que des personnes engagées localement ne bénéficiant pas de l’indexation des salaires, comme l’impose pourtant la loi luxembourgeoise. L’OGBL a dénoncé ces pratiques et souligné qu’il s’agit là de lignes rouges qui ne peuvent pas être franchies et qu’il continuera à les dénoncer de façon résolue.

Concernant le salaire minimum, l’ambassadeur a fait savoir que le problème est quasiment résolu, incluant une rétroactivité dans le versement des salaires. Quant à l’indexation automatique des salaires, le sujet est en train d’être analysé par les services juridiques du ministère des Affaires étrangères du Portugal.

D’autres dossier ont également été abordés, comme le dumping social, la fermeture au Luxembourg de toutes les agences de la banque publique portugaise «Caixa Geral de Depósitos» et l’éventuelle collaboration entre le Portugal et le Grand-Duché en vue de promouvoir une campagne de sensibilisation contre la violence conjugale.

L’entrevue a été marquée par un dialogue franc et cordial, dans l’objectif partagé de contribuer à la résolution des problèmes qui affectent les travailleurs et pensionnés de la communauté portugaise.

Communiqué par l’OGBL
le 14 décembre 2018