Restructurations: «Assez tergiversé! Il est temps de proposer des mesures pour soutenir les travailleurs»

Répondant à la consultation de l’Union Européenne  sur les restructurations et l’anticipation du changement qui se terminait la semaine dernière, la Confédération européenne des syndicats (CES) a profité de l’occasion pour réclamer des actions concrètes de la part de la Commission européenne pour créer un cadre juridique solide en matière d’anticipation du changement.

« Nous avons attendu 15 ans pour que les recommandations de Gyllenhammar soient prises en considération. Durant ces 15 années, des millions de travailleurs européens ont été victimes de processus de restructurations mal planifiées et mises en œuvre de manière injuste. Après 5 ans de crise économique, notre patience est à bout », a déclaré Judith Kirton-Darling, Secrétaire confédérale de la CES. « Il est temps d’agir en matière de droit à la formation, d’une participation renforcée des travailleurs et d’un agenda de politique industrielle qui favorise l’innovation et la création d’emplois ».

Dans la réponse de la CES, le mouvement syndical a défini cinq éléments clés pour un cadre européen d’anticipation du changement:

  • Préparer et habiliter les travailleurs: rôle clé de l’éducation et de la formation;
  • Protéger et créer des emplois: rôle clé de la politique industrielle;
  • Donner aux travailleurs la possibilité de s’exprimer sur les décisions stratégiques: rôle clé de l’information, de la consultation et de la participation;
  • Garantir un cadre juridique européen: rôle clé des négociations collectives;
  • Prévoir un filet de sécurité: rôle clé des politiques actives du marché du travail, de la protection sociale et des mesures de soutien.

2 avril 2012

La Confédération européenne des syndicats (CES) parle d’une seule voix au nom des intérêts communs des travailleurs au niveau européen. Fondée en 1973, elle représente aujourd’hui 85 organisations syndicales dans 36 pays européens ainsi que 12 fédérations sectorielles.

 

La CES dit « non » à une réglementation qui affaiblit le droit de grève

Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES

La Confédération européenne des syndicats (CES) rejette la proposition de Règlement « Monti II » adoptée hier par la Commission européenne. Les propositions de la Commission sont malheureusement loin de corriger les problèmes provoqués par les affaires Viking et Laval. « Le droit de mener une action collective est un droit fondamental qui doit être garanti », a déclaré Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES.

Tout en saluant les mesures visant à améliorer la mise en œuvre de la Directive sur le détachement des travailleurs, la CES considère que la nouvelle directive d’application est insuffisante, en particulier concernant la possibilité de tenir un entrepreneur pour responsable.

Le Président Barroso s’était lui-même engagé à prendre les mesures nécessaires pour combattre le dumping social. Les propositions mises sur la table sont encore très loin d’atteindre cet objectif.

La CES veut un contrat social pour l’Union européenne au travers duquel tous les travailleurs jouissent de leurs droits fondamentaux. La CES ne soutient pas un système économique où la concurrence envahit toutes les sphères de la société et affecte le progrès social.

 

La Confédération européenne des syndicats (CES) parle d’une seule voix au nom des intérêts communs des travailleurs au niveau européen. Fondée en 1973, elle représente aujourd’hui 85 organisations syndicales dans 36 pays européens ainsi que 12 fédérations sectorielles.

22 mars 2012

La CES soutient la grève générale en Espagne

La Confédération européenne des syndicats (CES) soutient la grève générale en Espagne le 29 mars prochain. Cette grève générale a été convoquée par ses affiliés espagnols pour protester contre la réforme du marché du travail.

Les réformes du marché du travail poursuivies actuellement dans de nombreux pays européens, et particulièrement en Espagne, préoccupent gravement la CES. Elles sont injustes et inacceptables car elles attaquent les politiques de protection sociale, le droit du travail et la négociation collective.

Les dirigeants politiques espagnols -poussés par les exigences de l’Union européenne- poursuivent une logique désastreuse qui conduit à la récession et au chômage. Un dialogue social constructif est indispensable pour empêcher que les travailleurs et travailleuses soient ceux qui paient pour la crise.

La Confédération européenne des syndicats est et sera aux côtés de ses affiliés espagnols dans leur lutte pour le droit des travailleurs, la négociation, le dialogue et la démocratie, contre le démantèlement de la cohésion sociale.

La Confédération européenne des syndicats (CES) parle d’une seule voix au nom des intérêts communs des travailleurs au niveau européen. Fondée en 1973, elle représente aujourd’hui 85 organisations syndicales dans 36 pays européens ainsi que 12 fédérations sectorielles.
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28 mars 2012

Le comité exécutif de la CES adopte une déclaration sur la Grèce

Le Comité exécutif de la Confédération européenne des syndicats (CES) a exprimé son entière solidarité avec les travailleurs de Grèce affectés gravement et de façon irréversible par les pertes d’emplois et de revenus qui ébranlent leur capacité à faire face à l’impact négatif de la crise.

La Grèce est précipitée dans l’une des dépressions économiques les plus profondes des temps modernes qui, cumulativement, pourrait atteindre les niveaux de récession du temps de guerre de 25 à 30%. Les sacrifices imposés aux travailleurs, aux retraités et à leurs familles sont sans précédent depuis l’après-guerre. Avec plus d’un million de chômeurs, près de 30% de la population est passé sous le niveau de pauvreté. Près de 250 000 personnes comptent sur les services d’aide pour un repas quotidien.

Le Comité exécutif de la CES exprime son indignation face à la proposition de donner priorité au remboursement des emprunts sur les pensions, les salaires ou autres besoins sociaux au travers d’un compte bloqué où seront recueillies toutes les recettes publiques grecques, ce qui devrait bientôt entraîner le pays en situation de défaut interne.

La CES et ses affiliés resteront vigilants et actifs en première ligne des efforts paneuropéens pour sauver la Grèce.

Communiqué par la Confédération européenne des syndicats (CES)
le 8 mars 2012

Déclaration du Comité exécutif de la CES sur la Grèce: http://www.etuc.org/a/9775

 

La CES dénonce l’adoption du traité de l’austérité permanente

La Confédération européenne des syndicats (CES) rappelle qu’elle est opposée au nouveau traité qui vient d’être signé par 25 pays lors du Sommet européen. Ce traité imposera davantage d’austérité budgétaire en Europe et empêchera la relance de l’emploi. Le syndicat européen déplore que la croissance et l’emploi ne fassent pas l’objet d’engagements chiffrés au même titre que la rigueur budgétaire.

Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES a déclaré : « En adoptant ce traité, le Sommet européen adopte la mauvaise stratégie. Au lieu de s’orienter vers un plan de relance pour l’emploi et vers des mécanismes de solidarité financière, l’Union européenne décide de poursuivre le chemin de l’austérité permanente et automatique. C’est une stratégie perdante car cette décision grève toute possibilité de reprise économique et augmentera l’anxiété sociale. Les conclusions du conseil insistent sur le besoin de croissance pour créer de l’emploi ; c’est une bonne chose, mais les moyens et politiques mis au service de cet objectif ne font malheureusement pas l’objet d’engagements précis. La rigueur budgétaire va ôter son efficacité à l’objectif affiché de croissance. »

2 mars 2012

 

Grèce : sauvetage sous conditions drastiques pour la population

Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES

Le nouveau plan de sauvetage de la Grèce, de 237 milliards, lui a certes évité le défaut de paiement, mais rien n’est réglé définitivement et positivement pour les citoyens et les travailleurs. La Confédération européenne des syndicats (CES) déplore, en effet, que cette aide soit accordée au prix d’un poids insupportable pour la population grecque.
Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES a déclaré: «Le prix à payer pour mettre en œuvre le nouveau plan de sauvetage de la Grèce sera lourd de conséquences pour les travailleurs et les citoyens. Le pays est en récession et les plans d’austérité successifs engendrent une situation économique et sociale intenable pour une partie grandissante de la population.
L’aide accordée aujourd’hui à la Grèce, lui évite la faillite, mais c’est une aide sous conditions puisque le gouvernement a dû adopter un nouveau plan d’austérité de trois milliards d’économies. Il ne peut pas y avoir de solutions sans solidarité. Pour le syndicat européen, cela passe par une action déterminée de la Banque centrale européenne, directe ou indirecte, et par la création d’Euro-obligations».