L’OGBL salue l’accord trouvé avec la Belgique concernant le télétravail

Le ministère des Finances a annoncé hier soir avoir trouvé un accord avec la Belgique pour déroger à la limite des 24 jours prévus au niveau de la convention fiscale belgo-luxembourgeoise, après lesquels les travailleurs frontaliers résidant en Belgique sont imposés en Belgique, ce qui peut engendrer en temps normal un désavantage fiscal considérable pour les salariés concernés.

Avec l’accord trouvé entre le Luxembourg et la Belgique, il n’y a désormais plus aucune limite prévue sur le plan fiscal – ce qu’il est à saluer, sachant que personne ne sait à l’heure actuelle combien de temps les mesures exceptionnelles visant à endiguer le coronavirus vont durer. En même temps, de plus en plus d’entreprises ont recours au télétravail, conformément à la consigne des gouvernements de limiter les déplacements au strict nécessaire. Certaines entreprises fonctionnent déjà à présent uniquement en mode télétravail.

A noter toutefois que la limite de 25% du temps de travail annuel, que prévoit au niveau de la sécurité sociale un règlement européen, n’est pas concernée par le présent accord et reste donc en vigueur. Pour modifier cette règle, il faudrait en effet un accord au niveau de l’Union européenne.

L’OGBL salue en tout cas l’accord avec la Belgique et soutient le gouvernement luxembourgeois dans ses efforts visant à arriver dans de brefs délais à des accords comparables avec nos deux autres pays voisins, l’Allemagne (limite de 19 jours) et la France (limite de 29 jours). Il n’est en effet pas concevable que les salariés qui font le choix du télétravail, ou qui n’ont plus d’autre possibilité pour travailler afin de ne pas avoir à se déplacer physiquement au travail, se voient pénalisés sur le plan fiscal.

Rappelons à cet égard que l’OGBL revendique, de façon générale, une harmonisation à la hausse des seuils prévus pour les trois pays, en s’alignant sur la limite de 25% du temps de travail annuel prévue au niveau de la sécurité sociale.

Communiqué par l’OGBL
le 17 mars 2020

L’OGBL soutient la FGTB dans son combat pour une sécurité sociale renforcée et justement financée

Dans une lettre envoyée le 28 janvier 2020 à la FGTB, l’OGBL exprime son entière solidarité avec la FGTB et tous les travailleurs en Belgique qui se mobilisent pour une sécurité sociale renforcée et justement financée.

En ce 28 janvier, la FGTB manifeste courageusement dans les rues de Bruxelles pour défendre le modèle de sécurité sociale belge fondé sur la solidarité. En effet, suite aux mesures adoptées par le dernier gouvernement belge, celle-ci est aujourd’hui en danger. C’est donc très légitimement que la FGTB se mobilise pour que les travailleurs, les allocataires sociaux et tous les bénéficiaires de la sécurité sociale en Belgique n’aient pas à subir les lourdes conséquences de cette politique socialement injuste et inacceptable

L’OGBL souligne que ce combat n’est pas seulement important pour les travailleurs en Belgique, mais qu’il l’est également pour ceux des autres pays de l’Union européenne qui subissent, ont subi par le passé ou subiront à l’avenir des attaques similaires.

Une délégation de l’OGBL s’est rendue aujourd’hui à Bruxelles pour manifester aux côtés de la FGTB.

L’OGBL, qui compte de nombreux travailleurs frontaliers belges parmi ses membres, soutient sans réserve la FGTB dans son combat face aux attaques coordonnées du patronat et d’une partie du monde politique et lui souhaite de remporter cet important combat.

Communiqué par l’OGBL
le 28 janvier 2020 

Projet de loi portant réforme de la législation sur les aides financières de l’Etat pour études supérieures

Après un énième jugement de la Cour de Justice de l’Union Européenne donnant tort à l’Etat luxembourgeois, le gouvernement vient de déposer en pleine période estivale un nouveau projet de loi portant modification de l’aide financière de l’Etat pour études supérieures. Il s’agira déjà de la quatrième réforme de la législation en cette matière.

Pour rappel, le nouveau système d’aides financières a été mis en place fin 2010 par un ministre CSV. Ce nouveau dispositif avait déjà été fortement critiqué par l’OGBL. Deux arguments principaux étaient mis en avant: d’un côté, le nouveau système faisait perdre des sommes considérables à une majorité de ménages et, de l’autre côté, ce nouveau système introduisait des mesures discriminatoires envers les salariés frontaliers qui se trouvaient en effet être exclus des potentiels bénéficiaires de ces aides financières.

Suite à ces critiques fondamentales, l’OGBL a introduit de nombreux recours, tant devant les instances européennes que devant les juridictions nationales.

L’actuel projet de loi apporte de légères améliorations à une loi dont les fondements demeurent toutefois discriminatoires à l’égard des salariés frontaliers. En effet, trois critères d’éligibilité sont adaptés (augmentation de la période de référence, introduction d’un critère établissant un lien de rattachement avec le Luxembourg, introduction d’un critère permettant à l’étudiant d’établir lui-même un lien de rattachement avec le Luxembourg) et cette nouvelle réforme permettra sans doute d’augmenter le nombre d’étudiants frontaliers qui pourront bénéficier des aides financières pour études supérieurs.

Malheureusement, la réforme ne met pas fin aux clauses discriminatoires existantes et contraires à la réglementation sur la libre circulation des travailleurs. Pire, elle introduit également le principe d’un lien de rattachement avec le pays de travail (notion qui ne figure nulle part dans ces mêmes règlements européens). Dans l’exposé des motifs, il est également fait usage d’une comparaison hasardeuse et fallacieuse entre l’ouverture de droit à l’aide financière pour études supérieures et l’attribution d’une pension de vieillesse.

L’OGBL souhaite rappeler qu’il défend depuis le début la position selon laquelle l’aide financière pour études supérieures (qui en réalité remplace les allocations familiales pour étudiants) constitue de fait une prestation sociale dont ― suivant toujours la réglementation européenne ― chaque salarié doit pouvoir bénéficier de manière inconditionnelle dans le pays dans lequel il travaille et indépendamment de son pays de résidence.

Cette nouvelle réforme ne sera assurément pas la dernière et n’arrivera, en tout état de cause, pas non plus à endiguer les nombreuses contestations toujours en cours.

Communiqué par l’OGBL
le 26 août 2019

En tant que salarié au Luxembourg vous êtes un « citoyen » de la démocratie sociale luxembourgeoise à part entière !

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Exercez votre droit démocratique au Luxembourg et participez aux élections du Parlement du travail !

Le parlement du travail, la plénière de la Chambre des salariés (CSL), compte 60 membres, qui sont les représentants de tous les salariés de droit privé, actifs et pensionnés du Luxembourg. Ont le droit de vote, les résidents de nationalité luxembourgeoise, les résidents de nationalité étrangère ainsi que les salariés frontaliers.

Au service des salariés et des retraités

La Chambre des salariés (CSL) est un instrument important de cogestion politique et sociale. La CSL émet des avis sur les projets de loi et de règlement, des avis économiques, sociaux et juridiques et joue un rôle prépondérant dans le domaine de la formation professionnelle continue. Par ailleurs, la CSL désigne les représentants des salariés et retraités auprès des organismes de la sécurité sociale ainsi que les assesseurs auprès des juridictions de la sécurité sociale et du travail.

9 groupes professionnels

Le parlement du travail est subdivisé en 9 groupes professionnels : Sidérurgie : 5 sièges ; Autres industries : 8 sièges ; Construction : 6 sièges ; Services & intermédiation financiers : 8 sièges ; Autres services : 14 sièges ; Administrations et entreprises publiques : 4 sièges ; Santé et action sociale : 6 sièges ; Chemin de Fer luxembourgeois (CFL) : 3 sièges ; Retraités : 6 sièges.

Dans le cadre des élections sociales, les syndicats établissent les listes des candidats

Actuellement, la répartition des sièges au parlement du travail est la suivante :

OGBL : 38 sièges ; LCGB : 15 sièges ; Aleba : 4 sièges ; FNCTTFEL : 2 sièges ; Syprolux : 1 siège.

Elections

Les élections pour la prochaine mandature du parlement du travail sont actuellement en cours. Chaque personne ayant le droit de vote a reçu un bulletin par voie postale avec les listes des candidats qui se présentent dans le groupe professionnel auquel elle appartient. Pour chaque groupe, les listes contiennent deux fois plus de noms de candidats que le nombre de sièges à pourvoir au parlement du travail, car chaque élu/e a droit à un suppléant.

Les élections 2019 seront clôturées le 12 mars prochain. Renvoyez votre bulletin de vote dans l’enveloppe prévue à cette fin suffisamment tôt afin qu’elle parvienne au bureau électoral au plus tard le 12 mars 2019. Suivez les instructions électorales ici : https://elsoc.lu/comment-voter/

Exercez votre droit électoral et votez OGBL, liste n° 1

Chers frontaliers, vous l’avez compris : vous avez un droit démocratique au Luxembourg ! Faites-en bon usage, ne jetez pas votre bulletin de vote à la poubelle, votez pour les candidates et candidats du premier syndicat au Luxembourg ! Votez pour la liste 1 – OGBL !

Visitez le site électoral de l’OGBL pour vous familiariser avec les revendications pour les cinq années à venir de la première force sociale au Grand-Duché de Luxembourg : https://elsoc.lu/brochures/

En renforçant l’OGBL, vous renforcerez la force syndicale qui obtient depuis des décennies les meilleurs résultats pour les salariés et leurs familles, pour les pensionnés, pour les malades et invalides ! Peu importe les partis au pouvoir, lorsque la politique du gouvernement va à l’encontre des intérêts des salariés et retraités, l’OGBL a toujours été et reste la seule force d’opposition efficace et redoutable.


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Où en sont les affaires devant la justice?

Etudiants_photoL’OGBL a apporté son soutien à l’introduction de nombreuses actions en responsabilité civile à l’encontre de l’État, suite à la réforme, en 2010, des aides financières (bourses d’études) alors qu’elle était contraire aux normes européennes.
Pour l’instant, les affaires de principe en matière de responsabilité civile contre l’État n’ont pas encore été évacuées de façon définitive. Elles se trouvent encore pendantes devant la Cour d’appel. L’OGBL a en effet fait appel de deux jugements défavorables rendus en première instance. Actuellement, il est encore très délicat de se prononcer sur le sort qui sera finalement réservé aux différentes affaires de principe alors qu’aucune décision définitive n’est encore intervenue. Pour en savoir davantage, il faudra encore attendre 12 mois, le temps nécessaire pour obtenir une décision en appel. L’OGBL ne manquera pas d’en informer ses membres.

Qu’en est-il des avances trimestrielles pour 2018?

impositionLes nouvelles dispositions s’imposant aux salariés frontaliers mariés, suite à l’entrée en vigueur de la réforme fiscale au Luxembourg, n’en finissent pas de soulever régulièrement de nouvelles interrogations. Ainsi, se pose notamment la question des répercussions de la réforme fiscale sur les avances trimestrielles.

Sont-elles toujours d’actualité? L’imposition à la source des salariés frontaliers mariés, travaillant tous les deux au Luxembourg et ayant opté pour un taux d’imposition (=assimilation à la classe 2), ne devrait-elle désormais pas être proche de l’impôt réellement dû?

Après intervention auprès de l’Administration des Contributions Directes (ACD), l’OGBL est en mesure de confirmer que les avances trimestrielles que les salariés frontaliers mariés versaient auparavant ont été annulées par les bureaux d’imposition compétents, si les salariés en question «n’ont pas de revenus non-soumis à une retenue à la source» et si leurs «taux d’imposition retournés sur papier ou demandés via Guichet.lu prennent en compte l’intégralité de leurs revenus».

L’OGBL informe également que les  salariés frontaliers mariés concernés recevront sous peu, de la part de l’ACD, un bulletin renseignant sur la nouvelle fixation des avances trimestrielles de l’impôt sur le revenu pour l’année 2018.

Communiqué par l‘OGBL
le 5 février 2018