«Rio+20 ne peut être une occasion manquée», déclare la CES

A seulement quelques jours de la fin de la Conférence Rio+20 sur le développement durable, les syndicats européens intensifient leurs efforts pour que des plans d’action concrets soient mis en place en matière d’emploi et de protection sociale pour respecter l’engagement en faveur d’une transition juste.

La Conférence Rio+20 des Nations Unies sur le développement durable qui se déroule actuellement à Rio de Janeiro, Brésil, devrait renforcer l’engagement politique mondial pour un développement durable, la prise en compte de l’émergence de nouveaux défis et la création d’un cadre institutionnel solide.

Suite à la présentation d’un nouveau projet de texte par les hôtes brésiliens de la conférence, la Confédération européenne des syndicats (CES) a invité les négociateurs à faire preuve de davantage d’ambition pour construire « L’Avenir que nous voulons » (thème de la conférence) au travers de plans d’action concrets.

La CES réitère sa demande pour que le texte inclue des plans d’action clairs garantissant un travail décent pour tous et une transition juste ainsi qu’un plan pour la mise en œuvre de la nouvelle Recommandation 202 de l’OIT concernant les socles de protection sociale.

Pour les syndicats, ces compléments sont essentiels afin de s’attaquer aux inégalités au niveau mondial et de favoriser la création et le maintien d’emplois. Les revendications de la CES sont soutenues par deux rapports sur les classements de Rio publiés cette semaine par l’un de ses affiliés, la Confédération suédoise des employés professionnels (TCO), qui analysent le développement durable dans le monde depuis le dernier sommet de Rio de 1992 jusqu’en 2008. Ces rapports confortent les revendications du syndicat européen et illustrent le besoin réel d’améliorer la politique en matière de développement durable au niveau mondial.

« Le temps presse ! Investir dans le développement durable offre une alternative à la spirale de la crise dans laquelle nous nous débattons. La Conférence Rio+20 représente une opportunité majeure d’amorcer des changements fondamentaux dans notre modèle de production et de consommation. Nous ne pouvons simplement pas la manquer », a déclaré Judith Kirton-Darling, Secrétaire confédérale de la CES.

Lien vers la résolution : http://www.etuc.org/a/9163

19 juin 2012

L’OGBL félicite le nouveau directeur général de l’OIT, Guy Ryder

Lors de sa dernière réunion, le conseil d’administration de l’OIT a procédé à l’élection de Guy Ryder au poste de 10e Directeur général de son histoire. C’est la première fois qu’un syndicaliste accède à cette haute fonction internationale. Plusieurs tours de scrutin à bulletin secret avaient réduit la liste des candidats à 8 avant de désigner l’ancien Secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI), Guy Ryder pour un mandat de cinq ans.

Guy Ryder cumule près d’une trentaine d’années d’expérience dans le monde du travail principalement acquises à l’échelle internationale. L’OGBL a pu accueillir Guy Ryder lors de son dernier congrès en décembre 2009 en tant que représentant du CSI.

L’OGBL se réjouit qu’un homme émanant du monde du travail prenne la tête de l’OIT à un moment où nous traversons une crise mondiale dont les premières victimes sont les travailleurs.

Communiqué par l’OGBL
le 4 juin 2012

 

L’OGBL demande au gouvernement de ratifier 4 conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et 1 recommandation

Depuis le 16 décembre 1920, le Luxembourg est membre de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), institution chargée au niveau mondial d’élaborer et de superviser les normes internationales du travail. Lors de la relecture de la liste des conventions et des recommandations, l’OGBL a constaté que certaines d’entre elles n’ont pas encore été ratifiées par le Luxembourg.

Il s’agit des conventions et de la recommandation suivantes:

  • « C144 » Convention sur les consultations tripartites relatives aux normes internationales du travail, 1976
  • « C189 » Convention sur les travailleuses et travailleurs domestiques, 2011
  • « R201 » Recommandation de l’OIT concernant le travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques, 2011
  • « C154 » Convention sur la négociation collective, 1981
  • « C181 » Convention sur les agences d’emploi privées, 1997

Certaines dispositions relatives à ces conventions sont déjà d’application dans notre législation, cependant il serait primordial que le Luxembourg ratifie ces conventions dans leur intégralité, appuyant ainsi le travail de l’OIT. A cette fin, l’OGBL a adressé ce jour une lettre au Premier ministre Jean-Claude Juncker.

Communiqué par l’OGBL
le 14 mai 2012

Le sommet «Rio +20»: une opportunité à ne pas rater!

Dans près de deux mois, du 20 au 22 juin 2012, se réunira la conférence des Nations Unies sur le développement durable à Rio de Janeiro. Intitulé «Rio +20» pour rappeler le «sommet de la Terre» de 1992, ce sommet risque néanmoins de ne pas reproduire l’ambition et le dynamisme novateur de ce sommet historique. En effet, la première ébauche d’une déclaration – dit «draft zéro» – se contente de réaffirmer des engagements précédents, en remettant à plus tard les décisions relatives à de nouvelles mesures.

L’OGBL, ensemble avec les autres syndicats membres de la Confédération syndicale internationale (CSI), demande aux gouvernements, dont le gouvernement luxembourgeois, de saisir la conférence de Rio comme une opportunité pour revitaliser la politique internationale en matière du changement climatique, pour relancer la lutte contre la pauvreté au niveau mondial, pour discuter des problèmes de l’énergie et des ressources à moyen et long terme et pour renforcer en général la dimension sociale du développement durable.

L’OGBL soutient dans ce contexte les revendications de la CSI,  qui demande que la déclaration finale du sommet prévoie notamment:

  • un engagement clair à mettre en place une stratégie de transition juste vers une économie à faible émissions de gaz à effet de serre

La notion de l’ «économie verte» préconisée dans le draft zéro implique un engagement concret pour des investissements en vue de la création d’«emplois verts» et de l’écologisation des emplois existants. Pour le mouvement syndical international, chaque «emploi vert» doit également être un «emploi décent», qui procure une sécurité sociale adéquate et un salaire décent et qui soit protégé par des règles suffisantes en matière de santé et de sécurité. La transition à mettre en œuvre implique également une préparation adéquate, une évaluation des potentialités et des impacts sur les emplois existants et une politique de la formation continue adaptée, qui assure que les salariés soient adéquatement formés aux nouveaux processus et aux nouvelles technologies. Il faut à tout prix éviter que la transition vers une «économie verte» se traduise par une précarisation des emplois existants et par un renforcement de la désindustrialisation. Pour préparer et assurer cette transition juste, il est nécessaire de consulter et d’impliquer les syndicats des salariés dans la mise en œuvre de ces politiques. La déclaration finale du sommet devrait tenir compte de ce rôle primordial du dialogue social.

  • Un objectif mesurable en ce qui concerne la promotion de la protection sociale

En vue de la réalisation de cet objectif, la déclaration finale devrait inclure l’engagement de tous les Etats membres d’adopter, de ratifier et d’appliquer la Convention 102 de l’OIT instaurant des normes minimum au niveau de la sécurité sociale. En outre, l’élaboration d’une recommandation internationale sur un socle de protection sociale a été inscrite à l’ordre du jour de la 101e conférence de l’OIT qui se tiendra du 30 mai au 15 juin à Genève. Si l’OIT adopte ce socle de protection sociale, les Etats membres de l’ONU devraient prendre en compte ce nouvel instrument et s’engager à mettre en pratique l’initiative du socle de protection sociale à l’horizon 2020. Il est important dans ce contexte de faire la distinction entre une approche de protection sociale (basée sur des droits) et une approche de filet de sécurité sociale (basée sur des programmes de secours temporaires) et  de veiller à ce que la protection sociale soit intégrée dans la stratégie de développement à long terme de chaque pays.

  • L’introduction d’une taxation des transactions financières sur le plan mondial

 

Une grande majorité des gouvernements d’Europe, voire du monde, ont déclaré d’être «en principe» en faveur d’une taxation des transactions financières, mais en même temps ils se désistent de toute mise en œuvre concrète en arguant de la concurrence d’autres centres financiers. En effet, pour cette raison, les débats au niveau de l’Union européenne n’avancent guère et le chef de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker a estimé le 27 mars, selon l’agence de presse AFP, qu’une taxation sur le plan européen n’ait guère de chances à aboutir. En même temps, il a affirmé qu’une telle taxe serait «envisageable» et «acceptable» si elle serait introduite «au niveau mondial, sur une base égalitaire». Le sommet de Rio pourrait présenter justement le bon moment pour lancer l’initiative pour l’instauration d’une telle taxe au niveau mondial. La déclaration finale pourrait ainsi envisager que les recettes engendrées par une telle taxe pourrait être utilisée pour la mise en œuvre des politiques décidées par le sommet, notamment la lutte contre la pauvreté au plan mondial, les mesures en faveur d’une transition juste vers une économie à faible émissions de gaz à effet de serre et des investissements en faveur de la création d’emplois verts.

18 avril 2012

 

La CES aux dirigeants européens participant au G20 : Défendez la croissance, l’emploi et les droits des travailleurs

La Confédération européenne des syndicats (CES) se joindra à des dirigeants syndicaux du monde entier pour un « Sommet L20 » en marge du Sommet des dirigeants du G20 à Cannes les 3 et 4 novembre. La CES réclame la fin de « l’austérité synchronisée » en Europe et le soutien mutuel au sein de l’Union européenne dans le but de créer croissance et emplois.

La Secrétaire générale de la CES, Bernadette Ségol, rencontrera le Président Nicolas Sarkozy, en sa qualité de Président du G20, le 2 novembre. Parmi les points à l’agenda de la CES, citons les inquiétudes face aux attaques contre les droits syndicaux dans des pays européens menées dans le cadre de plans d’austérité ainsi que par des gouvernements « opportunistes » ; les conséquences d’une intervention chinoise éventuelle dans le Fonds européen de stabilité financière (FESF) ou encore la nécessité de propositions concrètes et la consultation des syndicats pour réaliser l’objectif du Conseil européen de renforcer la dimension sociale de la mondialisation. Bernadette Ségol prévient que, bien que la CES continuera à plaider « pour l’Europe et contre un retour au nombrilisme national », son soutien ne peut être considéré comme acquis dans le débat qui s’annonce au sujet d’une modification du traité sur la gouvernance économique, en soulignant que « l’Europe que nous voulons est faite de solidarité et de progrès social ». Elle saluera également l’introduction formelle par la Commission d’une taxe sur les transactions financières à l’agenda de l’UE et insistera vivement pour que ce point soit également à l’ordre du jour du G20.

Discours prononcé par Bernadette Ségol lors de la réunion : http://www.etuc.org/a/9199

Des rencontres sont également organisées, notamment avec le Président de la Commission, José Manuel Barroso, et le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.

02/11/2011

 

 

Le 7 octobre: Journée mondiale pour le travail décent

Pour la quatrième année consécutive, des syndicats du monde entier se mobiliseront à nouveau le 7 octobre à l’occasion de la Journée mondiale pour le travail décent. Si les actions se concentrent sur des thèmes différents d’un pays à l’autre, l’attention se portera principalement sur la lutte contre le travail précaire et la promotion d’une réglementation mondiale du secteur de la finance, notamment une taxe sur les transactions financières.

La population active, après avoir renfloué les banques, continue à payer pour la crise. Les entreprises, soutenues par certains gouvernements, s’attaquent impitoyablement aux salaires et à la sécurité de l’emploi. Une réglementation financière et une taxe sur les transactions financières aideraient l’économie mondiale à sortir de la récession en générant des fonds en vue de la création d’emplois durables.

Alors que le chômage a atteint des sommets jamais inégalés, comptant 205 millions de personnes sans emploi, il est plus important que jamais de soutenir des solutions durables, y compris une protection sociale. Selon les prévisions actuelles, 45 millions de jeunes rejoindront les rangs des chômeurs d’ici les dix prochaines années. Si les gouvernements échouent à transformer les politiques économiques pour qu’elles génèrent des emplois décents et durables, les conséquences sociales et économiques seront désastreuses.

On entend par travail précaire toutes formes de travail caractérisé par des contrats d’emploi atypiques, comprenant des avantages sociaux et des droits statutaires limités, voire nuls, une forte insécurité d’emploi, peu d’ancienneté professionnelle, de faibles salaires et d’importants risques d’accident et de maladie du travail.

Cette année a été marquée par le lancement de nouvelles formes de campagne par la CSI en ce qui concerne les entreprises multinationales et les droits des travailleurs/euses.

Le Secrétariat Européen Commun de l’OGBL et du LCGB marque son soutient à la CSI et toute action entreprise pour préserver le travail décent.

Luxembourg, le 5 octobre 2011
Communiqué du Secrétariat Européen commun de l’OGBL et du LCBG