Pour une politique ciblée en matière de «green jobs» au Luxembourg

Suite à l’annonce des ministères du Travail et du Développement durable de leur volonté de promouvoir la création de “green jobs” au Luxembourg par une initiative commune, le Mouvement Ecologique et l’OGBL avaient sollicité une entrevue auprès de Nicolas Schmit, ministre du Travail et de l’Emploi, dans le but d’approfondir la thématique.

La création de «green jobs» peut, surtout en temps économiquement difficiles, contribuer à créer des emplois anti-crise et constituer un pas important vers la réalisation d’une politique durable réussie, et ce notamment dans les domaines du climat et de l’énergie.

En tous les cas, tant l’OGBL que le Mouvement Ecologique saluent la volonté d’agir du ministère. Les efforts devraient maintenant se concentrer sur la réalisation d’une stratégie axée sur le Luxembourg, ainsi que sur la mise à l’étude des potentiels de développement dans des branches qui se prêtent plus concrètement aux projets innovateurs, que ce soit dans le domaine des services ou celui des produits. Un regard particulièrement attentif devra en outre être porté sur les branches qui, sous l’effet de conditions-cadre modifiées (telle la flambée des prix de l’énergie par exemple), se voient exposées à de nouveaux défis et pour lesquelles des mesures de requalification vers les “green jobs” pourraient solutionner (du moins partiellement) le problème.

En décembre prochain, les deux ministères envisagent d’organiser une conférence sur le sujet, qui sera suivie d’une table ronde. L’OGBL et le Mouvement Ecologique ont d’ores et déjà confirmé leur collaboration.

Communiqué par l’OGBL et le Mouvement Ecologique
le 27 novembre 2012

L’OGBL a empêché la suppression pure et simple de la préretraite-solidarité

Lors de sa réunion du 21 novembre 2012, le Comité permanent du travail et de l’emploi a analysé notamment la suppression prévue de la «préretraite-solidarité». Les représentants de l’OGBL ont mis en garde contre l’abolition de cet instrument pour des raisons purement comptables. Cette suppression aurait  un impact contre-productif sur l’emploi notamment sur l’emploi des jeunes et pourrait entraîner une augmentation du taux de chômage des jeunes.

Le ministre du Travail Nicolas Schmit s’est montré ouvert aux arguments de l’OGBL et s’est prononcé en faveur d’un large débat sur le sujet avant de procéder à la suppression de l’instrument, et, le cas échéant, de trouver une solution combinant la préretraite-solidarité et la préretraite-travail posté afin de créer un instrument  apte à aider plus efficacement les personnes concernées. Il a cependant souligné que, de son point de vue, la „préretraite-solidarité“ n’a pas réussi à atteindre les objectifs fixés.

L’OGBL salue le fait que le gouvernement soit ouvert au dialogue sur cette question et disposé à ne pas supprimer cet instrument social précieux sans trouver une solution de rechange.

Communiqué par l’OGBL
le 21 novembre 2012

 

 

La suppression de l’ajustement a des répercussions pour les personnes les plus démunies

Le gouvernement a décidé de ne pas ajuster les pensions à l’évolution des salaires de 2009 et 2010, à partir du 1er janvier 2013, ceci sous un faux prétexte d’économies au niveau du budget de l’Etat.

Or, en appliquant cette mesure, le gouvernement frappera également les personnes se trouvant en précarité et bénéficiant de revenus très modestes alors qu’il prétend vouloir faire une politique dans l’intérêt des petites gens («schmuel Schëlleren»).

Sont également exclus de l’ajustement plus de 18 000 bénéficiaires du RMG (revenu minimum garanti) et plus de 2 000 personnes touchant le RPGH (revenu pour personnes gravement handicapées) ainsi que les milliers de salariés qui ont droit à une rente suite à un accident survenu sur le lieu de travail/trajet et qui par conséquent ne verront pas augmenter leurs petits revenus de 1,5% à partir du 1er janvier 2013.

De ce fait, l’OGBL revendique la prise urgente des mesures nécessaires pour que les plus démunis de notre société ne soient pas une fois de plus sanctionnés et demande au gouvernement de leur accorder l’ajustement dû afin d’éviter une augmentation du taux de pauvreté au Luxembourg.

Communiqué par l’OGBL
le 15 novembre 2012

Personne de contact:
Carlos Pereira
621 329 114

 

Délégation syndicale reçue par le Premier ministre Jean-Claude Juncker

Une délégation syndicale conduite par le président de l’OGBL, Jean-Claude Reding, a été reçue par le Premier ministre Jean-Claude Juncker dans le cadre de la journée européenne d’action et de solidarité organisée par la Confédération européenne des syndicats (CES). Les échanges ont porté sur les mesures d’austérité menées en Europe, leur déclinaison au niveau luxembourgeois et les conséquences de telles politiques pour le pays. Il a également été question des alternatives que propose la CES dans son Contrat social pour l’Europe.

14-11-2012

Projet de budget 2013: L’OGBL rejette les mesures d’austérité considérées comme antisociales et nocives pour la conjoncture économique

Le Comité exécutif de l’OGBL a analysé le 12 novembre le projet de budget 2013 et a constaté que le gouvernement ne semble pas avoir tiré, pour le Luxembourg, les leçons des conséquences désastreuses de la politique d’austérité imposée par Bruxelles. Quoique la situation des finances publiques au Grand-Duché soit une des meilleures en Europe, on essaie pourtant de faire une politique qui diminuera le pouvoir d’achat des salariés et des retraités, dégradera les prestations sociales et aura un impact négatif sur l’économie locale et régionale surtout sur le secteur de l’artisanat et du commerce. Ce projet de budget, une fois mis en œuvre, affaiblira la performance économique du Luxembourg.

Les mesures d’austérité annoncées en trois phases, entrant en vigueur à partir de 2013, se feront principalement aux dépens des ménages privés (45%), tandis que les entreprises ne devront contribuer que de façon minimale au projet d’économies avec une participation d’à peine 17%.  Si dans le premier projet de budget du 2 octobre, il était encore prévu d’augmenter l’impôt de solidarité pour les personnes physiques et les entreprises de 2%, la nouvelle version du 6 novembre annonce déjà une augmentation de 3% pour les ménages privés, pour les entreprises cependant l’impôt de solidarité reste à 2%. Il semble évident que le gouvernement veut continuer à ménager les entreprises qui paient des impôts, qui se portent donc bien, voire très bien. Car ce ne sont que ces entreprises qui, payant des impôts en raison de leurs bénéfices, doivent également payer l’impôt de solidarité.

Dans les mesures du gouvernement, il n’est plus question de lutter contre la fraude fiscale ni de supprimer les niches fiscales. Il n’y a pas de véritable progrès non plus en ce qui concerne l’imposition des revenus de placements.

Une nouvelle perte du pouvoir d’achat de 450 millions d’euros est programmée

Le Comité exécutif de l’OGBL rejette toute mesure qui va aux dépens du pouvoir d’achat des salariés du secteur privé et public ainsi que des pensionnés et de leurs familles. Deux exemples: par la suppression de l’adaptation des retraites et pensions à l’évolution générale des salaires en 2009 et 2010, on prive illégalement les pensionnés de 1,5% de leur revenu, et ce malgré la réserve de l’assurance-pension qui s’élève à  quelque 12 milliards d’euros. Suite à la suppression du forfait kilométrique pour les 4 premiers kilomètres bien des ménages se retrouveront dans une tranche d’imposition supérieure et paieront donc plus d’impôts. Cette mesure frappera surtout les petits et moyens revenus. On pourrait qualifier de pur cynisme la discussion parallèle sur une augmentation des prix des transports publics.

Par la manipulation de l’index au cours des dernières années, la non-adaptation des barèmes d’impôt à l’évolution des prix, la désindexation des allocations familiales, l’augmentation des participations aux prestations des soins de santé, les salariés travaillant au Luxembourg, les pensionnés ainsi que le marché intérieur sont déjà victimes d’une perte de pouvoir d’achat substantielle. Suite aux mesures de rigueur prévues, les ménages privés au Luxembourg perdront encore 450 millions supplémentaires de pouvoir d’achat. Le commerce de détail et l’artisanat s’en ressentiront. Des sondages récents le présagent clairement. Les effets négatifs sur l’emploi ne tarderont pas à se manifester.

Le pouvoir d’achat perdu des ménages privés et la réduction des dépenses d’investissement diminueront les revenus fiscaux ce qui contribuera de nouveau à une augmentation du déficit de l’Etat voire mènera à une annulation des efforts du côté revenus (augmentation de l’impôt de solidarité, introduction d’un taux maximal d’imposition, le doublement de l’impôt minimal sur les Soparfi de 1 500 à 3 000 euros, introduction d’un impôt minimal pour les entreprises, …).

L’OGBL, avec le mouvement syndical européen, met en garde depuis longtemps déjà contre cette politique erronée qui étrangle toute éventuelle reprise de l’économie nationale et européenne et qui conduit l’économie européenne entière dans la récession.

Attaque contre les familles et les chômeurs

Quoique le Luxembourg remplisse encore à merveille les critères de Maastricht (déficit public maximal de loin en dessous des 3% et dette publique de loin en dessous des 60%), la coalition de gouvernement chrétienne sociale et socialiste ne trouve pas mieux que de mener une politique d’austérité antisociale.  Le Comité exécutif  de l’OGBL constate que le gouvernement ne s’arrêtera pas à la désindexation des allocations familiales qui a mené à la dévalorisation insidieuse de l’allocation familiale, mais qu’il réduira maintenant aussi l’allocation de rentrée scolaire. Et ce malgré l’augmentation des prix pour la garde des enfants, l’augmentation des frais pour le matériel scolaire et les activités scolaires.

Les premières coupes concernant les aides au logement lors de l’acquisition d’un logement vont dans la même direction. Les aides sont diminuées sans que soit pour autant présenté un véritable concept pour endiguer la crise du logement et la spéculation sur le marché immobilier responsable des prix excessifs.

Pour la première fois depuis le début de la crise, on s’attaque à un des piliers de notre système social. Malgré l’augmentation de l’impôt de solidarité, la croissance du chômage, on pratique des coupes dans la politique de l’emploi. En ce qui concerne la réforme de l’aide au réemploi, on vise une réduction des dépenses au lieu d’une meilleure utilisation des moyens. C’est le cas aussi en ce qui concerne la suppression de la préretraite-solidarité qui fera monter le chômage.

La politique gouvernementale actuelle va dans la mauvaise direction. L’OGBL continuera à s’opposer à cette politique et à défendre notre Etat social.

Communiqué par le Comité exécutif de l’OGBL
le 12 novembre 2012

Echange de vues entre l’OGBL et le ministre de l’Economie

Une délégation de l’OGBL, conduite par Jean-Claude Reding, a été reçue par le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Etienne Schneider, pour un échange de vues sur la stratégie du gouvernement en matière de politique industrielle.

D’emblée, les deux parties ont exprimé leur engagement ferme pour le maintien d’un solide secteur industriel, toujours plus diversifié, dans le tissu économique luxembourgeois.

La discussion a porté notamment sur la situation actuelle dans les entreprises qui appartiennent à l’industrie luxembourgeoise traditionnelle mais également sur les nouveaux secteurs comme l’écotechnologie et la biotechnologie.

Ont par ailleurs été abordés les sujets suivants: la politique en matière de recherche et de développement et la nécessité que cette recherche crée des plus-values pour l’économie luxembourgeoise; la création de «clusters» industriels sous condition que ces initiatives se donnent des objectifs clairs et vérifiables; la formation initiale et continue pour les métiers de l’industrie; la politique industrielle au niveau européen; la législation relative au maintien dans l’emploi comme moyen d’accompagner les restructurations et les transitions des salariés concernés vers d’autres secteurs, notamment par le biais de formations; les aides étatiques destinées à la création de nouvelles entreprises industrielles; le zoning industriel et enfin la création du Haut Comité de l’Industrie.

Les échanges étaient francs et constructifs et les deux parties ont exprimé le souhait de se rencontrer à intervalle régulier.

Communiqué par l’OGBL
le 7 novembre 2012