L‘OGBL met en ligne une calculatrice permettant de calculer la perte de pouvoir d‘achat

Le 26 janvier 2012, le Parlement luxembourgeois a voté par 53 voix contre 6 une loi qui prévoit de reporter à octobre 2012 l’indexation des salaires et pensions qui aurait dû intervenir en mars. Les échéances suivantes tomberont au plus tôt en octobre 2013 et 2014, même si elles étaient dues avant ces échéances.

L‘Institut national de la statistique et des études économiques du Grand-Duché (Statec) a annoncé il y a quelques jours que la prochaine tranche indiciaire viendra à échéance le 1er mars. Suite à la manipulation votée par le Parlement, le versement ne sera effectué qu’à partir du salaire d’octobre. L’OGBL a mis en ligne sur son site internet une calculatrice permettant à tout un chacun de calculer sa perte nette de pouvoir d’achat.

Communiqué par l‘OGBL
le 14 mars 2012

Amiperas solidarisch mit der Aktion der Gewerkschaften gegen das aktuelle Rentenreformprojekt

Hauptthema einer Besprechung von Vertretern des OGBL mit Verantwortlichen der Amiperas war das vorliegende Gesetzesprojekt zur Pensionsreform. Nach einer Analyse des Gesetzesprojektes kamen beide Parteien zur Schlussfolgerung, dass durch eine solch unausgewogene Reform sowohl die Pensionierten als auch die aktiven Arbeitnehmer in ihrer Kaufkraft erneut eingeschränkt würden. Die Reform basiert nämlich ausschließlich auf Kürzungen der Sozialleistungen der Pensionskasse und verstärkt somit das Armutsrisiko bei den Rentnern.

Aus diesem Grund plädieren die beiden Organisationen für Alternativen, die der Einnahmeseite des Pensionshaushalts zu Gute kämen wie z.B. die Erhöhung des gesetzlichen Rentenbeitrages, die Einführung eines dem Pflegeversicherungsbeitrag ähnlichen Beitrags oder die Aufhebung der gesetzlichen Höchstgrenzen für Rentenbeiträge.

Des Weiteren erklären sich die Verantwortlichen der Amiperas solidarisch mit der gemeinschaftlichen Aktion der Gewerkschaften gegen das Reformpaket und rufen ihre Mitglieder auf am Protestmeeting vom 19. März 2012 um 18.30 Uhr im Tramsschapp (Limpertsberg/Luxemburg) teilzunehmen.

Mitgeteilt von OGBL un AMIPERAS
am 9. März 2012

Manipulation de l’index, politique économique, fausses réformes et manque de réformes

Jean-Claude Reding, président de l’OGBL
Jean-Claude Reding, président de l’OGBL

La prochaine tranche indiciaire viendra probablement à échéance en mars. Mais suite au vote de la loi sur la manipulation de l’indexation le 26 janvier passé, elle sera versée seulement en octobre.

En raison de cette manipulation de l’index, les salaires et les retraites ne seront pas adaptés à l’évolution moyenne des prix et perdront jusqu’en octobre 2,5% de valeur. La loi du 26 janvier ne prévoit rien en ce qui concerne le contrôle ou le blocage des prix quoi qu’une telle disposition soit inscrite à l’article 512-12 du Code du travail comme une des mesures prévues (il y est question également d’une meilleure protection contre le licenciement) pour accompagner la manipulation de l’index.

La manipulation de l’index n’a pas d‘influence sur l’évolution des prix et n’a surtout aucune incidence sur l’évolution du marché du logement.

La manipulation de l’index ne doit pas remplacer une discussion sérieuse sur la politique économique du Luxembourg

L’argument avancé pour justifier la manipulation de l‘index ne fut pas celui d‘une inflation excessive causée par l’évolution des salaires, mais celui selon lequel les salaires doivent être freinés au Luxembourg pour des raisons de compétitivité. Les marges bénéficiaires et le niveau des profits seraient trop bas, prétend-on, sans pour autant produire des preuves basées sur des faits concrets. La compétitivité doit être améliorée afin de sauvegarder des emplois. Pourtant la loi ne prévoit aucun engagement de cette nature pour les entreprises.  Malgré la manipulation de l’index, des emplois sont supprimés chez Chemolux McBride à Foetz, à la Swedbank, l’avenir des usines d’ArcelorMittal à Schifflange et à Rodange est incertain.

Et que se passera-t-il demain à la BIL, à la KBL, qu’adviendra-t-il de la place financière si l’émir du Qatar prend de plus en plus d’influence?

Quel se passera-t-il chez Cargolux et Luxair, si l’Etat luxembourgeois ne garde pas intacte son influence dans ces entreprises stratégiques, c.-à-d. son niveau de participation dans le capital des deux compagnies?  Quels sont les intérêts stratégiques de Qatar Airways chez Cargolux? Quelles seront les répercussions pour l’aéroport de Luxembourg d‘un nouveau renforcement de la présence de Qatar Airways dans Cargolux?

N’avons-nous pas tiré des leçons de la transformation d’ARBED en Arcelor et finalement de la reprise d‘Arcelor par Mittal?

Au lieu de déclencher une discussion superflue sur la pondération du vin, de la bière, de l’alcool et du tabac dans le panier de la ménagère, un débat sérieux sur l’orientation de notre politique économique serait de mise.

Au sujet du manque de réformes et de fausses réformes

Par la manipulation de l’index, on n’empêche pas les faillites, étonnement nombreuses au Luxembourg. Afin d’y parvenir, il faudrait des révisions radicales du droit commercial. Depuis plusieurs législatures, on parle d’entamer une telle réforme. Mais rien ne se passe.
C’est le cas également pour la réforme sur la législation de la cogestion et des représentations du personnel. On se lamente du manque de qualité du dialogue social, mais aucun projet de loi y relatif n’a été déposé, et ce malgré les promesses du ministre du Travail et du ministre d’Etat.

Les réformes mises en route par le gouvernement sont souvent unilatéralement marquées par la logique d‘une politique de rigueur budgétaire et n’apportent pas de réponses aux questions d’avenir importantes. C‘est aussi notre principale critique au sujet de la réforme envisagée du système de l’assurance pension. On projette de dégrader les prestations, alors que des alternatives financières à cette détérioration existent.  Malheureusement, on ne les discute jamais sérieusement. Une réforme du système d’assurance pension qui ne prend pas parallèlement en compte la situation sur le marché de l’emploi, qui ne considère pas les conditions de travail, qui ignore les changements dans les carrières professionnelles des jeunes salariés et des femmes et qui ne propose pas d’améliorations dans ce sens, doit être qualifiée de réforme du démantèlement social.

Les réformes doivent se faire avec l‘ensemble des salariés

Une politique de réforme dans le domaine de l‘encadrement des enfants qui ne tient pas compte des propositions des personnes travaillant dans ce secteur, en l’occurrence les éducateurs, va dans la mauvaise direction. Il ne suffit pas d’investir dans les infrastructures, mais il faut également investir dans les êtres humains qui y travaillent et il est de prime importance de leur prêter oreille.

La même chose vaut pour le domaine de la gériatrie et le secteur de la santé. Dans ces domaines bien des améliorations qui s’avèrent nécessaires, sont perçues et revendiquées par les gens qui y travaillent. On doit cependant aussi leur donner la possibilité d’améliorer les prestations dans le cadre de leurs activités respectives. Leur travail mérite d’être reconnu.

Les réformes doivent se faire avec les gens, elles doivent être portées par la majorité et ne doivent pas être le fruit de théoriciens, d’experts loin des réalités ou d‘arrivistes surpayés.
C’est le cas notamment en ce qui concerne la réforme de notre système d’éducation. Si les propositions de réforme sont rejetées par les trois quarts de tous les instituteurs et professeurs, alors un politicien devrait au moins se demander s’il ne fait pas fausse route.

Manifeste de l’OGBL, du LCGB, de l’ALEBA et de la FNCTTFEL à l’occasion de la journée d’action européenne du 29 février 2012

A l’occasion de la journée d’action européenne contre la politique d’austérité, les présidents des syndicats OGBL, LCGB, ALEBA et FNCTTFEL ont remis aux ministres Nicolas Schmit et Mars Di Bartolomeo un mémorandum revendicatif. (lire le mémorandum)

Il faut stopper la dégradation du pouvoir d’achat et les attaques contre les salaires et le système d’assurance sociale!

A l’occasion de sa réunion du 28 février 2012, le Comité national a analysé la situation économique et sociale européenne et luxembourgeoise et s’est entre autres penché sur la situation dans plusieurs secteurs économiques comme le bâtiment et l’aviation civile.

Les deux seuls pays de la zone euro qui n’ont pas à craindre une nouvelle récession économique en 2012 sont l’Allemagne et le Luxembourg. La Commission européenne constate au sujet de l’Allemagne que les raisons de leur bonne performance économique en ces temps de crise sont à chercher du côté de la demande intérieure qui est restée élevée. Les consommateurs allemands auraient gardé un haut niveau de pouvoir d’achact grâce à une évolution positive des salaires.

Au Luxembourg, la situation est, dans son ensemble, encore meilleure que la situation allemande, notamment en matière de finances publiques, mais pas une seule journée ne passe sans que les organisations patronales et certains représentants du parti chrétien social (CSV) ne s’attaquent au pouvoir d’achat des salariés, n’attaquent les salaires luxembourgeois. Si effectivement les salaires nets sont plus élevés au Luxembourg que dans les pays limitrophes, le coût des salaires est généralement inférieur car les charges sociales sont nettement plus basses au Luxembourg que dans nos pays voisins.

En plus des faibles charges sociales, les entreprises luxembourgeoises ont obtenu des subventiions de la part de l’Etat de plus d’un milliard d’euros depuis 2006. Et elles continuent à réclamer des aides supplémentaires et le premier ministre voire le ministre des Finances semblent être prêts à les leur accorder sur demande. Dernier cas en date l’idée du subventionnement du salaire minimum. Le patronat, par l’intermédiaire de l’économiste en chef de la Chambre de commerce, a calculé que le salaire minimum luxembourgeois ne valait que 1 080 euros au lieu des 1 800 euros actuels. Il faudrait donc soit le réduire de 40%, soit accorder une subvention aux entreprises qui recruteraient un jeune travailleur au salaire minimum.

Le Comité national de l’OGBL rejette avec la plus grande fermeté ces attaques incessantes sur les salaires, le pouvoir d’achat et la sécurité sociale au Luxembourg.

Car, les mêmes qui demandent la “désindexation” du pays, la réduction des salaires et des prestations voire transferts sociaux, sont par ailleurs opposés à toute augmentation d’impôts ou de cotisations sociales. On ne peut déduire de là qu’une volonté de créer un Etat social à minima. Or, nous savons que sans les transferts sociaux 45% de la population luxembourgeoise seraient menacés de pauvreté. L’OGBL rejette l’idée de mettre en place un système de protection sociale minimaliste. Ceci conduirait inévitablement à une progression importante du taux de pauvreté et à une société marquée par de grandes inégalités.

Comme le vote sur la manipulation du système indiciaire a montré qu’il n y a plus d’opposition réelle dans ce pays contre la politique de dégradation de tout ce qui a fait du Luxembourg un pays prospère et paisible, le Comité national de l’OGBL a donné le feu vert à l’exécutif de l’OGBL d’organiser la riposte par tous les moyens syndicaux possibles et de mobiliser l’opinion publique contre cette politique.

Communiqué par l’OGBL
le 29 février 2012

Mémorandum de l’OGBL – La politique de l’emploi doit changer de cap

Face au renforcement de la crise de l’emploi qui frappe l’Union européenne, mais également le Luxembourg, il est nécessaire de changer la politique d’austérité européenne destructrice d’emploi et d’engager une politique de relance et de soutien de l’activité économique. (…)

>> Mémorandum de l’OGBL – La politique de l’emploi doit changer de cap (PDF)