„Mir hunn d’Nues voll!“

Kriegshysterie mitten in Europa; Aufrüstung allenthalben; die Pariser Klimaziele rücken in weite Ferne; in der Pandemie sind die sozialen Ungleichheiten massiv gewachsen; Diskriminierung und Hass nehmen in den sozialen Netzwerken auf erschreckende Weise zu.

Die Organisatoren des Friddensmarsch 2022, OGBL und Friddensplattform, haben die Nase gestrichen voll.

Der diesjährige Friddensmarsch steht unter den Slogans:

  • „Fir Diplomatie amplaz Krichshysterie“
  • „Fir Ofrëschtung an d’Ofschafen vun Massevernichtungswaffen“
  • „Fir eng konsequent Klimapolitik“
  • „Fir sozial Gerechtegkeet“
  • „Fir en solidarescht Zesummeliewen“

Zwischenstaatliche Konflikte können weder mit Aufrüstung noch mit Kriegshysterie einer Lösung zugeführt werden. Entspannung muss das Gebot der Stunde sein. Es gibt keine Alternative. In einer global vernetzten Welt können Konflikte nicht mehr durch Gewalt, Aufrüstung und Krieg einer friedlichen und ausgewogenen Lösung zugeführt werden. Wer Frieden will, muss sich den Frieden durch Diplomatie erarbeiten.

Die von allen Atomwaffenstaaten vorangetriebene massive Modernisierung ihres tödlichen Waffenarsenals verschlingt Milliarden an Geldmittel. Ein Atomkrieg ist eine reale Gefahr. Wissenschaftler aus unterschiedlichen Disziplinen schätzen seit 75 Jahren die Gefahren für die Menschheit und den Planeten neu ein. Die Bedrohungsszenarien werden dann von der Organisation „Bulletin of the Atomic Scientists” im symbolischen Uhrenindex gebündelt. Die „Doomsday-Clock“ steht aktuell auf 100 Sekunden vor Mitternacht, so nah wie nie zuvor am Abgrund.

Der Weltklimarat IPCC stellt fest, dass die Auswirkungen des Klimawandels weit größer seien als unsere Bemühungen, uns ihm anzupassen. Die Wissenschaftlervereinigung „Union of Concerned Scientists“, sieht im rezenten IPCC-Bericht einen „echten Moment der Abrechnung“. Es gehe für die Wissenschaftler nicht mehr nur um wissenschaftliche Vorhersagen für die Zukunft, sondern um „extreme Ereignisse und langsam beginnende Katastrophen, die die Menschen jetzt gerade erleben“.

Die Corona-Pandemie hat die sozialen Ungleichheiten weltweit beschleunigt. Auch in Luxemburg werden immer mehr Menschen an den Rand der Gesellschaft gedrängt. Für viele Menschen ist die Beseitigung dieser sozialen Ungleichheiten eines der dringendsten Probleme, die innerhalb der Europäischen Union gelöst werden müssen.

Es ist erschreckend wie sich „Hate Speech“ innerhalb der sozialen Netzwerke und in den Kommentarspalten der Medien rasant verbreiten. Menschenverachtung wird offen zur Schau gestellt. Rassismus, Antisemitismus, Sexismus, Hass gegen Minderheiten tragen zur Verrohung des öffentlichen Diskurses bei und müssen als ernsthafte Gefahr für unsere demokratischen Werte angesehen werden.

Im Hinblick auf den Friddensmarsch werden OGBL und Friddensplattform diese Themen vertiefen.

 

Save the date:
Friddensmarsch 2022
18. April, 15 Uhr — Luxemburg-Stadt
Details werden noch mitgeteilt.

Mitgeteilt von der Friddensplattform und vom OGBL
am 22. Februar 2022

 

Face au Covid-19 tout le monde mérite protection

Le Covid-19 se propage comme un feu de forêt. Les solutions doivent se propager encore plus rapidement. Personne ne sera en sécurité tant que tout le monde n’aura pas accès à des traitements et des vaccins sûrs et efficaces.

C’est la raison pour laquelle l’OGBL soutient l’initiative citoyenne lancée par une large coalition de syndicats, d’ONG, de militantes et de militants, d’associations et d’experts de la santé à travers l’Europe, visant à mobiliser 1 million de signatures pour convaincre la Commission européenne à prendre les mesures nécessaires garantissant un accès équitable aux vaccins et autres traitements, et évitant à tout prix qu’ils deviennent sources de profits indécents pour l’industrie pharmaceutique. Une grande opacité demeure actuellement toujours sur les négociations entre l’UE et les laboratoires pharmaceutiques.

Pour soutenir cette initiative citoyenne européenne: noprofitonpandemic.eu/fr

1 — La santé pour tous
Nous avons tous droit à la santé. En cas de pandémie, la recherche et les technologies doivent pouvoir être partagées largement, rapidement, à travers le monde. Aucune entreprise privée ne devrait pouvoir décider seule qui a accès aux traitements ou aux vaccins et à quel prix. Les brevets donnent à une seule entreprise le monopole sur des médicaments essentiels. Cela en limite la disponibilité et augmente le coût pour ceux qui en ont besoin.

2 — La transparence maintenant!
Les coûts de production, les financements publics, tout comme l’efficacité et la sécurité des vaccins et des médicaments doivent être publics. Les contrats conclus par les autorités avec les entreprises pharmaceutiques ne peuvent pas rester secrets.

3 — Argent public, contrôle public
La recherche et le développement de vaccins et de traitements a souvent été financé par des fonds publics, l’argent du contribuable. Ce qui a été payé par les citoyens doit appartenir aux citoyens. Nous ne pouvons pas permettre aux grandes multinationales pharmaceutiques de privatiser des technologies de santé.

4 — Pas de profit sur la pandémie
Les grandes multinationales pharmaceutiques ne devraient pas faire de profit sur cette pandémie, au détriment de la santé des gens. Face à une menace collective comme le Covid-19, nous avons besoin de solidarité, pas de profits privés. Des financements publics devraient toujours inclure des garanties sur la disponibilité et le coût des médicaments. Les multinationales pharmaceutiques ne devraient pas être autorisées à piller les systèmes de sécurité sociale.

Le pouvoir d’achat des ménages souffre et le gouvernement regarde ailleurs!

L’OGBL faisait sa rentrée le 1er février dernier. Une nouvelle année qui débute, hélas, un peu comme la précédente s’est achevée, c’est-à-dire dans un contexte qui reste toujours fortement marqué par la pandémie du Covid-19 et les restrictions que celle-ci nous impose, aussi bien dans nos vies privées que dans nos vies professionnelles. Et c’est donc également à nouveau à l’Hémicycle du Centre de conférences au Kirchberg que le Comité national de l’OGBL a dû se réunir, comme il le fait désormais depuis le déclenchement de la crise sanitaire, afin de pouvoir garantir le respect des mesures de distanciation.

Le contexte sanitaire pèse donc toujours lourdement, également sur le plan politique où la crise sanitaire semble avoir éclipsé tous les autres dossiers depuis bientôt deux ans. Une situation que le Comité national de l’OGBL a une nouvelle fois fortement déploré. En effet, les défis auxquels des réponses politiques devraient être apportées aujourd’hui sont nombreux et les urgences sociales n’ont quant à elles pas tari au cours de la crise, bien au contraire! D’où également, le grand mécontentement de l’OGBL à l’issue de la réunion tripartite de décembre dernier où l’OGBL n’a pas pu aborder avec le gouvernement et le patronat, un certain nombre de dossiers qui devraient pourtant constituer aujourd’hui les priorités du gouvernement.

A commencer par la crise du logement qui ne s’est pas soudainement volatilisée avec la crise sanitaire, mais qui au contraire à continuer de s’intensifier. Les réponses politiques adéquates à cette crise se font toujours attendre. L’OGBL, qui a fait tout une série de propositions en la matière, ne peut évidemment pas s’en satisfaire. Des mesures doivent être prises de façon urgente pour freiner ce qui constitue aujourd’hui le premier poste de dépenses pour une grande majorité de ménages. Cette crise doit également être stoppée.

Autre dossier prioritaire pour l’OGBL qui n’a pas pu non plus être abordé lors de la dernière réunion tripartite: celui touchant au droit du travail et des réformes qui s’imposent sur ce plan depuis déjà plusieurs années. On pense ici aux législations encadrant les plans sociaux, les plans de maintien dans l’emploi ou les faillites qui doivent absolument être renforcées, mais également à la loi sur les conventions collectives qui n’est plus du tout adaptée à notre réalité contemporaine et qui entretient par ailleurs un lien étroit avec la question centrale du moment: celle du pouvoir d’achat. Dans son programme de coalition, le gouvernement s’était engagé à entreprendre un certain nombre d’initiatives sur ce terrain, mais l’OGBL constate qu’il ne s’est toujours rien produit jusqu’à présent.

Même constat en ce qui concerne la réforme fiscale annoncée par le gouvernement ou bien encore la transition écologique: là aussi, la crise du Covid-19 semble avoir anesthésié toute volonté politique. Pour l’OGBL, tous ces sujets devraient pouvoir être discutés dans le cadre de la tripartite.

Il en va de même de la question du pouvoir d’achat des ménages, qui est actuellement une préoccupation centrale de l’OGBL. Or, de son côté, le gouvernement semble totalement dénier qu’il y ait un besoin d’agir sur ce plan. En effet, comme cela a été rappelé lors de la réunion du Comité national, il y a sur la question du pouvoir d’achat de grandes divergences de vues entre l’OGBL et le gouvernement. Alors que ce dernier estime que le pouvoir d’achat des ménages se porte bien (!!!), l’OGBL observe une pression accrue et inquiétante sur celui-ci.

En effet, entre la crise du logement qui pèse de plus en plus sur le portefeuille des ménages, les pertes de revenu en lien avec la crise sanitaire (jusqu’à -20% de salaire en cas de chômage partiel, p.ex.) et à présent, l’explosion des prix de l’énergie, il semble pour l’OGBL totalement déplacé d’affirmer qu’il n’y ait pas d’urgence sur ce plan. L’OGBL revendique dans ce contexte un paquet de mesures urgent visant à soutenir le pouvoir d’achat dans la période que nous traversons.

Le Comité national de l’OGBL a ainsi tenu à rappeler dans ce contexte que le prix des carburants a augmenté de 31% rien qu’entre septembre 2020 et septembre 2021. On observe un phénomène similaire quant au prix du gaz.

La seule mesure entreprise par le gouvernement jusqu’à présent pour répondre à ces augmentations a été d’augmenter l’allocation de vie chère de 200 euros. Une mesure largement insuffisante aux yeux de l’OGBL, qui ne permet d’ailleurs même pas de compenser les pertes encourues par les bénéficiaires de cette allocation depuis 2009, date depuis laquelle elle n’a plus été adaptée à l’évolution des prix.

Alors qu’une revalorisation s’imposait de toute façon: avec l’explosion des prix de l’énergie, l’OGBL revendique désormais le doublement du montant de l’allocation, tout comme cela avait déjà été entrepris en 2020. Il s’agit là d’un effort minimum que le gouvernement devrait fournir.

S’ajoute désormais aussi la pression accrue exercée par la taxe CO2, qui a été augmenté en début d’année, alors que les compensations sociales prévues à cet effet — jugées déjà insuffisantes initialement par l’OGBL —et n’ont pas été adaptées en même temps. Pour l’OGBL, il faut dans ce contexte absolument pouvoir envisager des aides spécifiques à l’adresse des ménages les plus fragiles.

Et puis, l’OGBL estime que le plafonnement des prix de l’énergie ne doit plus constituer un tabou. La France ou l’Espagne ont déjà pris des mesures dans ce sens. Il faut enfin sortir de la logique néolibérale et réhabiliter l’intervention des pouvoirs publics en vue de contrôler l’évolution des prix de l’énergie et ainsi empêcher l’advenue de nouvelles fractures sociales.

Le Comité national de l’OGBL s’est en outre penché sur le récent projet de loi déposé à la Chambre des députés relatif à la lutte contre le harcèlement moral au travail (lire ci-dessous), la question de la vaccination obligatoire (lire également ci-dessous), la tentative de l’UEL d’instaurer une véritable chasse aux malades au niveau de la CNS, les nouvelles modalités d’application du chômage partiel jusqu’au mois de juin et la Grève des femmes qui est actuellement en préparation.


La question de la vaccination obligatoire

Alors que le débat public quant à l’introduction d’une éventuelle vaccination obligatoire au Luxembourg contre le Covid-19 a été lancé il y a déjà quelques semaines, le Comité national de l’OGBL a tenu à clarifier sa position sur la question.
Tout d’abord, l’OGBL rappelle qu’il s’est toujours prononcé en faveur de la vaccination contre le Covid-19 et qu’il a toujours fait confiance au consensus médical en la matière. Par souci d’égalité de traitement, l’OGBL se prononce toutefois catégoriquement contre une éventuelle obligation vaccinale qui ne vaudrait que pour une ou plusieurs franges de la population, comme par exemple les personnes âgées de plus de 50 ans ou bien encore les salariés du secteur de la Santé. Ensuite, concernant l’introduction d’une éventuelle obligation vaccinale généralisée, l’OGBL ne se ferme pas à une telle discussion avec le gouvernement, à qui incombe la responsabilité de l’introduction d’une telle mesure, mais il constate toutefois qu’actuellement, il n’y a pas de consensus sur ce point et que dans la situation spécifiquement luxembourgeoise, la question des nombreux salariés frontaliers est également à prendre en considération. Enfin, une ligne rouge demeure pour l’OGBL dans cette discussion éventuelle: il ne sera pas accepté que des sanctions puissent être prévues en lien avec l’activité professionnelle. La transposition d’une éventuelle obligation vaccinale doit être assurée par l’Etat et non par les entreprises.


Harcèlement moral au travail

Le Comité national de l’OGBL s’est également penché sur le projet de loi relatif à la lutte contre le harcèlement moral au travail déposé récemment à la Chambre des députés. L’OGBL ne cache pas son étonnement de ne pas avoir été consulté par le gouvernement en amont du dépôt de ce projet de loi. Si l’OGBL salue la volonté de légiférer sur cette question (actuellement, il existe en la matière uniquement un accord entre partenaires sociaux datant de 2009, mais qui du fait de ne pas avoir force de loi se révèle limité, notamment en ce qui concerne les moyens juridiques), il craint toutefois que ce projet de loi, en raison de ses lacunes, ne change pas grand-chose dans la pratique. Selon l’OGBL, pour mener sa mission à bien, l’ITM devrait ainsi disposer de davantage de moyens et de compétences que ne le prévoit le projet de loi et d’autres organismes, tels que la médecine du travail par exemple, devraient également pouvoir être mobilisés sur cette problématique. Enfin, le projet de loi ne touche pas au point fondamental qui est que la charge de la preuve continue de reposer sur la victime, ce qui demeure très difficile à prouver dans la pratique.


Nouvelles modalités d’application du chômage partiel

Après consultation du Comité de conjoncture, le gouvernement a décidé de prolonger le régime de chômage partiel de source structurelle simplifié Covid-19 de 4 mois, de mars à juin 2022 inclus, pour les entreprises relevant des secteurs vulnérables et qui disposent d‘un plan de maintien dans l‘emploi.

Afin de continuer à soutenir les entreprises et leurs salariés impactés par la crise liée au Covid-19, des modalités particulières s‘appliquent au chômage partiel pour les mois de février, mars, avril, mai et juin 2022, sous réserve qu‘il n‘y aura pas de nouvelles restrictions sanitaires au-delà du 28 février 2022. Les critères d‘attribution du chômage partiel pour cette période ont été présentés et discutés lors de la réunion du Comité de conjoncture du 25 janvier 2022 présidée par les ministres Franz Fayot et Georges Engel.

Pour le mois de février 2022, le nombre d‘heures de travail chômées ne pourra en aucun cas dépasser 25 % du total des heures de travail mensuel normales de l‘entreprise, sauf pour les entreprises relevant de l‘hôtellerie et de l‘événementiel pour lesquelles le taux est fixé pour ce mois à 50 % car elles sont particulièrement touchées par la crise pandémique. Pour le mois de février, le taux pour les établissements de nuit est fixé à 100 %.

Pour les mois de mars et avril 2022, le nombre d‘heures de travail chômées ne pourra en aucun cas dépasser 20 % du total des heures de travail mensuel normales de l‘entreprise relevant d‘un secteur vulnérable, sauf pour l‘hôtellerie (40 %).

Pour les mois de mai et juin 2022, les entreprises pourront appliquer le chômage partiel jusqu‘à concurrence de 10 % du total des heures de travail mensuel normales, sauf pour l‘hôtellerie (30 %).

Dans tous les cas, le chômage partiel d’ordre structurel est réservé aux entreprises couvertes par un plan de maintien dans l‘emploi.

Les entreprises d’autres secteurs non couvertes par les nouvelles modalités ou pouvant bénéficier du chômage partiel d’ordre conjoncturel sont quant à elles soumises aux disposition en vigueur.


Chômage partiel de source structurelle simplifié Covid-19

Entreprises issues d‘un secteur vulnérable et couvertes par un plan de maintien dans l‘emploi sectoriel homologué:

  • Agences de voyage,
  • Centres de formation privés
  • Évènementiel
  • HORECA
  • Restauration collective
  • Secteurs des boulangers, pâtissier-chocolatier-confiseurs et glaciers,
  • boucher-charcutiers, traiteurs et meuniers
  • Taxis, voitures de location et ambulances
  • Transport de personnes par la route et voyages en autocar
  • Vente de voitures neuves et carrossiers“

Février 2022

  • 25 % du total des heures de travail mensuel normales de l’entreprise (régime commun)
  • 50 % du total des heures de travail mensuel normales pour l’hôtellerie, l’événementiel et les «métiers de bouche»
  • 100 % du total des heures pour les établissements de nuit (mesure qui pourra être étendue tant que la fermeture administrative à 23h00 est maintenue)
  • Les entreprises qui bénéficient du chômage partiel ne peuvent pas procéder à des licenciements pour motifs non-inhérents à la personne!

Mars – avril 2022

  • 20 % du total des heures de travail mensuel normales de l’entreprise
  • (régime commun)
  • 40 % du total des heures de travail mensuel normales pour l’hôtellerie
  • Les entreprises qui bénéficient du chômage partiel ne peuvent pas procéder à des licenciements pour motifs non-inhérents à la personne!»
  • 10 % du total des heures de travail mensuel normales de l’entreprise (régime commun)

Mai – juin 2022

  • 30 % du total des heures de travail mensuel normales pour l’hôtellerie
  • Les entreprises qui bénéficient du chômage partiel ne peuvent pas procéder à des licenciements pour motifs non-inhérents à la personne!

Chômage partiel de source structurelle
(inchangé, repose sur le cadre légal et les dispositions d’application)

Pour les entreprises couvertes par:

  • Plan de redressement (entreprises de moins de 15 salariés) homologué
  • Plan de maintien dans l’emploi (entreprises de plus 15 salariés) homologué
  • Plan social

Modalités:

  • demandes évaluées au cas par cas à la fin du mois pour le mois qui suit
  • après consultation du Comité de conjoncture, le Conseil de gouvernement valide ou rejette la demande

Chômage partiel de source conjoncturelle
(inchangé, repose sur le cadre légal et les dispositions d’application)

Pour le secteur de l’industrie (pour réagir face aux perturbations des marchés internationaux).

Modalités

  • demandes évaluées au cas par cas à la fin du mois pour le mois qui suit
  • après consultation du Comité de conjoncture, le Conseil de gouvernement valide ou rejette la demande

L’OGBL empêche le patronat d’instaurer une véritable chasse aux malades

Entre mi-décembre et mi-janvier, les représentants patronaux se sont agités dans tous les sens, brandissant le danger imminent d’une inflation de faux arrêts maladie à venir à partir du 15 janvier 2022, date d’entrée en vigueur du Covid-Check (3G) obligatoire en entreprise décidé par le gouvernement.

Les représentants de l’organisation patronale UEL disaient en effet craindre une «épidémie» de faux certificats d’incapacité de travail apparaître à partir de cette date et demandaient à ce que des mesures préventives soient prises afin d’éviter que les salariés récalcitrants au 3G ne soient tentés massivement de contourner le dispositif, prétextant ainsi être malades.

Les représentants patronaux n’en sont d’ailleurs pas restés à de simples formules incantatoires. Ainsi, en janvier, ils ont carrément tenté de modifier les statuts de la Caisse nationale de santé (CNS) en vue de renforcer drastiquement le contrôle des malades. Concrètement, ce que visaient les représentants patronaux était une reconfiguration de l’algorithme dont se sert le contrôle médical de la Sécurité sociale (CMSS) pour surveiller d’éventuels abus de la part des assurés. Pour aller à l’essentiel, disons que cette modification des statuts de la CNS, telle que souhaitée par l’UEL, aurait donné lieu à l’avenir à une véritable chasse aux malades. Précisons également que cette modification aurait en outre été définitive et non seulement temporaire, revenant à instaurer un inacceptable régime de suspicion généralisée à l’encontre des salariés en incapacité de travailler.

Le point a été tranché lors d’une réunion du Conseil d’administration de la CNS qui s’est tenue le 12 janvier dernier. Lors d’un vote décisif portant sur cette proposition de modification des statuts, les syndicats, emmenés par l’OGBL, ont finalement réussi à s’imposer et donc à rejeter l’attaque de l’UEL, grâce notamment au vote du représentant de l’Etat qui est venu se joindre à celui des syndicats. Les statuts de la CNS sont donc demeurés inchangés. L’UEL a néanmoins obtenu lors de cette réunion que le contrôle médical de la Sécurité sociale soit amené à renforcer sa vigilance lors de l’entrée en vigueur du Covid-Check (3G) obligatoire en entreprise et qu’ainsi, il convoque les salariés à la moindre suspicion de fraude, sur simple dénonciation d’un employeur.

Deux semaines après l’introduction du Covid-Check (3G) obligatoire en entreprise, autant dire, comme le pressentait l’OGBL, que les craintes exprimées par l’UEL se sont révélées largement exagérées, comme en témoigne le bilan provisoire dressé par la CNS début-février. En effet, sur 16 300 certificats d’incapacité de travail répertoriés au cours de cette période – dont 60 % au motif d’un congé pour raisons familiales ou d’un isolement – le CMSS a été amenée à convoquer au total 58 assurés, dont seuls 10 ont finalement été jugés aptes au travail selon le bilan provisoire dressé par la CNS. Ce qui signifie que seuls 0,06 % de l’ensemble des certificats d’incapacité de travail émis au cours de cette période ont été jugés infondés par le contrôle médical.

On est bien loin d’une inflation de faux certificats d’incapacité de travail, telle que la craignait le patronat. L’avalanche de faux certificats d’incapacité de travail n’a en effet pas eu lieu! L’OGBL tient dans ce contexte à dénoncer fermement ce qui constitue finalement une tentative de la part de l’UEL visant à instrumentaliser la crise du Covid-19 pour instaurer une véritable chasse aux malades.

Prix de l’énergie: les ménages aussi ont besoin d’être soutenus!

L’OGBL a pris connaissance de la demande adressée par le ministre de l’Energie Claude Turmes et le ministre de l’Economie Franz Fayot à la Commission européenne de pouvoir verser des aides exceptionnelles aux entreprises particulièrement touchées par la flambée des prix du gaz et de l’électricité.

L’OGBL ne s’oppose pas à un tel soutien aux entreprises. En effet, face à la situation exceptionnelle que connaissent les marchés de l’énergie, ce soutien est même nécessaire pour assurer la production et donc aussi les emplois.

L’OGBL rappelle toutefois qu’il n’y a pas que les entreprises qui souffrent des augmentations du prix du gaz, de l’électricité, du mazout, de l’essence et du diesel, mais aussi et surtout les ménages, les salariés et leurs familles et en particulier les bas salaires.

Concernant les coûts de l’énergie que doivent supporter ces franges de la population, le gouvernement luxembourgeois s’est prononcé au niveau européen, encore en automne 2021, contre toute intervention dans les mécanismes du marché pour limiter les prix. Le gouvernement se limite exclusivement à rappeler l’augmentation de 200 euros de l’allocation de vie chère.

Mais celle-ci est loin d’être suffisante pour compenser la perte de pouvoir d’achat qui résulte de la flambée des prix de l’énergie. C’est la raison pour laquelle l’OGBL revendique un paquet d’allègement pour les ménages.

L’OGBL rappelle qu’en 2020, en raison de la pandémie, le gouvernement avait doublé le montant de l’allocation de vie chère. Or, la pandémie n’est pas encore terminée et les prix augmentent de façon vertigineuse — l’OGBL demande par conséquent que cette mesure soit répétée avec effet rétroactif au 1er janvier 2022. L’OGBL demande également à ce que la limite pour bénéficier de l’allocation de vie chère soit revue à la hausse, afin de permettre à davantage de personnes de pouvoir bénéficier de cette mesure.

Il faut empêcher que les ménages, qui ne sont plus en mesure de payer leurs factures de gaz et d’électricité en raison de la situation actuelle, ne se voient privés d’alimentation. Il conviendrait de prévoir qu’un tel cas de figure soit, ici aussi, formellement exclu dans la situation actuelle.

L’OGBL rappelle également que, malgré l’explosion des prix du mazout, du diesel et de l’essence, le gouvernement a maintenu la date d’entrée en vigueur de l’augmentation de la taxe CO2 au 1er janvier 2022. Les crédits d’impôt prévus pour compenser la taxe carbone n’ont quant à eux pas été augmentés. L’OGBL demande par conséquent que cela soit rattrapé de toute urgence.

Enfin, l’OGBL se prononce pour un plafonnement des prix de l’énergie, notamment ceux du mazout et du gaz. L’exemple de nos voisins français montre que cela est possible.

Afin de présenter son paquet d’allègement et que les entreprises ne soient ainsi pas les seules à bénéficier d’un soutien, l’OGBL a demandé une entrevue d’urgence auprès des ministres compétents.

Communiqué par l’OGBL, le 9 février 2022