Manifestation nationale pour le droit à un logement digne et abordable le 10 octobre 2020

La Crise du Logement frappe de plus en plus durement un grand nombre de résidents au Grand-Duché de Luxembourg, menace la paix sociale et bloque les perspectives d’avenir d’une part de plus en plus importante de la population. Que ce soit nos jeunes, les familles monoparentales, les grandes familles, les travailleurs avec des revenus modestes, nos concitoyens d’origine étrangère, les personnes en transition professionnelle, les nouveaux arrivants, les étudiants, les expatriés, les demandeurs et bénéficiaires de la protection internationale, les familles atypiques…

Une partie de plus en plus importante de notre population, qui contribue à la richesse de notre pays, et qui assure son fonctionnement, sont poussés hors des frontières alors que leurs enfants et leurs familles sont pleinement citoyens de ce pays qui ne leur offre plus de perspectives ni de capacités à faire encore des projets.

Face à cette situation, le Mieterschutz Lëtzebuerg/Association de défense des locataires de Luxembourg, avec le soutien de 18 associations nationales, syndicats, mouvements citoyens et politiques, dont l’OGBL appelle à une manifestation nationale et pluraliste :

Ce samedi 10 octobre à Luxembourg-ville. Départ à 14:00 heures, Glacis, et cortège vers l’ancien Hôtel des Postes.

Amenez une vieille casserole et une cuillère pour donner le ton !

Le slogan de la manifestation est « Un toit c’est un droit»

Let’s make it happen ! Nous faisons tous partie de la solution !

Communiqué le 8 octobre 2020

>> Les revendications du collectif (PDF)

 

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>> Dossier – “La sortie sociale de la crise”

Eviter encore plus de licenciements : L’OGBL appelle le gouvernement à convoquer d’urgence une réunion du CPTE

Cela fait désormais presque trois mois que la première — et jusqu’à présent unique — réunion du comité de coordination tripartite («tripartite»), réunissant membres du gouvernement, représentants des syndicats représentatifs au niveau national et représentants du patronat (UEL), a eu lieu à Senningen. Pour rappel, l’OGBL avait réclamé la convocation d’une telle «tripartite» au niveau national dès le 16 mars, compte tenu de l’ampleur de la crise économique et sociale qui s’annonçait déjà à ce moment-là… pour qui avait bonne vue du moins!

Six mois plus tard, on ne peut malheureusement que constater que les craintes exprimées à l’époque par l’OGBL ainsi que sa volonté de prévenir au plus tôt une lourde crise sociale et économique s’avéraient tout à fait fondées. Les premiers signaux sont en effet plus qu’inquiétants en cette rentrée: annonce d’un vaste plan de restructuration chez ArcelorMittal, attaque frontale de la direction de Luxair sur les acquis de ses salariés, plans sociaux chez Guardian Luxguard et SES évités de justesse uniquement grâce à l’action et la détermination de l’OGBL; pour ne citer que les cas les plus emblématiques!

Réuni le 21 septembre, le Comité exécutif de l’OGBL, après avoir analysé la situation économique et sociale dans laquelle se trouve le pays, a déploré le fait que la législation en matière de sécurisation des emplois et des parcours professionnels n’ait toujours pas été adaptée et que la logique qui la sous-tend demeure purement réactive au lieu de viser à prévenir les transitions à venir et les potentielles pertes d’emplois que celles-ci pourraient impliquer.

Le comité de coordination tripartite avait retenu lors de la réunion du 3 juillet que les discussions portant précisément  sur ce thème devaient se poursuivre, dans un délai rapproché, dans le cadre du Comité permanent du travail et de l’emploi (CPTE), sur des points essentiels pour l’OGBL, tels que l’instauration d’un bilan social d’entreprise, la réforme des plans de maintien dans l’emploi, la réforme des plans sociaux, la formation professionnelle continue ainsi que les droits des salariés en cas de faillite de leur entreprise. La prochaine réunion tripartite à la rentrée était censée tirer un bilan de ces discussions. Or, force est de constater qu’à ce jour, aucune réunion du CPTE n’a encore été convoquée.

Dans ce contexte et compte tenu de la gravité et de l’urgence de la situation, l’OGBL appelle le ministre du Travail à convoquer, sans délais, une réunion du CPTE afin de se donner enfin véritablement les moyens de sauvegarder les emplois au Luxembourg et de lutter efficacement contre le chômage.

Communiqué par le Comité exécutif de l’OGBL
le 23 septembre 2020

L’équité salariale n’est toujours pas rétablie!

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Suite aux trois dernières réunions de négociations avec la direction de Post Luxembourg qui se sont tenues entre juillet et août 2020, l’OGBL doit constater que la direction de POST Luxembourg continue à ignorer la principale revendication syndicale visant à rétablir l’égalité salariale au sein de POST Luxembourg.

Depuis la libéralisation de POST Luxembourg en 2009, pas moins de quatre statuts renvoyant à des situations de rémunérations toutes différentes les unes des autres ont été créés au sein de POST Luxembourg: les fonctionnaires d’Etat, les salarié.e.s d’Etat, les anciens «employés privés» et les salarié.e.s engagé.e.s dans le cadre de la convention collective de travail (CCT) 2.0.

L’OGBL rappelle que l’introduction en 2013 de la CCT 1.0 a considérablement détérioré les rémunérations des salariés couverts par ladite CCT. C’est à ce moment qu’un deux poids deux mesures a été introduit concernant les conditions salariales et de travail au sein de POST Luxembourg.

Même si la ténacité de l’OGBL a poussé la direction de POST Luxembourg à améliorer ses propositions en matière de grilles salariales, les salaires de base de la nouvelle CCT 3.0, actuellement en cours de négociation, restent largement inférieurs aux salaires «publics» en vigueur chez POST Luxembourg.

1) La part du salaire fixe et garanti doit être augmenté au détriment du supplément arbitraire

La direction propose des grilles de salaire de base majorées d’un supplément non-garanti et déterminé par une évaluation du/de la salarié.e au bon vouloir du supérieur hiérarchique. Contrairement aux dires de la direction de POST Luxembourg, la part fixe et garantie du salaire n’a pas été améliorée par rapport aux précédentes propositions. L’OGBL tient à ce que le salaire de base fixe et garanti soit augmenté au détriment du supplément arbitraire!

2) Une allocation de fin d’année égale pour tous les salariés

Comme pour les salaires, l’OGBL rejette la volonté de la direction d’assortir le montant de la prime à une évaluation du/de la salarié.e. L’OGBL est scandalisé par l’idée que POST Luxembourg prévoit en plus des taux de prime variables en défaveur des bas salaires.

Pour l’OGBL, la seule mesure juste et équitable en matière d’allocation de fin d’année réside dans le paiement d’un 13ème mois complet pour tout le personnel.

3) Une allocation de repas adaptée aux standards des services publics

L’allocation de repas est un autre élément de rémunération qui renforce les inégalités. Pour l’OGBL, l’allocation de repas des salarié.e.s doit être ajustée au même niveau que celle des fonctionnaires.

4) Des accessoires de salaires adaptée aux standards des services publics

L’OGBL continue à revendiquer l’adaptation des accessoires pour travail nocturne, dominical, pendant les jours fériés et les heures supplémentaires, tout comme la prime de permanence et l’allocation de famille aux standards en vigueur dans le secteur public, n’en déplaise à la direction de POST Luxembourg.

5) Une transition juste et équitable pour tous les salariés couverts par la CCT 3.0

 L’OGBL sera très attentif à ce que la transition vers le nouveau système de carrières se fasse de manière équitable pour tous les salarié.e.s couverts par la nouvelle CCT 3.0. L’OGBL doute que la méthode envisagée par la direction de POST Luxembourg garantisse une transition équitable.

6) Prime de rétroactivité 

Pour compenser la longue période de négociation, l’OGBL revendique une prime unique de rétroactivité de l’ordre de 1% du salaire annuel pour chaque année de négociation de la CCT 3.0, soit 3 x 1% en l’état actuel des négociations.

7) Oui au télétravail, au droit à la déconnexion, au compte épargne temps et à la disposition du temps de travail par le salarié

 D’autre part, l’OGBL se dit satisfait que le télétravail, le droit à la déconnexion, des dispositions d’horaire mobile et de compte épargne temps soient intégrés dans la nouvelle convention collective. L’OGBL veillera à que les points énumérés soient rédigés dans l’intérêt et l’avantage du/de la salarié.e.

L’OGBL rappelle également le rôle essentiel joué par les salarié.e.s de POST Luxembourg sur le front du Covid-19 qui ont activement contribué à la survie socio-économique du pays. La direction de POST Luxembourg semble l’avoir déjà oublié!

L’OGBL appelle la direction de POST Luxembourg à redresser au maximum l’injustice salariale au sein de POST Luxembourg et met en garde la direction face aux conséquences qu’aurait un conflit social au sein de l’entreprise.

Pour des salaires justes et contre un système de classes au sein de POST Luxembourg! 

Communiqué par le syndicat Services publics OGBL/Landesverband.
le 15 septembre 2020

Réduction du personnel et du salaire pour les employés restants. L’OGBL revendique un plan de maintien dans l’emploi

Le 3 juillet 2020, la direction de NV Getronics a informé la délégation du personnel du Luxembourg que l’entreprise en question devrait procéder à des restructurations internes suite à des difficultés financières. Ayant son siège en Belgique, la succursale luxembourgeoise de NV Getronics emploie approximativement 70 salariés.

En effet, le groupe mondial a connu des problèmes économiques depuis l’arrivée de l’actionnaire et CEO Nana Baffour en 2017. Mauvaise gestion et mauvais investissements marquèrent la vie de l’entreprise pendant deux ans et des problèmes de cashflow en furent la conséquence. Avec l’arrivée du nouvel investisseur d’Afrique du sud GSH Private Capital Limited, l’opération «recapitalisation» fut lancée. De fait, toutes les entités de Getronics ont été reprises par l’investisseur, sauf l’entité du BELUX (NV Getronics) qui fut isolée. A l’heure d’aujourd’hui, le nouvel investisseur menace l’entité du BELUX de déclarer faillite si des économies à hauteur de 6.000.000 € ne peuvent être réalisées. Qui dit économies, dit réduction du personnel. Tandis qu’en Belgique autour de 126 personnes sont menacées, 10 salariés le sont au Luxembourg.

La cerise sur le gâteau est cependant que la direction de Getronics ne serait pas en mesure de licencier ces personnes directement, étant donné que cela leur coûterait trop cher en indemnités de départ légales. En effet, la direction veut que les personnes démissionnent d’elles-mêmes en contrepartie d’un package financier à hauteur de 50% des indemnités de départ auxquelles ils auraient pu prétendre en cas de licenciement. En plus de cela, les salariés restants devraient accepter une réduction de leur salaire de 5 à 15 % (en fonction de leur salaire). Si les salariés ne jouent pas le jeu, la direction veut déclarer l’entité BELUX en faillite.

L’OGBL est offusqué et consterné par cette proposition immorale et ce chantage de la part de la direction. L’OGBL et la délégation du personnel ont d’ores et déjà demandé à ce qu’un Plan de Maintien dans l’Emploi (PME) soit négocié plutôt que de pousser les salariés à démissionner, ce qui diminuerait leur paquet financier et leur ferait perdre leur droit au chômage. La direction n’a pas encore fermé la porte quant à cette proposition syndicale et veut revenir vers nous l’OGBL sous peu.

Les salariés, quant à eux, sont prêts à s’organiser et se mobiliser, tout en voulant continuer leur bon travail et sans que la qualité de leur travail n’en souffre.

Communiqué par le syndicat Services et Énergie de l’OGBL
le 13 août 2020

L’OGBL appelle le Premier ministre à appuyer le plan de relance proposé par la Commission européenne

Les dirigeants européens sont réunis les 17 et 18 juillet 2020 en Conseil européen extraordinaire pour débattre du plan de relance de la Commission européenne visant à faire face à la crise du COVID-19. Dans une lettre envoyée le 14 juillet au Premier ministre luxembourgeois, la présidente de l’OGBL, Nora Back, lui demande d’appuyer le plan de relance qui s’avère primordial pour éviter une crise économique et une explosion du chômage encore plus graves, avec toutes les conséquences que cela aurait.

Alors que les prévisions économiques d’été de la Commission européenne prévoient désormais une récession pour 2020 plus grave que ne le laissaient encore supposées les prévisions du printemps ainsi qu’un niveau de reprise plus faible pour 2021, une action urgente est nécessaire pour éviter que la «crise de l’emploi ne se transforme en crise sociale», comme le souligne également l’OCDE dans ses Perspectives de l’emploi de juillet 2020.

Au cours des trois premiers mois de restrictions imposées dans le cadre de la crise du COVID-19, le chômage a augmenté de 900 000 personnes dans l’UE pour atteindre le chiffre choquant de 14,3 millions d’individus. La Confédération européenne des syndicats (CES) estime que 45 millions de travailleurs supplémentaires bénéficient actuellement de programmes de chômage partiel et qu’elles sont donc aussi gravement menacées par le chômage, ainsi que les 2,5 millions de travailleurs sous contrat à très court terme. Au total, ce sont ainsi plus de 60 millions de raisons de lancer dès à présent un plan de relance dans l’UE.

Ces chiffres alarmants auront de graves conséquences sociales et politiques et s’ajoutent à une situation déjà inacceptable: grandes inégalités sociales, stagnation voire recul du salaire moyen des travailleurs depuis 10 ans dans un tiers des pays de l’UE, réductions et sous-investissement dans les services de santé, les services sociaux et d’autres services publics. Une reprise lente et très «inégale», à la suite de la crise de 2008/2009, menace désormais d’être submergée par un tsunami de récession causé par la pandémie.

C’est pourquoi le mouvement syndical européen appelle chaque chef de gouvernement ou d’État de l’Union européenne à prendre sa part de responsabilité collective lors de la réunion du Conseil européen des 17 et 18 juillet et à soutenir le plan de relance de l’UE, doté de 750 milliards d’euros, proposé par la Commission européenne.

Le mouvement syndical européen demande en outre aux dirigeants européens de ne pas augmenter la part des prêts dans le paquet proposé (afin de ne pas rendre insoutenable le fardeau de la dette de nombreux États membres), de ne pas réduire le montant du cadre financier pluriannuel proposé par la Commission européenne (afin d’éviter un risque sérieux de réduction de la politique de cohésion, en particulier du FSE+) et de ne pas introduire de droits de veto et de conditions budgétaires sur les plans de relance nationaux (ce qui nuirait au potentiel de la stratégie de relance proposée pour prévenir une crise économique et de l’emploi massive dans l’UE).

Le mouvement syndical européen demande également aux dirigeants européens d’accepter que le Green Deal, l’Agenda numérique, le pilier européen des droits sociaux et les Objectifs de développement durable des Nations Unies guident la relance.

Dans sa lettre, Nora Back souligne que ce plan de relance est probablement la décision la plus importante prise par l’Union européenne depuis plus d’une décennie et qu’il ne peut être à nouveau reporté. Le retarder risquerait en effet d’entraîner des millions de personnes dans le chômage, provoquant un coût financier pour les gouvernements bien plus élevé que le financement de la reprise.

«N’oubliez pas l’ensemble des salariés qui ont continué à travailler, et ont potentiellement mis leur vie en danger pendant la crise de COVID-19 pour fournir des services essentiels — qui risquent maintenant de perdre leur travail et d’être poussés au chômage. Ce sont les travailleurs, souvent les moins bien payés, leurs familles et leurs communautés qui souffriront le plus si vous ne parvenez pas à vous mettre d’accord sur un plan de relance européen vaste et ambitieux. S’accorder sur ce point doit être la plus haute priorité sociale, économique et politique de l’Union européenne et de ses dirigeants», conclut la présidente de l’OGBL.

Communiqué par l’OGBL
le 17 juillet 2020

 

L’OGBL et la CCDH décident de mettre en place des formations spécifiques à l’adresse des délégués et des salariés

L’OGBL a rencontré le 9 juillet 2020 une délégation de la Commission consultative des droits de l’homme (CCDH). Lors de cette entrevue, la CCDH a présenté son deuxième rapport sur la traite des êtres humains au Luxembourg qui porte sur la période 2017-2018. S’en est suivie une discussion approfondie sur la situation de la traite humaine au Luxembourg en général.

L’OGBL partage entièrement les constats dressés par la CCDH dans son rapport quant à l’état des lieux ainsi que concernant les mesures à entreprendre pour lutter contre la traite humaine et pour lutter contre celle-ci plus particulièrement dans le monde du travail.

Le rapport de la CCDH démontre en effet clairement que le monde du travail au Luxembourg n’est pas épargné par ce fléau et tout particulièrement certains secteurs d’activités, tels que celui de l’HORESCA, de la construction ou même encore celui des services privés de soins à domicile.

L’OGBL et la CCDH sont d’avis que des mesures urgentes sont à prendre concernant certaines administrations publiques, telles que l’ITM ou l’administration des douanes et accises, afin de leur donner les moyens humains et légaux d’agir rapidement et de façon coordonnée à l’encontre des personnes qui exploitent les victimes.

La sensibilisation et la formation à ce thème font défaut à ce jour. Afin de sensibiliser et former ses délégués et militants sur le terrain, l’OGBL et la CCDH ont convenu de mettre en place des formations spécifiques dans ce domaine. Ces formations contribueront à mieux identifier les cas de traite humaine et à mettre en place des réseaux d’aide aux victimes.

L’OGBL et la CCDH ont convenu de se rencontrer désormais de façon régulière afin de maintenir cet échange si important concernant les droits humains, que ce soit dans le monde du travail ou dans la société en général.

Communiqué par l’OGBL
le 16 juillet 2020