Le président de l’OGBL prend position sur les élections législatives du 20 octobre et les élections sociales du 13 novembre

Réception rentrée OGBL - FNCTTFELA l’occasion d’une réception de rentrée au casino syndical le lundi 2 septembre, le président de l’OGBL, Jean-Claude Reding, a tenu un discours portant à la fois sur les élections législatives du 20 octobre et les élections sociales du 13 novembre prochains. Nous publions ci-après le discours intégral en langue luxembourgeoise. (…)

Elections sociales 13 novembre 2013: la liste de l’OGBL porte le numéro 1

Aujourd’hui, 16 août à 10h00 a eu lieu au ministère du Travail le tirage au sort des numéros de listes des différents syndicats pour les élections sociales du 13 novembre. Lors de ce tirage, le numéro de liste 1 fut attribué à l’OGBL. Lors des élections sociales, quelque 400 000 salariés sont appelés à élire leurs représentants à la Chambre des salariés et dans les entreprises. Les nouveaux élus défendront comme par le passé les intérêts et les acquis des salariés à tous les niveaux. Il importe donc de voter la liste  no 1!
Lors du tirage au sort par le président du bureau électoral Joseph Faber et le vice-président Carlo Clemens, l’OGBL a été représenté par son vice-président Henri Bossi et Carlos Pereira, membre du Bureau exécutif.

L’appel de l’OGBL aux partis politiques : défendez le modèle salarial luxembourgeois!

André Roeltgen secrétaire-général de l’OGBL

Pas de «nouveau départ» sans maintien des acquis.

Cet automne sera celui du renouveau politique. Les dernières années ayant été marquées par une détérioration des relations sociales, ce renouveau est plus que bienvenu. Par deux fois, en 2010 et 2011, les discussions tripartites ont été un échec parce que le gouvernement voulait obtenir, en vain, l’accord de l’OGBL pour des détériorations structurelles de l’index et la suppression d’autres avantages sociaux.

Si les partis politiques qui formeront le nouveau gouvernement après le 20 octobre veulent poursuivre cette politique, ils ne prendront aucun « nouveau départ » et n’aideront ni à consolider ni à développer notre modèle social.

Prendre un nouveau départ, c’est avant tout prendre l’engagement – sur le plan social, fiscal et des revenus – de repositionner le modèle social luxembourgeois éprouvé et reconnu en tant que principe directeur de la politique.

Dans ce contexte, notre système national de détermination des salaires joue un rôle central. Son principe premier, celui de l’interaction entre le salaire minimum légal, l’index et les conventions collectives, garantit depuis longtemps la paix sociale et l’attractivité de la place économique luxembourgeoise.

A aucun moment, ce système n’a pesé sur la compétitivité et le potentiel économique des entreprises luxembourgeoises, que ce soit au niveau national ou international. Il a longtemps permis une évolution des salaires et du pouvoir d’achat des travailleurs non pas identique mais à tout le moins très similaire à l’évolution de la productivité des entreprises.

L’OGBL demande le rétablissement de l’index sans restrictions. Qui d’autre ?

Depuis 2006, le gouvernement ne cesse de s’en prendre au système de l’index. Et depuis 2006, l’OGBL fait opposition et se pose en force socio-politique de référence pour défendre efficacement l’avenir du système luxembourgeois éprouvé de détermination des salaires. L’OGBL maintiendra cette ligne de conduite y compris après le 20 octobre.

Et quelle est la réponse des partis politiques à cette thématique essentielle? Ils sont invités, au cours des prochaines semaines, à expliquer concrètement – et non pas de façon superficielle ou évasive – aux électrices et électeurs si et comment ils entendent défendre notre système national de détermination des salaires.

Nombreuses sont les questions précises qui appellent des réponses claires.

Veulent-ils, comme l’exige l’OGBL, rétablir l’index normal sans autres manipulations ou ne le veulent-ils pas? Dans la négative, ils leur faut dès maintenant expliquer à l’électorat quelles sont les manipulations ou détériorations structurelles de l’index qu’ils envisagent.

L’index « plafonné » : sous des apparences populistes, une redistribution du bas vers le haut.

Rejettent-ils catégoriquement, à l’instar de l’OGBL, l’index « plafonné » annoncé par le ministre d’Etat Jean-Claude Juncker et dénoncent-ils le populisme de cette attaque sur l’index? L’OGBL n’est pas dupe quant aux conséquences désastreuses pour les travailleurs: premièrement, l’index « plafonné » déprécie les salaires moyens ; deuxièmement, il met les petits salaires et le salaire minimum légal sous forte pression; troisièmement, il trace la voie d’une suppression totale de l’index; et quatrièmement, il épargne les seuls bénéficiaires de gros salaires car ceux-ci vont de toutes façons s’arranger avec leur employeur. Le décalage entre le populisme et la réalité du portefeuille de la plupart des travailleurs est aussi simple que cela.

Et quelle est la position des partis par rapport à d’autres options de détériorations structurelles, telles que les manipulations du panier de la ménagère (par ex. retrait des produits pétroliers) ou celles empêchant l’échéance ou permettant le paiement décalé de tranches indiciaires en raison de « difficultés » économiques qu’il est politiquement facile de décréter à tout moment, d’une « faiblesse de la croissance » ou de « désavantages concurrentiels », etc. ?

On ne touche pas au salaire minimum légal.

Outre l’index, le salaire social minimum est le deuxième pilier légal de notre système salarial. Depuis 2010, certains employeurs, encouragés en cela par l’OCDE, mènent des attaques contre le salaire social minimum légal et contre son mécanisme d’adaptation périodique. Ces attaques ont tristement culminé avec l’affirmation scandaleuse et absurde d’un porte-parole du patronat selon laquelle la valeur du travail presté par les bénéficiaires du salaire minimum ne justifierait pas le montant de celui-ci.

L’OGBL demande aux partis politiques de prendre leurs distances par rapport à des telles aberrations idéologiques et de se positionner clairement en faveur d’un salaire minimum légal pour le travail non qualifié et qualifié. Le salaire minimum légal doit continuer à être adapté périodiquement à l’évolution générale des salaires et des revenus. Le sapage structurel du mécanisme d’adaptation actuel est inacceptable.

Les conventions collectives luxembourgeoises : qu’en est-il exactement.

Qu’en est-il des conventions collectives, le troisième élément du système salarial national ? Ici aussi, il est temps de rappeler certains éléments fondamentaux car nombreuses sont les déclarations concernant le système luxembourgeois de conventions collectives qui, ces derniers temps, ont semé le trouble et la confusion.

En voici un exemple, qui mérite d’être rapporté : « Pour les nombreux travailleurs qui n’ont pas de convention collective, l’index constitue l’unique augmentation salariale. »

Indépendamment du fait que l’index ne constitue pas une « augmentation » mais une simple adaptation des salaires et du pouvoir d’achat à l’évolution des prix, et indépendamment de l’injustice sociale qui fait que de nombreux travailleurs ne bénéficient d’aucune augmentation réelle de leur salaire – ce qui signifie en clair que les augmentations de la productivité dans leurs entreprises vont intégralement dans la poche de leurs employeurs –, cet argument bien pensé pour le maintien du système de l’index véhicule malheureusement une fausse image du système luxembourgeois de conventions collectives. Il donne en effet à entendre que les conventions collectives pourraient récupérer ou « compenser » une suppression de l’index.

C’est faux. La loi luxembourgeoise sur les conventions collectives et leur négociation est en effet rédigée et conçue de telle façon qu’elle pose comme condition de base un mécanisme légal d’indexation intact et fonctionnel. Dans sa structure et son mode de fonctionnement, cette loi est axée non pas sur la négociation de l’adaptation des salaires à l’inflation mais bien exclusivement sur la situation économique réelle et la productivité des entreprises et des secteurs économiques.

En d’autres mots : il s’agit, pour les négociations de conventions collectives, de l’évolution réelle des salaires et des conditions de travail – qui peut être positive ou négative en fonction de la situation.

Cette politique tarifaire décentralisée est, à de nombreux points de vue, très avantageuse non seulement pour les travailleurs mais aussi et surtout pour les entreprises.

Voulons-nous vraiment en finir avec cette politique tarifaire décentralisée, une mesure qui exigerait en outre une réforme en profondeur de la législation en matière de conventions collectives ?

Voulons-nous sérieusement abandonner un modèle de conventions collectives qui, combiné au mécanisme légal de l’index, contribue depuis des décennies à garantir dans notre pays la paix sociale, la grande stabilité des relations sociales et l’attractivité du site économique ?

Voulons-nous, par des attaques aveugles contre l’index, saper notre système national de détermination des salaires et prendre le dangereux chemin de l’aventure sociale ?

Les « propositions » de Bruxelles : des expérimentations dangereuses qui ne servent pas les intérêts du Luxembourg.

L’OGBL ne s’engagera pas dans cette voie. C’est pourquoi il demande aux partis et à tous les candidats qui se présentent aux élections du 20 octobre et briguent une fonction ministérielle de prendre clairement position en faveur du maintien de notre modèle national de détermination des salaires.

Ils sont appelés à prendre auprès des électrices et des électeurs l’engagement de s’opposer avec détermination aux « propositions » de la Commission de Bruxelles et du Conseil européen, celles-ci étant contraires à notre système d’index et à notre modèle national de détermination des salaires.

Avant et après les élections.

André Roeltgen
Secrétaire général de l’OGB-L

Bourses d’études: entrevue entre l’OGBL et la ministre Martine Hansen

Une délégation OGBL conduite par André Roeltgen, secrétaire général, a rencontré récemment la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Martine Hansen, pour un échange de vues sur la problématique des aides financières pour études supérieures.

D’emblée, André Roeltgen a rappelé l’historique de la situation actuelle et notamment des problèmes créées par la modification de la loi de juillet 2010. En supprimant les allocations familiales et en imposant aux bénéficiaires des bourses d’études d’habiter sur le territoire national, l’Etat luxembourgeois a commis une discrimination indirecte à l’égard des enfants des travailleurs frontaliers.

L’OGBL s’était opposé fermement à ces dispositions qui sont en contradiction avec le droit européen et avait introduit une plainte contre l’Etat luxembourgeois auprès de la Commission européenne. La Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) a globalement confirmé les critiques de l’OGBL dans son arrêt du 20 juin 2013 et a proposé plusieurs pistes de réflexion. La Cour a notamment suggéré indirectement d’inscrire dans la loi une durée minimale de cinq ans pendant laquelle le travailleur frontalier a travaillé au Luxembourg, en se référant à la directive 2004/38 qui prévoit qu’au sein de l’Union européenne, l’octroi d’une aide d’entretien aux études aux enfants de travailleurs immigrés citoyens de l’Union est subordonnée à une condition de résidence de cinq ans sur le territoire de l’Etat concerné.

Les dispositions transitoires créeront de nouvelles injustices

Suite à l’arrêt de la CJUE, l’OGBL a mis en garde le gouvernement contre des décisions précipitées, mais en vain. Le 9 juillet 2013, la Chambre des députés a adopté dans la hâte, comme en juillet 2010, une modification de la loi concernant l’année académique 2013/2014, dans laquelle est demandé de la part de l’étudiant non-résident notamment qu’un des parents «ait été employé ou ait exercé son activité au Luxembourg pendant une durée ininterrompue d’au moins cinq ans au moment de la demande …» et que cet emploi «doit être au moins égal à la moitié de la durée normale de travail…».

Or, ces mesures transitoires posent de graves problèmes, et l’entrevue du 16 juillet entre l’OGBL et la ministre de l’Enseignement supérieur a essentiellement porté sur ces problèmes.

L’OGBL demande une modification urgente des dispositions transitoires

L’OGBL s’est étonné que le gouvernement et le parlement aient mis en œuvre la suggestion de la Cour relative au rattachement du demandeur de ladite aide financière au marché du travail luxembourgeois de la manière la plus stricte et exclusive possible. André Roeltgen a fait valoir qu’une multitude de situations peut être imaginée où des personnes ayant un lien durable avec le marché du travail luxembourgeois n’auront pas droit aux bourses d’études à cause de ces restrictions. Quelques exemples: (1) après 20 ans de travail plein-temps au Luxembourg un salarié frontalier change d’employeur. Pour différentes raisons, il n’est pas employé pendant un jour entre les deux contrats de travail. Son enfant n’aura pas droit aux aides financières alors qu’il occupe un emploi «durable» au Luxembourg. (2) Un salarié frontalier qui a fait toute sa carrière au Luxembourg a pris sa retraite au moment où son dernier enfant commence ses études supérieures. Il n’aura pas droit aux aides financières. D’autres exemples peuvent concerner les enfants de travailleurs qui ont été victimes d’un plan social, ou bien qui sont devenus invalides à cause d’un accident de travail.

Pour l’OGBL, gouvernement et parlement – qui sont toujours en place – doivent tout faire pour modifier d’urgence cette loi, afin d’éviter ces nouvelles formes d’injustices ou de discriminations avant qu’elles ne soient commises. Des pistes pourraient être soit de modifier, comme le suggère la Chambre des salariés, la période ininterrompue de cinq ans en «période continue ou discontinue», soit de fixer une période de référence plus large, ou encore de se baser simplement sur l’affiliation à la sécurité sociale luxembourgeoise, comme il est prévu de le faire pour les travailleurs non-salariés.

L’OGBL demande une consultation structurée pour l’élaboration de la nouvelle loi

En ce qui concerne l’élaboration d’une nouvelle loi qui entrerait en vigueur pour l’année académique 2014/2015, la délégation OGBL a demandé qu’une méthode de consultation structurée soit mise en place afin d’arriver à une solution socialement juste, durable et en accord avec le droit communautaire. L’OGBL, qui souhaite participer activement à ce travail de consultation, n’acceptera aucune solution qui pourrait donner lieu à des discriminations directes ou indirectes, qui ne respecterait pas des critères d’équité sociale et qui serait défavorable par rapport à la situation d’avant 2010 (bourse d’étude, allocations familiales et boni enfant combinés).

En ce qui concerne l’impact budgétaire des aides financières pour études supérieures, l’OGBL met en garde contre toute approche purement comptable, car l’enseignement supérieur et la recherche concernent des domaines de la plus haute importance pour l’avenir de notre pays.

La ministre n’a pas nié que de nouveaux problèmes se posent avec la mise en œuvre des dispositions transitoires, mais n’a pas signifié une volonté d’action immédiate pour les éviter. Elle a salué la suggestion de l’OGBL de mettre en place une consultation structurée pour élaborer une solution pour l’avenir tout en insistant sur les contraintes budgétaires.

Enfin, en ce qui concerne la condition que l’aide financière allouée aux frontaliers ne doit pas être cumulée avec des aides financières analogues dans les Etats frontaliers, la délégation OGBL a cru comprendre que dans tous les cas, l’étudiant demandeur concerné doit apporter la preuve écrite de l’obtention ou de la non-obtention d’une telle aide dans son pays de résidence. Seules seront prises en compte en France les aides allouées par le CROUS, en Allemagne le BAFÖG et en Belgique l’aide financière.

Communiqué par l’OGBL
le 18 juillet 2013

Bourses d’études: réunion de concertation entre l’UNEL et l’OGBL

Une rencontre entre l’Union nationale des Etudiant-e-s du Luxembourg (UNEL) et l’OGBL a récemment eu lieu pour un échange de vues sur la problématique des bourses d’études. Les deux parties regrettent que le gouvernement ait encore une fois fait passer une modification de la loi concernée dans la hâte, sans avoir suffisamment consulté les organisations étudiantes et les syndicats et sans avoir pris en compte l’avis de la Chambre des salariés.

Si les deux organisations saluent le fait que le gouvernement ait supprimé la condition de résidence permettant aux enfants des travailleurs frontaliers de bénéficier également des aides étatiques pour études supérieures dès la rentrée prochaine, elles sont d’avis que les conditions retenues à leur égard sont irréfléchies et conduiront à de nouvelles discriminations voire injustices.

Il s’agit en effet de deux conditions: (1) que l’un des parents de l’étudiant demandeur de la bourse ait été travailleur salarié ou indépendant au Luxembourg pendant une durée ininterrompue d’au moins 5 ans au moment de la demande et (2) que l’aide financière luxembourgeoise ne soit pas cumulée avec des aides financières équivalentes reçues le cas échéant de la part de l’Etat de résidence de l’étudiant.

La première condition peut à nouveau conduire à des injustices et donc à des recours en justice. Par exemple, les enfants de frontaliers qui touchent une pension vieillesse ou d’invalidité du Luxembourg (et qui ne sont donc pas «travailleur» au moment de la demande), ou les enfants de salariés qui auraient subi une ou plusieurs interruptions de carrière au Luxembourg et qui ne peuvent pas prouver une durée ininterrompue de 5 années de présence sur le marché de l’emploi au moment de la demande n’auraient pas droit aux aides. La mise en œuvre de la seconde condition (non-cumul) sera difficile à réaliser et peut conduire à une discrimination à rebours vis-à-vis des étudiants résidents, car la clause de non-cumul ne comprend pas les allocations familiales qui continuent à être versées aux étudiants universitaires dans certains pays, mais pas au Luxembourg.

En ce qui concerne le nouveau système d’aides financières que le gouvernement souhaite élaborer pour être mis en œuvre à partir de l’année académique 2014/2015, l’UNEL et l’OGBL mettent en garde le gouvernement et le parlement de ne pas simplement concevoir une solution comptable. Les deux organisations insistent à ce que dans ce cas une large consultation soit entamée afin de trouver une solution durable, socialement équitable et qui soit cette fois-ci en accord avec le droit communautaire. Les deux organisations resteront en contact et se concerteront en vue d’élaborer, le cas échéant, des propositions communes.

Communiqué par l’OGBL et l’UNEL
le 11 juillet 2013

„Internationale Solidarität ist fester Bestandteil gewerkschaftlicher Arbeit“

Aktuell: Armand Drews, Sie wurden kürzlich zum Vorsitzenden des „Cercle de Coopération des ONG“ gewählt, eines Verbunds von nichtstaatlichen Organisationen, die im Bereich der humanitären Hilfe tätig sind. Was genau ist der „Cercle de Coopération“?

Armand Drews: In der Charta des „Cercle de Coopération“ sind die Begriffe „soziale Gerechtigkeit, Gleichheit und Menschenrechte“ hervorgehoben. Die derzeit rund 80 einheimischen ONGs, die Mitglied des Cercle sind, haben alle Ziele, die in diese Richtung gehen, zusammenfassend könnte man sagen, dass sie alle im Bereich der Entwicklungshilfe tätig sind.
Die Tätigkeit von ONGs, also von nichtstaatlichen Organisationen, kann in Luxemburg auf eine relativ breite Zustimmung der Öffentlichkeit zählen und findet auch weitgehende Unterstützung und Anerkennung bei staatlichen Stellen.
Es gibt große und kleine ONGs und außerdem ist ihre Diversität ziemlich groß. Was allerdings auch ein Vorteil ist, weil so alle gesellschaftlichen Strömungen im Cercle vertreten sind. Im gemeinsamen Verbund können die kleinen ONGs von der Erfahrung der größeren profitieren.

Aktuell: Was tut der Cercle für die ONGs?

AD: Unser „Bureau d’assistance technique“ leistet logistische Hilfe, hilft z. B. Projekte auszuarbeiten, Budgets aufzustellen, Antragsformulare auszufüllen und Projekte bei den zuständigen amtlichen Stellen zu präsentieren und so staatliche Unterstützung zu beantragen.
Wir vertreten die ONGs bei staatlichen Stellen, beim Parlament und der Regierung sowie der EU.
Darüber hinaus bieten wir auch Formationskurse an und arbeiten an der Sensibilisierung der Öffentlichkeit. In diesem Zusammenhang hat der Cercle anlässlich seiner Generalversammlung im März dieses Jahres einen Appell an die Regierung gerichtet, sich für ein Verbot der Spekulation mit Lebensmitteln an der Börse einzusetzen. Leider ist dieser Appell bis heute ohne Antwort geblieben.
Wir hatten als „Cercle de Coopération“ auch schon eine erste Unterredung mit dem neuen Ressortminister, Marc Spautz, der uns versichert hat, dass er die gute Zusammenarbeit, die wir mit seiner Vorgängerin Marie-Josée Jacobs,hatten, fortzusetzen gedenkt.
Und wir haben kürzlich einen Forderungskatalog an den Minister überreicht, in dem wir die Ziele der Entwicklungshilfe für die Zukunft aufgelistet haben. Dies unter Berücksichtigung der Tatsache, dass die Vereinten Nationen nicht mehr ausschließlich die Bekämpfung der Armut in den Mittelpunkt der Entwicklungshilfe stellen, sondern viel stärker auch die sozialen und politischen Rechte der Menschen in den Entwicklungsländern berücksichtigen wollen.

Aktuell: Sie wurden als Vertreter der ONG OGBL Solidarité Syndicale an die Spitze des «Cercle de Coopération» gewählt. Ihre ONG ist ja eine relativ kleine und erst seit ein paar Jahren aktiv. Ist Ihre Wahl nicht auch eine Anerkennung für die Arbeit Ihrer ONG?

AD: Das ist sie in der Tat. Der OGBL ist zwar eine große Gewerkschaft, hat aber eine noch relativ kleine ONG. Wir haben unsere Tätigkeit, sozusagen aus dem Stand heraus, vor vier Jahren zusammen mit der OIT der „Organisation Internationale du Travail“ in Genf, begonnen. Die OIT hatte uns damals ein Hilfsprojekt für Ghana vorgeschlagen, das auf dem Prinzip eines „Conditional Cash Benefit Program“ basierte, das eine materielle Hilfe für Personen in Not vorsieht, die allerdings an gewisse Bedingungen geknüpft ist.
In Zusammenarbeit mit der OIT begannen wir dann 2009 mit einem Projekt, das auf Nachhaltigkeit orientiert ist und das Gesundheit, Ernährung und Erziehung von Müttern und Kindern verbessern soll. Wobei man wissen muss, dass die Kindersterblichkeit in Ghana immer noch relativ hoch ist. Sie steht derzeit in einem Verhältnis von 118/1.000 Geburten.

Aktuell: Was genau beinhaltet das Ghana-Projekt? Inwiefern handelt es sich um ein nachhaltiges Projekt?

AD: In der Praxis sieht das Hilfsprogramm, das immer noch läuft, so aus, dass wir ca. 700 schwangere Frauen, die nach Armutskriterien ausgesucht wurden, mit einer Geldprämie unterstützen. Die Bedingungen für diese Unterstützung sind, dass alle Familienmitglieder in die Krankenkasse eintreten müssen, dass alle Frauen sich vor der Geburt ärztlich untersuchen lassen, dass auch nach der Geburt ärztliche Pflege für Mutter und Kind in Anspruch genommen wird, dass die Kinder eine vorgeschriebene Reihe von Impfungen erhalten und dass sie schließlich eine Schule besuchen.
Das Hilfsprogramm, das in Zusammenarbeit mit ghanaischen Regierungsstellen funktioniert, ist auf den Distrikt Dangme West konzentriert, der in etwa die Größe Luxemburgs hat und nicht zu weit weg von der Hauptstadt Accra liegt. Diese geographische Nähe zur Hauptstadt war wichtig, weil das gute Funktionieren des Hilfsprogramms darauf aufgebaut ist, dass unsere Leute vor Ort – wir arbeiten in Ghana mit drei festangestellten Personen – alle zwei Monate in den Distrikt Dangme West fahren und den Frauen ihre Unterstützung bar auf die Hand geben.
Und das ist vielleicht auch das Außergewöhnlichste an diesem Projekt ist, dass wir an Ort und Stelle sind und die Gelder direkt an die bedürftigen Frauen geben. Auf diese Art wissen wir genau, wo die Entwicklungshilfe ankommt: nämlich da, wo sie gebraucht wird.
Ich muss allerdings sagen, dass wir, als wir unser Projekt als neugegründete ONG in Angriff nahmen, auf etwas Skepsis stießen. Man hat uns davor gewarnt, dass wir an Ort und Stelle viele Probleme haben würden, wenn wir versuchen wollten, unser Projekt, sozusagen als Außenstehende, in Ghana selbst in die Hand zu nehmen.
Wir hatten dann aber eine sehr gute Unterstützung von Seiten der ghanaischen Regierung und auch elticher Verwaltungen, so dass wir in kürzester Zeit eine Infrastruktur auf die Beine stellen konnten, die, dank auch unserer Mitarbeiter in Ghana, eine hervorragende Arbeit zu leisten imstande war.
Inzwischen gilt unser Hilfsprogramm bei internationalen Gremien wie Vereinte Nationen und EU als Vorzeige-objekt und wird gerne lobend erwähnt.

Aktuell: Wie steht es eigentlich um die Finanzierung dieses Hilfeprogramms in Ghana, und wie wurde die Tatsache, dass der OGBL eine ONG gründet und sich als Gewerkschaft auf dem Gebiet der internationalen Entwicklungshilfe betätigt, aufgenommen?

AD: Die Akzeptanz für Entwicklungshilfe ist in Luxemburg zum Glück ziemlich hoch. Die finanzielle Unterstützung des Staates für die Projekte der ONGs ist beträchtlich. Ohne die Unterstützung des Ministeriums und des BIT hätten wir unser Programm in Ghana niemals auf die Beine stellen können.
Darüber hinaus sind wir auf Spenden angewiesen. OGBL-Mitglieder, aber auch andere Menschen, können uns monatlich einen Spendenbeitrag überweisen.
Wir haben in diesem Zusammenhang festgestellt, dass es innerhalb der Gewerkschaft ein Verständnis dafür gibt, dass sich der OGBL, wie es ja eigentlich als Gewerkschaft seine Pflicht ist, verstärkt auf dem Gebiet der internationalen Solidarität betätigt.
Wir wollen aber in dieser Richtung die Menschen stärker sensibilisieren und dabei die Idee stärken, dass Entwicklungshilfe heutzutage keine Form von Wohltätigkeit mehr sein darf, sondern ein Bestandteil des weltweiten Bemühens um soziale Gerechtigkeit sein muss.
Nach diesem Prinzip funktioniert auch unser Projekt in Ghana, das im nächsten Jahr ausläuft und von dem wir uns erwarten, dass es von der ghanaischen Regierung in eigener Verantwortung weitergeführt wird.

Aktuell: Welche Projekte wird die OGBL-ONG als nächste in die Wege leiten?

AD: Inzwischen haben wir ja auch schon ein weiteres Projekt auf den Kapverden begonnen, das dazu beitragen soll, das System der Sozialen Sicherheit, das dort vorhanden ist, zu verstärken. Dies u. a. mit Informationsmaterial, aber auch mit Beratungen an Ort und Stelle.
Und nachdem unser Projekt Ghana im kommenden Jahr auslaufen wird, sind wir dabei, zusammen mit unserer internationaler Organistation „solidar“ und dem BIT, neue Hilfsprogramme vorzubereiten. Diese Projekte enthalten einige pädagogische Konzepte und es wird in erster Linie darum gehen, Menschen in Entwicklungsländern, vor allem auch Frauen, die Möglichkeit zu geben, in sozialen, schulischen und gesellschaftlichen Bereichen verantwortliche Positionen übernehmen zu können.
Was die Bedeutung der ONG für den OGBL angeht, so glaube ich, sagen zu können, dass wir durch unsere gute Arbeit in Ghana und mit unseren Plänen für die Zukunft den Beweis erbracht haben, dass die internationale Solidarität in unserer Gewerkschaft nicht nur einen konkreten Ausdruck sondern auch einen festen Platz gefunden hat.
Wenn wir aber die internationale Solidarität künftig als einen festen Bestandteil unserer gewerkschaftlichen Arbeit ansehen, dann brauchen wir, so denke ich, auch eine feste Struktur der Finanzierung. Das heißt: Nur mit Spenden allein wird sich dieser wichtige Teil unserer Gewerkschaftsarbeit künftig nicht mehr finanzieren lassen.

Aktuell: Herr Drews, wir danken Ihnen für dieses interessante Gespräch.