Tripartite sectorielle aviation : accord de principe trouvé

Suite aux différentes réunions du groupe de travail tripartite composé des organisations syndicales, de la direction-générale de Luxair et de représentants des 3 Ministères en date du 22.09.2020, 25.09.2020, 01.10.2020, 02.10.2020 et 05.10.2020, la tripartite a procédé lors de la réunion du 07.10.2020 à l’analyse des chiffres concernant le sureffectif ainsi que des différentes mesures discutées entre partenaires sociaux. Suite à une discussion constructive de toutes les parties, un accord de principe a pu être trouvé.

L’analyse des chiffres présente un sureffectif important de 600 salariés.

L’accord tripartite, permettra de résorber la moitié du sureffectif par le biais des différentes préretraites.

Pour le sureffectif restant, une cellule de reclassement (CDR) sera mise en place dont la mission principale sera de reclasser les salariés concernés, en interne à la Luxair, ou en externe auprès d’autres entreprise ou de l’état ou des communes, par le biais d’un plan de formation efficient et individualisé et/ou par le prêt temporaire de main d’œuvre.

L’accord tripartite prévoit une garantie d’emploi et que l’entreprise ne procédera à aucun licenciement pour raisons non-inhérentes à la personne pendant la durée de l’accord.

Le texte quant au détail de l’accord devra encore être rédigé et sera présenté aux différentes instances statutaires des organisations syndicales pour validation.

Les différentes parties de la tripartite se sont accordées à ce que la convention collective soit partie intégrante de l’accord tripartite et que celle-ci sera prolongée pour la durée dudit accord, à savoir pour la période 2021-2023.

La convention collective sera prolongée dans son intégralité et avec tous les acquis, hormis les augmentations barémiques pendant la durée de l’accord, sauf retour à une meilleur fortune de l’entreprise.

Concernant la perte de salaire des salariés en CDR, celle-ci sera compensée partiellement par des jours de repos supplémentaires sur base de jours de congé ou payés lors de meilleur fortune de l’entreprise.

Une prochaine réunion de la tripartite sectorielle aviation a été fixée au 9 novembre 2020, en vue de la signature de l’accord tripartite après validation du texte par les différentes parties.

Nous ne manquerons pas de vous tenir informés !

Communiqué par le syndicat Aviation civile de l’OGBL
le 8 octobre 2007

 

 

La direction-générale de Luxair bafoue non seulement la tripartite sectorielle aviation mais foule aux pieds intégralement le dialogue social !

Suite à la réunion sectorielle tripartite du 14 juillet 2020, convoquée par le Ministre de la Mobilité et des Travaux publics, François Bausch, en présence du Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire et du Ministre des Finances, les représentants du personnel se sont réunis en date du 20 août 2020 et du 3 septembre 2020 avec la direction-générale de Luxair en vue de préparer la prochaine réunion sectorielle tripartite du 17 septembre 2020.

Lors de ces réunions, la direction-générale a présenté un plan d’action présentant clairement un sureffectif et des mesures mettant en péril directement les acquis sociaux des salariés. Les organisations syndicales se sont clairement opposées aux revendications de la direction-générale, qui sont carrément à l’encontre de l’esprit des discussions menées dans le cadre de la tripartite sectorielle aviation du 14 juillet 2020.Les organisations syndicales n’ont pourtant pas relâché leur engagement syndical et ont proposé un plan d’avenir pour le maintien dans l’emploi et la sauvegarde des existences des salariés.

Malgré les discussions en cours et le mandat donné aux partenaires sociaux lors de la dernière réunion tripartite, la direction-générale n’a démontré aucune volonté, voir un refus total, de mener des discussions ou des négociations sur le plan d’avenir, le cadre tripartite et les pistes proposées par les organisations syndicales.

Par cette façon d’agir, la direction-générale bafoue le dialogue social et piétine l’initiative des Ministres BAUSCH et KERSCH d’avoir convoqué la tripartite sectorielle en vue de mener à bien des discussions et négociations, certes difficiles mais fidèle à l’esprit du modèle social luxembourgeois. La direction générale fait part, par son action arrogante et irréfléchie, d’un mépris total envers son personnel et foule aux pieds notre modèle de dialogue social.

A travers des décennies, le modèle tripartite a permis de surmonter bon nombre de crises de l’économie de notre pays en sauvegardant l’existence des salariés concernés et la pérennité des sociétés et des emplois y affectés. Le modèle social luxembourgeois est la seule réponse possible aux défis de la crise actuelle !

Les organisations syndicales ont dans cette optique revendiqué un plan d’avenir sur la base légale du plan de maintien de l’emploi pour la société Luxair se basant sur un plan d’investissements et un plan de gestion des sureffectifsafin de garantir la pérennité des activités de la société et des emplois et de garantir la sauvegarde des existences des salariés ainsi que le maintien des acquis sociaux. Ce plan d’avenir devra faire partie intégrante des négociations et conclusions de la tripartite sectorielle aviation.

La proposition des organisations syndicale prévoit les mesures sociales d’accompagnement principales suivantes :

  • La garantie d’emploi pendant la durée du plan et que l’entreprise ne procédera à aucun licenciement pour raisons non-inhérentes à la personne ;
  • L’extension du chômage partiel en tant qu’instrument anticrise ;
  • L’instauration d’une Cellule de Reclassement (CDR) visant à maintenir l’ensemble des salariés dans l’emploi et de maintenir leur employabilité par la mise en place d’une formation continue interne indispensable face à la crise actuelle ;
  • Le recours au prêt temporaire de main d’œuvre avec un droit de retour du salarié ;
  • L’application de la législation sur la préretraite ajustement et la préretraite ajustement progressive, cette dernière permettant de valoriser le « know how » des salariés partants via des périodes de formation dont ceux-ci pourraient être les auteurs sur le terrain afin de transmettre leur savoir-faire ;
  • La mise en place d’un comité de suivi au niveau de l’entreprise, incluant la délégation du personnel et les syndicats contractants, ainsi qu’un comité de suivi au niveau de tripartite sectorielle afin de suivre l’avancement des différents éléments couverts par le plan et le cas échéant discuter sur des ajustements éventuellement nécessaires.

En négligeant ce plan d’avenir viable des syndicats, la direction-générale vient de plus de prendre unilatéralement des décisions à l’encontre des intérêts des salariés et supprimant pratiquement l’ensemble des droits et avantages acquis au travers du dialogue social au cours des 40 dernières années, notamment :

  • Démantèlement des carrières par la suppression des avancements salariaux liés à l’ancienneté au-delà de 20 ans pour tous les salariés et au-delà de 15 ans pour les pilotes ;
  • Gel des salaires pendant 3 ans ;
  • Suspension du paiement du 13e mois pendant 3 ans ;
  • Suppression de certaines primes de responsabilité ;
  • Réduction des jours de congé au minimum légal notamment par la suppression de 4 jours chômés et du congé lié à l’ancienneté ;
  • Suppression du cadeau de 25 ans d’ancienneté et de la prime de départ en retraite ;
  • Diminution au minimum légal du taux pour travail de nuit et pour heures supplémentaires ;
  • Introduction du parking payant pour tous les salariés ;
  • Suppression de la pause payée de 15 minutes ;
  • Flexibilisation unilatérale des horaires de travail.

Finalement, la direction-générale n’hésite pas à dénigrer son personnel fidèle, motivé et engagé tout au long de la crise, en classifiant une partie considérable de ses salariés en tant que « low performers » et n’offrant aucune perspective quant au maintien dans l’emploi des salariés concernés.

Comme la crise sanitaire actuelle est une, sinon la pire crise depuis la deuxième guerre mondiale, sans une action concertée de la part de tous les partenaires de la tripartite, elle risque de devenir la pire crise sociale pour les salariés de Luxair, dont l’Etat est directement ou indirectement actionnaire à plus de 70 %.

La prochaine réunion de la tripartite sectorielle aviation est fixée au 17 septembre 2020 à 9 heures. Dans ce contexte, les organisations syndicales offrent leur plein support et soutien aux Ministres BAUSCH, KERSCH et GRAMEGNA pour mener à bien les discussions tripartites en vue de la finalisation d’un plan global pour l’avenir du secteur de l’aviation luxembourgeoise.

Les organisations syndicales lancent un appel imminent au personnel de Luxair et à l’ensemble des salariés du secteur de l’aviation, pour un piquet de protestation, qui aura lieu jeudi à 8 heures au Kirchberg, place de l’Europe, en amont de la réunion sectorielle tripartite aviation.

Les syndicats continueront à s’engager avec tous les moyens à leur disposition pour la sauvegarde des emplois et des acquis sociaux afin d’honorer l’engagement de tous les salariés de l’aviation luxembourgeoise.

Communiqué par l’OGBL, le LCGB et le NGL-SNEP
le 14 septembre 2020

 

Plan social signé chez Panalpina Luxembourg S.A.

Après plusieurs semaines de négociations, un plan social a été signé le 29 mai 2020 entre Panalpina Luxembourg S.A., l’OGBL, seul syndicat signataire de la convention collective de travail, et la délégation du personnel.

La signature du plan social clôture une longue série d’entrevues et de réunions de négociation. En effet, l’année dernière, Panalpina, qui emploie actuellement 148 salariés au Cargo Center au Findel ainsi qu’à Munsbach, a été racheté par le groupe de logistique danois DSV. Au début de cette année, en février 2020, un plan de maintien dans l’emploi a été signé prévoyant une série de mesures telles que des départs en préretraite-ajustement, une aide au réemploi ainsi qu’un plan de départs volontaires.

L’annonce d’un plan social massif a évidemment été un choc profond pour les salariés et pour l’OGBL. En effet, l’introduction d’un nouveau système de gestion digital laissera la majeure partie du personnel sans travail à partir du   1er juillet 2020. L’OGBL dénonce fermement la décision de DSV de maintenir cette date d’implémentation, malgré la crise sanitaire actuelle du COVID-19.

Afin de préserver un nombre maximum d’emplois et d’obtenir un soutien pour les salariés qui seront licenciés, l’OGBL a entamé les négociations d’un plan social en date du 12 mai 2020, après une première phase de consultation qui avait débuté mi-avril.

Le nombre de licenciements prévus a pu être réduit de 101 à 88 personnes, ce qui demeure tout de même un nombre considérable. Ce nombre pourra néanmoins encore diminuer en fonction des départs en préretraite-ajustement.

Dans le cadre du plan social, l’OGBL et les représentants du personnel ont négocié des mesures d’accompagnement sociales et financières en faveur des salariés licenciés. Parmi ces mesures, citons: une indemnité extra-légale liée à l’ancienneté, à l’âge et à la situation familiale ainsi qu’un accompagnement personnel de transition de carrière. De plus, à la demande de l’OGBL, la société s’est moralement engagée, par écrit, à vouloir maintenir la structure DSV Panalpina active au Luxembourg.

L’OGBL prendra également contact avec d’autres entreprises du secteur afin de trouver de nouveaux débouchés pour les salariés concernés par le plan social.

Communiqué par le syndicat Aviation Civile de l’OGBL,
le 29 mai 2020

A sectoral tripartite will be organised for aviation

On 22 May 2020, a delegation of the OGBL, LCGB and NGL-SNEP trade unions met with the Minister of Mobility and Public Works to discuss the future of Luxembourgish aviation, which is likely to be permanently affected by the effects of the current health crisis. The Minister made a number of commitments which respond in particular to the demands of the OGBL.

Even if the sector has proved to be an essential pillar for the functioning of our society, it will undoubtedly be affected by the consequences and repercussions for a longer period of time. During this meeting, the trade unions nevertheless emphasised their priority regarding the guarantee of employment and underlined that the employees cannot under any circumstances suffer any loss or deterioration of their social benefits. The health and safety of employees, the safeguarding of employees’ existence and the maintenance of social benefits remain a priority.

In order to guarantee health and safety and to soften the repercussions of this, the trade unions call for :

  • coordination between the various companies and authorities to put in place clear safety instructions to be applied at the various places and crossing points within the terminal and on the aircraft;
  • the introduction of COVID-19 tests on a voluntary basis for employees.
  • the setting up of a working group on Luxair’s future strategy, focusing on the vision of the future of Cargo, Airline, LuxairTours and LuxairServices. Staff representatives and trade unions must be part of this working group ;
  • guarantees for the total safeguard of jobs to avoid fears of redundancies;
  • the introduction of assistance to aviation companies in case of need, in order to guarantee the survival of companies, the safeguard of employment and the protection of employees’ social benefits. Many EU governments have decided to grant such financial aid to the aviation sector;
  • the improvement and extension of short-time working as an anti-crisis instrument;
  • limiting the use of precarious employment contracts (temporary, fixed-term, seasonal, “contractors”, etc.);
  • fighting at European level against social dumping in the aviation sector and the introduction of social criteria for European aid.

On the occasion of this meeting, the Minister of Mobility and Public Works underlined the strategic importance of the aviation sector for the national economy and expressed his willingness to support companies in difficulty.

The Minister also supported the trade unions’ demand for the establishment of a working group on the future to be defined for Luxair.

The OGBL welcomes the Minister’s commitment to organize a sectoral tripartite for aviation by autumn 2020 at the latest.

The Minister finally announced that he wants to set up a strategy of COVID-19 screening tests for employees in the context of the resumption of activities at the airport.

Communicated by the OGBL, LCGB and NGL-SNEP,
on mai 22, 2020

Le secteur de l’aviation est essentiel, les droits des salariés le sont aussi

Le secteur de l’aviation civile est vital pour la connectivité et l’économie du Luxembourg et de toute l’Union européenne. Or, l’aviation a été parmi les premières industries touchées par la crise du COVID-19 et sera l’une des plus durement touchées. Pour l’OGBL, les priorités sont claires: maintien de l’emploi et des acquis sociaux, lutte contre la précarité et garanties des mesures de santé et de sécurité. Les salariés travaillant dans le secteur de l’aviation civile ont des profils très diversifiés — du personnel navigant à la gestion du trafic aérien, en passant par l’assistance au sol, les techniciens, le Cargocenter, le personnel administratif, la restauration ou encore la sécurité — et tous ces acteurs réunis font fonctionner ensemble cette industrie. Le syndicat Aviation civile de l’OGBL a dressé un catalogue de revendications nationales et européennes pour que la crise sanitaire et économique ne se transforme pas en crise sociale.

  • La santé et la sécurité de tous les salariés et passagers de l’aviation civile priment. Toutes les mesures nécessaires doivent être prises afin de garantir la protection des salariés et d’éviter un risque d’infection. Il faut des règles claires quant aux consignes de sécurité à mettre en place dans le cadre de la crise sanitaire à l’aérogare du Findel, aux postes de contrôle de sécurité et à bord des avions.
  • L’OGBL revendique la mise en place de tests «cluster» sur base volontaire pour les salariés du secteur de l’aviation civile avant la reprise des vols de passagers.
  • La reprise des vols de passagers doit être coordonnée au niveau européen, afin d’éviter des disparités de mesures de distanciation et de sécurité mises en place dans les avions et aux aéroports dans les différents pays de l’UE (masques, normes de remplissage des avions, service à bord, procédure de check-in, contrôles de sécurité).
  • L’OGBL revendique une véritable garantie de l’emploi pour tous les salariés de l’aviation civile au Luxembourg.
  • Les droits sociaux doivent être respectés et maintenus. Toute modification des conditions de travail doit être faite en concertation avec les syndicats et être strictement temporaire, donc limitée à la durée de la crise. Les acquis sociaux des salariés doivent rester garantis.
  • L’OGBL soutient la revendication de l’ETF (Fédération européenne des Travailleurs des Transports) d’un véritable plan de sauvegarde européen. L’ETF appelle les institutions européennes et les États membres à mettre en place un plan de secours consistant en un soutien direct aux travailleurs, ainsi qu’en une aide financière aux entreprises du secteur de l’aviation. Ce plan devrait prendre la forme d’un financement européen supplémentaire consacré en priorité aux pays de l’UE les plus faibles qui ont été touchés par la COVID-19, selon le principe de solidarité. Longtemps, le libre marché de l’aviation a prévalu sur les droits des travailleurs. Il est donc temps que l’UE démontre sa valeur ajoutée, pas seulement pour les clients.
  • Toutes les aides étatiques et européennes pour le secteur de l’aviation dans l’UE doivent impérativement être liées à des critères sociaux. Ces aides ne doivent pas servir à soutenir des compagnies aériennes qui emploient des faux-indépendants, contournent le droit du travail et le droit social ou se soustraient à la négociation ou au respect de conventions collectives de travail.
  • Ces aides financières ne peuvent être accordées que si les entreprises concernées respectent des mesures concrètes de maintien de l’emploi et de protection des acquis sociaux des conventions collectives respectives. Toutes les compagnies aériennes doivent être conscientes de leur responsabilité sociale et veiller à ce que leur atout le plus précieux, leur main-d’œuvre, soit protégée de manière adéquate.
  • Toutes les tendances à la libéralisation et à la privatisation du secteur de l’aviation au niveau européen doivent désormais cesser. Au contraire, au regard du caractère stratégique et essentiel de ce secteur, les Etats doivent pouvoir s’investir avec tous les moyens jugés utiles, jusqu’à la nationalisation si nécessaire.
  • L’essor de la précarité dans le secteur de l’aviation civile doit être combattu activement. Les conditions de travail et de salaire ne doivent plus être remises en question par les pratiques douteuses et antisociales des compagnies «low cost» dont le business model repose essentiellement sur le dumping social.
  • Au Luxembourg, l’OGBL revendique l’embauche en CDI du personnel nécessaire dans les entreprises de l’aviation civile. Le nombre des intérimaires, des CDD, voire des «contractors» doit être réduit en faveur de contrats stables, couverts par tous les avantages des conventions collectives en vigueur.
  • Dans ce cadre, l’OGBL revendique aussi la création d’une véritable école des métiers de l’aviation au Luxembourg. Nous constatons en effet un besoin accru de personnel qualifié pour les différentes filières professionnelles de l’aviation civile au Luxembourg. De plus, à l’instar de la création du diplôme de technicien pour les mécaniciens d’avion il y a quelques années, l’OGBL revendique la mise en place de diplômes pour les différents métiers de l’aviation dans le système scolaire luxembourgeois, comme notamment le brevet pour le personnel navigant ou le DAP pour les agents de sûreté.
  • Au Luxembourg, l’OGBL demande également la continuation du droit au chômage partiel pour le secteur de l’aviation aussi longtemps qu’un retour à la normale ne sera pas possible. Néanmoins, le recours au chômage partiel ne devra avoir aucun impact négatif sur le personnel salarié dont les licences obligatoires présupposent un certain nombre de travail effectif (par exemple pour le personnel navigant et les mécaniciens).

Communiqué par le syndicat Aviation civile de l’OGBL
le 13 mai 2020

L’OGBL revendique une véritable garantie de l’emploi pour tous les salariés de Luxair S.A

La crise du Covid-19 a heurté de plein fouet le secteur de l’aviation civile. Les vols de passagers sont à l’arrêt total depuis mi-mars 2020. L’OGBL est très inquiet après les annonces dévastatrices de nombreuses compagnies aériennes visant à supprimer des milliers d’emplois à travers l’Europe. La crise sanitaire ne doit pas se transformer en crise sociale pour les salariés de l’aviation civile !

Concernant la situation au Luxembourg, le maintien des emplois et des acquis sociaux des salariés constitue la plus grande priorité pour l’OGBL. Voilà pourquoi l’OGBL revendique une véritable garantie de l’emploi pour tous les salariés de Luxair S.A. L’OGBL tient aussi à rappeler que les salariés sont déjà très fortement et négativement impactés par la décision unilatérale de Luxair S.A. de réduire au minimum légal le paiement du chômage partiel de 100% pour le mois de mars à 80% pour le mois d’avril 2020.

Si l’OGBL salue les déclarations publiques de l’actuel directeur, Adrien Ney, de ne pas vouloir procéder à des licenciements, l’OGBL tient à souligner qu’une déclaration d’intention ne constitue pas encore une garantie.

De plus, l’actuel directeur partira en retraite au 1er juin 2020. Son successeur devra assurer la direction stratégique d’une entreprise de plus de 3.000 salariés qui s’avère par ailleurs être essentielle pour le Luxembourg et qui traverse des turbulences exceptionnelles et sans précédent.

Voilà pourquoi l’OGBL revendique un engagement clair et contraignant de la part de la direction quant au maintien de tous les emplois et des acquis des salariés de Luxair S.A.!

Communiqué par le syndicat Aviation civile de l’OGBL
le 30 avril 2020