Mascarade ou réalité?

En date du 26 septembre 2011, le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, a présenté conjointement avec les représentants des porteurs, Kronospan Luxembourg S.A. et Enovos Luxembourg S.A., en présence du bourgmestre de la commune de Sanem, Georges Engel le projet ECOGEN.

Ledit projet porte sur l’installation et l’exploitation d’une centrale de cogénération à biomasse (bois naturel non traité) au site de Kronospan Luxembourg S.A. à Sanem et sera la plus grande centrale de ce type au Luxembourg. Le gouvernement a annoncé soutenir ce projet chiffré à 33,5 millions d’euros par les instruments prévus par la loi du 18 février 2010 relative à un régime d’aides à la protection de l’environnement et à l’utilisation rationnelle de ressources naturelles.

Or, le lendemain de cette annonce en grande pompe, lors des discussions sur le renouvellement de la convention collective, la direction locale a affirmé devant les partenaires sociaux que le projet était encore loin d’être une réalité. Si sa construction était certaine, il n’était pas certain qu’il sera réalisé au Luxembourg.

Ce message a fortement interpellé les représentants syndicaux: non seulement contredit-il une déclaration ministérielle, mais il sème par ailleurs un climat de méfiance dans cette entreprise où de sérieuses coupes dans la main d’oeuvre ont été réalisées (quelque 50 postes ont été supprimés sur 24 mois).

L’OGBL invite dès lors la direction locale de revoir ses propos et de cesser cette politique de désinformation.

Les salariés ont toujours suivi la direction dans toutes ses décisions, même difficiles, afin d’assurer la pérennisation du site au Luxembourg. Il s’agit maintenant de gratifier cet engagement sans faille par une reconnaissance financière et l’amélioration des conditions de travail dans le cadre de la convention collective et aussi par une communication honnête et fiable.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie, Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL
le 28 septembre 2011

Le ras-le-bol des salariés continue

Malgré de multiples efforts de la part des salariés, la situation chez Curver Luxembourg s’empire de jour en jour. Le non-respect des salariés et de la convention collective ainsi qu’une politique de menaces et de chantage sont quotidiennement au menu, de même que des entraves au bon fonctionnement de la délégation.

 

Entraves au bon fonctionnement de la délégation

Quelques exemples:  pour toutes les réunions, qu’elles soient dans le cadre de la convention collective ou que ce soient des réunions d’information pour le personnel, la direction trouve toujours des arguments à ne pas libérer toute la délégation de sorte que 2 à 4 personnes manquent à chaque réunion. L’OGBL dénonce cette façon d’empêcher le travail en équipe de la délégation ce qui constitue selon le Code du travail une entrave au bon fonctionnement de la délégation.

La société ne respecte pas non plus sa propre convention collective. Ainsi, quand  la société a décidé de passer de 3 à 4 postes, la direction n’a donné qu’un préavis de 11 jours sous prétexte qu’il fallait agir vite, alors que le délai est de 21 jours. A quoi sert une convention collective si elle n’est pas respectée?

Lors d’une récente réunion du comité mixte, et malgré le passage à quatre postes qui est signe d’une bonne évolution économique, la direction annonçait  à l’occasion le licenciement de deux personnes pour raisons économiques. La délégation a de sérieux doutes quant aux arguments économiques avancées pour ces deux licenciements, car la direction refuse catégoriquement de produire les preuves de ses difficultés économiques, p.ex. sous forme de bilan ou de compte de profits et pertes.

 

Réunion de la dernière chance

 

Pour dénoncer la violation répétée de la législation du travail, l’OGBL est intervenu auprès de l’Inspection du travail et des mines (ITM) et a décidé de saisir également le ministre du Travail de même que la direction générale de la société en Israël.

En date du 14 septembre, la délégation du personnel et les responsables de l’OGBL avaient organisé une réunion avec tout le personnel de Curver et ceci en présence de la direction. Plus de 82% des participants déclaraient leur mécontentement face à la situation actuelle et faisaient savoir qu’ils attendaient plus qu’une simple reconnaissance financière de leurs efforts des dernières années pour assurer la survie du site luxembourgeois:  un traitement respectueux de la part de la direction. En retour, les personnes qui se sont manifestées pendant ces réunions ont eu des menaces de licenciement.

Suite à la pression maintenue par la délégation et l’OGBL, la direction vient de demander une réunion autour de la table des négociations. A cette occasion, les délégués insisteront à ce que cessent les menaces et le chantage et ils revendiqueront également une revalorisation du travail des salariés par le biais d’une meilleure reconnaissance financière.

Pour l’OGBL et ses représentants, il est important de trouver un résultat dans la discussion et non dans la démonstration de force.  Pourtant, si la surdité des dirigeants continuait, des actions syndicales seront inévitables.

 

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie, Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL
le 22 septembre 2011

L’OGBL dénonce le non-respect des salariés au quotidien

Chez Luxguard 1 Bascharage, le non-respect des salariés fait depuis un certain temps de plus en plus partie de la culture d’entreprise, et ceci au quotidien.

Suite à une politique du personnel visant depuis trois ans la diminution du nombre des salariés par des licenciements ou des non-remplacements de départs en retraite, l’effectif a diminué de 10% à charge de travail égale voire supérieure. Le stress résultant de la surcharge de travail est augmenté considérablement par la pression que met la direction, par sa gestion manquant de toute logique, sa chasse aux malades aberrante – n’est malade que celui ayant subi une opération ou ayant été victime d’un accident -, par ses menaces de licenciements arbitraires ou son chantage dans toutes les situations de travail et non en dernier lieu par son non respect de la convention collective.

La direction fait l’oreille sourde à toutes les interventions des délégués ceci même en présence des responsables de l’OGBL. Tous les salariés sont unanimes à trouver cette attitude de la direction plus que déplorable.

Afin d’éviter qu’un accident grave ne se produise, afin de revenir au calme et à la sérénité dans l’entreprise, à une situation qui permet à l’entreprise d’augmenter sa productivité et la qualité de sa production, l’OGBL et la délégation sur demande d’une grande partie des salariés lancent un appel pressant à la direction de prêter une oreille ouverte aux doléances légitimes des salariés, d’arrêter le régime de pression, de menace et de chantage et de réinstaller un climat de respect mutuel bénéficiant tout autant aux salariés qu’à la direction.

Communiqué par le Syndicat  Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie. Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL
le 7 septembre 2011

 

Contact: Alain Mattioli, 661 110 365

La direction instaure un modèle de discrimination

Depuis des années, la société Curver mène une politique du personnel arbitraire et injuste à l’égard de ses salariés. Un ras-le-bol complet s’est installé à l’usine et ce n’est plus qu’une question de temps jusqu’à ce qu’un conflit social n’éclate ouvertement.

Les salariés ont toujours fait preuve de flexibilité notamment en acceptant un prolongement ou une dérogation de leurs heures de travail quand besoin il y en avait. Cependant cet engagement n’est pas honoré par la direction.

Les personnes travaillant à temps partiel pour raisons thérapeutiques sont pénalisées

La goutte qui maintenant a fait déborder le vase a trait au paiement de la prime conventionnelle mensuelle de 50€ si le salarié n’a pas d’absence maladie. Pour quelque raison que ce soit, la direction a décidé de ne pas payer cette prime aux salariés travaillant à temps partiel pour raisons thérapeutiques avec l’argument que ces personnes sont malades et que donc elles n’ont pas droit à cette prime de présence. Or, les personnes qui bénéficient d’une réduction de leur temps de travail pour raisons thérapeutiques sont présentes tous les jours à l’usine. Les priver de la prime est non seulement incorrect, mais témoigne du mépris de la direction envers ses salariés fragilisés au niveau de leur santé, mais travaillant néanmoins à temps partiel pour l’entreprise.

Aucune reconnaissance financière dans le cadre de la convention collective

Deuxième provocation dans le cadre du renouvellement de la convention collective: depuis plus de 10 mois, syndicats et direction discutent d’une augmentation linéaire des salaires respectueuse du résultat de l’entreprise luxembourgeoise. La direction ne refuse pas seulement catégoriquement cette reconnaissance financière, pire, elle propose une augmentation ponctuelle de 0,1% de la prime annuelle pour 2011, 2012 et 2013. Cette augmentation de la prime de l’ordre de 0,3% sur 3 ans est considérée par le personnel comme un affront.

 

 

L’ensemble du personnel ayant fait d’énormes efforts pour aider la société a pérenniser et développer le site luxembourgeois depuis 2002, exige une réelle augmentation linéaire des salaires qui tienne compte de la réalité économique de l’usine et revendique que la discrimination des travailleurs bénéficiant d’une réduction de temps de travail pour des raisons thérapeutiques cesse de suite.

Sans réel effort de la part de direction pour motiver son personnel en acceptant une reconnaissance financière linéaire dans le cadre de la convention collective, le personnel s’exprimera en septembre sur les suites éventuelles allant de simples actions syndicales jusqu’à une procédure de grève.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie. Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre le 25 août 2011

 

OGBL wundert sich über eine Auslagerung ins Saarland

Das OGBL-Syndikat Nahrung, Genuss, Gaststätten, das die Interessen der Beschäftigten im Nahrungsmittelsektor vertritt, wundert sich über die Entscheidung des Verbands ohne Konsultationen einen Teil des Luxemburger Agrarzentrums ins Saarland zu delokalisieren.

Das Argument, der Standort Perl mit seinem Anschluss an die Mosel würde sich besser für die Entwicklung eines landwirtschaftlichen Produktions- und Logistikzentrums eignen als luxemburgische Standorte, lässt der OGBL nicht gelten. Wenn der Anschluss an den Wasserweg von so großer Bedeutung für den Verband gewesen wäre, warum ließ er sich dann während Jahren auf Verhandlungen für einen nationalen Standort ohne Zugang zur Mosel ein? Hätte ein Grundstück mit Moselanbindung nicht auch auf der luxemburgischen Seite gefunden werden können?

Der OGBL kritisiert nicht den großregionalen Ansatz des Unternehmens, bedauert aber, dass hier versäumt wurde die Überlegungen des Verbands in das Gesamtkonzept, Luxemburg als europäischen Logistikstandort zu etablieren, einfließen zu lassen.

Angesichts dieser Tatsachen, hat das OGBL-Syndikat Nahrung, Genuss und Getränke eine Unterredung mit Landwirtschaftsminister Schneider beantragt. Der OGBL möchte sich unter anderem darüber informieren, welchen Impakt die Entscheidung des Verbands auf die Entwicklung der Aktivitäten und auf die Arbeitsplätze im Agrarbereich haben wird.

Mitgeteilt vom Syndikat Nahrung, Genuss und Getränke des OGBL
am 29. Juni 2011

Luxguard II Dudelange : Un exemple de solidarité salariale

Après plus de 14 réunions de négociation pour le renouvellement de la convention collective et deux passages devant le conciliateur*, c’est le personnel qui s’est exprimé à plus de 98% pour participer à une grève si aucun résultat n’était obtenu par la négociation.
Luxguard 2 Dudelange est organisée à environ 80% auprès de l’OGBL. Avant un troisième passage devant le conciliateur la délégation et l’OGBL ont demandé à l’ensemble du personnel de s’exprimer, soit il accepte la proposition de la direction soit il la refuse et s’engage à participer à des actions syndicales voire à faire grève. Le résultat était clair, le personnel rejetait la proposition de la direction et était déterminé à faire grève s’il le fallait.

Résultats de la négociation

Après ce bras de fer qui a duré plus d’un an entre la direction et un personnel qui était prêt à défendre coûte que coûte son pouvoir d’achat, voici le résultat qui a été finalement adopté:

  • Prime unique de 1.200€ payable en décembre 2010 pour les salariés ex ouvriers et de 800€ pour les salariés ex-employés.
  • Prime de production, dont la moitié est payée en fixe tous les mois à savoir 147€ pour tous les salariés et l’autre moitié sera payée en juin et en décembre chaque année sur base des critères établis entre partenaires sociaux.
  • Mise en place d’une participation au bénéfice net pour tous les salariés qui est de 30.000€ par million de bénéfice à partir de 2 millions de bénéfice et avec un maximum de 300.000€. La somme de 30.000€ minimum est déjà garantie pour 2011 et 2012. Le paiement sera effectué au mois de mai des années concernées.
  • Augmentation linéaire des salaires de 10cts €/heure en juillet 2011 et 10cts €/heure en juillet 2012.

Les partenaires sociaux se sont mis d’accord de négocier en 2011 l’intégration des ex-employés dans la convention collective à partir du 1er janvier 2012.
Ce bon résultat a été obtenu grâce au travail d’une délégation très engagée, grâce au personnel qui a soutenu tout au long des négociations difficiles sa délégation et l’OGBL et qui a clairement exprimé sa confiance et montré sa détermination de faire grève si nécessaire.
Il est un fait que le nouveau directeur de Luxguard 2, qui a participé aux trois dernières réunions, a manifesté sa volonté de travailler ensemble avec la délégation dans une optique de dialogue ouvert et constructif. La délégation et l’OGBL sont confiants que cette attitude pourra redonner au personnel sa confiance en la direction et contribuer à ce que s’installe une atmosphère positive dans l’usine. L’OGBL salue enfin le changement d’attitude de la part de la direction qui ne refuse plus une discussion sur les critères d’attribution de la prime de production ainsi que l’intégration des ex-employés dans la convention collective.
Luxguard 2 est donc un exemple de force syndicale synonyme de bons résultats pour tous.

 

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie. Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL
le 22 décembre 2010


*Historique des négociations
Les négociations sur la convention collective ont débuté en septembre 2009. Lors de la présentation de la situation économique, la direction a mis en exergue deux arguments: (1) nous sommes en pleine crise économique dans le secteur du verre et de ce fait nous ne savons pas comment se présentera l’année 2010 voire 2011 et (2) nous voulons baisser notre masse salariale dans les années à venir.
Ces propos n’étant pas des plus positifs, la délégation et l’OGBL ont formulé une seule revendication:
mettre en place une 5ème équipe à salaire égal. La 5ème équipe aurait comme avantages (1) de ne plus avoir autant besoin de recourir à des heures supplémentaires, (2) de faciliter l’organisation du travail et d’éviter des journées de congé compensatoire SR et (3) donner une meilleure qualité de vie aux salariés concernés. Après étude de notre proposition, la direction a refusé cette proposition avec l’argument qu’elle conduirait à une augmentation de la masse salariale plutôt qu’à une baisse La direction a réexpliqué la situation économique difficile du moment en disant que l’année 2010 serait certainement encore plus difficile que 2009.
Suite à cette réunion nous avons fait en octobre 2009 la proposition de signer une convention collective zéro sur une année à savoir du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2010. Ceci a été refusé avec l’argument qu’il fallait absolument faire une convention sur 3 ans mais que compte tenu de la situation économique aucune augmentation ne pourrait être envisagée pour les années 2 et 3.
Fin octobre 2009, nous avons fait une dernière proposition sur 3 ans comprenant les deux revendications suivantes:
(1) intégrer tous les salariés dans la convention collective, ex-employés compris. L’idée étant d’appliquer le statut unique en inscrivant tous les acquis déjà existants dans une seule convention collective.
(2) clarifier les critères d’attribution de la prime de production existante. Cette prime de production est inscrite dans la convention actuelle mais les critères d’attribution sont uniquement connus par la direction et jusqu’à cette date la direction a toujours refusé de discuter sur ces critères.
Depuis le début des négociations, toutes les propositions ont toujours été refusées quasi en bloc.
En mars 2010, la direction proposait de payer au minimum 1500€ de prime de production en 2010, mais ne s’engagait à rien pour les deux années suivantes.
Cette proposition a été refusée par la délégation, car la prime de production a été versée depuis 20 ans tous les ans. Garantir aux salariés quelque chose dont ils ont toujours bénéficié, mais que la direction avait décidé unilatéralement de ne plus payer jusqu’à ce que la situation économique s’améliore était inacceptable car cela aurait diminué le pouvoir d’achat des salariés. Les différentes directions ont toujours affirmé que la prime ferait partie du salaire et qu’il fallait faire confiance à la direction que celle-ci ne serait jamais enlevée.