La direction met une muselière à la délégation

Dans le contexte du renouvellement de la convention collective de travail et la réunion à l’Office national de conciliation le 7 octobre, la direction de Catalyst Porocel Luxembourg a organisé une réunion d’information pour l’ensemble du personnel de la société avec un seul but : exposer ses vues sur les négociations pour le renouvellement de la convention collective.

Lorsque la délégation du personnel a demandé la parole afin de pouvoir donner son point de vue sur les négociations, la direction lui a interdit d’intervenir à ce sujet. Cette attitude a par ailleurs été très mal perçue par le personnel qui doute des bonnes intentions de leur patron, alors qu’il s’efforce de mettre une muselière aux délégués.Ce nouveau fait s’inscrit dans une longue liste de pressions et de discriminations envers la délégation du personnel qui agit pourtant dans le plus strict respect de la loi et qui essaie de représenter au mieux l’ensemble du personnel et de défendre le mandat reçu par celui-ci.

Cette fois-ci, plus concrètement, la direction prétend que pendant une procédure de conciliation elle n’aurait pas le droit de discuter avec les partenaires sociaux sans la présence du conciliateur. Etonnant, car le message du conciliateur était clair et sans équivoque : discuter ensemble pour trouver un accord. Par ailleurs, il ne reste plus que quelques points de divergences en ce qui concerne le renouvellement de la convention collective, en l’occurrence :
• l’augmentation de la participation au bénéfice qui est aujourd’hui de 4% à 6%. Cette revendication remplace l’augmentation linéaire demandée en début des négociations et refusée catégoriquement par la société.
• mise en place d’un système d’évaluation du personnel dont les critères seraient élaborés ensemble par les partenaires sociaux (direction, délégation du personnel et l’OGBL).
La délégation et l’OGBL avaient prévu d’informer le personnel au cours d’une réunion plénière, pendant les heures de travail, conformément à l’article 415-8 du Code du travail. Or, la direction s’obstine à interpréter la loi à sa manière en interdisant au personnel de participer à une telle réunion, menaçant le personnel de sanctions graves en cas de participation. Elle va même jusqu’à expliquer au personnel qu’une réunion plénière s’apparente à une action contre la société et la compare à une action de grève ou de lock-out.

Refusant de jouer aux incendiaires, la délégation et son syndicat renoncent actuellement et pour la seconde fois éndeans un mois à cette procédure, mais se réservent le droit d’y revenir si la situation devait s’empirer.

Un ultime appel est lancé à la direction d’arrêter ce jeu malsain, car il n’est pas question de gagner, il s’agit de trouver une solution dans un dialogue ouvert et constructif.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie. Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL le 2 novembre 2010

Guardian Luxguard II Dudelange : Ras-le-bol des salariés

Depuis septembre 2009, les réunions de négociation pour le renouvellement de la convention collective entre l’OGBL, seul syndicat représenté dans l’entreprise, et la direction, se suivent, se ressemblent et restent sans résultat. Dès la première réunion, la direction locale a indiqué la marche à suivre: «nous avons comme objectif de baisser la masse salariale».Quelle bonne entrée en matière pour amorcer le dialogue!

Malgré toutes nos propositions constructives, allant jusqu’à la reconduction de la CCT sur une année, sans modification aucune, la direction persiste, et pire, provoque: «vos salaires au Luxembourg sont trop élevés». Ceci tout en laissant entrevoir que 2010 serait une année très difficile et que de ce fait aucune augmentation des salaires ne pourrait être envisagée.

Finalement, début octobre, une première réunion a eu lieu devant l’Office national de Conciliation. Le conciliateur ayant demandé aux parties de se remettre autour de la table de négociation, une négociation a eu lieu ce 26 octobre. Lors de cette entrevue, la direction s’obstinait à vouloir uniquement discuter d’une éventuelle prime liée au bénéfice sans prendre en considération ni la problématique d’intégrer les ex-employés privés dans la convention collective, ni la revendication de l’OGBL de faire évoluer les salaires.

Cette réunion s’est donc soldée par un échec et en date du 25 novembre 2010, le dossier sera à nouveau à l’ordre du jour du conciliateur.

Les salariés sont déterminés à soutenir la délégation et prêts à participer à toutes les actions syndicales qui seront organisées dans les semaines à venir. Depuis des mois, de plus en plus de camions de production sortent de leur usine pour livrer les clients et le site réalise des ventes record.

Nous restons toujours disposés à trouver une solution autour de la table de négociation, sous condition que la direction soit ouverte pour trouver une réelle solution et pour apprécier les salariés à leur juste valeur. A défaut, et au plus tard le 25 novembre, nous risquons d’aller tout droit vers une non-conciliation et nous entamerons la procédure de grève.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie, Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL
le 28 octobre 2010

Catalyst Porocel à Rodange: dialogue social au point mort!

Depuis le départ du Directeur-Général, l’entreprise a un nouveau directeur général en la personne de l’ancien directeur de production depuis fin mars 2010.

Depuis cette date, tout dialogue social a cessé dans l’entreprise et bien pire encore, c’est un soupçon de mensonge qui plane. En effet, les informations transmises aux représentants du personnel et à l’OGBL, seul syndicat présent dans l’entreprise, lors des différentes réunions pour le renouvellement de la convention collective étaient très peu positives voire alarmistes en ce qui concerne la situation économique de l’usine.

2010: année exceptionnelle

Or, en septembre, le responsable des quatre usines du groupe a, lors de son passage à Luxembourg, déclaré que le site luxembourgeois a connu une année 2010 exceptionnelle et que 2009 était largement bénéficiaire.

La direction locale persiste: pas d’augmentation linéaire au niveau des salaires, car la situation économique ne le permettrait pas. Pas de participation aux bénéfices non plus. En même temps, la direction se fait fort pour appliquer des augmentations liées à un système d’évaluation individuelle. Evaluations qui sont et restent tout à fait arbitraires et subjectives. Nous attendons toujours une réponse concrète à notre proposition d’élaborer ensemble un système d’évaluation objectif et cohérent.

Or, le 18 octobre, la direction a dépassé les bornes. En effet, suite à une réunion de conciliation organisée le 7 octobre 2010, la délégation souhaitait informer le personnel du résultat obtenu. Conformément aux dispositions du Code du Travail, une réunion plénière devait être organisée lundi 18 octobre 2010. Parallèlement, nous avions repris contact avec la direction afin de trouver une solution autour de la table de négociation sur un point unique à discuter, qui restait ouvert après la fin de la procédure de conciliation.

La direction locale refuse tout dialogue

La direction locale refuse tout dialogue et a même menacé, d’abord la délégation, puis l’ensemble du personnel, de sanctions lourdes en cas de participation à une telle réunion plénière (pourtant légalement prévue).

Suite à ces agissements plus que condamnables, la délégation du personnel et l’OGBL ont décidé de reporter la réunion plénière à une date ultérieure. Cette façon d’agir de la part de la direction nuit gravement au climat social déjà déficient dans l’entreprise. Nous demandons à la direction locale d’assumer enfin sa responsabilité et de retourner à la table de négociation. Faute de quoi des nouvelles actions seront organisées.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie.
Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL

le 19 octobre 2010

Brasserie Diekirch : La raison prend le dessus

Le 17 mars 2010, les délégués du personnel, les syndicats OGBL et LCGB ainsi que le personnel de la Brasserie de Luxembourg ont été informés sur les nouvelles circonstances concernant la restructuration annoncée.
Selon les intentions actuelles, il n’y aura plus de licenciements. Un plan de maintien dans l’emploi sera négocié à la place d’un plan social, un catalogue de mesures donc pour éviter des licenciements. L’intention de transférer quelque 30 collaborateurs du domaine de la logistique dans une ou plusieurs entreprises externes reste sur la table. Une centrale de service après-vente sera créée à Diekirch et en contrepartie d’autres départements seront supprimés.
Le contenu du plan de maintien dans l’emploi sera négocié à une date postérieure. Le terrain serait vendu à un consortium luxembourgeois dont la composition n’a pas encore été rendue publique et serait ensuite reloué.
L’identité de ce consortium n’a pas été définie plus explicitement. L’identité du repreneur potentiel pour le domaine de la logistique n’a pas non plus été révélée.
C’est avec satisfaction que les syndicats OGBL et LCGB constatent qu’il a été enfin tenu compte du refus dès janvier de licenciements collectifs. Les syndicats continueront à tout faire pour sauvegarder les emplois des collaborateurs de la Brasserie de Luxembourg.

Communiqué par l’OGBL et le LCGB
le 18 mars 2010

Brasserie Diekirch : Une entreprise en bonne santé est démantelée!

Le 8 janvier 2010 à 11h00 a eu lieu une première réunion informelle concernant la préparation d’un plan social auprès de la «Brasserie de Luxembourg» à Diekirch. Il s’agissait d’une initiative des syndicats de représentativité nationale OGBL et LCGB. Les partenaires sociaux se sont informés sur les intentions de la direction de l’entreprise.

Dans le cas de la «Brasserie de Luxembourg» il n’y a à l’origine ni une situation économique ni une situation financière difficile, mais la recherche effrénée d’un profit maximal à court terme. Jusqu’à 63 salariés pourraient être concernés par la fermeture annoncée des installations de production à Diekirch. Une entreprise économiquement saine faisant des profits depuis des années devient victime de décisions stratégiques du groupe.

Un communiqué annonce laconiquement que la «Brasserie de Luxembourg» doit adapter ses méthodes de fonctionnement. Des arguments de vente et de marketing servent de prétexte pour envoyer deux tiers du personnel dans la détresse existentielle. Le ralentissement du marché entre 2003 et 2008 est avancé comme une des raisons de cette décision. Les profits générés les dernières années pourtant sont passés sous silence.

Après des années de mesures de rationalisation et de restructuration sous le prétexte de tout faire pour sauvegarder le site, après des accords tarifaires modérés et la délocalisation de certaines activités, la direction de l’entreprise se trouve face aux débris de sa propre stratégie.

Une prochaine réunion informelle entre la direction de l’entreprise et les partenaires sociaux est prévue pour mardi, le 12 janvier à 10h00.
Les syndicats OGBL et LCGB déploieront tous leurs moyens afin de diminuer le nombre de salariés concernés et de négocier des conditions optimales pour les salariés qui seront les victimes de cette manoeuvre irresponsable de la part d’une entreprise multinationale.

Communiqué de presse de l’OGBL et du LCGB
du 8 janvier 2010

Villeroy & Boch : Accord à l’arrachée

Après 14 heures de négociation quasi ininterrompues à l’Office national de conciliation, les partenaires sociaux ont enfin trouvé un accord sur les modalités du plan social de Villeroy & Boch.

Initialement il s’agissait de 230 personnes qui auraient dû faire partie du plan social.
Aujourd’hui les chiffres se calculent comme suit: 2 personnes ont démissionné sans indemnités, 10 postes ont été créés, 3 personnes font partie d’un reclassement externe ou sont en invalidité, 15 personnes ont bénéficié d’un départ volontaire et 11 personnes bénéficient d’une préretraite. Ceci amène le nombre des personnes à licencier à 188 personnes.
Les salariés concernés par le présent plan social seront licenciés avec effet au 15 janvier 2010. Leur préavis doit être presté.
L’indemnité extralégale par salarié est de 100! par mois d’ancienneté. Les personnes ayant trouvé un travail pourront avec accord de la direction partir dès la signature du nouveau contrat. Cependant pendant le préavis allant de janvier 2010 à fin mars 2010 ils toucheront uniquement le complément de salaire prévu par le Code du travail. A partir du 1er avril et jusqu’à la fin du préavis, ils toucheront la totalité du salaire mensuel.

Les personnes en invalidité touchent une somme forfaitaire de 15 000€.
Les personnes ayant bénéficié d’un départ volontaire toucheront 50€ par mois d’ancienneté. Cette indemnité prend en compte le préavis que ces personnes n’ont pas presté mais qui leur a été payé dans sa totalité.

Pour les années 2010 et 2011, toutes les personnes non reprises ci avant et qui seront éligibles pour toucher la préretraite ou la retraite anticipée, ne seront pas licenciées mais elles resteront sous contrat V & B jusqu’à la date d’obtention de la préretraite ou de la retraite anticipée.

Il y a cependant une clause dans le plan social qui ne plait pas du tout aux représentants syndicaux, cependant c’était une condition sine qua non pour obtenir un résultat. Cette clause dit que chaque salarié qui tombe malade entre le 1er décembre 2009 et le 31 mars 2010 se verra déduire de son indemnité extralégale la somme de 100€ par jour de maladie avec un maximum de 4000€ pour les 4 mois. Une commission paritaire composée de représentants de la direction de V & B et de la délégation statuera sur tous les cas et notamment sur les cas de longue maladie, de maladie grave ou d’hospitalisations. Ces personnes ne se verront pas déduire la somme de 100€ par journée de maladie.

La signature définitive des documents relatifs au plan social aura lieu cet après midi.

Communiqué par le Syndicat Bois, Caoutchouc, Céramique, Chimie.
Ciment, Papier, Plastique, Textiles et Verre de l’OGBL
le 27 novembre 2009