CFM – Van Marcke : La CCT prolongée de 2 ans

L’OGBL et la délégation du personnel ainsi que la direction ont signé, aujourd’hui, un avenant à la convention collective de travail du personnel de CFM – Van Marcke (anc. Comptoir des Fers et Métaux). L’avenant couvre la période du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2022.

En cette période d’incertitude, cet avenant vient non seulement sécuriser les acquis des salariés de l’entreprise ; des avancées ont aussi pu être obtenues.

Ainsi, la valeur des chèques repas augmentera de 30 centimes, d’actuellement 8,80€ à 9,10€ au 1er janvier.

Pour toute la période de la crise sanitaire, les salariés disposeront de 12 heures par an de congé spécial, qui pourront notamment être utilisées pour se soumettre à des tests Covid-19.

En décembre 2020 ainsi qu’en décembre 2021, une prime unique de 200€ sera versée à chaque salarié.

Par ailleurs, la grille des salaires sera adaptée au nouveau niveau du salaire social minimum.

Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL
Le 27 novembre 2020

Assurer l’avenir du commerce !

Une délégation du syndicat Commerce de l’OGBL a rencontré, le 26 novembre 2020, des représentants de la Confédération Luxembourgeoise du Commerce (CLC). La rencontre a eu lieu sur demande de l’OGBL, dans le cadre de sa campagne «Nos commerces, nos emplois – notre avenir», lancée le 16 novembre dernier.

L’OGBL et la CLC ont ainsi passé en revue les 6 propositions-clé que fait l’OGBL pour l’avenir de l’emploi dans le secteur du commerce.

Il en ressort notamment que la CLC soutient la revendication concernant les «bons de consommations publics» à dépenser dans un commerce au Luxembourg, que revendique l’OGBL, sur le modèle des bons pour une nuitée d’hôtel,. Si les deux parties s’accordent également à dire que le niveau des loyers représente un problème majeur pour les commerces, la CLC, en revanche, ne se prononce pas pour un gel des loyers, ni pour un moratoire sur les centres commerciaux.

Quant à la question des heures d’ouverture dans le commerce, les partenaires sociaux, bien qu’ayant des points de vue fondamentalement opposés sur le fond, ont convenu de ne pas relancer le débat sur une éventuelle libéralisation des heures d’ouverture avant la fin de la crise actuelle.

Conscients de part et d’autre que la priorité, actuellement, est la sauvegarde des emplois, il a ainsi été convenu de travailler sur un ou plusieurs plans de maintien dans l’emploi sectoriels, notamment pour le secteur de la mode.

Si la CLC dit ne pas disposer du mandat nécessaire pour négocier une telle convention, le syndicat Commerce de l’OGBL a toutefois fortement insisté, lors de l’entrevue, sur la nécessité d’introduire une convention collective sectorielle pour les petits commerces, et a également annoncé vouloir lancer des négociations dans toute une série d’entreprises ne disposant pas de convention collective à l’heure actuelle.

L’idée d’un «Zukunftsdësch Commerce», ou d’une conférence réunissant autour d’une même table tous les acteurs du commerce de détail au Luxembourg, lancée par l’OGBL, a quant à elle été retenue et sera approfondie dans les mois à venir.

Dans le cadre de la crise actuelle, les deux parties se sont enfin accordées sur l’importance d’un dialogue social fonctionnel, dans l’intérêt du secteur et des emplois, ainsi que des conditions de travail des salariés dans le secteur.

Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL
le 26 novembre 2020

Black Friday – Il faut garantir la sécurité de tous !

A l’occasion du Black Friday, ce vendredi 27 novembre, le syndicat Commerce de l’OGBL tient à souligner l’importance cruciale que revêt le respect des mesures sanitaires dans les commerces.

Ces dernières semaines, un grand afflux de clients a été constaté dans bon nombre de commerces au Luxembourg, en particulier au cours des week-ends. Nombreux sont les salariés du secteur qui expriment actuellement des craintes quant à l’afflux à prévoir à l’occasion du Black Friday.

Le syndicat Commerce de l’OGBL tient à rappeler dans ce contexte que dans les commerces excédant 400 m2, le nombre de personnes présentes sur la surface de vente doit être limité à 1 personne par 10m2, et ce à tout moment. Contrairement à ce qui a pu être parfois constaté au cours des dernières semaines, un contrôle strict du nombre d’entrées et de sorties de clients doit être effectué.

Par ailleurs, toutes les autres mesures sanitaires, à savoir le maintien d’une distance de sécurité ainsi que le port du masque, doivent être respectées à tout moment.

Le syndicat Commerce de l’OGBL souligne enfin qu’il incombe à l’employeur de garantir la santé et la sécurité des salariés et lance ainsi un appel à l’adresse des entreprises afin qu’elles mettent tout en œuvre pour protéger au mieux les salariés et les clients.

Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL
le 25 novembre 2020

Nos commerces, nos emplois – notre avenir

Le syndicat Commerce de l’OGBL a lancé le 12 novembre une campagne autour de six propositions concrètes visant à garantir l’avenir du commerce au Luxembourg, alors que le secteur est aujourd’hui particulièrement impacté par la crise liée au COVID-19 et qu’une série de difficultés auxquelles il était déjà confronté avant la crise perdurent.

L’Etat des lieux

Le secteur du commerce est particulièrement touché par la crise liée au COVID-19. Ainsi, la majeure partie des commerces a dû fermer ses portes pendant tout le confinement et n’a donc pas pu générer de chiffre d’affaires. Ces deux mois ne seront jamais rattrapés.

Les pertes de rémunération liées au chômage partiel, le manque de confiance des consommateurs ainsi que l’impact de la crise sur le pouvoir d’achat en général sont autant de raisons pour se faire des soucis quant à l’avenir d’une partie de ce qu’on appelle «petits commerces». Le climat anxiogène et les mesures sanitaires – utiles et nécessaires – agissent parfois comme un frein à la consommation, et poussent les consommateurs vers internet.

IMG_5611Par ailleurs, le télétravail continue d’avoir un impact sur le secteur; surtout dans les «quartiers d’affaires» comme au Kirchberg ou à la Cloche d’Or, où bon nombre d’institutions et d’entreprises continuent de proposer du télétravail à leurs employés.

Mais les problèmes du petit commerce ne datent pas d’hier. Au Luxembourg particulièrement, les loyers exorbitants pour des locaux commerciaux pénalisent fortement les petits acteurs du secteur. Même après le confinement, les loyers continuent d’augmenter. Déjà, des rues commerçantes historiques comme l’Avenue de la Gare à Luxembourg ou la Rue de l’Alzette à Esch/Alzette en font les frais et les enseignes commerciales s’y font rares.

La multiplication des centres commerciaux et l’explosion des surfaces commerciales à travers le pays – explosion qui n’est aucunement proportionnelle à la croissance démographique réelle ou projetée – conduisent à une cannibalisation du secteur. La situation hyperconcurrentielle, avec ce qu’on pourrait décrire comme une guerre de positions, par analogie à la guerre des prix, où chaque acteur tente de se sécuriser des positions géographiques en attendant une hypothétique croissance exponentielle de la population, fait des frais parmi les enseignes moins solides.

La spéculation immobilière avec les surfaces commerciales conduit à une surenchère en termes de points de vente, responsable de faillites, fermetures, licenciements…

IMG_5594A cela s’ajoute évidemment la digitalisation, qui donne du grain à moudre au secteur du commerce. Le confinement avec ses contraintes et la fermeture des petits commerces a évidemment fortement contribué à accélérer ce processus qui semble d’ores et déjà inexorable.

L’impact de la crise se fait ressentir dans le secteur, avec les premières faillites, des fermetures de magasin et des licenciements.

En tant que premier syndicat du secteur, l’OGBL et son syndicat Commerce ne s’arrêtent pas aux simples revendications salariales, mais se doivent aussi d’être forces de proposition.

Nos 6 propositions pour l’avenir du commerce au Luxembourg

1) Une convention collective sectorielle pour les petits commerces

IMG_5572Afin d’harmoniser les conditions de travail dans le secteur, mais aussi d’éviter tout « dumping social » ou nivellement vers le bas, l’OGBL revendique la négociation d’une convention collective sectorielle qui engloberait tous les commerces tombant sous la définition de « petites entreprises », et embauchant moins de 50 personnes. Beaucoup de personnes travaillent dans ce genre de petits commerces et ne sont pas couvertes par une convention collective de travail.

Une telle convention collective permettrait entre autres de négocier des questions relatives aux horaires d’ouverture et de prévenir toute concurrence déloyale. Elle serait par ailleurs un instrument très utile pour aborder le processus de digitalisation en mettant l’accent notamment sur la formation professionnelle continue et en garantissant que la voix des salariés soit entendue dans ce processus.

Concrètement, une convention collective sectorielle permettrait d’améliorer et d’harmoniser les conditions de travail des salariés de petits commerces.

2) Un moratoire de 3 ans sur les nouveaux centres commerciaux

IMG_5611Le Luxembourg dispose d’environ 1,2 millions de mètres carrés de surfaces commerciales, ce qui le place en tête des pays européens pour les surfaces commerciales par habitant. Il y a une vingtaine de galeries commerciales de taille importante dans le pays, sans parler de celles situées aux abords des frontières. On observe non seulement que l’implantation de ces centres commerciaux nuit fortement aux commerces de centre-ville, mais aussi que les plus récents d’entre eux peinent à attirer la clientèle souhaitée.

Afin de donner de l’air aux commerces déjà existants et d’éviter que cette situation hyperconcurrentielle ait des conséquences sociales dramatiques, l’OGBL Commerce propose la mise en place d’un moratoire de trois ans pour tout projet de construction d’une nouvelle galerie commerciale.

Cela signifierait que pour une durée de trois ans, aucune autorisation pour la construction d’un nouveau centre commercial ne pourrait être donnée.

3) Gel des loyers commerciaux pendant 3 ans

IMG_5581Un point commun de nombreuses fermetures de magasins est la place toujours plus importante que prennent les loyers dans les dépenses courantes. Alors que le gouvernement a annoncé vouloir mettre en place des incitatifs fiscaux pour les bailleurs qui accepteraient de baisser les loyers, le syndicat Commerce de l’OGBL estime qu’il faut aller plus loin et geler les loyers pour locaux commerciaux pour une durée de 3 ans – sans toutefois empêcher des diminutions des loyers.

Cela signifierait que pendant trois ans, les loyers commerciaux ne pourraient pas augmenter.

4) Bons de consommation

IMG_5576L’OGBL propose l’émission de bons de consommation publics visant à soutenir la consommation dans les secteurs forcés à fermer ou à réduire fortement leurs activités dans la crise (Horeca, petits commerces…). De tels bons de consommation – qui ont par ailleurs déjà été émis par certaines communes – contribueraient à renforcer un secteur du commerce particulièrement vulnérable en ce moment.

Concrètement, cela veut dire que chaque salarié travaillant au Luxembourg recevrait un bon de consommation émis par le gouvernement, à dépenser dans un commerce du Luxembourg.

5) Un plan de maintien dans l’emploi sectoriel

IMG_5607Afin de minimiser les effets négatifs de la crise actuelle sur l’emploi dans le secteur, l’OGBL demande la négociation d’un plan de maintien dans l’emploi sectoriel pour le commerce de détail. Un tel plan de maintien dans l’emploi donne des instruments aux entreprises en difficultés afin de réduire temporairement leurs effectifs sans passer par des licenciements, notamment à travers des prêts temporaires de main d’œuvre. La formation professionnelle continue étant primordiale dans la situation actuelle, cela pourrait aussi permettre aux salariés de se former aux défis qui attendent le secteur.

Concrètement, nous demandons de négocier un plan de maintien dans l’emploi avec les employeurs afin de sauvegarder un maximum d’emplois.

6) Des horaires de travail clairement réglés

IMG_5599Dans le commerce, nos horaires de travail dépendent directement des horaires d’ouverture des magasins. La situation autour de ces horaires d’ouverture étant très chaotique, nos horaires de travail – et par conséquent, notre vie privée et familiale – en pâtissent. S’il existe bien une loi sur les horaires d’ouverture, des dérogations ministérielles permettent de la contourner.

Pour l’OGBL, il est clair qu’aucune libéralisation supplémentaire des heures d’ouverture et donc des horaires de travail ne peut être acceptée.

Par ailleurs, nous sommes nombreux dans le secteur à travailler en temps partiel. Souvent, il s’agit là de temps partiels non volontaires et souvent, la loi n’est pas respectée par les employeurs. Contrairement à ce que pensent certains patrons, un temps partiel devrait être moins flexible qu’un temps plein.

Nous revendiquons des horaires de travail clairement réglés pour tous les salariés du commerce.

Zukunftsdësch Commerce – Table-ronde pour l’avenir du commerce

Outre ces 6 propositions, l’OGBL demande la mise en place d’un « Zukunftsdësch Commerce », qui permettrait aux différents acteurs, aux ministères concernés, au patronat ainsi qu’aux syndicats de discuter, dans le cadre du dialogue social, des issues à la crise actuelle et d’envisager le futur du commerce au Luxembourg.

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Quelques données-clé

Le secteur du commerce de détail au Luxembourg, c’est :

  • -25.000 emplois, dont presque deux tiers de femmes

  • Plus de 3.000 enseignes, dont les trois quarts emploient moins de 5 salariés

  • 1,2 millions de mètres carrés de surface commerciale, ce qui place le Luxembourg en première place en Europe en termes de surface par habitant

  • Des loyers commerciaux pouvant atteindre 180€/mètre carré à Luxembourg

  • Un taux de couverture des conventions collectives de moins de 40 pour cent


Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL
le 13 novembre 2020


12-11-2020 – Conférence de presse : Nos commerces, nos emplois – notre avenir !


Plan de Restructuration chez Saturn/Mediamarkt confirmé, mais Pas de licenciements à prévoir au Luxembourg

saturneDans le cadre du plan de restructuration chez Saturn/Mediamarkt annoncé par voie de presse au mois d’août et qui concerne 3 500 postes à travers le monde, il n’y a pas de licenciements à prévoir au Luxembourg.

Suite à l’annonce du mois d’août, l’OGBL, qui dispose de la totalité des sièges au sein de la délégation du personnel, avait demandé à rencontrer la direction du groupe Saturn Luxembourg (2 magasins, 130 salariés) — qui deviendra Mediamarkt Luxembourg à partir du 1er juin 2021 — pour connaître ses intentions au Luxembourg. Dans le cadre d’une première entrevue qui a eu lieu le 20 octobre, la direction a confirmé sa volonté de réorganiser ses activités également au Benelux. Au total, ce sont ainsi 450 postes qui doivent disparaitre sur l’ensemble du Benelux d’ici 2023.

Il n’y aura toutefois pas de licenciements secs au Luxembourg, a assuré la direction.

La restructuration aura néanmoins un impact sur les emplois. En effet, souhaitant centraliser ses activités et étant confrontée à une part toujours plus importante du commerce électronique, la direction prévoit à la fois la disparition de certains postes et la création de nouveaux postes.

En ce sens, la direction et l’OGBL se sont accordés sur l’importance à accorder à la formation professionnelle continue. Par ailleurs, les deux parties étudient la possibilité d’un plan de maintien dans l’emploi (PME) et ont convenu de mettre en place un accompagnement commun des salariés qui seront concernés par cette restructuration.

Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL
le 21 octobre 2020

Renouvellement de la convention collective chez ADLER MODE S.A. Luxembourg

L’OGBL, seul syndicat contractant au sein de l’entreprise, a signé le 6 août 2020 avec la direction d’Adler Mode S.A. Luxembourg une nouvelle convention collective de travail qui couvre les 75 salariés employés dans les magasins de Foetz, Strassen et Wemperhardt.

La signature de cette nouvelle convention collective, prévue initialement pour fin mars, avait dû être reportée en raison de la crise sanitaire liée au COVID-19. A noter que les négociations se sont déroulées dans un climat constructif.

La nouvelle convention collective de travail qui porte sur une durée de 36 mois, à savoir du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2022, comprend les améliorations suivantes:

  • une augmentation des grilles salariales allant jusqu’à +45 euros par mois selon l’ancienneté (augmentation rétroactive au 1er janvier 2020)
  • une adaptation du texte coordonné aux lois en vigueur concernant les congés extraordinaires pour la naissance d’un enfant et les jours fériés
  • la prime de Noël, basée sur la présence, ne sera plus impactée négativement en cas d’hospitalisation
  • une augmentation du congé annuel de 4 heures, passant désormais à 29 jours
  • 30 jours à partir de 5 ans d’ancienneté
  • 31 jours à partir de 10 ans d’ancienneté

Communiqué par le syndicat Commerce de l’OGBL
le 7 août 2020