Non à une nouvelle augmentation de la tâche des enseignants!

Suite à l’entrevue du SEW/OGBL avec les ministres Dan Kersch et Claude Meisch en date du 24 mars, le SEW note

  1. que les deux ministres se sont rendus compte des difficultés insurmontables que pose une évaluation objective des enseignants et qu’ils n’ont pu fournir des critères adéquats à cet effet;
  2. qu’au lieu d’abandonner ce projet absurde, qu’ils ont hérité de leurs prédécesseurs, les deux ministres proposent une évaluation collective, pas plus soutenable que l’évaluation individuelle;
  3. qu’en contrepartie de cette «astuce», ils demandent aux enseignants de s’engager avec eux dans une discussion sur une augmentation de leur tâche.

Le SEW/OGBL constate qu’une nouvelle augmentation de la tâche – après celle de 2007 dans l’enseignement secondaire et celle de 2009 dans l’enseignement fondamental – n’a strictement rien à voir avec une quelconque évaluation des enseignants, mais qu’elle est en fait l’expression de la politique de restriction budgétaire que le gouvernement voudrait faire subir au pays.

Pour le SEW/OGBL, il est hors de question que la tâche des enseignants soit à nouveau augmentée et il est prêt, ensemble avec les autres syndicats d’enseignants à s’y opposer.

Le SEW/OGBL ne refuse pas des négociations si elles émanent d’une réelle volonté de respecter les spécificités du travail enseignant et de ne pas appliquer les mesures d’évaluation et de hiérarchisation dans ce secteur. S’il s’avère donc que le nouveau gouvernement a compris que la gestion bureaucratique de l’enseignement n’apporte aucune plus-value au travail des enseignants et aux apprentissages des élèves, mais engendre au contraire des coûts inutiles, le SEW est prêt à lui soumettre des propositions visant à éviter ces coûts, cela en concertation avec les autres syndicats d’enseignants.

Communiqué par le SEW/OGBL
le 26 mars 2014

L’enseignement professionnel réformé nécessite une réforme substantielle!

En date du 20 mars 2014, une délégation du département secondaire du SEW/OGBL, composée de Jules Barthel, Guy Foetz, Pierre Mousel et Joseph Serarcangeli a rencontré le Secrétaire d’État à l’Éducation nationale, André Bauler, entouré de ses conseillers Antonio De Carolis, Karin Meyer et Jean Billa.

Le SEW a rappelé aux responsables ministériels que depuis la mise en chantier de la réforme de la formation professionnelle, il n’a cessé de mettre en évidence les multiples problèmes qu’allait poser cette réforme.

Malheureusement la plupart de ces problèmes se sont entretemps confirmées sur le terrain et ceci au détriment de toute une génération de jeunes. Par ailleurs, le SEW regrette que ses critiques et propositions aient toujours été ignorées par le MEN et il espère que la nouvelle équipe en place ne continuera pas cette politique de l’autruche. Partant, le SEW demande à ce que ses propositions et avis soient dorénavant pris en compte au même titre que ceux des chambres professionnelles et autres organes.

Préalablement à la réunion, le SEW avait transmis au Secrétaire d’État un questionnaire et un catalogue reprenant les critiques et propositions du SEW concernant la formation professionnelle en général et les formations du DAP/CCP et du Technicien en particulier.

Pendant la réunion, le SEW a insisté sur la nécessité

  • de rendre les critères de promotion du cycle inférieur de l’EST plus contraignants,
  • de limiter l’enseignement par compétences aux matières qui s’y prêtent vraiment,
  • d’éviter que les élèves n’accumulent des modules non réussis, bloquant en fin de compte l’accès à un diplôme,
  • de faire revenir la formation du technicien dans les structures de l’EST et de procéder à des renforcements substantiels dans les programmes afin de permettre de nouveau un accès direct des élèves aux études techniques supérieures.

Le SEW a rappelé aux responsables ministériels qu’une analyse SWOT a été menée au cours de l’année scolaire passée auprès des lycées techniques concernés et a demandé pourquoi les résultats de cette analyse n’ont toujours pas été publiés. De même, le SEW a soulevé la question du nombre de décrocheurs et de leur sort depuis le lancement de la nouvelle réforme.

Dans sa réponse, le Secrétaire d’État a tenu à préciser

  • que le MENEJ ne fera pas table rase de la réforme, mais qu’il est prêt à procéder à des adaptations dans le cadre du système en place,
  • qu’une instruction ministérielle paraîtra en avril 2014 pour parer au plus pressé,
  • qu’à moyen terme, des adaptations pourront être effectuées au niveau des règlements grand-ducaux et de la loi régissant la formation professionnelle, tout en spécifiant qu’on ne touchera pas à l’esprit fondamental de la réforme (évaluation par compétences et enseignement modulaire),
  • des adaptations ponctuelles seront toutefois possibles au niveau de l’évaluation.

Le Secrétaire d’État a également précisé que le MENEJ, avant toute décision future, prendra en considération les propositions des différents partenaires concernés, dont celles du SEW.

Après cette réunion, le SEW reste sceptique quant à l’orientation future de la formation professionnelle, prévue par la nouvelle équipe en place. Le SEW reste persuadé que de simples adaptations dans le cadre de la réglementation actuelle ne permettront pas d’éliminer les graves défauts existants et il encourage les décideurs politiques à s’engager sur la voie d’un véritable renouveau de la formation professionnelle.

Communiqué par le SEW/OGBL
le 26 mars 2014

Pour un renforcement du dialogue social dans le secteur de la recherche

Une délégation du Syndicat Education et Sciences de l’OGBL a été reçue hier par Roger Negri (LSAP), rapporteur du projet de loi sur l’organisation des centres de recherche publics.

Les syndicalistes ont soumis au député Negri leurs préoccupations relatives au renforcement du dialogue social dans le secteur de la recherche, entre autres sur le fond du «Quality of Work Index», réalisée par la Chambre des salariés (CSL) en collaboration avec l’Université du Luxembourg, qui a constaté que la moitié des salariés du secteur de la recherche souffre du stress au travail.

Comme l’OGBL avait déjà soumis les propositions d’amendements par écrit à tous les membres de la commission parlementaire compétente et lors d’entrevues en mars 2013, il n’est guère concevable pour les représentants des personnels du secteur de la recherche publique que le projet de loi tel qu’amendé ne prévoit toujours pas la présence d’un représentant du personnel au niveau des conseils d’administration des centres de recherche publics. Etant donné que le Code du Travail stipule que le conseil d’administration dans les entreprises qui bénéficient d’une participation financière de l’Etat de plus de 25% se compose pour un tiers de représentants du personnel avec voix délibérative, il faudrait donc amender le projet de loi sur la table dans ce même sens.

Tout en saluant l’intention du législateur de garantir une meilleure participation des salariés, l’OGBL a réitéré ses doutes quant aux attributions du conseil de concertation prévues dans le projet de loi, comme la majorité de ces attributions sont identiques à celles des délégués du personnel et risquent donc d’empiéter sur leurs compétences.

L’entrevue s’est tenue dans un climat de respect mutuel et Roger Negri a assuré les représentants de l’OGBL que leurs considérations ne tomberaient pas dans l’oreille d’un sourd.

Communiqué par le département Enseignement supérieur et Recherche du SEW/OGBL
le 21 mars 2014

Le SEW/OGBL et l’APESS demandent une entrevue avec le ministre Dan Kersch

L’avis très critique du Conseil d’Etat sur le projet de réforme de la Fonction publique relance la discussion sur ce projet. Même si le Conseil d’Etat « peut se rallier aux grands objectifs de la réforme », il note que « les textes des projets à aviser restent parfois en retrait par rapport aux ambitions y affichées » et il présente plus de 100 oppositions formelles.

Au sujet des mesures de gestion par objectifs, le Conseil d’Etat prédit « un considérable surcroît de travail administratif pour l’ensemble des administrations et services de l’Etat » et il se demande « si les bénéfices escomptés se situeront dans une juste proportion par rapport aux moyens à mettre en œuvre et aux inconvénients à assumer ». Il émet aussi ses « réserves quant à l’objectivité et la mesurabilité des critères » d’appréciation des fonctionnaires et employés et il craint que le système d’appréciation ne soit exposé au « reproche de l’arbitraire, tout en formant une source de contentieux supplémentaire ».

L’avis du Conseil d’Etat confirme les critiques de l’APESS et du SEW/OGBL concernant la gestion par objectifs et le système d’appréciation. Introduire de telles dispositions dans l’enseignement, qui s’y prête encore moins que d’autres domaines de l’administration publique, serait tout à fait contreproductif.

L’avis sous revue renforce donc l’opposition du SEW/OGBL et de l’APESS qui, loin de mettre en question l’ensemble du projet de loi, renouvellent leur demande de ne pas appliquer la gestion par objectifs, l’appréciation des fonctionnaires et employés et la hiérachisation des carrières au secteur de l’enseignement.

Le SEW/OGBL et l’APESS constatent aussi que l’avis du Conseil d’Etat soulève la question – non résolue – du degré de représentativité des organisations syndicales dans un secteur déterminé de la Fonction publique. L’APESS et le SEW/OGBL tiennent à souligner que dans le cas en présence, ils ne se sentent pas liés par un accord-cadre qui a été négocié sans leur participation et au mépris des conditions particulières qui existent dans le secteur de l’enseignement, regroupant néanmoins 40 % des employés et fonctionnaires publics !

Les 3.057 signataires qui étaient prêts à faire grève en juin dernier non plus d’ailleurs.

Suite à l’avis du Conseil d’Etat, l’APESS et le SEW/OGBL demandent à être reçus par le nouveau ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative. Ils lui ont adressé un avis destiné à être versé aux documents parlementaires, qui expose une nouvelle fois leurs revendications et les arguments qui les soutiennent.

Luxembourg, le 27 janvier 2014

Université: vote unanime de l’AG du personnel contre les propositions salariales du rectorat

photo 2Sur invitation de la délégation du personnel, dans laquelle l’OGBL est majoritaire, ce jeudi, 10 octobre, a eu lieu une assemblée générale des salariés de l’Université du Luxembourg, lors de laquelle l’OGBL a donné un aperçu des négociations pour l’instauration d’une Convention collective du travail (CCT), qui ont été entamées en 2011. Après pas moins de 35 réunions de travail et de négociation, les deux parties sont pour l’essentiel tombées d’accord sur toute la partie «conditions de travail» de la CCT. Par contre, les négociations sur le volet «rémunérations» n’ont pas abouti, malgré le fait que la commission de négociation syndicale ne demandait pas d’augmentations salariales et était ouverte pour discuter de passer du système de rémunération actuel basé sur l’âge réel du salarié à un système basé sur l’ancienneté.

La dernière proposition du rectorat consiste dans le fait d’annuler toutes les augmentations prévues dans la grille des salaires existante – qui est toutefois non publique et même pas divulguée aux partenaires de négociation! – et de les remplacer par une augmentation annuelle de 0,5%, ce qui revient en fait à un quasi gel des salaires et pénalise surtout les jeunes salariés.

Selon les calculs de la commission de négociation syndicale, basés sur les informations dont elle dispose, la proposition du rectorat conduirait à la longue, pour certaines catégories, à des pertes de 25% par rapport au système appliqué actuellement. Un professeur de 45 ans se trouverait après 7 ans d’ancienneté à un niveau de rémunération de 20% inférieur à ce qu’il gagnerait dans l’enseignement secondaire luxembourgeois !

Les 327 enseignants-chercheurs et membres du personnel scientifique, administratif et technique des quatre campus de l’université présents à l’assemblée générale du personnel se sont prononcés à l’unanimité (0 voix en faveur, 0 abstentions) contre les propositions salariales du rectorat et ont donné un mandat clair à l’OGBL de continuer ses démarches. Ils ont par ce vote aussi affirmé leur volonté de participer, le cas échéant, à des actions syndicales.

L’OGBL invite le rectorat par conséquent à abandonner ses propositions inacceptables et de se remettre à la table pour aboutir à un accord sur base du système en place. Une condition sine qua non à une reprise des négociations est néanmoins que le rectorat communique les réels barèmes salariaux appliqués jusqu’à présent à la commission de négociation syndicale.

Communiqué par le Département Enseignement supérieur et Recherche du SEW/OGBL
le 11 octobre 2013

Eraus aus der Sakgaass – d’ëffentlech Schoul als Fundament fir Demokratie a Solidaritéit!

Bis elo hat d’Schoul d’Missioun, eis Kanner a Jugendlech zu mënnege Bierger z’erzéien an hinnen dat néidegt Wëssen a Kënne fir hiert Liewen an hire Beruff ze vermëttelen. Deen Optrag ass a Fro gestallt!

Sou munches an der Schoulpolitik ass a leschter Zäit falsch ugepaakt ginn. D‘Neiwahle mussen eng Chance fir en Ëmdenke sinn. Et muss eis geléngen a verschiddene wesentleche Beräicher eng nei Richtung anzeschloen.

D’Enjeuë si kloer:

  • Mir brauchen eng Schoul, déi alles dru setzt , gutt ze qualifizéieren, amplaz d’Kanner an déi Jugendlech einfach duerch de System ze schleisen a vill vun hinne schliisslech en Diplom ouni Wäert ze ginn !
  • Mir brauchen eng Schoul, déi de Kanner a Jugendlechen d’Demokratie an d’Solidaritéit vermëttelt amplaz dass ondemokratesch Strukturen a Konkurrenz tëscht de Schoulen gefördert ginn!
  • Mir brauchen Enseignanten, déi hir Satisfaktioun aus enger sënnvoller Aarbecht mat hire Schülerinnen a Schüler kënnen zéien, an net aus der Perspektiv, eng administrativ Carrière ze maachen!

Aus deene Grënn – an net aus finanziellen Ursaachen, wéi dat oft behaapt gëtt – si 6.000 Enseignanten zu Lëtzebuerg op d’Strooss gaangen an hu sech iwwer 3.000 souguer zu engem Streik bereet erkläert.

Den SEW/OGBL an d’APESS wäerten am Wahlkampf dofir mobiliséieren, dass d’Reformen vum Fondamental a vun der Formatioun professionnelle erëm op de Leescht geholl ginn an dass de Gesetzprojet iwwert d’Reform vum Secondaire frësch iwwerduecht gëtt.

Eis Fuerderunge si bekannt:

  • Mir wëlle Schoulprogrammer mat kloren Ziler, Inhalter a Bewäertungsmethoden an net ondefinéierbar “Kompetenzen”, vague Bewäertungen a laxistesch Promotiounscritèren!
  • Mir wëlle weiderhin eng Carrière plane fir d’Enseignanten an de Schoulen an net Gerangels ëm Posten a Paltongszéierei beim Inspekter oder Direkter!
  • Mir wëllen dat néidegt Vertrauen an deen néidege Respekt vun eisem Minister entgéint bruecht kréien an net mat subjektive Bewäertungsmethoden kontrolléiert a kleng gehale ginn!
  • Mir wëlle weiderhin engagéiert a responsabel an der Schoul matbestëmme kënnen an net zu puren Executanten degradéiert ginn, déi kee Schüler méi eescht huele kann!
  • Mir wëllen e Schoulsystem, deen de Schüler an den Mëttelpunkt stellt an deen net no Gestiounsmethoden funktionéiert, mat deenen d’Schoule profiléiert a klasséiert solle ginn.

Mat deene Fuerderunge wäerte mir d’Parteien an dem Wahlkampf konfrontéieren. D’Politiker musse mierken, dass mir ons net fir domm verkafe loossen. Si musse kloer Faarf bekennen zu der Fro, wou d’ëffentlech Schoul an Zukunft histeiert.

Et geet ëm d’ëffentlech Schoul an d’Roll vum Enseignant!

Lëtzebuerg, den 12. Juli 2013