Une formation professionnelle revalorisée, pour le bien de nos élèves, pour le bien du secteur artisanal et pour le bien du pays

Le syndicat Education et Sciences de l’OGBL (SEW/OGBL) et l’Association des maîtres d’enseignement du Luxembourg (AMELUX) doivent constater que la valeur et l’intérêt pour la formation professionnelle initiale auprès des élèves, de leurs parents et de la société en général est en chute libre depuis de nombreuses années.

L’orientation vers la formation professionnelle est depuis longtemps considérée comme une orientation par l’échec et l’artisanat comme un choix par défaut.

Afin de revaloriser la formation professionnelle et augmenter son attrait pour nos jeunes, l’AMELUX et le SEW/OGBL se proposent de réformer cette dernière en mettant l’accent sur trois axes.

Une formation DAP sur quatre années au lieu de trois

Les deux syndicats proposent de prolonger la formation DAP d’une année. La première année d’étude devrait être effectuée entièrement à l’école, les trois années suivantes en concomitant.

Le premier semestre en classe de 4e serait organisé sous forme de tronc commun, privilégiant un enseignement plus général et parsemé de stages courts, permettant ainsi aux jeunes de prendre, à la fin de ce premier semestre, un choix motivé pour la formation qu’ils veulent entamer.

L’accès aux différentes formations du DAP devrait être adapté, notamment l’accès aux formations DAP de haute technicité qui nécessiteraient la réussite d’une classe de 5e de l’ESG.

Le projet intégré intermédiaire (PII) en fin de 2e année scolaire deviendrait obligatoire et devrait être réussi pour accéder à la 3e année d’étude. La formation DAP se terminerait avec la réussite du PIF à la fin de la 4e année d’apprentissage.

Un brevet de maîtrise reconnu équivalent au niveau 6 du cadre luxembourgeois de certification

Afin d’améliorer l’attrait pour les métiers de l’artisanat et valoriser les compétences des détenteurs du brevet de maîtrise, les deux syndicats soussignés demandent le relèvement du brevet de maîtrise au niveau 6 du cadre luxembourgeois de certification et son équivalence avec le diplôme de Bachelor.

Le programme de formation pour l’obtention du brevet de maîtrise devrait être adapté aux nouvelles exigences des différents métiers.

Les formations de la division du technicien réintégrées dans l’ESG

Étant donné que les formations de la division du technicien se fondent davantage sur l’acquisition de savoirs théoriques et moins sur l’apprentissage pratique, les deux syndicats demandent que les formations du technicien soient réintégrées dans l’ESG. Par la même occasion, la réforme nécessaire de la formation professionnelle initiale pourrait se concentrer sur les formations du CCP et du DAP et ne serait pas entravée par la nécessité de trouver des modèles pédagogiques applicables aussi bien aux formations du CCP/DAP qu’à celles du Technicien.

Communiqué par l’AMELUX et le SEW/OGBL,
le 09.11.2022

 

L’OGBL soumet son catalogue de revendications au ministre Marc Hansen

Alors que l’accord salarial de la Fonction publique arrive à échéance à la fin de l’année 2022, le département de la Fonction publique de l’OGBL vient de transmettre son catalogue de revendications au ministre de la Fonction publique, Marc Hansen, en vue des négociations du nouvel accord salarial.

Pour l’OGBL et pour ses quatre syndicats professionnels concernés (Service public OGBL/Landesverband; Chemins de fer FNCTTFEL-Landesverband; Education et Sciences; Santé, Services sociaux et éducatifs), qui regroupent ensemble près de 20 000 salariés, fonctionnaires et employés du secteur public, il n’est plus justifiable que le ministre compétent mène les négociations relatives à l’accord salarial avec le seul syndicat majoritaire de la Fonction publique. La CGFP ne regroupe en effet que les fonctionnaires et employés de l’Etat, et n’a d’ailleurs jamais eu la prétention d’organiser des travailleurs relevant d’un autre statut.

Or, le résultat des négociations de l’accord salarial n’impacte pas seulement les fonctionnaires et employés de l’Etat, mais aussi, directement ou indirectement, des dizaines de milliers de travailleurs du secteur public, dont les agents CFL, les salariés, fonctionnaires et employés des services publics communaux, les salariés de l’Etat, ainsi que les salariés des établissements publics et conventionnés dans les secteurs de la santé, des services sociaux et éducatifs. Il faut rappeler dans ce contexte que l’OGBL, respectivement le FNCTTFEL-Landesverband, sont majoritaires dans la grande majorité des secteurs concernés.

Par conséquent, l’OGBL insiste pour être intégré aux négociations de l’accord salarial, en attendant une réorganisation de ces négociations, afin qu’elles deviennent des négociations salariales globales pour l’ensemble du secteur public (1er point du catalogue de revendications envoyé au ministre). L’OGBL s’attend donc à recevoir une invitation de la part du ministre de la Fonction publique en vue d’une première réunion de négociation dans les meilleurs délais.

Communiqué par le département de la Fonction publique de l’OGBL,
le 28 octobre 2022

>> Catalogue de revendications du Département de la Fonction publique de l’OGBL en vue des prochaines négociations de l’accord salarial de la Fonction publique (PDF)

L’école, reflet de la société

La pandémie, la guerre en Ukraine, la crise énergétique: tout cela aggrave les injustices sociales dans notre société, et on ne sait pas ce que les prochains mois nous réservent encore. Le coefficient de Gini, un instrument statistique permettant de mesurer l‘inégalité des revenus, a augmenté de manière significative entre 2000 et 2022, passant de 0,26 à 0,32. 21,9 pour cent de la population est actuellement touchée par la pauvreté et l‘exclusion sociale.

Tous ces chiffres peuvent être consultés dans le Rapport national sur l‘éducation qui a été publié à l‘automne 2021. Ce n‘est pas un hasard si les auteurs du Rapport sur l‘éducation mettent l‘accent sur les injustices sociales.

L‘école est le reflet de la société. Si l‘écart entre les riches et les pauvres ne cesse de se creuser, cela a des répercussions directes sur le système éducatif et produit de l‘injustice sur le plan de l’éducation.

Les études standardisées sur les performances scolaires (ÉpStan) montrent très clairement des différences de compétences dès le cycle 3.1. Ces retards de performance ne sont généralement pas rattrapés au cours des années scolaires suivantes. Pour de nombreux élèves, le parcours scolaire est quasiment tracé dès le cycle 3.1. Les grands perdants sont «les élèves qui ne parlent ni luxembourgeois ni allemand à la maison et qui viennent de familles socialement défavorisées» .

L‘injustice sur le plan de l’éducation n’est donc rien d’autre que l‘injustice dans notre société qui crée de grandes différences entre les habitants, tant au niveau de leurs revenus que de leurs conditions de travail et de vie.

Or, nombreux sont ceux qui attendent de l‘école qu‘elle élimine l‘injustice sociale et donc l‘injustice éducative. L‘école est censée réparer tout ce que la société a gâché. Mais l‘école ne peut compenser les écarts socio-économiques que de manière limitée.

Le ministre Meisch annonce à intervalles réguliers des mesures pour lutter contre l‘injustice en matière d‘éducation. Toutefois, ces mesures isolées sont toujours annoncées au compte-gouttes, sans avoir été discutées au préalable avec les syndicats. Ces derniers sont certes régulièrement invités au ministère pour des entretiens, mais uniquement pour être informés de décisions prises depuis longtemps.

Il en résulte beaucoup de frustration chez les enseignants. Si le concept global n‘est pas clair et que la communication laisse plus qu‘à désirer, on ne crée pas la confiance. Les enseignants doivent être convaincus de l‘importance et de la faisabilité des réformes, savoir quelle mesure permettra d‘atteindre quel objectif et comment celui-ci sera évalué. Seule cette transparence garantit la faisabilité et la mise en œuvre des réformes.
L‘une des nouveautés de cette année scolaire est l‘introduction de l‘aide aux devoirs gratuite dans tout le pays. Malheureusement, l‘aide aux devoirs annoncée en fanfare et décidée sans concertation avec les syndicats se révèle être un leurre. Il s‘agit d‘une simple surveillance. Le véritable soutien scolaire reste un privilège réservé aux familles plus aisées qui peuvent se le permettre, c‘est-à-dire qui ont encore la possibilité de s‘occuper de leurs enfants et/ou de payer un soutien scolaire privé. Nous avons besoin des ressources nécessaires pour soutenir les élèves faibles à l‘école pendant les heures de cours régulières avec du personnel formé.

Sous l’alibi d’une l‘aide gratuite aux devoirs, on fait entrer par la petite porte le «e-Bichelchen». Ceci est une application qui doit servir de moyen de communication entre l‘école, les parents et les structures d‘accueil. La question se pose de savoir quelle est la réelle plus-value de cette application. Avons-nous vraiment besoin d‘une application pour communiquer entre partenaires scolaires? Ce serait en tout cas un constat d’incapacité!
L‘alphabétisation en français débute cette année scolaire en tant que projet-pilote dans quatre écoles différentes. Il s‘agit certainement d‘un concept intéressant qui tient compte de la diversité culturelle du pays. Mais là aussi, nous regrettons l‘absence de dialogue avec les partenaires scolaires et nous aurions souhaité un débat plus large, où l‘on aurait également écouté les voix plus critiques et les syndicats.

Une réforme fondamentale de l‘enseignement des langues du cycle 1 au cycle 4 est indispensable. Il ne suffit pas de changer la langue d‘alphabétisation et de maintenir ensuite malgré tout l‘exigence que tous les élèves du cycle 4 atteignent le niveau de langue première tant en allemand qu‘en français, comme c‘est le cas actuellement. Nous avons besoin d‘une flexibilisation de l‘enseignement des langues qui tienne compte du fait que seul un tiers des enfants parle encore le luxembourgeois à la maison. De même, il faut revoir le programme du cycle 1 en tenant compte de l‘importance de l‘apprentissage des compétences préalables.

La décision de relever l‘âge de la scolarité obligatoire à 18 ans est un sujet qui concerne aussi bien l‘Enseignement fondamental que l‘Enseignement secondaire. Avec cette décision prise avec un grand impact public, le ministre pense pouvoir lutter contre le problème aigu du décrochage scolaire. Mais derrière les portes closes, cette décision fait également avancer la privatisation rampante de l‘école publique, puisque l‘encadrement des élèves à risque sera principalement assuré par des acteurs privés tels qu’Arcus.

Depuis longtemps, le SEW/OGBL s‘est élevé haut et fort contre le «bradage» des écoles publiques et a souligné que le problème du décrochage scolaire ne sera pas résolu par une prolongation de la scolarité obligatoire, mais par une amélioration de la situation des élèves et des enseignants dans les écoles.

Avec tous les différentes formes d‘écoles, les niveaux d‘apprentissage et les sections spécialisées qui ont poussé comme des champignons, le système Meisch a créé un labyrinthe éducatif de plus en plus opaque. A la fin du cycle inférieur de l‘Enseignement Secondaire Général (ESG), les élèves doivent décider avec leurs parents quelle sera leur future formation scolaire ou professionnelle. Le système dual du «Cours avancé» et du «Cours de base» dans l‘enseignement des langues et des mathématiques recèle certainement la possibilité d‘un processus d‘apprentissage individualisé, mais dans de nombreuses classes, ce processus d‘apprentissage individualisé ne peut pas être mis en œuvre correctement, car les enseignants doivent enseigner les deux niveaux dans une même classe. En raison de critères de promotion parfois très laxistes au cours des trois premières années de scolarité, de nombreux élèves n‘ont pas une image adéquate de leurs capacités et de leurs préférences.


L‘école est censée réparer tout ce que la société a gâché. Mais l‘école ne
peut compenser les écarts socio-économiques que de manière limitée.


Ce fait est emblématique de nombreuses réformes de ces dernières années, qui contiennent de bonnes approches, mais qui restent des vœux pieux en raison des conditions générales. Le SEW/OGBL demande donc une révision des critères de promotion et de l‘orientation dans l‘ESG.

L‘équité en matière de formation signifie également que la formation professionnelle doit être à nouveau valorisée. La pénurie de main-d‘œuvre qualifiée est connue de tous, mais tant qu‘il n‘y aura pas de réelle volonté de rendre la formation professionnelle plus attrayante, elle devra continuer à lutter contre la perception négative qu‘en a l‘opinion publique.

Il ne suffit pas de publier des affiches avec des slogans vides de sens, mais il faut améliorer les conditions de formation et de travail.

Le SEW/OGBL revendique donc que:

  1. les élèves du DAP se voient payer leur matériel de travail, comme c‘est le cas pour les élèves de l‘ESC et de l‘ESG avec les manuels scolaires gratuits.
  2. l‘on montre clairement aux élèves quelles seraient leurs perspectives professionnelles s‘ils réussissaient par exemple dans un délai rapproché un examen de maîtrise.
  3. l‘offre du DAP soit adaptée aux réalités sociales et économiques.

L‘exemple du DAP Éducation qui a démarré à la rentrée montre aussi qu‘il faut établir des critères d‘admission clairs pour éviter que les élèves ne sautent pas tous sur la formation supposée la plus facile, créant ainsi une pénurie dans d‘autres formations.

On ne crée pas d‘équité en matière d‘éducation en mutilant carrément le système scolaire par un nombre élevé d‘écoles nationales et internationales. Dans cette jungle éducative, les élèves socialement défavorisés risquent de perdre la vue, tandis que les élèves issus de milieux aisés bénéficient d‘avantages disproportionnés. Le SEW/OGBL s‘engage pour que l‘école publique offre à chaque élève les mêmes possibilités scolaires. C‘est pourquoi notre système scolaire a besoin de réformes profondes, réfléchies et concertées avec tous les participants.

Le SEW/OGBL continuera à s‘engager pour que les conditions de travail des enseignants dans les écoles internationales publiques soient plus clairement définies en faveur des enseignants. L‘année dernière, de nombreux dysfonctionnements, parfois effrayants, ont été mis à la lumière. Nous avons réussi à améliorer certains points en dialoguant avec le ministère de l‘Education et à définir un cadre clair qui ne permette aucune manipulation de la part de la direction de l‘école.

Conclusion:
Les désavantages éducatifs ne se produisent qu‘en petite partie à l‘école, et c‘est pourquoi l‘école ne peut pas fournir toutes les réponses. Elle dépend à cet égard d‘autres forces sociales.
Dans ce contexte, il est important de poursuivre les efforts pour lutter contre les inégalités sociales croissantes dans notre société, pour maintenir et renforcer le pouvoir d‘achat et pour soutenir les parents de manière conséquente.
L‘école doit se concentrer de manière ciblée sur sa mission principale, à savoir la transmission de l‘éducation, afin de garantir la cohésion sociale grâce au savoir et au savoir-faire communs. Au SEW/OGBL, nous continuerons à nous engager pour une école plus juste.

Un pas important vers l’égalité de traitement a été franchi dans la profession d’enseignant

L’engagement du SEW/OGBL pour plus d’égalité de traitement dans la profession d’enseignant porte ses premiers fruits: les critères de promotion pour les enseignants qui ont dû interrompre ou réduire leur activité professionnelle en raison d’un congé de maternité ou d’un congé parental ou bien encore d’un travail à temps partiel vont enfin être adaptés.

Lors d’une entrevue avec le ministre de la Fonction publique Marc Hansen, le 11 octobre 2022, ce dernier s’est engagé auprès du SEW/OGBL à modifier la loi, de sorte que les enseignants qui ont dû interrompre ou réduire leur activité professionnelle en raison d’un congé de maternité, d’un congé parental ou d’un travail à temps partiel, puissent désormais progresser au 14e échelon (carrière E) ou au dernier grade possible (carrière A) en même temps que leurs collègues ayant travaillé à temps plein. Actuellement, le passage à l’échelon/au grade en question est lié à l’accomplissement de 180 heures de formation continue, indépendamment du fait que les enseignants travaillent ou non à temps partiel, qu’ils aient pris un congé parental ou un congé de maternité. Ce nombre d’heures de formation continue sera désormais adapté au temps de travail réel de sorte que soit tenu compte de la situation particulière de chaque enseignant qui a dû interrompre ou réduire son temps de travail en raison d’un congé de maternité, d’un congé parental ou d’un travail à temps partiel.

Il s’agit ici d’un pas important vers plus de justice et d’égalité de traitement dans la profession d’enseignant et cela contribuera avant tout à ce que la parentalité ne soit plus synonyme d’interruption de carrière.

Communiqué par le syndicat Education et Sciences (SEW) de l’OGBL,
le 14 octobre 2022

Vill Froen bleiwen op — D’APCCA an den SEW/OGBL wëllen nach ëmmer zréck op de Verhandlungsdësch

Viru kuerzen huet — op Ufro vum Myriam Cecchetti vun Déi Lénk — an der Chamber eng “heure d’actualité“ zur Situatioun vum Personal an de Kompetenzzentre fir d’schoulesch Inklusioun stattfonnt.

D’APCCA an den SEW/OGBL begréissen déi Initiativ. Bei der Chambersdebatt koum och kloer zu Sprooch, wat fir Problemer sech um Niveau vun der Definitioun vun der Tâche vum edukativen a psychosoziale Personal an de Kompetenzzentre stellt. Déi meescht Parteien schéngen sech awer bewosst ze sinn dass do ee Problem besteet an dass eng Iwwerbelaaschtung vum Personal op der Plaz ass, zu Onzefriddenheet oder souguer Ofgäng féiert. Eng méi kloer Präzisioun vun der Tâche ass néideg fir déi verschidden Aufgaben eng realistesch Definitioun an Organisatioun vun den Aufgaben ze garantéieren.

Fir d’APCCA an den SEW/OGBL ass dat mat deem Accord deen de Minister am November 2021 alleng mat 3 Edukateursassociatiounen aus der CGFP ausgehandelt huet, net de Fall. Villes an deem Accord bleift vague an ass net der Komplexitéit vun den Aufgaben an de Kompetenzzentren ugepasst.

Just als Beispill: den Accord gesäit ganzer 40 Stonnen d’Joer fir Gespréicher mat den Elteren vir. D’edukatiivt a psychosoziaalt Personal hunn also ongeféier eng Stonn d’Woch fir mat den Elteren ze schwätzen — wuelverstane mat den Eltere vun alle Kanner déi si betreien.

Letzten Endes bleift et dobäi, dass an der Realitéit d’Personal weider guer net anescht wäert kënnen, wéi onbezuelten Iwweraarbecht leeschte fir d’Kanner ugemoossen kënnen ze betreien.

D’APCCA an den SEW/OGBL wollten dowéinst weider mam Minister verhandelen an hunn him dat och den 4.2.2022 an enger Entrevue matgedeelt. De Minister huet sech awer geweigert weider ze verhandelen. Doropshin hu mir eis décidéiert de Litige anzereechen.

Mir mussen an deem Zesummenhang e puer Saachen nach eng Kéier kloerstellen. De Minister huet nämlech fälschlecherweis behaapt, d’APCCA wier jo bei de Verhandlungen dobäi gewiescht, mee si hätt keng Kompromissbereetschaft gewisen an et hätt ee kee Konsens mat hinne kënne fannen, contrairement zur verstänneger CGFP (Zitat Minister Meisch: “Wann een eppes wëll maachen, wat d’Strooss hält, mécht een et mat de Gewerkschafte vun der CGFP.“).

A Wourecht ass et awer sou, dass d’APCCA, déi dräi Associatioune vun der CGFP an d’APPSAS (Personalvertriedung vun de SePAS) an alle Réuniounen mam Ministère eng gemeinsam Positioun verdeedegt huet. Bis op eemol, ab dem 1. Oktober 2021, op alle Säiten „Funkstille“ war… bis mir de 16. November 2021 aus der Press gewuer gi sinn, dass de Minister mat der CGFP een Accord ënnerschriwwen huet.

Mir waren also bei de Verhandlungen vun deem Accord guer nët dobäi — a konnten also logescherweis och guer keng Kompromësser agoen!

An der Litigeprozedur muss ee feststellen, dass de Minister an d’CGFP och un engem Strang zéien an elo unisono a Fro stellen, dass iwwerhaapt ee Litige besteet, well jo schonns een Accord ënnerschriwwe guef — een Accord bei deem d’APCCA an den SEW/OGBL jo awer guer net abezu goufen! Dass dann eis souguer soll verweigert ginn, fir iwwert de Wee vum Litige de Minister zréck op den Verhandlungsdësch ze bréngen, ass “du jamais vu“ — an et ass kaum ze gleewen dass eng Gewerkschaft sou eng Verletzung vun internationalen Normen vun der Internationaler Arbechtsorganisation (OIT) a letzten Endes vum Streikrecht vum betraffene Personal ka matdroen a souguer aktiv ënnerstëtzt, andeems si sech einfach weigert iwwerhaapt Vertrieder an d’Schlichtungskommissioun ze nennen.

D’APCCA an den SEW/OGBL waarden am Moment op d’Décisioun vun der Presidentin vun der Schlichtungskommissioun, an halen sech zugläich all juristesch Schrëtt op. Et wier awer bedauerlech wann et souwäit misst kommen, well et misst jo awer allen Akteuren ëm gutt Aarbechtskonditiounen an eng qualitativ héichwäerteg Prise en charge vun de Kanner mat spezifesche Besoinen goen!

An dass nach net alles gekläert ass, weise lo och déi läscht Stellungnahmen. D’Associatioune vun der CGFP ënnersträichen dass bei der Ëmsetzung vum Accord vum November 2021 am Comité d’accompagnement awer nach eng Partie Punkten ze kläre sinn. An et ass bis haut nach kee Projet de loi zur Ëmsetzung vum Accord déposéiert ginn, obwuel déi nei Dispositiounen schonns am September a Kraaft trieden!

Dofir eisen Appell un de Minister Meisch: kommt zréck un de Verhandlungsdësch! Kommt, mir sichen zesumme Léisungen fir eng adäquat Definitioun vun den Tâchen fir dat edukatiivt an psychosoziaalt Personal vun de Kompetenzzentren!

Matgedeelt vun APCCA an SEW/OGBL, den 27. Juni 2022

Nouvelle CCT pour les salariés de l’Université du Luxembourg

Après plus d’un an de négociations, l’OGBL et l’Université du Luxembourg ont signé ce mardi 24 mai le renouvellement de la Convention Collective de Travail (CCT), qui couvre les plus de 2000 salariés de l’Université. L’accord trouvé a été présenté au personnel dans le cadre d’une assemblée générale le 3 mai. Lors de cette assemblée, 88% du personnel ont exprimé leur soutien à l’accord trouvé.

La signature d’un avenant prolongeant la CCT actuelle pour une durée d’un an (1er juillet 2021 au 30 juin 2022) et d’une nouvelle CCT d’une durée de 3 ans (1er juillet 2022 au 30 juin 2025), comprend toutes les avancées suivantes:

  • L’augmentation des chèques repas de 8,40€ à 10,40 € au 1er janvier 2023.
  • L’introduction de deux niveaux supplémentaires de la prime de fidélité à 10 ans et à 20 ans d’ancienneté.
  • L’introduction d’une prime unique de 500 € pour les salariés en CDD, qui représentent plus de la moitié des effectifs de l’Université.
  • Des augmentations de 0,75% ou 1% tous les 4 ans pour les salariés ayant atteint le dernier échelon de leur grade.
  • La mise en place d’un règlement de télétravail hors période Covid.
  • La possibilité d’utiliser le congé pour convenances personnelles pour les salariés en CDD pour des entretiens d’embauche.
  • La possibilité du travail à temps partiel à durée déterminée pour motif personnel.
  • L’augmentation substantielle du budget formation pour le personnel.
  • La mise en place d’un groupe de travail afin de définir d’un cadre organisant un régime de pension complémentaire.
  • La mise en place d’un groupe de travail pour la mobilité interne.
  • Une révision générale du texte de la CCT.

Dans le contexte de négociations, deux groupes de travail paritaires ont par ailleurs révisé l’intégralité de la partie «Temps de travail» des salariés de l’Université (incluant notamment la révision de l’horaire mobile) ainsi que la partie «Harcèlement, violence et discrimination au travail» (incluant notamment la mise en place de règles de gestion des cas).

L’OGBL a en outre reçu favorablement des demandes patronales dans l’intérêt des salariés, à savoir l’ouverture du congé sans solde pour une durée d’au moins 6 mois ainsi que la possibilité de prendre 40 heures supplémentaires de congé pour convenances personnelles dans certaines situations spécifiques (accompagnement d’un proche en fin de vie, catastrophe naturelle, etc.).

L’OGBL se félicite du bilan positif de ces négociations et remercie avec force le personnel de l’Université pour son soutien.

Communiqué par le syndicat SEW Enseignement supérieur et Recherche de l’OGBL
le 25 mai 2022