Conflit dans les maisons de soins : Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs passe à l’action

ogbl_manif_sante_juin_2016__270bUn an après le conflit social à la résidence pour personnes âgées «An de Wisen» (groupe Sodexo), les salariés des maisons de soins se voient aujourd’hui à nouveau confrontés à un refus de la part de leurs employeurs en ce qui concerne la rétribution correcte de leurs salaires. Les directions de certaines maisons de soins tentent pour se faire de profiter du passage de l’ancienne convention collective FHL à la nouvelle qui comprend précisément la revalorisation des carrières du secteur de la santé et du secteur socio-éducatif. Il s’agit en l’occurrence des maisons de soins suivantes:

  • An de Wisen – Sodexo, Bettembourg
  • Les parcs du 3e âge, Bertrange
  • Les hospices civils de la VDL, Hamm & Pfaffenthal
  • Les établissements du groupe Zitha Senior, Consdorf & Pétange & Luxembourg-ville
  • Servior, Dudelange, Esch-sur-Alzette, Beaufort, Wiltz

Comme annoncé lors de la conférence de presse du 7 novembre 2017, le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL a décidé de passer à l’action. Avant de procéder à la mobilisation du secteur, le syndicat souhaite sensibiliser le grand public à ce sujet.

Le secteur des soins est en effet un secteur public et non-marchand, financé par des deniers publics et concernant l’ensemble de la population. Tout le monde connaît au moins une personne, un membre de sa famille, parent ou grand-parent, qui réside dans une maison de soins au Luxembourg.

L’ensemble de la population a intérêt à ce que les prises en charge dans ce secteur soient assurées par un personnel qualifié et motivé.

C’est pourquoi les représentants des salariés des maisons de soins organisent une action de distribution de tracts, avec l’appui du syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL, le:

Samedi, 18 novembre 2017

RDV à 10h sur la Place Guillaume II à Luxembourg-ville

L’OGBL est aujourd’hui, plus déterminé que jamais à ne pas accepter cette injustice et à se battre jusqu’au bout pour défendre les acquis sociaux des salariés en question. D’autres actions syndicales suivront dans les jours à venir.

Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL
le 17 novembre 2017

Pour la sauvegarde de la CCT-FHL dans les maisons de soins

FHL_konflikt_7_11_2017Un an après le conflit social à la résidence pour personnes âgées An de Wisen, le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL se retrouve aujourd’hui à nouveau dans une impasse. Profitant du passage de l’ancienne convention collective FHL à la nouvelle, les directions de 8 maisons de soins tentent une nouvelle fois, par tous les moyens, de remettre en cause les acquis sociaux de leurs salariés.

Il s’agit ici de maisons de soins, qui, pour des raisons historiques, appliquent aujourd’hui les deux conventions collectives (SAS et FHL). Pour les directions, qui veulent uniformiser leurs systèmes, les salariés travaillant sous la convention FHL représentent depuis longtemps une épine dans le pied. C’est pourquoi, aujourd’hui, elles n’hésitent pas, non seulement à rejeter les nouvelles dispositions de la convention, mais également à attaquer les avantages des salariés, acquis dans le passé.

Malgré les actions passées du syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL, et leurs dénouements qui sont venus lui donner raison, les directions concernées ont rompu le dialogue et continuent de vouloir attaquer les acquis sociaux des salariés!

Ainsi, le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs a pris l’initiative dans un premier temps d’envoyer une lettre aux directions pour les sommer de payer les nouvelles carrières. Malheureusement, suite au manque de coopération de la part des directions, l’OGBL est aujourd’hui obligé de recourir à d’autres moyens pour lutter contre un tel affront à l’égard du personnel.

Le mardi 7 novembre, une conférence de presse a été organisée pour sensibiliser le public à ces injustices et mettre fin à ce jeu du chat et de la souris. Car, même si les directions tentent clairement de démoraliser les salariés, en remettant constamment en cause ce qui leur est dû, ces derniers sont prêts à tout donner pour défendre leurs droits.

Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL et l’ensemble du personnel concerné sont aujourd’hui plus déterminés que jamais pour prouver que l’union fait la force et ne pas accepter cette injustice, en se battant jusqu’au bout pour défendre les acquis sociaux des salariés en question.

Reclassement et préretraite pour travail posté non adaptés au secteur de la santé et au secteur social

ORG_DSC04522Sur demande du Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL, il y a eu récemment une entrevue avec le ministre du Travail Nicolas Schmit. En vue du prochain vote sur la réforme prévue des lois sur toutes les règlementions de préretraite, les représentants des syndicats se sont réunis, afin d’exprimer leurs préoccupations au sujet des répercussions sur les salariés du secteur de la santé et du secteur social.

En effet, c’est bien dans ces secteurs que les salariés sont exposés à des conditions de travail physiquement et psychiquement dures ainsi qu’à des modèles de temps de travail très flexibles. Nombreux sont ceux qui, ayant travaillé pendant des années régulièrement en urgences ou en travail posté dans le secteur hospitalier luxembourgeois, recourent à la préretraite.

Avant tout la réglementation proposée d’une quote-part de 20% de travail de nuit par rapport au temps de travail mensuel est un sérieux obstacle pour l’OGBL. Pour une moyenne d’heures de travail mensuel seraient exigées 4 à 5 nuits. Ceci pourrait, dans le cas d’une interprétation stricte, signifier l’exclusion de presque tous les salariés de services normaux, qui n’ont pas régulièrement, c’est-à-dire mois après mois, pendant 20 ans effectué le taux minimum de 20% de leur travail en travail de nuit. En outre, le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL pense qu’il est très difficile de prouver exactement le temps de travail posté et de travail de nuit sur 20 ans.

Le ministre du Travail s’est montré compréhensif par rapport aux conséquences de cette règlementation, notamment dans le secteur de la santé et le secteur social. Cependant a-t-il refusé une amélioration du projet de loi vu son avancement au niveau de la procédure. D’un autre côté, le ministre Schmit s’est engagé à trouver une solution pragmatique par rapport à la règlementation des 20% dans le traitement direct des demandes de préretraite.

Au sujet de la «préretraite solidarité», qui doit être abolie avec la réforme discutable en ce point, le ministre du Travail a précisé, que celle-ci reste en vigueur jusqu’à la fin de la nouvelle convention collective. Ainsi des demandes, qui sont faites jusqu’à la fin du délai des deux conventions collectives FHL et SAS, peuvent être traitées et le cas échéant accordées.

Notamment les représentants de l’OGBL ont attiré l’attention du ministre du Travail sur une nette discrimination dont souffrent les personnes qui se trouvent en reclassement pour des raisons de santé,. D’un côté, par la signature des nouvelles conventions sociales FHL et SAS, de nombreuses inégalités entre les différentes professions, en ce qui concerne leurs salaires, ont pu être abolies. D’un autre côté, il est impossible pour les personnes qui se trouvent en reclassement, de profiter de ces augmentations de salaires. Ainsi cette injustice ne continue non seulement d’exister pour les salariés concernés, mais elle va encore s’aggraver.

Le ministre Schmit s’est montré compréhensif par rapport à cette demande et a assuré à l’OGBL, qu’il allait s’engager afin de remédier le plus rapidement possible à cette discrimination.

Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL
le 6 novembre 2017

L’OGBL remporte les élections sociales et devient majoritaire!

Verbandskescht_logoLe syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL vient de remporter les élections sociales qui se sont tenues à la Verbandskëscht. Avec 3 mandats de délégués effectifs sur 4 et 2 mandats de suppléants sur 4, l’OGBL s’avoue plus que satisfait des résultats de ses candidates. L’OGBL tient dans ce contexte à féliciter Stéphanie Rodrigues (effectif), Tania Pereira (effectif), Véronique Becker (effectif), Elisabeth Carillo (suppléant) et Tina Rama (suppléant) pour leur succès.

Après une campagne agitée, les candidates de l’OGBL sont désormais prêtes à plonger dans leurs nouvelles missions et à s’engager pleinement pour la défense des intérêts de leurs collègues de travail. Occupant différentes fonctions sur les deux sites de la Verbandskëscht, ces déléguées bénéficieront évidemment du soutien du plus grand syndicat luxembourgeois, qui demeure largement majoritaire (avec 83% des délégués du secteur) et porte-parole des négociations du secteur de la santé et des services sociaux et éducatifs.

Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL
le 26 octobre 2017

L’OGBL s’inquiète de la reprise du SIPO par le groupe Elisabeth

petit enfantLe syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL tient à faire part de ses préoccupations quant au projet de reprise de l’association SIPO (suivi pédagogique et thérapeutique du jeune enfant et de sa famille) par ANNE asbl, membre du groupe Elisabeth. L’OGBL s’inquiète tout particulièrement des répercussions que pourrait avoir cette reprise sur le concept même du SIPO et sur son public cible.

Le SIPO est une association sans but lucratif, fondée en 1981, qui bénéficie d’un agrément avec le ministère de l’Education nationale. En 2016, il a apporté ses services à 416 enfants et à leurs familles. Ce qui a correspondu à 8 496 prestations individuelles à travers tout le pays.

L’une des particularités du SIPO réside dans le fait que ses salariés, tous les jours en contact direct avec les enfants, ont été impliqués dès le départ dans l’élaboration du concept de l’association. Ainsi, les professionnels ont pu mettre leur expérience à disposition du développement qualitatif et professionnel de l’association. Ceci a été rendu possible notamment en raison de la petite taille de la structure qui, combinée au fait de s’adresser à un groupe cible de petite taille, présente toutes les caractéristiques garantissant une prise en charge parfaitement adaptée.

Le SIPO offre aujourd’hui des services d’interventions interdisciplinaires et d’aides précoces de haute qualité s’adressant aux enfants âgés entre 0 et 6 ans. Il faut tout particulièrement souligner qu’en ce qui concerne les enfants âgés entre 4 et 6 ans, ce type de prise en charge n’est offert au Luxembourg par aucune autre structure. Le SIPO offre aux enfants et à leurs parents des services de suivi pédagogique, psychologique et thérapeutique à travers tout le pays. Il exerce ses activités de façon mobile au domicile des familles ou de façon ambulatoire dans ses propres locaux situés à Mamer. En tant que système d’aide interdisciplinaire et holistique, l’intervention précoce regroupe le diagnostic développemental, le soutien, la thérapie et le conseil.

L’expérience cumulée au cours des 36 dernières années et la singularité de cette structure adaptée à un public cible d’une telle vulnérabilité, fait du SIPO une référence et une garantie de qualité au niveau national.

La structure et ce qu’elle représente sont désormais menacés par le projet de reprise par ANNE asbl. En effet, cette reprise risque non seulement d’avoir d’importantes répercussions sur le concept mis en place par le SIPO, mais également sur le public particulier à qui il s’adresse.

L’OGBL tient à souligner que le personnel s’est toujours montré ouvert et disposé au dialogue. Malheureusement, celui-ci a été totalement ignoré au cours des négociations et de l’élaboration de la convention de reprise. Ni les salariés du SIPO, ni les familles des enfants concernés ne savent aujourd’hui exactement ce qui attend la structure. Une réunion d’information, initialement prévue par la direction en septembre dernier, n’a jamais eu lieu.

C’est donc face à des faits accomplis et à une ligne ne correspondant nullement à leur vision que les salariés risquent de se retrouver. Quant aux familles, qui ont confié leurs enfants à des professionnels suivant le concept d’une association renommée, elles risquent de voir disparaître la garantie de qualité des prestations dont elles bénéficiaient jusqu’à présent.

Le Conseil d’administration du SIPO continue de rester flou quant aux modifications prévues concernant le règlement d’ordre intérieur. Seul un point, qui n’est pas en relation avec l’approche développée par le SIPO, devrait pour l’instant être repris. Les points se référant et décrivant le travail thérapeutique, qui concernent donc directement la prise en charge des enfants, ont été laissés de côté. Les salariés craignent par conséquent que de profondes réformes, dissimulées actuellement, ne soient envisagées.

Le personnel du SIPO ne s’oppose pas à un développement qualitatif et professionnel de l’association, mais celui-ci doit se faire dans l’intérêt des premiers concernés, notamment des enfants et de leurs familles. Toute évolution devrait donc rester en accord avec le concept pédagogique qui prévaut actuellement.

L’OGBL soutient les salariés du SIPO dans toutes leurs démarches et compte demander prochainement une entrevue avec le ministre de l’Education nationale afin de clarifier la situation, non seulement pour les professionnels, mais surtout pour les familles des enfants concernés.

Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL
le 22 octobre 2017

De l’accord à la mise en pratique…

Après l’annonce des signatures des nouvelles conventions collectives FHL et SAS, de nombreuses questions se posent avant de pouvoir retourner à la normale. Il est notre devoir en tant que 1er syndicat du secteur et porte-parole des négociations  dans le cadre des nouvelles conventions collectives du secteur santé, services sociaux et éducatifs, d’assurer un passage équitable des anciennes carrières vers les nouvelles. Il n’est pas étonnant que non seulement beaucoup de salariés s’inquiètent et demandent un appui, mais que maintes injustices sont démasquées tout au long de cette procédure. De nombreux salariés ont été classés dans des carrières inférieures à leur qualification, ne correspondant ni à leur fonction, ni à leur diplôme dans un secteur qui se veut souvent épargné des injustices sociales. La phase de transition entre les deux conventions est aussi une phase de révélations d’injustices.

Il est donc important que l’OGBL veille à ce que les salariés soient informés correctement et aient la possibilité d’obtenir des réponses précises par rapport à leur cas individuel. Après de nombreuses consultations par mail et par téléphone, nous avons donc décidé d’organiser une journée permanence sur place, donnant la possibilité aux concernés de passer et de profiter de la disponibilité des experts ayant eux-mêmes assistés auparavant aux négociations des deux conventions collectives. Cette journée de consultation sur place aura lieu le 18 octobre 2017 de 09.00h du matin jusqu’à 21.00h à la Maison du peuple à Esch-sur-Alzette.

Pour rappel:
les points essentiels des nouvelles conventions:

CCT FHL

  • Augmentation de la valeur du point indiciaire de 2,2% à partir du 01.01.2017
  • Augmentation future de la valeur du point de 1,5% avec effet au 1er janvier 2018 dès que l’accord salarial dans la Fonction publique entrera en vigueur
  • Payement d’une prime unique en novembre 2017, se composant de :
    • Une prime de 0,9% sur le salaire annuel de 2014
    • Une prime de 1% sur le salaire annuel de 2016
    • Une prime de 2,2% sur le salaire annuel du 1.1.2015 au 31.12.2016
  • AUCUNE détérioration de l’organisation du temps de travail
  • Transposition des droits du comité mixte aux délégations du personnel

CCT SAS

  • Augmentation de la valeur du point indiciaire de 1,5% à partir du 01.10.2017
  • Augmentation future de la valeur du point de 1,5% avec effet au 1er janvier 2018 dès que l’accord salarial dans la Fonction publique entrera en vigueur
  • Un certain nombre d’améliorations qualitatives dans la convention collective:
    • Congé de formation continue augmenté de 8 à 24 heures par an
    • Augmentation des jours de congé de 29 à 33 jours
    • Paiement d’une majoration de 50% des heures supplémentaires pour chaque salarié
  • Autres changements dans la convention collective SAS:
    • Abolition de l’allocation forfaitaire et intégration de celle-ci dans la grille de salaire
    • Nouvelle réglementation des compteurs crédit employeur et crédit salarié
    • Dispense sur demande du service d’astreinte à l’âge de 50 ans

 


Les élections sociales s’annoncent tôt

Bien que les élections sociales soient reportées au premier trimestre 2019, c’est dans l’institution «Verbandskëscht» qu’elles s’annoncent tôt. Les salariés seront priés ici de se rendre aux urnes le 18 octobre 2017 pour désigner leur première délégation du personnel. L’OGBL sera représenté par une équipe dynamique, de différentes classes d’âges et représentant les deux sites de l’institution. Nos candidates bénéficient du soutien d’un syndicat, fort de 72 000 membres occupant 38 des 60 sièges à la CSL avec une majorité de plus de 82% des délégués du secteur de la santé et social. En outre l’OGBL est représenté dans de nombreuses commissions leurs donnant un poids supplémentaire dans les différentes négociations.

Sur demande de nos candidates aux élections, une séance d’information extraordinaire et adaptée aux besoins des salariés de la «Verbandskëscht» par rapport au passage de l’ancienne convention vers la nouvelle, sera organisée le 17 octobre 2017 à 18.30h au siège de l’OGBL à la rue fort Neipperg.

En outre, les candidates de l’OGBL s’engagent pour une amélioration des plans de travail, une meilleure réglementation par rapport aux pauses et aux préparations des médicaments et un soutien réel des salariés en cas de désaccord avec la direction.