La ministre de la santé s’oppose à toute privatisation du système de santé publique

lit_hopitalSur demande de l’OGBL, la ministre de la Santé, Paulette Lenert, a reçu très récemment une délégation du syndicat, pour discuter de l’organisation conceptuelle de la logistique d’un stock national de matériel de protection, ainsi que de la création éventuelle d’une infrastructure pour cas épidémiologiques du type «hôpital Covid-19».

Pour rappel, les présidents des conseils d’administrations de quatre centres hospitaliers luxembourgeois ont récemment avancé l’idée de créer une nouvelle asbl ayant pour objet l’élaboration d’un concept d’infrastructure centrale devant répondre à des épidémies telles que le Covid-19, comprenant également la logistique nationale qui s’y rapporte.

Dans ce contexte, l’OGBL a rappelé l’importance que revêt un système de santé publique fort et il a mis en garde contre toute externalisation de prestations publiques et non marchandes vers le secteur privé. Il est évident que de telles évolutions auraient des conséquences néfastes au niveau de la qualité des prestations, ainsi qu’au niveau des conditions de travail des salariés.

La ministre a confirmé qu’elle rejette toute intention d’externalisation des procédures logistiques d’établissements hospitaliers et a exprimé la volonté de limiter l’objet actuel de la nouvelle asbl à la seule gérance d’un stock national d’équipements de protection individuelle, tout comme une liste limitative de médicaments et de dispositifs médicaux nécessaires en situation de crise.

La ministre de la Santé a également partagé la position de l’OGBL quant à la création d’un hôpital pour cas épidémiologiques graves de type Covid-19. La mise en place d’une telle structure n’est pas réalisable à court terme, notamment en raison du besoin de personnel nécessaire au fonctionnement d’une telle structure. Par ailleurs, il serait illusoire de penser que les autres établissements ne devraient alors plus accueillir de patients Covid-19, surtout dans les cas présentant de multiples pathologies.

Or, les réflexions et discussions concernant les moyens hospitaliers et extrahospitaliers, tout comme les ressources humaines nécessaires à la gestion d’une catastrophe ou d’une crise sanitaire, seront poursuivies dans le cadre du «Gesondheetsdesch».

Enfin, l’OGBL et la ministre ont convenu de se revoir régulièrement afin d’établir un dialogue social structuré.

Communiqué par l’OGBL
le 18 juin 2020

Die Helden unserer Gesellschaft werden von ihren Arbeitgebern ausgebeutet

Solidarität und Zusammenhalt sind die obersten Prinzipien, die unsere Gesellschaft durch eine Krise, wie wir sie derzeit erleben, führen müssen. Leider beweisen rezente Entwicklungen im Pflege- und Sozialsektor, dass sogar in Krisenzeiten privatkommerzielle Überlegungen auf Arbeitgeberseite dominieren und auf Kosten des Personals gespart werden soll.

In allen wirtschaftlichen Bereichen müssen zurzeit Tätigkeiten reduziert werden. Auch im Pflege-, Sozial- und Gesundheitswesen werden verschiedene Aufgaben auf ein Minimum heruntergefahren.

Während die luxemburgische Regierung Maßnahmen ankündigt um die Arbeitnehmer abzusichern, versuchen die Arbeitgeberverbände des Pflege- und Sozialsektors FEDAS und COPAS diese Drosselung der Aktivitäten auf den Rücken der Arbeitnehmer abzuwälzen. Sie rufen ihre Mitglieder, die Trägerinstitutionen, dazu auf, systematisch sämtliche Arbeitsstunden des Personals auf ein Minimum von 80% zu reduzieren.

Das Syndikat Gesundheit und Sozialwesen des OGBL alarmiert, dass durch diesen skandalösen Aufruf, Gesundheitsberufler, Erzieher und Sozialarbeiter, die heute mehr denn je das Rückgrat unserer Gesellschaft bilden, und die Anerkennung Aller verdienen, Woche für Woche 20% von ihren geplanten Arbeitsstunden verlieren. Dies bedeutet für einen Vollzeitangestellten einen Verlust von 32 Stunden im Monat.

Auch in einigen Krankenhäusern sind ähnliche Vorgehensweisen bezüglich der Arbeitspläne der Mitarbeiter zu verzeichnen.

Um das so entstandene Minus zu kompensieren, sollen die Arbeitnehmer des Gesundheits-, Pflege- und Sozialsektors dann systematisch in den kommenden Monaten nach der Krise Überstunden ohne Zuschlag leisten. Fakt ist, dass heute niemand weiß, wann das sein wird und so müssen diejenigen, die die angehäuften Minusstunden nicht nacharbeiten können, bereits geleistete Überstunden oder gar Urlaubstage opfern.

In Wirklichkeit versuchen die Arbeitgeberverbände hier, in einem von öffentlichen Geldern finanzierten Sektor, von der Krise zu profitieren und ihre Arbeitnehmer für den gleichen konventionierten Lohn nach der Krise mehr arbeiten zu lassen oder sie ihrer Überstunden und freien Tage zu berauben. Wenn die staatliche Finanzierung aller Aktivitäten garantiert wird, ist es absolut inakzeptabel, dass die Arbeitnehmer in ihren Arbeits- und Lohnbedingungen benachteiligt werden.

Dies ist ein Schlag ins Gesicht für diejenigen, die sich tagtäglich um die schwächsten Mitglieder unserer Gesellschaft kümmern, die es nicht nur in Coronazeiten zu schützen gilt.

Das Syndikat Gesundheit und Sozialwesen des OGBL sagt kategorisch Nein zu solchen wirtschaftlichen Überlegungen im Pflege- und Sozialsektor und dem dadurch entstehenden enormen Druck auf die Arbeitnehmer. Der OGBL fordert, dass für alle betroffenen Arbeitnehmer die durchschnittlichen monatlichen Referenzperioden zu 100% anerkannt und gutgeschrieben werden. Diejenigen, die unsere Gesellschaft heute mehr denn je braucht, müssen die Anerkunnung erhalten die sie verdienen, besonders von ihren Arbeitgebern.

Mitgeteilt vom OGBL-Syndikat Gesundheit und Sozialwesen
am 31. März 2020

Le personnel de santé et du secteur socio-éducatif a besoin d’une reconnaissance qui va au-delà de chaleureuses paroles

Sans doute, la crise actuelle ne serait-elle pas surmontable sans le grand nombre de salariés du secteur de la santé et des soins ainsi que du secteur social, qui s’engagent quotidiennement afin de protéger le mieux possible, notre société et en particulier ses maillons les plus faibles, de la pandémie du COVID-19. Dans des moments pareils, tout le monde devrait se rendre compte que ces professions tout particulièrement forment la colonne vertébrale de notre société. Nous devons leur garantir maintenant plus que jamais, dans leur engagement inlassable, les meilleures conditions de travail possibles, d’autant plus qu’ils sont aujourd’hui les plus fortement exposés à la maladie.

Pendant de longues années, le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL a souligné les dangers engendrés par la politique néolibérale d’externalisation et les conditions de travail difficiles qui en découlent, ainsi que le manque de personnels dans ces secteurs. Les conséquences de ces tendances économiques n’ont jamais été aussi fortement perceptibles qu’actuellement. Nous n’avons pas le droit de répéter ces erreurs ces jours-ci, et encore moins de les renforcer!

Il n’est pas acceptable que des considérations économiques et budgétaires dominent à l’heure actuelle l’organisation du travail de ceux qui se trouvent en première ligne dans la lutte contre le coronavirus. Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL exige qu’aucun salarié du secteur des soins ne soit désavantagé par un changement d’horaire de travail en relation avec la crise actuelle, ou pire, qu’il soit contraint de récupérer des heures supplémentaires, alors qu’ils doivent se préparer cas d’urgence. Si, dans cette situation d’exception, le personnel est prêt à venir travailler sur appel, cela devrait également être rémunéré en conséquence.

En outre, nous devons nous assurer que le personnel soignant en gériatrie puisse se protéger de manière adéquate d’une possible infection dans le cadre de l’exercice de son travail. Ce n’est que de cette façon qu’il est possible de s’occuper le mieux possible de nos concitoyens les plus âgés, qui peuvent être affectés le plus durement par le virus, et d’éviter ainsi des risques inutiles. Aussi bien la politique que les directions des hôpitaux sont responsables dans ce contexte pour faire le maximum possible afin de se procurer suffisamment de matériel et de désinfectants.

Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs signale également des évolutions scandaleuses dans le domaine de la garde commerciale d’enfants, où malgré l’aide offerte par l’État, du personnel socio-pédagogique est licencié à cause des mesures actuelles. L’OGBL exige, au-delà des prescriptions légales usuelles, de prévoir dans le contexte actuel une protection explicite contre le licenciement, qui devra être étendue également au personnel qui se trouve encore en période d’essai.

De même, l’engagement des assistants et des pédagogues sociaux est devenu beaucoup plus complexe dans le contexte de la pandémie actuelle. Des mesures renforcées d’hygiène doivent être mises en place dans le cadre du travail quotidien avec les familles, les enfants, les personnes handicapées ou les sans-abris. En outre, les nouveaux défis du travail social doivent être accompagnés de conditions de travail optimales ainsi que de contrôles psychologiques et sanitaires renforcés.

En des temps où la solidarité s’impose et où les salariés des secteurs de la santé et du social sont célébrés comme des héros sur les médias sociaux, il est scandaleux que par endroits des intérêts économiques priment encore sur les intérêts généraux. Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs exige la mise en place d’un cadre approprié pour répondre aux besoins de ces héros et qui leur donne les moyens nécessaires en vue de se protéger eux-mêmes ainsi que notre société en général, de la meilleure façon possible.

Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL
le 19 mars 2020

JA zu einer Stärkung einer dezentral-ambulanten öffentlichen Gesundheitsversorgung – NEIN zum privaten Kommerz im luxemburgischen Gesundheitswesen!

IMG_0248Gleiches Recht für jeden auf Gesundheitsleistungen, die dem letzten Stand der Medizin- und Pflegewissenschaften entsprechen. Dies muss das oberste Prinzip der luxemburgischen Gesundheitspolitik bleiben. Die Hebel für die Verwirklichung einer demokratischen Gesundheitsversorgung im Dienst aller Bürger sind finanzstarke öffentlich-solidarische Sozialversicherungen und ein öffentliches Gesundheitswesen, das sich laufend sowohl organisatorisch und infrastrukturell als auch personell an die neuen Entwicklungen der Medizin und der Pflege anpasst.

Im luxemburgischen Gesundheitssystem hat der privatkommerzielle Profit nichts verloren. Und es obliegt auch der politischen Pflicht der Regierung die Partikularinteressen von Dienstleistungserbringern in die Schranken zu weisen, wenn diese die Grundpfeiler unseres Gesundheitswesens und dessen oberste Prinzipien in Frage stellen oder gefährden.

Der OGBL ist alarmiert über die rezenten Entwicklungen und Turbulenzen in der Diskussion über die zukünftige Ausrichtung unseres Gesundheitswesens. Völlig fehl am Platz und alles andere als fortschrittlich ist eine Diskussion, bei der die objektiv möglichen neuen Perspektiven und Opportunitäten der medizinisch-technischen Versorgung vermischt werden mit den Partikularinteressen von Dienstleistungserbringern, u.a. mit jenen, die die Ärzteorganisation AMMD zu repräsentieren vorgibt.

Fakt ist, dass schwere chirurgische Eingriffe, die früher einen stationären Krankenhausaufenthalt notwendig machten, heute und noch mehr in Zukunft ambulante Formen annehmen. Fakt ist auch, dass sich neue Möglichkeiten für eine dezentrale Diagnostik und Behandlung anbieten. Hieraus lässt sich aber keinesfalls die von der AMMD propagierte Notwendigkeit ableiten, dass diesbezüglich infrastrukturelle Angebote über den privatwirtschaftlichen Weg sogenannter „Ärztegesellschaften“ aufgebaut werden müssten. Die von der AMMD geäußerten Versicherungen, dass es dabei zu keinem „kommerziellen Geschäft“ oder einer „Zweiklassenmedizin“ kommen soll und würde, überzeugen nur die Leichtgläubigen.

In Wirklichkeit würde der zunehmende wirtschaftliche Druck des privatinvestierten Kapitals gepaart mit der weiteren Entwicklung ambulanter Diagnose- und Behandlungsmöglichkeiten die öffentliche Ausrichtung unseres Gesundheitswesens grundsätzlich in Frage stellen. Und darüber hinaus den Weg bahnen für weitere, und dann möglicherweise erfolgreiche Angriffe der AMMD auf das obligatorische Konventionnement medizinischer Akte und Honorare nach sich ziehen. Und das würde nichts anderes als ein Gesundheitswesen bedeuten, das abhängig vom Geldbeutel der Patienten mit unterschiedlicher Geschwindigkeit und Qualität funktionieren würde. Und darüber hinaus sehr kostspielig werden würde.

Der OGBL sagt kategorisch Nein zu diesen Privatisierungsabsichten im luxemburgischen Gesundheitswesen. Der OGBL richtet sich keinesfalls gegen den Ausbau einer dezentral konzipierten ambulanten Versorgung der Bevölkerung. Diese muss sich aber durch eine öffentliche Entwicklungslogik auszeichnen, die, im allgemeinen Interesse der Bevölkerung, neben der Qualität der Versorgung und der Sicherheit für die Patienten ebenfalls eine optimale Planung und Vernetzung der Infrastrukturen und deren Finanzierung sicherstellt.

Falsche und kostspielige Konkurrenzen zwischen der Krankenhausinfrastruktur und dezentral- ambulanten Infrastrukturen sind der falsche Weg. In diesem Sinne fordert der OGBL die Regierung und die Minister der Sozialen Sicherheit und der Gesundheit auf, dringlichst die Schaffung einer allgemeinen öffentlichen Einrichtung, in Form eines „établissement public“, anzustreben, das dezentral-ambulante Infrastrukturen aufbaut und organisiert. In ihr könnten sowohl die liberale Medizin als auch, wie es übrigens die AMMD selbst feststellt, das von jungen Medizinern ausgedrückte Interesse am Angestelltenverhältnis wirksam miteinander in Einklang gebracht werden.

Im Übrigen könnte eine solche öffentliche Einrichtung auch Motor und Träger für eine koordinierte Fort- und Weiterbildung sein und über den Weg der Bündelung von medizinischem und pflegerischem Fachwissen zu einer optimalen und abgestimmten Weiterentwicklung einer für alle Bürger des Landes ambulanten Gesundheitsversorgung mit gleichwertigem Zugang führen.

Mitgeteilt vom OGBL
am 13. Februar 2020

Une réforme cohérente des formations de l’ensemble des professions de santé s’avère nécessaire

Femme en blouse blanche prÈparant une perfusionDepuis plusieurs mois, une discussion publique s’est imposée concernant la pénurie de professionnels de santé au Luxembourg et le besoin de rendre ces métiers et leurs formations professionnelles plus attractifs.

Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL tient à rappeler dans ce contexte que la ressource la plus importante d’un hôpital ou d’une institution de soins réside dans ses salariés. Cependant, l’augmentation constante de la densité de travail, l’accumulation d’heures supplémentaires et la pénibilité du travail posté dans le secteur de la santé et des soins nuisent à l’attractivité des métiers concernés et a pour conséquence que le besoin en personnel soignant qualifié n’est plus satisfait.

Le diagnostic est inquiétant: le Luxembourg fait face à un manque de personnel dans un secteur qui est censé protéger les personnes les plus vulnérables de notre société.

Pour le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL, une réforme de la formation des professions de santé s’avère nécessaire, mais l’OGBL souligne qu’une telle réforme ne peut se faire que dans la cohérence et donc en tenant compte de toutes les professions de santé. Ceci est la seule façon de mettre en place une base suffisamment forte sur laquelle repose un secteur qui n’est pas là pour être rentable, mais pour assurer une prise en charge optimale des personnes qui en dépendent.

L’OGBL revendique ainsi que les formations des professions de santé soient intégrées au processus de Bologne avec la création d’un Bachelor pour les infirmiers et d’un Master pour les infirmiers spécialisés, afin de pouvoir faire face aux défis de demain dans un secteur en constante évolution.

Le Syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs souligne l’importance de mettre en place un modèle de formation cohérent, incluant et revalorisant tous les acteurs actuels et il met en garde face aux dangers qu’engendrerait la création de nouvelles professions intermédiaires. L’OGBL s’oppose ainsi clairement à la création de deux niveaux d’infirmiers, ainsi qu’à une remise en question de la place et des tâches propres aux aides-soignantes ou encore aux auxiliaires de vie et aux aides-socio-familiales dans le secteur de la santé et des soins.

En tant que plus grand syndicat représenté dans le secteur de la santé et des soins, l’OGBL demande enfin au gouvernement à être associé au processus d’élaboration d’une telle réforme des formations des professions de santé dès qu’il en prendra l’initiative.

Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL
le 27 décembre 2019 

Il faut rendre les professions de santé plus attractives et systématiser la «médecine salariée»

plan_hospitalier_infirmieresLe ministère de la Santé a commandé fin 2018 une étude auprès de Madame Marie-Lise Lair afin de mieux appréhender les besoins en personnel médical et de santé, tout en dressant un état des lieux du secteur de la santé au Luxembourg.

Depuis la présentation de cette étude, l’Association des Médecins et des Médecins Dentistes (AMMD) ne rate pas une occasion pour avancer que la pérennité de notre système de santé semble être menacée, mais à les croire, uniquement en raison du manque d’attractivité de la profession de médecin au Luxembourg.

S’il est vrai qu’une des conclusions que tire cette étude confirme le fait que la demande de soins au Luxembourg risque de devenir difficile à honorer dans le futur, les médecins semblent toutefois oublier qu’ils ne sont pas les seuls à l’assurer. En effet, des milliers de soignants s’engagent quotidiennement sur le terrain pour prester des soins de qualité aux patients et ils le font de plus en plus souvent en sous-effectif.

La question de la pénurie actuelle et future, évoquée par l’étude, concerne donc aussi bien les médecins que les autres professions de santé. Cependant, l’expérience démontre que le seul moyen de rendre ces professions plus attractives passe par une amélioration nette des conditions de travail auxquelles elles sont soumises. La catastrophe qui est annoncée serait déjà devenue réalité depuis bien longtemps si l’OGBL n’avait pas lutté sans relâche au cours des dernières décennies pour améliorer les conditions de salaire et de travail des professionnels du secteur de la santé.

Dans ce contexte, l’OGBL met aujourd’hui en garde contre toute externalisation des prestations de santé et de soins publiques et non marchandes vers le secteur privé. Si le plus grand syndicat du pays partage l’idée de l’AMMD consistant à créer des structures au niveau local afin de garantir la meilleure prise en charge possible, l’OGBL insiste toutefois pour que celles-ci restent impérativement sous la responsabilité des hôpitaux afin d’éviter une détérioration des conditions de travail des salariés et de préserver ainsi un système de santé publique efficace qui seul peut garantir des prestations de qualité à l’ensemble de la population.

Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL approuve dans ce contexte également la recommandation résultant de l’étude menée par Madame Marie-Lise Lair visant à fixer des dotations minimales de salariés qualifiés pour chaque structure du secteur de la santé.

Notons enfin que pour étayer son propos, le président de l’AMMD n’hésite pas à présenter des arguments absurdes et totalement infondés en présentant les médecins au Luxembourg à un niveau de salaire inférieur à celui des infirmiers, alors que toutes les statistiques, ainsi que l’étude commandée par le ministère de la Santé, démontrent clairement le contraire.

L’OGBL réitère à cette occasion aussi sa revendication visant à encourager de façon ciblée le recrutement de médecins dans le cadre de la «médecine salariée». Ceci clarifierait non seulement la question des rémunérations, mais éviterait également que de plus en plus de jeunes médecins quittent le Luxembourg pour lui préférer des pays qui ont justement introduit ce modèle de façon plus systématique. Après tout, le salariat des médecins constitue une sécurité pour les jeunes médecins, comme l’indique l’auteure de l’étude elle-même.

Pour l’OGBL, il est impératif que la prise en charge des patients s’appuie sur un concept cohérent et il serait fallacieux de laisser croire que la pénurie de médecins au Luxembourg pourra être combattue en dégradant les conditions de travail des autres professions de santé qui sont tout aussi menacées. Une telle logique mettrait clairement en danger l’efficacité de notre système de santé publique et la qualité des soins qu’il garantit à l’ensemble de la population.

Communiqué par le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs l’OGBL
le 4 décembre 2019