L’OGBL revendique des négociations globales pour tout le secteur public

Le 11 février, une délégation de l’OGBL conduite par son président André Roeltgen et composée de représentants de divers secteurs publics ainsi que de la Guilde des contrôleurs aériens (GLCCA), a rencontré le nouveau ministre de la Fonction publique, Marc Hansen. L’objectif de l’entrevue était d’avoir un premier échange quant aux questions essentielles relevant du champ de compétences du ministre.

L’OGBL a souligné à cette occasion, qu’il n’est pas seulement la force syndicale la plus importante dans le secteur privé, mais également dans de nombreux secteurs publics, comme par exemple auprès des salariés de l’État et des communes, dans les hôpitaux, dans le secteur des soins et des services sociaux ainsi que dans l’enseignement supérieur et la recherche. Malgré cela, l’OGBL demeure exclu des négociations salariales dans la fonction publique.

Ceci constitue, dans une mesure, une limitation de l’autonomie tarifaire de l’OGBL, car il négocie pour des secteurs qui dépendent des résultats des négociations salariales dans la fonction publique. Ce problème s’est tout particulièrement exprimée lors des dernières négociations des conventions collectives dans le secteur de  la santé, des soins et des services éducatifs (FHL et SAS), où en 2017 une grève a pu être évitée qu’à la dernière minute.

Actuellement se pose ici à nouveau la question de la mise en œuvre et du calcul des derniers résultats des négociations dans la fonction publique, d’une part l’augmentation de l’allocation-repas qui a été votée récemment par la Chambre des députés, d’autre part l’abolition de la réglementation 80-80-90 pendant la période de stage qui a été introduite récemment dans la procédure.

L’OGBL, qui s’est toujours prononcé contre la réglementation 80-80-90, salue bien-sûr la deuxième mesure. Mais celle-ci a également des répercussions sur le stage des futurs instituteurs dans l’enseignement fondamental. Ce sujet a également été abordé lors de l’entrevue, sachant que le syndicat compétent auprès de l’OGBL, le SEW/OGBL, aura encore d’autres entrevues, aussi bien avec le ministre Hansen qu’avec le ministre de l’Éducation, Claude Meisch.

Concernant les négociations globales pour l’ensemble du secteur public, l’OGBL a également présenté sa revendication en faveur d’une convention collective unitaire pour tous les salariés de l’État et des communes, qui pourrait se baser sur les conventions collectives des salariés de l’État et des Communes du Sud.

Une autre point soulevé dans ce contexte a été l’absence de lien entre l’évolution des salaires à l’Université de Luxembourg et dans les Centres de recherche avec celle de la Fonction publique, comme cela existait encore avant 2003. Même si l’OGBL a pu empêcher, par l’introduction de conventions collectives, que les intentions de certaines directions visant à dégrader les structures salariales ne se réalisent, cela n’a pu que freiner, et non stopper la tendance générale faisant que les carrières dans ce secteur deviennent de moins en moins attrayantes pour les résidents. Il est actuellement plus attrayant d’enseigner dans l’enseignement secondaire que d’être chercheur ou enseignant à l’Université ou dans un CRP. Pour cette raison, l’OGBL revendique également d‘intégrer ce secteur aux négociations globales relatives au secteur public. Après tout, il s’agit  ici aussi d’établissements publics.

Un autre sujet a été la revalorisation des carrières des contrôleurs aériens prévue par le programme gouvernemental et que l’OGBL salue. L’OGBL et son partenaire de coopération, la GLCCA, présenteront au ministre des propositions concrètes à ce sujet.

L’OGBL a également abordé la question relative à cette tendance à externaliser certaines activités qui autrefois étaient du ressort public, plus particulièrement dans le secteur de la maintenance et du nettoyage des bâtiments tout comme concernant les cantines. L’OGBL demande une inversion de cette tendance qui constitue une privatisation indirecte de services publics. Un autre point traité a été celui de la sécurité et de la santé au travail concernant les salariés de l’État.

Le ministre de la Fonction publique a prêté beaucoup d’attention aux remarques de l’OGBL et s’est engagé à traiter les différentes questions au cours de son mandat dans le dialogue avec toutes les parties concernées.

Communiqué par l’OGBL
le 14 février 2019

 

L’OGBL revendique que Post Luxembourg renoue avec les standards salariaux des services publics

post_luxAvec la signature, le 5 novembre 2018, d’un avenant à la convention collective de travail (CCT) de Post Luxembourg faisant enfin bénéficier tous les salariés de la hausse linéaire de 1,5% déjà appliquée dans la fonction publique depuis 2018, le dernier élément de la CCT «2.0» du 6 août 2016 a été définitivement transposé.

La transposition de ce dernier point a permis aux syndicats de dénoncer cet accord, afin d’entamer de nouvelles négociations salariales pour les salariés de Post Luxembourg.

Les syndicats contractants ont rencontré la direction de Post Luxembourg le 21 novembre 2018 afin de présenter leur catalogue de revendications. La direction de Post Luxembourg a également présenté son catalogue de revendications, ce qui représente une nouveauté chez Post Luxembourg.

Le catalogue des syndicats comprend 8 revendications, portant avant tout sur une amélioration nette des rémunérations, un encadrement du télétravail, l’application d’un compte épargne-temps et d’un droit à la déconnexion.

Celui du patronat en contient 7, s’axant sur les horaires de travail, les congés extraordinaires, une révision du mécanisme de l’évaluation de la performance et naturellement une révision de la grille de salaire. La direction n’a cependant pas détaillé ses revendications.

L’OGBL tient à rappeler qu’il est urgent de redresser les conditions salariales des salariés de Post Luxembourg. En effet, la première CCT de Post Luxembourg, négociée en 2013 sous la compétence du LCGB majoritaire à ce moment-là, a entériné la déconnexion des conditions salariales et des mécanismes de rémunérations de Post Luxembourg de celles en vigueur dans la fonction publique.

Cette détérioration massive des rémunérations des salariés a représenté une baisse allant jusqu’à -45%. L’OGBL a cependant réussi à sauvegarder non seulement les conditions salariales des salariés de l’Etat employés au sein de Post Luxembourg, mais aussi leur statut de salariés de l’Etat. L’OGBL a également réussi à sécuriser la situation de nombreux salariés intérimaires engagés à cette époque par Post Luxembourg, cette dernière s’étant engagée à embaucher définitivement les intérimaires sous Contrat à durée indéterminée (CDI).

Alors que les explications de la direction de Post Luxembourg, le 21 novembre 2018, quant à leur revendication de réviser la grille actuelle de rémunération sont restées flous, l’OGBL craint que la direction pense à introduire un système de rémunération à la carte et suivant ses désirs.

L’OGBL rappelle que la moitié du personnel chez Post Luxembourg revêt un statut public bénéficiant des conditions de la fonction publique ou des salariés de l’Etat. L’inégalité salariale actuelle entre les différentes catégories du personnel doit être abolie et non aggravée!

Pour l’OGBL, Post Luxembourg garde le caractère d’un service public ceci d’autant plus que l’Etat en est le principal actionnaire.

L’OGBL demande à l’Etat de libérer Post Luxembourg du carcan idéologique du néo-libéralisme ou seul le profit et la maximisation des revenus de quelques-uns comptent et de revenir à une logique de service d’intérêt général et public.

L’OGBL dénonce tout dumping social au sein de Post Luxembourg organisé par l’Etat au sein de l’Etat!

L’OGBL revendique le rétablissement de l’équité salariale et de l’égalité des conditions de travail chez Post Luxembourg!

Les conditions salariales et de travail de tous les salariés de Post Luxembourg doivent enfin renouer avec celles en vigueur dans la fonction publique!

Communiqué par le syndicat Services publics de l’OGBL
le 23 novembre 2018

L’OGBL et la FNCTTFEL-Landesverband saisissent l’Office national de conciliation

Après la dernière réunion de négociation, qui a eu lieu le 27 septembre 2018, la direction de Luxtram SA continue d’ignorer la revendication légitime de ses salariés visant à adapter leurs conditions de travail et de salaire à de bons standards garantissant la sécurité, comme ils sont appliqués dans les services publics. La direction n’a proposé aux syndicats que des augmentations minimales en ce qui concernent les salaires à l’embauche.

Selon toute vraisemblance, la direction de Luxtram a souhaité gagner du temps. Sur instructions venant d’en haut, le début du conflit social qui s’annonce devait être manifestement repoussé jusqu’après les élections législatives du 14 octobre.

L’OGBL et la FNCTTFEL-Landesverband ont informé le 3 octobre les salariés de Luxtram SA de l’avancement des négociations. Les salariés ont rejeté à l’unanimité les nouvelles propositions de la direction, ne se laissant pas aveugler par ce semblant de concessions de la part de la direction. Les conditions en matière de temps de travail demeurent toujours inacceptables. Malgré les améliorations proposées en ce qui concerne les salaires à l’embauche, la structure salariale générale reste loin en-deçà des adaptations revendiquées aux conditions salariales dans les services publics.

Aussi bien les salariés que les syndicats en sont arrivés à la conclusion que la direction ne manifeste aucun intérêt quant à une amélioration conséquente des conditions de travail et de salaire. Les salariés déplorent la position intransigeante de la direction qui vient véritablement provoquer le conflit social chez Luxtram SA. La saisie de l’Office national de conciliation (ONC) est devenue inévitable et constitue la dernière chance d’éviter un conflit social chez Luxtram SA.

Les salariés sont absolument conscients que si les négociations y échouent, la grève devient incontournable chez Luxtram SA.

Un dernier appel est adressé au nouveau gouvernement et à la Ville de Luxembourg. Ceux-ci ne pourront pas fuir face à leurs responsabilités, au plus tard, lorsqu’éclatera un conflit social ouvert ou bien si en raison des durées de travail journalière trop longues et des temps de repos trop courts un accident devait survenir. Ce que personne ne souhaite. Des conducteurs de tram ont en effet déjà dû être remplacés pendant leur service, pour fatigue ou malaise. Ceci n’est pas étonnant lorsqu’on sait, comme l’a montré le planning, que le service avait débuté à 9h18 et se terminait à 21h50!

Lors d’une réunion de négociation, les syndicats avaient insisté sur le fait qu’un repos journalier de 11 heures n’est pas suffisant pour les salariés du tram, qui ont en plus un long chemin à parcourir pour arriver sur leur lieu de travail. A cela, le directeur du tram avait répliqué que ces salariés n’avaient qu’à rechercher un logement au Luxembourg. Ceci est toutefois impossible dans la situation présente, compte tenu des salaires actuels que versent la société de trams.

L’OGBL et la FNCTTFEL n’exigent pas l’impossible. Ils exigent un alignement des conditions de travail et de salaire chez LUXTRAM à celles qui sont habituelles dans les autres entreprises de transports publics au Luxembourg. En effet, personne ne peut comprendre, pourquoi les salariés du tram devraient avoir des conditions salariales plus mauvaises que les chauffeurs de bus de la Ville de Luxembourg ou que les conducteurs de trains.

L’OGBL et la FNCTTFEL en appellent dès à présent aux usagers du tram pour leur compréhension, si jamais un conflit social ouvert s’avérait inévitable.

Vor einer sozialen Entgleisung?

tramAls Gewerkschaften freut es den OGBL und den FNCTTFEL/Landesverband, dass die am 10. Dezember 2017 eingeweihte neue Trambahn, erste Erfolge in transportpolitischer Hinsicht aufzuweisen hat. Damit diese Erfolge Bestand haben und weiter ausgebaut werden können, müssen in sozialpolitischer Hinsicht die Weichen beim Tram richtig gestellt werden. Denn damit ein öffentliches Verkehrsmittel reibungslos funktioniert, muss es über genügend und gut ausgebildete Mitarbeiter mit annehmbaren Lohn- und Arbeitsbedingungen verfügen. Dies ist bei der neuen Trambahn bis jetzt nicht der Fall.

Die Arbeitsbedingungen bei einem Transportbetrieb sind nicht nur in sozialpolitischer Hinsicht von Bedeutung. Sie sind darüber hinaus absolut wichtig, um einen sicheren Betrieb zu gewährleisten, dies im Interesse der Belegschaft, der Trambahnbenutzer und sämtlicher Verkehrsteilnehmer.

Zurzeit ist die Gesamtschichtdauer bei Luxtram SA auf 13 Stunden festgelegt. Bei den RGTR-Busbetrieben beträgt diese Gesamtschichtdauer 11 Stunden und bei der Eisenbahn 10 Stunden. Es stellt sich hier die Frage warum das Großherzogliche Reglement, das die Arbeitsbedingungen bei der Eisenbahn regelt, nicht bei der neuen Trambahn angewendet wird?

Schließlich weist ein Trambetrieb viele Ähnlichkeiten mit der Eisenbahn auf. Dies sowohl was die Reglung des Fahrbetriebes, den Unterhalt des Materials und der festen Anlagen als auch das Fahren der Trambahnen betrifft.

Die Tramfahrer müssen gleichzeitig den Anforderungen eines Eisenbahnlokführers und denen eines Busfahrers gerecht werden.

  • Sie fahren über Schienen, auf denen sie nicht ausweichen können und auf denen der Bremsweg länger ist als auf der Straße!
  • Sie müssen Signale beachten!
  • Sie werden bei Überfahren eines Haltesignals nicht automatisch gebremst!
  • Sie müssen auf sämtliche Straßenverkehrsteilnehmer achten!
  • Sie müssen insbesondere auf die vielen Fußgänger achten, die die Schienen überqueren!

Deshalb ist es im höchsten Maße unverantwortlich, diesen Mitarbeitern eine Gesamtschichtdauer von 13 Stunden zuzumuten

Auch die Lohnbedingungen bei Luxtram SA entsprechen keineswegs den Standards, wie sie hierzulande in den öffentlichen und privaten Transportbetrieben üblich sind. Hier besteht ein erheblicher Nachholbedarf.

Der Staat und die Gemeinde Luxemburg sind als Kapitaleigner bei Luxtram SA gefordert!

Im Rahmen der laufenden Kollektivvertragsverhandlungen bei Luxtram SA fordern die Gewerkschaften OGBL und FNCTTFEL/Landesverband die konsequente Anpassung an die Lohnbedingungen und Arbeitsbedingungen im öffentlichen Dienst.

Die Generaldirektion der Tramgesellschaft erklärte den Gewerkschaften, kein Verhandlungsmandat betreffend dieser wesentlichen Punkte seitens des Verwaltungsrates zu besitzen.

Deshalb fordern die Gewerkschaften OGBL und FNCTTFEL/Landesverband die Regierung und die politische Führung der Gemeinde Luxemburg dazu auf, ihre Vertreter im Verwaltungsrat von Luxtram SA damit zu beauftragen, der Generaldirektion der Tramgesellschaft die notwendigen Verhandlungsmandate zu erteilen.

Mitgeteilt vom OGBL und dem FNCTTFEL/Landesverband
am 26. März 2018

Négociation d’une première convention collective

luxtramL’OGBL a entamé des négociations salariales pour l’élaboration d’une première convention collective de travail pour les salariés de Luxtram S.A. Ces négociations salariales se font en collaboration avec les collègues du Landesverband/FNCTTFEL, ceci dans le cadre de l’accord de coopération entre l’OGBL et le Landesverband/FNCTTFEL.

Une première entrevue avec la direction de Luxtram SA a eu lieu le 21 novembre 2017. Lors de cette entrevue les syndicats ont exposé leurs arguments sur la nécessité de conclure un accord salarial pour l’ensemble du personnel de Luxtram SA.

Les syndicats considèrent Luxtram SA comme un acteur à part entière du secteur des services publics au Luxembourg. Cependant les syndicats regrettent de devoir constater que non seulement les conditions de rémunération et de travail restent bien en dessous des standards sociaux en vigueur au sein des services de transport publics tels le TICE et l’AVL. Ceci est d’autant plus étonnant que l’actionnariat de Luxtram S.A. est composé exclusivement par l’Etat et la Ville de Luxembourg.

Les syndicats ont exprimé leur totale incompréhension quant au fait que les pouvoirs publics pratiquent deux poids deux mesures au sein d’établissements d’intérêt général tombant sous leur responsabilité.

Tout en saluant la réalisation du nouveau tram au Luxembourg, les syndicats estiment que le succès de ce nouvel atout dans les transports publics dépend d’un effectif suffisant, d’un personnel bien formé et de standards de sécurité de haute qualité. Par ailleurs ces standards de haute qualité constituent la norme au sein des autres acteurs des transports publics et vont de pair avec des conditions de travail et de rémunérations adéquates.
L’objectif déclaré des syndicats est une adaptation vers le haut des conditions de travail et de rémunérations du personnel de Luxtram S.A. à celles en vigueur dans les services étatiques et communaux.

Dans le cas d’un échec des négociations, les syndicats dénonceront sans équivoque un dumping salarial et un abaissement des normes de sécurité masqués pratiqué par l’Etat luxembourgeois et la Ville de Luxembourg. Une politique érronée de rigueur financière ciblant les conditions de travail et de rémunération du personnel ne pourra qu’avoir des conséquences néfastes pour la sécurité du personnel, des usagers et des citoyens.

Augmentation salariale de 7%

IMG_6730Les représentants communaux ont signé le 4 octobre 2017 avec les syndicats OGBL et LCGB la nouvelle CCT pour les salariés de la Commune de Remich.
L’OGBL est le syndicat majoritaire et porte-parole lors des négociations salariales auprès de la Commune de Remich.
La CCT entre en vigueur le 1er janvier 2018. Elle est valable jusqu’au 31 décembre 2019.
Les négociations compliquées traitaient d’une adaptation à la valeur salariale des employés et d’une introduction de plans de travail.
Ci-dessous les améliorations négociées:

  • Adaptation du point indiciaire à celui des employés communaux; cela signifie une augmentation salariale de 5,5%;
  • une augmentation salariale supplémentaire d’1,5%;
  • le versement d’une prime annuelle unique d’1% du salaire brut, calculé sur l’année 2016;
  • l’introduction d’un congé social de 24 heures par trimestre;
  • augmentation des aides familiales à 27 points indiciaires; l’augmentation des aides familiales pour salariés sera adaptée à 29 points indiciaires dès que l’accord salarial de la fonction publique sera complètement mis en œuvre;
  • promotion des salariées du service nettoyage à la carrière B;
  • la prise en compte du temps de travail antérieur pour tous les salariés communaux;
  • un taux unique de 50% pour heures supplémentaires;
  • une augmentation de 75% de la prime pour travail de nuit;
  • une augmentation de la prime pour travaux au cimetière à 100 euros.