Soutenir les salariés de BorgWarner et encourager l’entreprise à investir au Luxembourg

borgwarner

En date du 27 octobre 2020, une délégation du Syndicat Services et Energie de l’OGBL, composée de la secrétaire centrale Michelle Cloos, du secrétaire central adjoint Kevin Dechmann et du président de la délégation Eric Wolf, a rencontré le Ministre de l’Economie, Monsieur Franz Fayot, au sujet de l’acquisition récente de l’équipementier automobile Delphi Technologies par BorgWarner.

Après 3 plans de maintien dans l’emploi, 5 plans sociaux (dont les derniers sont toujours en cours d’exécution) et une réduction massive du nombre de salariés au cours de la dernière décennie, les représentants des salariés ont fait part de leurs préoccupations, mais également de leurs revendications quant au futur des activités de la branche électrique de BorgWarner au Luxembourg.

Le Ministre de l’Economie a exprimé sa compréhension pour l’incertitude à laquelle sont confrontés les représentants du personnel et les salariés de l’entreprise. Ainsi, il a assuré aux représentants de l’OGBL que le gouvernement soutient et encourage dans la mesure du possible BorgWarner pour développer ses activités dans le domaine de l’électrification au Grand-Duché.

Dans ce contexte, le Ministre s’est également dit prêt à rencontrer les nouveaux dirigeants locaux après leur installation définitive au Luxembourg et à se déplacer dès que la situation le permet aux États-Unis pour rencontrer la direction de BorgWarner. Il a également été convenu avec les représentants de l’OGBL de poursuivre le dialogue entamé à cette occasion.

BorgWarner est situé dans la zone industrielle à Bascharage et emploie encore actuellement environ 400 salariés au Luxembourg dans le domaine de la recherche et du développement.

Communiqué par le Syndicat Services et Energie de l’OGBL
le 6 novembre 2020

Le démantèlement doit cesser: l’OGBL exige des garanties!

delphi

L’équipementier automobile américain BorgWarner a finalisé, le 2 octobre 2020, l’acquisition annoncée en début d’année de Delphi Technologies.

C’est une page d’histoire qui se tourne pour les salariés de l’entreprise Delphi Technologies, située actuellement encore dans la zone industrielle de Bascharage, un des hauts-lieux de l’industrie automobile au Luxembourg depuis 1971 (site érigé par General Motors à l’époque).

Au cours des 10 dernières années, les salariés de l’entreprise ont dû subir pas moins de 3 plans de maintien dans l’emploi et 4 plans sociaux ainsi que plusieurs ventes d’activités partielles (p.ex. à Katcon en 2009 ou à Mahle en 2016).

Le dernier plan social signé en février 2020 est d’ailleurs toujours en cours d’exécution et la procédure de licenciements collectifs, en suspens pendant la crise du COVID-19, est intervenu exactement au «Day One» du nouveau repreneur. Quel cynisme !

En 10 ans, le nombre de salariés a donc constamment diminué, de 750 en 2008 pour atteindre probablement encore à peine 300 en 2021.

A Bascharage, l’ambiance et le climat de travail sont au plus bas. La plupart des moyens d’essai (équipement cofinancé par l’Etat luxembourgeois) ont été transférés vers d’autres sites (France, Angleterre), vendus ou tout simplement jetés.  On assiste tout simplement à un démantèlement quasi complet des activités liées aux moteurs à combustion et de la division «composants».

Bien que l’OGBL salue l’intention de BorgWarner de vouloir continuer, voire de développer, les activités de la branche électrique (E&E- Electrification and Electronics) au Luxembourg, il y a à ce stade plus de questions que de réponses dans ce dossier.

C’est pour cela que l’OGBL revendique de la part du nouveau repreneur:

  • Des perspectives claires et honnêtes pour les salariés de E&E et un avenir pour les salariés des autres divisions
  • Une stratégie d’investissement et de développement sur plusieurs années
  • Des garanties en matière d’emploi et de recrutement
  • Le maintien des acquis sociaux inscrits dans la convention collective de travail
  • Une communication transparente quant à la future organisation de l’entreprise et surtout par rapport au futur site de développement de BorgWarner au Luxembourg, sachant que le site de Bascharage a été vendu par Delphi Technologies à l’Etat luxembourgeois en 2020
  • Une clause liant toute mesure de soutien de la part de l’Etat (notamment les «grants , des subventions pour la recherche et le développement) à des garanties fermes (investissements, emplois)

Une demande d’entrevue avec la nouvelle direction locale de BorgWarner a d’ores et déjà été envoyée. Par ailleurs, l’OGBL compte également demander une entrevue d’urgence auprès du ministre de l’Economie, Franz Fayot, afin de lui faire part de ses revendications et inquiétudes.

Communiqué par le syndicat Services et Energie de l’OGBL
le 8 octobre 2020

Professionnalisation du métier d’agent de sécurité

Luxembourg, le 1er octobre 2020 – Aujourd’hui et à l’occasion d’une rencontre avec des représentants du Ministère de l’Education Nationale, les syndicats LCGB et OGBL ont à nouveau souligné leur revendication de longue date pour une professionnalisation du métier d’agent de sécurité.

A l’inverse de ses pays voisins, qui offrent un parcours scolaire pour une carrière d’agent de sécurité reconnu depuis plus de 2 décennies, au Luxembourg une telle professionnalisation fait toujours défaut.

Bien que les négociations pour la convention collective du secteur du gardiennage aient pu permettre la mise en place du premier centre de formation sectoriel luxembourgeois, ceci n’est qu’une étape dans la bonne direction. Nul doute que ces formations aideront à améliorer les compétences professionnelles et techniques nécessaires à l’exercice de la fonction, mais celles-ci ne sont pas des formations diplômantes reconnues.

Les syndicats revendiquent cette professionnalisation notamment par l’introduction d’une formation professionnelle de base CCP (certificat de capacité professionnel luxembourgeois) au niveau de l’enseignement secondaire de 3 ans en alternance (concomitant) qui devra se concentrer sur :

  • missions et tâches garantissant la sécurité absolue d’une mission de gardiennage régulier ;
  • mesures de protection et d’hygiène en cas de pandémie. Bien que cette crise sanitaire prenne fin un jour, le comportement social devra s’adapter à une nouvelle réalité ;
  • des compétences spécifiques pour faire face aux changements technologiques liés à la digitalisation du métier ainsi qu’au niveau du cadre légal et de la gestion de conflit.

A l’heure actuelle, de plus en plus de clients au Luxembourg exigent des sociétés de sécurité privée de leur fournir du personnel qualifié notamment pour mitiger aux risques liés à la surveillance et la protection des biens et des personnes, la main-d’œuvre provient essentiellement des pays frontaliers comme ils sont déjà possession de diplômes. Pour ainsi renforcer une professionnalisation du métier d’agent de gardiennage au Luxembourg, les syndicats revendiquent également une reconnaissance du niveau d’études, d’équivalence de diplômes et d’équivalence de qualifications professionnelles de tout autre pays de la communauté Européenne.

Communiqué par le Syndicat Services et Energie de l’OGBL
le 1er octobre 2020

 

Signature d’un Plan de Maintien dans l’Emploi

ses

En date du 31 juillet 2020, les délégations du personnel des 5 entités SES, soutenues par les syndicats OGBL et LCGB, ont signé avec la direction de l’entreprise un plan de maintien dans l’emploi (PME). La durée de validité du PME est de 2 ans.

Après le retrait du projet de plan social le 9 juillet dernier et suite à plusieurs semaines supplémentaires de négociation, les partenaires sociaux se sont mis d’accord sur un PME qui contient une série de mesures permettant à l’entreprise de poursuivre son processus de restructuration à l’échelle mondiale, tout en évitant de recourir à des licenciements collectifs.

Sous réserve de l’approbation par les instances officielles, des mesures sociales telles que la préretraite-ajustement, un budget formation en vue d’un potentiel réemploi externe ainsi qu’un programme de redéploiement interne vers des postes vacants (actuels et futurs) au sein des différentes entités de SES seront mises en place.

La direction de SES fera également les démarches administratives nécessaires afin que les salariés concernés puissent bénéficier de mesures de soutien étatiques comme l’aide temporaire au réemploi et l’aide à l’embauche.

La mise en œuvre du PME et l’application des mesures négociées sera assurée par un comité de suivi, composé par des membres des délégations signataires et des membres de la direction, qui se réunira de façon régulière.

Les syndicats OGBL et LCGB ainsi que les représentants du personnel resteront évidemment à l’entière disposition des salariés afin de les accompagner tout au long de la durée d’application du PME.

Communiqué par le syndicat Services et Energie de l’OGBL
le 5 août 2020

Retrait du plan social et négociation d’un Plan de Maintien dans l’Emploi!

ses_astra

Après plusieurs semaines de longues et dures négociations ponctuées par une ultime journée pleine de revirements, la direction de SES a enfin décidé de céder aux arguments de l’OGBL et du LCGB ainsi que des représentants du personnel des différentes entités du groupe. Dès le début des négociations, le camp salarial avait dénoncé le caractère précipité d’un plan social, en revendiquant, dans le cadre du processus de restructuration de l’entreprise, un plan de maintien dans l’emploi (PME).

La direction a finalement indiqué que la panoplie de mesures prévues dans le cadre d’un PME, telles que les réaffectations et la préretraite-ajustement, sont largement suffisantes pour poursuivre la transformation de l’entreprise en vue des futurs défis, tout en évitant des licenciements involontaires.

Par conséquent, le projet de plan social sera retiré auprès des institutions compétentes. Les partenaires se sont également mis d’accord pour entamer les négociations d’un PME au cours des prochaines semaines.

Grâce aux efforts des représentants du personnel et de la direction, le nombre de personnes qui, selon la direction, devront néanmoins être licenciées, a pu être réduit considérablement.

Le protocole d’accord signé le 9 juillet 2020 en fin d’après-midi contient dores et déjà une clause de «non-licenciement» pour une période à négocier.

Communiqué par le syndicat Services et Energie de l’OGBL
le 9 juillet 2020

Renouvellement de la convention collective chez Paul Wurth SA

2020 06 25_Signature Contrat Collectif_MG_6979_028

Malgré le contexte compliqué de la crise du COVID-19, les négociations en vue du renouvellement de la convention collective pour les salariés de Paul Wurth SA, entamées fin 2019, ont pu être clôturées avec succès. Le 25 juin 2020, les syndicats OGBL et LCGB ont ainsi signé deux avenants prorogeant la convention collective actuelle pour une durée totale de 4 ans (du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2020 et du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2024), tout en retenant les améliorations suivantes pour les salariés :

  • attribution d’un jour supplémentaire congé ;
  • protection contre la résiliation du contrat de travail pour cause d’incapacité de travail ;
  • intégration du télétravail dans le texte de la convention collective;
  • relance du régime de pension complémentaire.

À partir de 2021 :

  • introduction progressive des chèques repas pour tous les salariés :
  • 6 chèques par mois à partir du 1er avril 2021 ;
  • 12 chèques par mois à partir du 1er juillet 2022 ;
  • 18 chèques par mois à partir du 1er octobre 2023 ;
  • paiement d’une prime exceptionnelle à l’occasion du 150e anniversaire de Paul Wurth ;
  • réception en l’honneur de l’ancienneté de 10, 20 et 25 ans ;
  • révision du système d’évaluation (à finaliser dans un groupe de travail) ;
  • optimisation de la méthode de calcul du bonus annuel (à finaliser dans un groupe de travail).