Tripartite sidérurgie – Un accord de principe a été trouvé et le plan social est écarté

Lors de la réunion tripartite du 15 décembre 2020, un accord de principe a pu être trouvé entre le gouvernement luxembourgeois, la direction d’ArcelorMittal ainsi que les représentants des syndicats contractants. L’accord final, qui entérinera une garantie d’emploi pour les salariés d’ArcelorMittal et le maintien des sites et des structures sidérurgiques au Luxembourg pour une durée de cinq ans (2021-2025), sera rédigé en début d’année prochaine.

Pour rappel, cette tripartite est la conséquence directe de la décision de la direction d’ArcelorMittal de procéder à un projet d’économies visant à améliorer la rentabilité de l’entreprise, derrière lequel se cache toutefois un plan de restructuration ayant pour conséquence de réduire 15% des effectifs. Ceci correspond à la suppression de 536 postes (sur 3514) à plein temps sur les différents sites du pays, incluant Differdange, Dommeldange, Esch-Belval, Rodange, l’Administration (Luxembourg et Esch-sur-Alzette) et Bissen.

Aujourd’hui et demain : une garantie d’emploi pour tous les salariés

L’OGBL, majoritaire au niveau du secteur de la sidérurgie et au sein de l’entité ArcelorMittal Luxembourg, a revendiqué depuis le début la tenue d’une tripartite afin de maintenir les emplois et d’obliger l’entreprise à investir pour assurer le maintien des sites et des outils de production ainsi que la modernisation des installations, pour garantir un avenir pour la sidérurgie au Luxembourg.

La suppression des postes aura pour conséquence de créer un sureffectif tout au long de la durée de l’accord. À côté des départs naturels projetés (retraites, préretraites postées et autres départs), les parties ont convenu de recourir à des préretraites ajustement. Selon les estimations, près de 240 salariés pourront bénéficier d’un départ avancé pour ainsi atténuer les effets du plan de restructuration. Ceci englobe pour l’instant tous les salariés nés en ou avant 1964. Ces derniers pourront y recourir tout au long de l’accord. Les années subséquentes pourront éventuellement aussi être considérées, si les partenaires sociaux s’accordent et sous condition d’être validées par les instances compétentes.

Parallèlement, tous les salariés ayant perdu leur poste de travail seront intégrés dans la nouvelle cellule de reclassement (CDR). Bien qu’ayant fait ses preuves par le passé, l’OGBL a plaidé pour la mise en place d’une «CDR 2.0» ayant pour objectif d’accompagner les salariés en vue de les réaffecter à un poste pérenne le plus rapidement possible. Selon ArcelorMittal, près de 280 salariés pourront potentiellement la rejoindre. Les partenaires sociaux ont convenu de recourir à tous les instruments mis à dispositions : missions temporaires, prêt temporaire de main-d’œuvre, formation continue et autres, afin d’éviter le recours au chômage partiel. Il est évident que les salariés en CDR seront également prioritaires lors de remplacements suite à des départs.

En ce qui concerne les projets de sous-traitance, l’OGBL a obtenu la suspension de certains d’entre eux Ceci a pour conséquence de suspendre des externalisations à hauteur de 60 effectifs temps plein, ce qui correspond à presque la moitié des projets initiaux.

Maintenir tous les sites et assurer un avenir pour la sidérurgie luxembourgeoise

L’OGBL a depuis le début revendiqué des investissements pour assurer l’avenir des emplois et des activités de l’entreprise, même au-delà de l’accord. Ces investissements constituent des garanties pour assurer l’accompagnement du projet par les représentants du personnel. Sur ces points, les ministères ont rejoint l’OGBL pour exiger non seulement des engagements, mais aussi des garanties en cas de non-respect des engagements pris. Ainsi, après de longues discussions, la direction d’ArcelorMittal s’est engagé à investir entre 165 et 202,5 millions d’euros. Le premier chiffre est un seuil minimum pour garantir le maintien des outils, dont 65 millions d’euros au minimum sont nécessaires pour renforcer les sites avec des projets clés. Les représentants du personnel et le gouvernement ont également obtenu des garanties quant au maintien du siège d’ArcelorMittal au Luxembourg et des activités qui en feront partie. Un signal fort a aussi été envoyé par les représentants du gouvernement, qui ont exigé que l’entreprise rembourse une partie des aides obtenues si elle ne respecte pas les engagements pris. Cette demande fait partie des revendications de l’OGBL au niveau national, qui demande à ce que les entreprises bénéficiant d’aides aient à rendre des comptes.

Même si certains avaient déjà annoncé haut et fort sa mort, l’entreprise a confirmé sa volonté de maintenir le site de Dommeldange. Pour l’OGBL, il faudra développer un plan industriel pour garantir l’existence de cet atelier mécanique dédié aux sites sidérurgiques luxembourgeois, à l’instar de ce qui sera nécessaire pour l’ensemble des sites sidérurgiques. De manière générale, l’OGBL a identifié les investissements prioritaires et mettra l’accent sur tous les projets d’avenir afin de construire l’industrie sidérurgique de demain.

Pour l’OGBL, le travail ne fait que commencer

L’OGBL ne cache pas sa déception quant à la décision de la direction de supprimer des postes, motivée par la poursuite d’une plus grande rentabilité, sans tenir compte des conséquences néfastes que cela aura pour les salariés concernés. La signature de cet accord tripartite offrira néanmoins un peu de répit aux salariés d’ArcelorMittal quant à leur existence et leur avenir.

Toutefois, l’OGBL reste vigilant et veillera à la défense des intérêts de l’ensemble des salariés d’ArcelorMittal, tout au long de l’accord. Ceci passe par le maintien intégral des conditions de rémunération et des conditions de travail. La santé et la sécurité doivent faire partie des éléments essentiels de la démarche afin de garantir un bien-être au travail. Ces éléments relèvent des réflexions de l’OGBL et influenceront ses prises de décisions quant aux différentes réorganisations à venir.

Enfin, l’OGBL tient à saluer l’action et l’engagement du gouvernement luxembourgeois, qui a permis d’aboutir à cet accord garantissant que la sidérurgie fasse et continue de faire partie de l’identité du Luxembourg.

Communiqué par le syndicat Sidérurgie et Mines de l’OGBL
le 15 décembre 2020

Tripartite sidérurgie / 2e Round: Les discussions continuent

TripartiteSiderurgie

En date du 12 novembre 2020, la deuxième réunion de la tripartiteen présence du ministre du Travail, Dan Kersch et du ministre de l’Economie, Franz Fayot, a permis de faire un état des lieux et de creuser plus en détails les investissementset les externalisations. Des réunions des groupes de travail traitant des différents dossiers sont déjà prévues en attendant la prochaine réunion tripartite dont la date n’a pas encore été fixée.

Nous avons besoin d’investissements tournés vers l’avenir

ArcelorMittal a officiellement présenté son plan d’investissements prévoyant une enveloppe minimale de 150 millions d’euros et maximale de 200 millions d’euros répartie sur cinq années, allant de 2021 à 2025. Pour l’OGBL, il est aujourd’hui trop tôt pour crier victoire et juger si ces investissements seront ou pas suffisants. Pour les représentants de l’OGBL, les priorités restent toujours les mêmes. Nous volons des investissements :

  • pour pérenniser tous les sites du Luxembourg (et cela inclut Dommeldange !)
  • pour moderniser les sites et garantir leur avenir au-delà de 2025
  • pour augmenter les gammes de produits
  • pour réaliser des produits à haute valeur ajoutée
  • pour renforcer les liens entre les différents sites luxembourgeois
  • pour garantir l’autosuffisance des sites et redonner une compétitivité à Rodange

L’OGBL a depuis le début fait savoir que les investissements ne peuvent en aucun cas uniquement servir à garantir le seul maintien de l’outil de travail ! Les investissements prioritaires doivent également être identifiés et définis ! Les ministres rejoignent l’OGBL sur ces points et la question des investissements sera approfondie avec l’aide des représentants du personnel avant la prochaine réunion.

Le dossier des externalisations

L’OGBL a toujours pour objectif d’empêcher les externalisations d’activités à des entreprises tierces aux dépens des salariés concernés. L’OGBL défend toujours la même position : aucune externalisation ne pourra se faire sans l’accord des représentants du personnel, afin d’évaluer la situation en détails, d’évaluer la justification et de contrer les conséquences néfastes de ces externalisations.

Le volet social de l’accord est primordial !

Lors de la réunion, la direction d’ArcelorMittal a arrêté l’objectif de suppression d’emplois à 536 emplois. À côté des « départs naturels » (retraites, préretraites postées, démissions, etc.), il y aurait un potentiel de 237 départs en préretraite ajustement (ce chiffre ne couvre que l’année 2021 et pas celles qui suivent). Malgré tous ces départs, il resterait potentiellement 280 personnes sans travail, et donc à reverser dans la nouvelle cellule de reclassement (CDR).

En parallèle, la direction d’ArcelorMittal a fait savoir qu’elle devrait remplacer certaines personnes, donc des postes non-supprimés, et estime qu’il y en a environ 200. Dans le cadre d’un accord, la tâche des représentants du personnel et d’ArcelorMittal sera de faire le lien entre ces postes à pourvoir et les salariés en CDR (280) ainsi que ceux de l’ancienne pour tenter de diminuer le nombre de personnes sans emploi fixe.

La sidérurgie c’est nous !

Pour l’OGBL, il est évident qu’afin de permettre un accompagnement des changements à venir et de garantir la protection des intérêts et des droits de l’ensemble des salariés d’ArcelorMittal au Luxembourg, il faudra dans une deuxième phase mettre en place l’accord tripartite sidérurgie couvrant l’ensemble des projets, donc au minimum cinq (5) ans, incluant tout l’éventail des instruments à notre disposition et qui ont fait leurs preuves :

  • une garantie d’emploi pour tous les salariés et les existences qui en dépendent
  • des garanties de salaires dans l’esprit des accords passés
  • des préretraites ajustement pour tous sur toute la durée de l’accord
  • une cellule de reclassement redynamisée et moderne
  • le maintien des structures et de tous les sites luxembourgeois

L’OGBL veut un avenir et une vision pour tous les sites luxembourgeois. L’OGBL n’a pas vocation à jouer aux fossoyeurs, comme certains.

Pour l’Administration ! Pour Belval ! Pour Bissen !
Pour Differdange ! Pour Dommeldange ! Pour Rodange !

Pour l’avenir de toute la sidérurgie !

Communiqué par le syndicat Sidérurgie et Mines de l’OGBL,
le 12 novembre 2020 

L’industrie du point de vue des salariés

Sécuriser l’industrie au Luxembourg et les emplois dans le secteur étaient quelques-uns des points discutés lors d’une réunion des secrétaires centraux responsables de l’OGBL de l’industrie alimentaire, chimique, sidérurgique, de la transformation sur métaux et des autres industries avec le ministre de l’économie, Franz Fayot, au milieu de la semaine dernière.

L’OGBL a clairement indiqué que le dialogue social s’est une fois de plus révélé être un instrument efficace pendant la crise: les délégations du personnel ont veillé à ce que les concepts de lutte contre la pandémie soient mis en œuvre dans les entreprises et que la réglementation soit respectée. Nous avons trouvé des solutions pragmatiques pour que l’industrie puisse en grande partie continuer à fonctionner même dans les conditions de la pandémie.

Pour le Luxembourg en tant que pays industriel, des emplois de qualité et sûrs sont la base du développement futur de l’industrie au Luxembourg.

L’OGBL a mis en avant que pour cette raison, les subventions de l’État doivent à l’avenir également être fondées sur des critères sociaux. Cela signifie notamment que les délégations du personnel doivent être associées plus fortement et plus rapidement qu’auparavant aux décisions d’investissement, afin de pouvoir mieux suivre les effets sur l’emploi.

Au vu des derniers développements et du nombre croissant de plans de sociaux, l’OGBL a souligné qu’il était peu logique que les entreprises soient autorisées à négocier un plan social alors que le plan de maintien dans l’emploi négocié est toujours en cours d’exécution. L’interdiction de cette pratique améliorerait considérablement les perspectives de maintien dans l’emploi.

Il y a eu un accord général sur la nécessité d’une politique industrielle nationale, qui s’inscrit dans une stratégie européenne et doit être tournée vers l’avenir sur des questions telles que la tarification du CO2, et la politique de l’emploi et des qualifications. La sauvegarde de normes sociales et économiques élevées ne doit pas être victime d’une concurrence de sous-cotation, au terme de laquelle tout le monde est perdant.

Le ministre a expressément salué la réunion. Il a été convenu de maintenir un échange sur les sujets discutés.

Syndicat Sidérurgie et Mines de l’OGBL – Résolution du 14 octobre 2020

RÉSOLUTION

En date du 10 septembre 2020, ArcelorMittal a informé les représentants du personnel et les salariés de son intention de procéder à un projet d’économies, derrière lequel se cache un plan de restructuration, qui aurait pour conséquence de réduire les effectifs de 15%. Ceci qui correspond à la suppression de 578 emplois à plein temps sur les différents sites du pays. L’entreprise a d’emblée indiqué vouloir engager des discussions avec les représentants du personnel et le gouvernement dans le cadre d’une tripartite avec un recours aux différents instruments qui en font partie. En l’absence de solutions, l’entreprise a également fait savoir qu’elle n’excluait pas devoir recourir à un plan social et donc à des licenciements.

IMG_5556Face à la situation et constatant un risque de licenciements, l’OGBL a immédiatement revendiqué l’ouverture de discussions dans le cadre d’une tripartite afin de faire face à toutes les éventualités liées à ce plan de restructuration. En date du 14 septembre 2020, les ministres du Travail et de l’Économie ont convié d’urgence ArcelorMittal et les syndicats pour écouter les partis suite aux évènements et aux différentes annonces.

Une première réunion officielle de la tripartite a eu lieu le 6 octobre 2020 qui a permis de fixer un cadre de base pour les discussions à venir portant sur le plan de restructuration. Une prochaine réunion est déjà prévue pour mi-novembre. Des groupes de travail auront entre-temps lieu afin de traiter les différents éléments du dossier.

IMG_5550L’OGBL, en tant que syndicat majoritaire au niveau du secteur de la sidérurgie et au sein d’ArcelorMittal, a décidé de convoquer l’ensemble de ses délégués et ses militants en date du 14 octobre 2020 dans le cadre d’une réunion de la Direction syndicale afin d’analyser le dossier en détail et de préparer les prochaines étapes des discussions à venir.  À la suite d’un débat, les délégués ont arrêté la résolution suivante, au nom des sites luxembourgeois (Administrations, Belval, Bissen, Differdange, Dommeldange, Rodange), dans la laquelle ils se prononcent pour :

  1. Le maintien des sites et des structures sidérurgiques luxembourgeoises, et surtout des salariés qui y sont attachés et une déclaration d’engagement en faveur d’une politique industrielle d’avenir garantissant le remplacement et la modernisation des installations.
  2. Le maintien des sites et des structures non-sidérurgiques (headquarters et office) au Luxembourg et surtout des emplois qui y sont rattachés et une déclaration d’engagement en faveur des services concernés.
  3. La mise en place d’une politique d’investissement, moyennant l’établissement et la réalisation d’un plan industriel ayant comme objectif la stabilité de l’industrie sidérurgique nationale et l’extension des installations de production existantes pour garantir l’avenir de la sidérurgie au Luxembourg en tentant compte des enjeux environnementaux.
  4. Une garantie d’emploi pour l’ensemble des salariés, et donc le maintien du modèle d’emploi tel que pratiqué dans le passé. Tous les instruments (préretraites, cellule de reclassement, chômage partiel, formation continue, etc.) doivent être utilisés afin d’éviter des licenciements et un plan social utilisés à titre de chantage. Dans ce contexte, les préretraites doivent être accessibles à tous.
  5. L’instauration d’un plan de formation continue et de formation initiale permettant de réorienter les salariés afin de faire face aux défis liés aux transformations des méthodes de travail et à la digitalisation, mais également de leur proposer de nouvelles perspectives. L’apprentissage et l’accompagnement des nouveaux embauchés ne peuvent en aucun cas être négligés afin de compenser les départs annoncés.
  6. L’abandon et la réduction des externalisations ayant pour finalité de sous-traiter le travail jusqu’ici effectué par nos salariés à d’autres entreprises aux détriments des salariés concernés.
  7. Le blocage et la réduction des réorganisations prévoyant la délocalisation des activités à l’étranger ou la suppression de postes par le regroupement de services ayant pour seul objectif de réduire les coûts sans songer aux conséquences pour les salariés concernés et pour le bon fonctionnement de l’organisation.
  8. Un accord tripartite inscrit dans la durée permettant d’encadrer et d’englober la politique d’investissements promise, le plan industriel élaboré, les engagements et les garanties obtenus, de même que tous les instruments mis en place pour accompagner les salariés.
  9. Le maintien intégral des conditions de rémunération et des conditions de travail de l’ensemble des salariés. Comme par le passé, l’accord devra contenir une garantie de salaire afin d’éviter toute perte de salaire. Parallèlement, la santé, la sécurité et le bien-être au travail doivent faire partie des éléments essentiels de la démarche afin de veiller au respect des conditions de travail.
  10. L’engagement de l’entreprise de maintenir les modalités et organes de représentativité des salariés actuellement en place afin de garantir un bon dialogue social et une cogestion de qualité ayant pour objectif de représenter au mieux les intérêts des salariés.

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La sidérurgie c’est nous !

Ensemble, assurons l’avenir de la sidérurgie !

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>> Direction syndicale du 14 octobre 2020 Syndicat Sidérurgie et Mines de l’OGBL – RESOLUTION (PDF)

>> Trade union leadership of 14 October 2020 OGBL Steel and Mining Union – RESOLUTION (PDF)

>> Sitzung der Syndikatsleitung vom 14. Oktober 2020 OGBL Syndikat Hüttenindustrie und Bergbau – RESOLUTION (PDF)

Tripartite sidérurgie – Round 1

La première réunion officielle de la tripartite, en présence de ministres du Travail et de l’Economie, de ce mardi 6 octobre 2020 a permis de fixer un cadre de base pour les discussions à venir portant sur le plan de restructuration annoncé par ArcelorMittal (AM). Une prochaine réunion est déjà prévue pour mi-novembre. Des groupes de travail auront entre-temps lieu afin de traiter les différents éléments du dossier.

À noter que lors des discussions, il a été annoncé que les salariés en CDR historique se verront octroyés les préretraites pour les années 62 et 63. Aucune décision n’a pour l’instant été prise pour les autres salariés.

L’OGBL appuie là où ça fait mal

Les représentants de l’OGBL ont de nouveau montré du doigt les différentes zone grises du plan d’ArcelorMittal comme par exemple :

  • AM annonce des suppressions de postes, mais en même temps des embauches pour remplacer certains postes, mais semble oublier ceux concernés par le plan
  • AM souhaite externaliser des activités, ce qui a pour conséquence de donner notre travail à d’autres (entreprises externes, sous-traitants) et créer elle-même son sureffectif
  • AM promet des investissements, mais les détails ne sont pas connus : les montants? quand et comment seront-ils faits? que vont-ils rapporter ?
  • AM veut réorganiser différents services en regroupant et en délocalisant des activités sans songer aux salariés concernés.
  • AM n’a pas été en mesure d’annoncer les volumes de production attendus avec cette diminution du personnel. L’OGBL veut une projection avec différents scénarios (basse, moyenne et haute conjoncture).

L’OGBL veut un avenir pour la sidérurgie au Luxembourg

image2L’OGBL revendique un accord tripartite qui soit directement lié aux investissements. Par le passé, les suppressions de postes ont toujours été compensées par des investissement qui devraient assurer l’avenir de la sidérurgie au Luxembourg. Cela doit rester la règle et l’OGBL exige que la durée de l’accord soit liée à l’échéancier de la mise en place des investissements. Il ne pourra pas y avoir de suppression de postes sans investissements !

Pour que l’OGBL puisse accompagner ce nouvel accord tripartite, tous les moyens devront être mis en œuvre afin d’éviter tout licenciement : préretraites, chômage, cellule de reclassement et formation continue, etc. Etant donné qu’ArcelorMittal n’écarte pas un recours à un plan social, l’OGBL exige une garantie d’emploi pour l’ensemble des salariés pour toute la durée de l’accord tripartite pour annuler un plan social.

ArcelorMittal devra fournir à l’OGBL une justification pour chaque poste supprimé et les réorganisations devront être discutées et validées par les représentants du personnel. L’entreprise s’est engagée à plusieurs reprises à ne fermer aucun site et aucune ligne de production, mais ArcelorMittal ne l’a pas fait pour les services. Pour l’OGBL, l’objectif reste de réduire le chiffre annoncé de 578 suppression de postes par tous les moyens possibles !

L’OGBL agit maintenant

L’OGBL a décidé de convoquer l’ensemble de ses délégués et ses militants dans les prochains jours afin de faire un état des lieux de la situation et de statuer sur les prochaines étapes.

Vos délégués OGBL restent à votre disposition pour répondre à vos questions.

1er octobre 2020 : Journée d’action européenne pour le secteur de l’acier

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L’OGBL, en tant que syndicat majoritaire au niveau du secteur de la sidérurgie et au sein d’ArcelorMittal, participe à la «Journée d’action européenne pour le secteur de l’acier» en ce 1er octobre 2020. Cette action est organisée par industriAll European Trade Union, la confédération syndicale européenne pour le secteur de l’industrie qui représente plus de 7 millions de femmes et d’hommes à travers 38 pays et dont l’OGBL est un membre actif.

Le secteur européen de l’acier est en crise et ses effets se font ressentir même au Luxembourg. À ce titre, l’OGBL met à profit cette journée pour promouvoir le secteur de l’acier et appelle les décideurs politiques luxembourgeois et européens ainsi que les entreprises à prendre des mesures urgentes afin de préserver le secteur et protéger les emplois!

La pandémie de COVID-19 a davantage accentué la crise qui frappe le secteur sidérurgique européen :

  • La production d’acier en Europe (EU) a baissé de 40% et les nouvelles commandes ont chuté de 70-75%.
  • Selon les estimations, au moins 45% des travailleurs sont touchés par des mesures de chômage partiel et une réduction de leur temps de travail.
  • La crainte de perdre 50% des capacités de production d’acier d’ici la fin de la pandémie est réelle.
  • Pendant que l’Europe souffre, la Chine a pu accroitre sa production de 1,3% au premier trimestre 2020.

L’acier est fondamental à la relance de l’Europe post-COVID-19 et il doit être sauvegardé !

Aujourd’hui, les travailleurs de l’acier et leurs syndicats en Europe se battent :

  • pour des emplois durables dans l’industrie sidérurgique européenne
  • contre le commerce inéquitable
  • pour une concurrence internationale équitable
  • pour des mesures au niveau des Etats membres et de l’UE visant à relancer la production industrielle
  • pour un acier plus vert, fabriqué en Europe
  • pour un nouveau plan d’action européen en faveur de l’acier qui garantit un avenir durable pour l’acier européen et ses travailleurs

Les syndicats européens font front commun dans la lutte pour l’acier européen et ses travailleurs.

Communiqué par le syndicat Sidérurgie et Mines de l’OGBL
le 1er octobre 2020