L’OGBL-ACAL exige un programme de protection

Après une nouvelle agression brutale contre un chauffeur de taxi, dans la nuit du 24 au 25 mai 2008, l’OGBL-ACAL revendique la mise en place d’un programme de protection pour les chauffeurs de taxis.

Concrètement, l’OGBL exige que le champ d’action du Comité de pilotage contre les agressions, lequel fonctionne actuellement au sein du Ministère des Transports, soit étendu au secteur des taxis.

Depuis janvier 2007, l’OGBL demande que ce comité qui s’occupe principalement des agressions dans les transports en commun, s’occupe également de la situation des taxis. Or, la demande syndicale fut rejetée. Dans ce contexte, l’OGBL-ACAL avait lancé, début 2007, un sondage auprès des chauffeurs de taxis en vue de connaître si ces derniers ont déjà fait l’objet d’agressions au cours des 12 mois précédents.

65% des chauffeurs de taxis étaient la victime d’agressions, dont 30% d’agressions physiques. Parmi les agressions physiques figurent entres autres le hold-up, des coups de poing, la pulvérisation de gaz avec vol de la caisse, cordon en nylon autour du cou. La majorité des agressions a eu lieu pendant la nuit.

À la suite de cette nouvelle agression, l’OGBL-ACAL lance un appel au Ministre des Transports de revoir sa position en ce qui concerne une extension du champ d’action du Comité de pilotage contre les agressions et de prendre les soucis et les risques des chauffeurs de taxis au sérieux.

Communiqué par l’OGBL-ACAL
le 26 mai 2008

Action commune pour améliorer la sécurité routière

Une délégation de l’OGBL-ACAL, composée de Mett Waldbillig, président, Sandra Funck, secrétaire syndicale et Hubert Hollerich, secrétaire central, a rencontré le 20 mars 2008, le nouveau directeur de l’Administration des Douanes et Accises. Ont également participé à cette réunion les agents douaniers Henri Welter, Guy Loesch et Jose Piscitelli.

Les discussions portèrent sur les problèmes actuels dans le secteur des transports professionnels de marchandises et de voyageurs par route.
À la suite des récents contrôles, l’Administration des Douanes constate une augmentation des délits et manquements notamment en ce qui concerne l’état technique des véhicules et les transports de matières dangereuses. L’OGBL a parlé, dans ce contexte, de « bombes roulantes » sur nos autoroutes. Lors des contrôles ciblés d’autobus, les agents des Douanes ont pu constater aussi bien des manquements techniques que des dépassements du temps de conduite et le nonrespect du temps de repos. Après le grave accident de bus à Reims, en juin 2007, l’OGBL se montre scandalisé quant à l’indifférence de certains employeurs.

L’Administration des Douanes a informé la délégation de l’OGBL sur la mise en application d’une nouvelle directive européenne selon laquelle 50% des contrôles devront être effectués dans les entreprises.

Non à un marché de l’emploi virtuel!

L’action contre les sociétés dîtes « boîtes aux lettres » s’avère très difficile. Selon les chiffres publiés par le STATEC, il y aurait actuellement un véritable boom dans le secteur des transports professionnels de marchandises par route. Or, le revers de la médaille : beaucoup d’entreprises n’ouvrent, au Grand-Duché, qu’une société fictive, comprenant une boîte aux lettres et un bureau qui, au surplus, reste inoccupé dans beaucoup de cas. Les conducteurs sont enregistrés auprès de la sécurité sociale luxembourgeoise de sorte qu’on a l’impression que des milliers d’emplois auraient été créés. En réalité, il s’agit d’emplois virtuels. Les deux côtés sont d’avis qu’il faut éviter une telle situation, alors que l’Etat luxembourgeois ne tire aucun avantage de ces entreprises.

Cours de formation

Actuellement, aucune formation professionnelle n’est offerte aux conducteurs de poids lourds ou de bus. Or, les chauffeurs sont censés de connaître les nouvelles directives et règlements sur le temps de conduite et de repos de même que de manipuler correctement le tachygraphe électronique. Pour cette raison, l’OGBL organisera aussi en 2008, des cours de formation, en étroite collaboration avec les Douanes, à l’Institut de Formation Economique et Sociale à Remich.

Communiqué par l’OGBL-ACAL
le 20 mars 2008

Direction syndicale approuve accords pour conducteurs de bus et de camions

La direction syndicale de l’OGBL-ACAL s’est réunie, le dimanche, 2 mars 2008, pour prendre position au sujet des conventions collectives pour conducteurs de bus et de camions, de la formation initiale et continue des chauffeurs professionnels et pour préparer les élections sociales qui auront lieu en automne 2008.

Plus aucun retard n’est toléré

Après de longues discussions, la direction syndicale a approuvé, avec 29 voix pour et 1 abstention, les deux accords provisoires dans les secteurs « bus » et « camions ». Une directive européenne de 2002 fut adoptée, avec un retards de presque 2 ans et demi, par la Chambre des Députés en date du 6 décembre 2007.
Syndicats et patrons se sont arrangés de prolonger, provisoirement, les deux conventions collectives concernées jusqu’au 30 novembre 2008. L’organisation du temps de travail a été réglée dans le cadre de deux accords interprofessionnels. À partir du 1er mars 2008, il n’est plus permis de dépasser 48 heures de travail en moyenne dans le cadre d’une période de référence de 4 mois. Dans une semaine isolée, il est possible de travailler au maximum 60 heures. En outre le temps de disponibilité est, pour une première fois, défini. La direction syndicale de l’OGBL-ACAL lance un appel pressant aux deux fédérations patronales « Groupement Transport » (camions) et FLEAA (bus), de faire avancer les négociations pour le renouvellement de deux conventions collectives respectives. La proposition patronale de la FLEAA, de ne commencer les négociations pour les quelque 1400 chauffeurs de bus qu’après la signature du nouveau contrat RGTR avec le Gouvernement luxembourgeois, est inacceptable. En vue de maintenir la paix sociale dans le secteur des autobus, les négociations de la convention collective devront débuter sans délai !

Formation initiale et continue

La direction syndicale de l’OGBL-ACAL a discuté, ensuite, sur la directive européenne 2003/59/CE concernant la formation initiale et continue des conducteurs professionnels. La dernière réunion à ce sujet au ministère des transports a eu lieu en septembre 2007. Depuis lors, l’OGBL-ACAL n’a plus eu de nouvelles.
Conformément au texte de la directive, les Etats membres doivent avoir adopté le cadre légal pour la formation professionnelle en septembre 2006 au plus tard. La formation professionnelle, qui devient obligatoire, devra débuter en septembre 2008. Une mise en oeuvre conforme à la directive semble donc être impossible. La direction syndicale de l’OGBL-ACAL lance un appel au ministre des transports de reprendre le dialogue avec les partenaires concernés et de mettre tout en oeuvre pour que la directive sur la formation des chauffeurs professionnels qui vise, en premier lieu, une amélioration de la sécurité routière, soit mise en vigueur rapidement.

Protection juridique spécifique

La direction syndicale a en outre discuté sur l’organisation des élections sociales en novembre 2008 et a présenté sa nouvelle protection juridique pour chauffeurs professionnels. Depuis le 1er mars 2008, les membres sont protégés judiciairement en cas de problèmes ou de poursuites au niveau pénal, et cela non seulement au Luxembourg mais également à l’étranger.

Communiqué par l’OGBL-ACAL
le 2 mars 2008

Une politique contraire aux besoins réels

En ce qui concerne la question du transport en transit, le Conseil des ministres a appuyé, en date du 11 janvier 2008, l’avis de la Commission de Circulation de l’Etat. Cette commission est d’avis que les camions en transit devront rester, à tout prix, sur l’autoroute et que les conducteurs n’ont pas le droit de la quitter. L’OGBL-ACAL n’accepte pas cette position.

Dans son avis du 12 décembre 2007, la Commission de Circulation de l’Etat reconnaît qu’il existe un problème au sujet des aires de repos existantes qui ne sont plus en mesure de répondre aux besoins des conducteurs, dû à une croissance du transport routier de marchandises. Les capacités sont insuffisantes pour accueillir tous les camions. Pourtant la commission est d’avis, sous peine de sanctions sévères, que les routiers doivent continuer leur route au cas où une aire de repos serait surchargée. Le gouvernement partage cet avis et fait, selon l’OGBL-ACAL, une politique très dangereuse, contraire aux besoins réels.

La loi impose des interruptions de conduite

Il est un fait que l’axe autoroutière Anvers-Luxembourg-Metz-Lyon est un des corridors transit les plus fréquentés en Europe. Par conséquent, les autoroutes devraient être pourvues d’aires de repos suffisantes.
Pour des raisons de sécurité routière, la législation européenne prévoit qu’un conducteur de camion ou de bus fasse une pause de 45 minutes après 4 1/2 heures de conduite, et une période de repos de 11 heures après une journée maximale de travail de 13 heures.
Selon la position du gouvernement luxembourgeois, les conducteurs seront invités à enfreindre cette législation européenne. L’OGBL-ACAL doute que le Gouvernement se rende compte des problèmes de la fatigue au volant .

Position du gouvernement inacceptable !

Le gouvernement devrait faire en sorte que les conducteurs puissent respecter les pauses prescrites par la loi. Cela n’est possible que si les aires de repos seront agrandies et équipées de l’infrastructure nécessaire, telle que des installations sanitaires, des salles de séjour, des restaurants et des chambres. En même temps, il faudrait analyser la possibilité de construire de nouvelles aires de repos, par exemple près des stations de service à Rodange, à la frontière franco-belgo-luxembourgoise.
Pour l’OGBL-ACAL, la position actuelle du gouvernement est inacceptable, d’autant plus que les consommateurs profitent tous du principe « Just-in-Time » et que le gouvernement veut faire du Grand-Duché une importante plaque-tournante en matière de logistique.

L’OGBL-ACAL est intervenu, dans ce sens, auprès du gouvernement.

Communiqué par l’OGBL-ACAL
le 18 janvier 2008