Suite à une décision de réorganiser ses activités au Luxembourg, AIR LIQUIDE a décidé de cesser toute activité de conditionnement, ainsi que toute activité de réépreuve de gaz sur le site de Rodange. Cette réorganisation touche également les services administratifs, et notamment les services de logistique. Avant cette décision, 17 salariés étaient au service d’AIR LIQUIDE au Luxembourg.
Cette décision a entraîné la disparition de 6 postes de travail, et dès lors le licenciement de 6 salariés, c’est-à-dire 3 ouvriers et 3 employés.
AIR LIQUIDE a informé les représentants des salariés qu’elle était disposée à essayer de négocier un plan social conformément aux dispositions du Code du travail luxembourgeois, alors même qu’elle n’en avait pas l’obligation, le nombre de licenciements n’atteignant pas les seuils prévus à l’article L.166-1 du Code du travail. AIR LIQUIDE estimait cependant qu’il était dans l’intérêt des salariés concernés par cette mesure de réorganisation, de négocier un plan social afin de pouvoir offrir à tous les salariés licenciés une solution adéquate et équitable.
La direction a donc invité le syndicat signataire de la convention collective, en l’occurrence l’OGBL, à entrer en négociation le 13 février 2008, dans le but de conclure un plan social.
Les négociations ont porté en premier lieu sur les possibilités d’éviter ou de réduire le nombre de licenciements, ainsi que sur les possibilités d’en atténuer les conséquences par le recours à des mesures sociales d’accompagnement.
AIR LIQUIDE avait également proposé aux représentants des salariés une possible réaffectation sur le site de Hauconcourt en France. Cette mesure de reconversion était valable pour les trois ouvriers; les modalités proposées par AIR LIQUIDE ont été jugées non adaptées à la situation des salariés et dès lors refusées par les représentants des salariés.
De plus, les parties ont convenu aux termes de leurs négociations qu’en raison de la disparition définitive des 6 emplois mentionnés ci-dessus, les autres mesures énoncées, comme l’application de la législation sur le chômage partiel, l’aménagement de la durée de travail, l’application d’une période de référence plus longue, l’application de la législation sur le prêt temporaire de main d’oeuvre, etc. n’étaient pas envisageables et ne pouvaient être retenues.
En plus de la mesure de reconversion et de l’accompagnement des transitions de carrière par “outplacement”, les parties ont convenu de différentes mesures de compensation financière.
Il reste à souligner que les négociations entre l’OGBL et la direction d’AIR LIQUIDE se sont déroulées dans un climat de dialogue social constructif.
Néanmoins, l’OGBL déplore cette politique de restructuration et de consolidation de certaines activités qui aboutissent certes avec un avantage pour les résultats de l’entreprise, mais ne sont malheureusement pas dans l’intérêt des salariés. Force est de constater que les décisions de rationaliser les compétences et de compresser les activités pour maximiser les bénéfices se font toujours aux dépens des salariés.
Communiqué le 10 mars 2008 par le Syndicat Services et Energie de l’OGBL
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