Chaque année, on dénombre 100.000 morts dues à des cancers liés au travail. L’UE doit mettre fin à cette hécatombe ! Lors d’une réunion à Bruxelles aujourd’hui, la Confédération européenne des syndicats (CES) a condamné la Commission européenne en lui reprochant de bloquer les avancées en termes de santé et de sécurité[1] et d’avoir présenté une stratégie très insuffisante en ces matières (Cadre stratégique 2014-2020).
La CES a appelé à :
Des limites d’exposition juridiquement exécutoires pour 50 des substances chimiques les plus cancérigènes et autres agents toxiques dangereux pour la santé génésique ; Une directive sur les troubles musculo-squelettiques pour prévenir les risques dorsolombaires et autres affections causées par la manutention manuelle de charges lourdes ; Agir pour exiger des employeurs d’évaluer et de prévenir les risques psychosociaux au travail tels que le stress dont se plaignent 25% des travailleurs.
Bien loin d’agir pour protéger les citoyens des dangers au travail, la Commission européenne a :
bloqué la révision de la directive sur les agents cancérigènes ou mutagènes au travail avec pour résultat que des limites d’exposition européennes n’ont été définies que pour 3 substances chimiques responsables de cancers ; empêché que ne soit transposé dans la loi un accord conclu entre employeurs et représentants des travailleurs visant à protéger les coiffeurs de substances chimiques nocives ; bloqué un projet de directive sur les risques dorsolombaires et autres troubles musculo-squelettiques.
Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES, a déclaré : « Il est scandaleux que 100.000 personnes meurent chaque année dans l’UE d’un cancer professionnel et il est indigne que la Commission Barroso ait refusé de soutenir toute nouvelle législation en matière de santé et de sécurité. J’invite le nouveau président de la Commission, Jean-Claude Juncker, et la commissaire Marianne Thyssen à agir pour protéger les citoyens européens des risques de mort, de maladie et d’affection liés au travail. »
[1] Dans le cadre du programme « réglementation affutée » (REFIT) de la Commission et prenant pour prétexte la mise en œuvre de directives existantes.
Communiqué par la CES le 2 décembre 2014
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